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La Défense a su s’acquitter avec succès de sa mission en assurant la défense du Canada et des intérêts et des valeurs des Canadiens en plus de contribuer à la paix et à la sécurité au pays et à l’étranger. Après avoir traversé une année marquée par les opérations complexes et les incertitudes sur le plan mondial, la Défense a continué de maintenir et de mettre sur pied des forces intégrées, pertinentes, souples, efficaces et aptes au combat. Les Canadiens sont toujours confiants que la Défense prend les mesures nécessaires pour demeurer pertinente et qu’elle possède une capacité crédible et efficace lui permettant de respecter ses engagements en matière de défense et de sécurité.
Voici les principales réalisations de la Défense dans le cadre de l’activité de programme « Mettre sur pied et maintenir en puissance des forces intégrées pertinentes, souples, efficaces et aptes au combat » au cours de l’année financière 2007‑2008.
Pour assurer le succès à long terme des opérations des FC, il faut comprendre le futur contexte de sécurité et les conditions dans lesquelles les militaires devront mener leurs opérations – tant au pays, à l’appui des besoins nationaux, qu’à l’étranger, à l’appui des opérations internationales.
La Défense a adopté la planification axée sur les capacités et la gestion des capacités, deux processus qui constituent les meilleurs moyens d’accroître la cohérence à long terme des efforts de développement des forces. Au ministère de la Défense nationale, les équipes multidisciplinaires ont poursuivi leur analyse du futur contexte de sécurité tandis que d’autres ont effectué des études et entrepris les travaux complexes qui consistent à décrire les concepts d’opération que les FC sont les plus susceptibles d’utiliser au cours des vingt prochaines années.
De plus, au cours de l’année financière 2007‑2008, le Commandement du Soutien opérationnel des Forces canadiennes (COMSOCAN) s’est inspiré de recherches effectuées antérieurement pour lancer un examen des avantages et des inconvénients qu’entraîne l’établissement de centres permanents de distribution du soutien opérationnel dans divers endroits clés du globe qui permettraient aux FC d’élargir leur portée stratégique. Un premier rapport d’étude a été complété en juin 2008 et fait actuellement l’objet d’un examen. On a également entrepris l’examen de la soutenabilité des groupes professionnels militaires du soutien opérationnel affectés à la Force opérationnelle en Afghanistan.
Bien que le rythme opérationnel soit demeuré élevé l’an dernier et que les opérations soient demeurées axées sur l’Afghanistan et sur le Canada, la transformation des FC s’est poursuivie comme prévu. L’objectif visé par les FC dans le cadre de leur transformation, c’est-à-dire séparer les aspects stratégique et opérationnel du quartier général et du commandement, a été atteint. La MDN a ainsi pu améliorer sa capacité de respecter ses engagements en matière de défense et de sécurité. De plus, on a introduit de nouvelles capacités et annoncé la création de nouvelles unités comme l'Escadre expéditionnaire de la Force aérienne, à Bagotville.
Les Canadiens ont continué de démontrer qu’ils apprécient et respectent les efforts déployés par les FC au pays et à l’étranger et d’exprimer la confiance qu’ils éprouvent à l’égard de la capacité des FC de protéger les intérêts du Canada et des Canadiens.
2007-2008 | |||
---|---|---|---|
(en milliers de dollars) |
Dépenses prévues |
Total des autorisations1 |
Dépenses réelles |
Dépenses du Ministère |
14 611 027 |
15 355 776 |
13 574 751 |
Dépenses d’immobilisations |
3 685 877 |
3 719 441 |
2 814 708 |
Nota : La colonne consacrée au total des autorisations s’applique à la ventilation des crédits approuvés au Ministère dans les catégories de l’AAP visées par le rapport. Elle ne représente pas les autorisations votées approuvées par le Parlement.
La Défense a continué d’assurer la sécurité maritime au pays et à l’étranger en plus de promouvoir et de défendre les intérêts du Canada sur la scène internationale en faisant la projection de l’influence et de la puissance du pays en mer. La Force maritime a continué de fournir les capacités et de s’acquitter des missions et des tâches.
La Force maritime a réalisé d’importants progrès dans le cadre de l’approche pangouvernementale adoptée à l’égard des opérations menées au pays. Citons particulièrement ses contributions à l’Op Nanook et sa participation constante au développement des Centres des opérations de sécurité maritime. De plus, les Forces maritimes du Pacifique (FMAR (P)) ont coordonné l’Op Pontoon, la plus importante initiative de planification d’urgence nationale depuis le début de la transformation des FC. Elles ont ainsi pu acquérir une expérience qu’elles ont déjà pu mettre à profit dans la mise sur pied de la Force opérationnelle Jeux en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2010.
Dans le cadre de ces déploiements et activités, les deux flottes ont accompli un travail extraordinaire, veillant à doter leurs membres des compétences et de l’expérience nécessaires pour s’acquitter des tâches complexes qui incombent aux forces maritimes en mer, pendant des exercices tels que Noble Mariner, qui s’est déroulé dans la mer de Norvège et Trident, dans les eaux du Pacifique entourant le Canada, ainsi que l’Op Nanook dans le Grand Nord canadien.
La Défense a mis sur pied des forces terrestres multifonctionnelles et aptes au combat qui ont atteint les objectifs du Canada en matière de défense, ont contré les menaces conventionnelles et asymétriques au Canada et à l’étranger en plus de demeurer une des principales forces contribuant aux opérations de l’OTAN en Afghanistan.
Au cours de l’année 2007-2008, le Commandement de la Force terrestre (CFT) a fourni en moyenne 2 300 soldats à chaque rotation de la mission de la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan (FOI-AFG). Il a joué un rôle crucial sur la scène internationale en assurant la direction de la Force opérationnelle interarmées de l’OTAN dans le sud de l’Afghanistan dans le cadre d’une mission autorisée par l’ONU et menée à la demande du gouvernement afghan. Cette mission est menée principalement par les forces terrestres, avec la participation de membres des forces maritimes et aériennes grâce à la mise sur pied semi-annuelle de forces opérationnelles à haut niveau de préparation opérationnelle.
Cet engagement exceptionnel de ressources du CFT envers la mission, a impliqué environ 13 800 soldats ayant atteint divers niveaux de préparation, déploiement et rapatriement. La FOI-AFG a permis au CFT de projeter ses forces dans deux théâtres distincts. Outre la Force régulière, le CFT n’aurait pu atteindre ses objectifs sans la participation de la Force de réserve, qui a fourni 20 p. 100 des participants à la mission de la FOI- AFG.
Le tableau ci-dessous illustre un cycle élémentaire de mise sur pied de la force.
Engagements en personnel au cours des années financières |
||||
Activité |
2006-2007 |
2007-2008 |
2007-2008 |
2008-2009 |
Participants à une rotation future en entraînement préparatoire |
2 100 |
2 300 |
2 300 |
Besoins |
Participants à la prochaine rotation en entraînement de haut niveau de préparation |
2 100 |
2 300 |
2 300 |
|
Forces en place en Afghanistan |
2 100 |
2 300 |
2 300 |
|
Sous total |
6 300 |
6 900 |
6 900 |
6 900 |
Total |
|
13 800 |
|
Dans le cadre de l’expansion actuelle des FC, le CFT a travaillé activement à la réalisation de ses objectifs d’expansion dans le but d’améliorer sa base de mise sur pied de la force, de sorte que celle-ci puisse produire des soldats hautement qualifiés et aptes au combat. Même si la Force régulière compte maintenant 20 266 membres d’effectifs qualifiés en activité (selon un tableau d’effectifs de 21 193 personnes), l’ajout de ces effectifs supplémentaires au niveau de l’enrôlement de base ne comble en rien la pénurie actuelle qui sévit au niveau du cadre de direction, notamment dans les grades de caporal‑chef à adjudant et de capitaine à major. S’ajoutent également les 19 groupes professionnels gérés par le CFT, dont 12 sont actuellement sous-dotés et quatre autres qui se retrouveront bientôt dans la même situation. Le CFT, conjointement avec le Chef du Personnel militaire (CPM), travaille à l’élaboration d’un plan à long terme qui permettra de réduire le nombre de groupes professionnels sous-dotés d’ici l’année financière 2012-2013.
La Première réserve du CFT a atteint son objectif d’expansion, soit un effectif moyen rémunéré de 17 300 personnes. La soutenabilité de l’ensemble de la Réserve demeure un problème et le CFT et les FC, en ayant recours actuellement à des renforts de la Réserve à temps plein pour les déploiements et les activités courantes, ont exercé des pressions sur les unités de la Réserve. En effet, plus de 40 p. 100 des chefs détenant les grades clés de capitaine à major et de caporal-chef à adjudant-maître sont en service à temps plein.
Le CFT sert de centre d’excellence des FC tant pour les concepts, la doctrine et les capacités d’ordre opérationnel que tactique axée sur les opérations terrestres, et il continue de modeler le développement de la force à l’appui des opérations des FC. Le CFT doit par conséquent faire preuve d’innovation, faire face aux défis et répondre aux besoins en matière d’instruction. Par exemple, dans le cadre du Projet d’amélioration de la capacité d’instruction, des instructeurs civils sont chargés de dispenser de la formation, ce qui libère des militaires pour les opérations.
De plus, au moyen du processus d’apprentissage de l’Armée de terre, qui intègre une culture d’apprentissage actif dans l’ensemble de l’Armée de terre, le CFT a fait en sorte que les modifications institutionnelles soient fondées sur des observations et des recommandations significatives venant du milieu opérationnel.
Grâce aux initiatives que le CFT a lancées en vue d’assurer la protection de ses forces, qui sont adaptées spécifiquement à la guerre en Afghanistan, ses capacités demeureront pertinentes pendant longtemps. Par exemple, l’utilisation des dispositifs explosifs de circonstance (IED) par les insurgés constitue un défi de taille pour les FC basées en Afghanistan. Dans le but de relever ce défi, les FC ont pris les mesures suivantes :
Toutes ces initiatives donnent lieu à un meilleur entraînement pour tous les soldats. Veuillez noter que ces initiatives n’en sont encore qu’à leurs premiers balbutiements et donc que les paramètres connexes ne sont pas encore tout à fait au point. On s’est fixé pour objectif pour le prochain cycle de rapport de faire évoluer ce processus de manière à déterminer des résultats concrets.
La force aérienne continue d’avoir pour mission de mettre sur pied et de fournir une puissance aérospatiale aux FC. Les membres de la force aérienne sont essentiels à la mise sur pied et à l’emploi de forces aérospatiales efficaces en appui aux opérations des FC. Au cours de la dernière année, la force aérienne a travaillé en étroite collaboration avec les recruteurs des FC en vue d’attirer et de trouver des candidats possédant les connaissances et l’expérience nécessaires. En outre, une petite équipe constituée d’un officier et d’un sous-officier supérieur de la force aérienne est disponible pour faciliter le ré-enrôlement d’anciens militaires et le transfert de militaires actifs de la Réserve à la Force régulière. Cette évaluation de la formation antérieure et cette aide à l’enrôlement ont pour effet d’accroître l’effectif qualifié sans exiger davantage des organisations d’instruction. Plus de 30 officiers et militaires du rang appartenant à onze groupes professionnels militaires ont été ré-enrôlés au cours de l’année qui vient de s’écouler.
La force aérienne a parrainé le développement d’outils de gestion du personnel permettant de prédire avec plus d’exactitude les besoins en personnel à court et à long terme et aidant à l’élaboration de plans de production précis pour chaque groupe professionnel. À ce jour, deux de ces plans ont été élaborés, pour les groupes professionnels des pilotes et des techniciens d’aéronef. Le plan visant à produire des pilotes assurera des augmentations de production progressives de 90 pilotes par an. De plus, on vise à enrôler chaque année par la suite 105 nouveaux pilotes en 2009 et faire grimper ce chiffre à 125 à compter de 2011. On a également entrepris d’élargir le bassin de candidats admissibles par la création de normes anthropométriques, c’est-à-dire des normes de mesure corporelles précises pour le personnel navigant, et par l’optimisation de la structure des cours en regroupant les élèves par type d’aéronef, en plus de reconnaître davantage l’expérience de vol acquis dans le civil.
Au cours de la dernière année, la force aérienne a continué de former le personnel navigant et les préposés à la maintenance de manière à créer une puissance aérospatiale. Le projet de renouvellement de l’instruction des techniciens d’aéronef, qui fait l’objet d’un investissement d’environ 32 millions de dollars et qui nécessite l’emploi à temps plein à titre temporaire de 44 membres de la Réserve aérienne, a remporté un succès remarquable, enregistrant une augmentation de capacité de 50 p. 100, ainsi qu’une réduction du délai de formation de 42 p. 100. En bout de ligne, les nouveaux techniciens d’aéronef sont maintenant mieux qualifiés et disponibles plus rapidement que ceux qui se sont enrôlés il y a deux ans seulement.
La force aérienne a poursuivi sa transformation en vue de devenir une force aérienne expéditionnaire. Elle a, entre autres, continué d’améliorer la composition de leur contribution aux déploiements. En juillet 2007, le ministre de la Défense nationale a annoncé que la 3e Escadre Bagotville accueillera la 2e Escadre expéditionnaire de la Force aérienne (EEFA), dont le premier sous-ensemble, le 2e Escadron de soutien expéditionnaire aérien (ESEA), devrait être en place d’ici 2010. Les éléments de tête de cette capacité seront mis en place de façon progressive et un premier cadre, de faible envergure, devrait arriver à l’été 2008.
Le premier des quatre avions de transport stratégique CC-177 Globemaster III a été livré le 11 août 2007 et, moins de deux semaines plus tard, l’appareil s’envolait à destination de la Jamaïque pour livrer des approvisionnements de secours aux victimes de l’ouragan Dean. Grâce à cet avion, la force aérienne et les FC disposent dorénavant d’une meilleure capacité de transport aérien stratégique qu’elles peuvent utiliser au pays et à l’étranger. Les trois autres appareils ont été livrés entre octobre 2007 et avril 2008. Les chasseurs CF-18 Hornet subissent la phase II de leur processus de modernisation à mi-vie visant à ce que les FC soient dotées d’une flotte de chasseurs moderne et interopérable pouvant assurer la protection du Canada jusqu’à ce qu’elles aient fait l’acquisition du chasseur de la prochaine génération.
Le projet de modernisation de l’avion CP-140 Aurora, qui a été confié à un entrepreneur privé, comporte de nouveaux équipements qui accroîtront la capacité de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) de l’Aurora. Cette amélioration permettra également d’augmenter le rendement de l’avion lors de missions de guerre anti‑sous-marine et de patrouille maritime. De plus, en décembre 2007, le Ministre a annoncé que dix aéronefs CP-140 feraient aussi l’objet d’améliorations structurelles afin de pouvoir demeurer en service jusqu’en 2020. Conformément à la Stratégie de défense Le Canada d’abord, le gouvernement devrait alors avoir commencé à acheter un nouvel aéronef de patrouille maritime.
Le 16 janvier 2008, le gouvernement du Canada a attribué un contrat à la société Lockheed Martin en vue de l’acquisition des avions de transport tactique des FC, les CC‑130J Hercules. Le transport aérien tactique est vital pour les FC. Il leur fournit des aéronefs fiables assurant le transport des passagers, du matériel lourd et des approvisionnements dans les divers théâtres d’opérations militaires, et ce, rapidement et en toute sécurité. La force aérienne a poursuivi ses démarches en vue de se doter d’une capacité d’hélicoptère de transport moyen à lourd et de véhicules aériens sans pilote qui pourrait être déployée en Afghanistan au début de 2009 conformément aux recommandations du Groupe d’experts indépendant sur le rôle futur du Canada en Afghanistan. De même, elle continue de développer les capacités de l’hélicoptère CH-146 en vue de les déployer dans le cadre du projet du système de surveillance (escorte et reconnaissance) pour le Griffon (INGRESS).
La force aérienne a maintenu sa capacité de déployer des détachements aériens (auparavant appelés unités tactiques autonomes (UTA)), qui ont contribué aux lignes d’opération appropriées. Les appareils de la force aérienne, notamment les CC-130 et les CC-177 ont fourni un soutien constant aux opérations menées en Afghanistan. La force aérienne est demeurée prête à intervenir avec des ressources supplémentaires à l’appui des opérations menées au pays ou à l’étranger, au besoin.
Le véhicule aérien sans pilote (UAV) Sperwer a assuré le soutien ISR dans le cadre des déploiements. En effet, l’UAV permet de recueillir des éléments de renseignement grâce à sa capacité de reconnaissance et de surveillance. Comme cela se fait à distance, le personnel navigant demeure à l’abri des tirs surface-air. À long terme, la force aérienne aspire à utiliser des aéronefs avec et sans pilote pour assurer un soutien de renseignement, surveillance et reconnaissance de très haute qualité.
Le Centre de guerre aérospatiale des Forces canadiennes, qui est l’organisation responsable de la doctrine de la force aérienne, a poursuivi la réalisation de son objectif, c’est-à-dire optimiser l’emploi des forces aérospatiales dans les opérations interarmées. Au nombre de ses réalisations de la dernière année, citons l’augmentation du nombre de ses experts en la matière spécialisés dans toutes les facettes des opérations aériennes. À ce jour, environ 66 p. 100 des postes du Centre sont dotés et les travaux préliminaires touchant certains domaines de son mandat sont déjà commencés.
Le Commandement des Forces d’opérations spéciales du Canada (COMFOSCAN) est une force permanente intégrée capable de mener des opérations antiterroristes, des opérations antiterroristes maritimes en plus d’exécuter des missions essentielles, notamment la reconnaissance spéciale de contre-prolifération, l’action directe, la défense, l’aide diplomatique et militaire et les opérations d’évacuation de non-combattants.
En raison de son état de préparation élevé et du fait qu’il demeure au courant de la situation mondiale tout en travaillant en coordination avec des ministères, des commandants d’opérations et des forces alliées et même en s’y intégrant, le COMFOSCAN est en mesure de fournir au gouvernement tout un éventail d’options cinétiques[5] ou non cinétiques lui permettant de réagir en cas de menaces contre le Canada ou les intérêts canadiens, au pays et à l’étranger. Par conséquent, les FC ont pu assurer au gouvernement une connaissance constante de la situation et mener des opérations spéciales en vue de régler une foule de problèmes de sécurité.
Au début de 2007, on a reconnu l’importance d’institutionnaliser l’aspect collectif et orienté sur les opérations de la gestion de l’état de préparation des FC. C’est pourquoi l’État-major interarmées stratégique (EMIS) a mis sur pied une Direction de l’état de préparation stratégique, chargée d’élaborer et de gérer le Cadre de gestion de l’état de préparation des FC axées sur les opérations. Les travaux se sont poursuivis, menant à la création d’outils automatisés de surveillance de l’état de préparation sur le Web et de systèmes de planification virtuels connexes.
Le Commandement du Soutien opérationnel du Canada (COMSOCAN) a terminé la mise en œuvre du Groupe de la Police militaire – Soutien opérationnel et il a continué de mettre sur pied l’Unité des Services de protection des Forces canadiennes (USPFC), dans le but d’assurer la protection rapprochée du personnel des FC, au pays et à l’étranger, et des dignitaires en visite au Canada. Afin de fournir cette capacité, le COMSOCAN s’est vu attribuer au départ 25 postes pour former l’USPFC. L’unité devrait être mise sur pied au cours de l’été de 2008. Le recrutement, la sélection et la formation du personnel assurant la protection rapprochée demeure la responsabilité du VCEMD/Grand Prévôt des Forces canadiennes.
En octobre 2007, dans le cadre des initiatives lancées en vue d’améliorer le soutien de la distribution du matériel destiné aux opérations des FC, la Défense a obtenu un navire de transport stratégique affrété à temps plein pour une période d’un an. Ainsi, les FC disposent d’un accès assuré à une ressource de transport maritime mondial à une époque où la disponibilité du transport maritime stratégique à des fins militaires va en diminuant.
Dans le cadre de ses initiatives de partenariat de transport stratégique et d’évitement de coûts, la Défense demeure à la tête d’un projet multinational visant à optimiser l’usage des ressources de transport aérien qui se trouvent dans le théâtre et qui sont à la disposition de la mission de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) de l’OTAN dans le sud de l’Afghanistan. Ce projet aidera à remédier à la grave pénurie de matériel de transport aérien qui nuit au soutien opérationnel de cette mission.
Au cours de la dernière année, le Chef d’état-major de la Défense (CEMD) a publié une orientation stratégique et des priorités relatives à l’instruction. Le Groupe de travail sur le Plan d’instruction intégrée s’est inspiré de cette orientation pour élaborer le Plan d’instruction intégrée. Des fonds ont été attribués et l’État-major interarmées stratégique a établi un cadre améliorant les contrôles de responsabilisation à l’intérieur du cycle d’instruction collective des FC. Pendant l’année financière 2007-2008, tous les objectifs fixés pour le cycle d’instruction collective des FC ont été atteints.
En raison du contexte de sécurité qui prévaut actuellement, les FC ont dû développer et maintenir en puissance des forces de défense intégrées, plurifonctionnelles et aptes au combat qui sont de plus en plus en mesure d’interopérer avec les pays alliés et d’autres partenaires en matière de sécurité. Les opérations « interarmées » prennent de l’importance à mesure que les FC se concentrent sur les questions de défense nationale, notamment en ce qui concerne la souveraineté dans l’Arctique et la surveillance de cette région, la défense du continent et les opérations internationales, en particulier dans le contexte des États non viables et des États en déroute.
L’expansion des FC demeure une priorité nationale et constitue toujours une occasion excitante et un défi constant en matière de gestion du personnel militaire. En effet, l’expansion de la force a eu une incidence considérable sur la gestion du personnel militaire, à commencer par les difficultés que pose le recrutement.
Le système de recrutement a réalisé d’importants gains d’efficacité et il a continué de s’améliorer pendant l’année financière 2007-2008.
Par la synchronisation des activités de recrutement avec l’instruction élémentaire, on a pu faire en sorte que des cours élémentaires débutent chaque semaine et qu’un plus grand nombre de cours élémentaire d’officier aient lieu pendant l’été. Ce qui constitue une amélioration par rapport aux années antérieures. En attendant, les personnes en instance d’instruction sont affectées dans des unités opérationnelles pour y suivre une formation professionnelle ou y travailler. Cette manière de procéder permet aux recrues d’améliorer leurs compétences et d’accroître leur potentiel de réussite tout en augmentant les possibilités de maintien en poste de ces recrues en les tenants occupées. La Défense prévoit qu’une meilleure synchronisation du recrutement, de la gestion de l’instruction élémentaire et du cycle de perfectionnement jusqu’à la fin de la formation professionnelle permettra de réduire le temps d’attente et appuiera la nouvelle stratégie de maintien en poste.
Au nombre des réalisations de l’année financière 2007-2008, citons entre autres :
Au cours de l’année financière 2007-2008, 6 716 personnes se sont enrôlées dans les FC et l’attrition totale a été de 6 088. La figure 5 illustre le nombre réel de recrues des FC par rapport au nombre prévu pour les trois dernières années financières.
FIGURE 5 : RECRUTEMENT AU SEIN DES FC
Les campagnes d’attraction et de recrutement ont été modifiées de manière à se concentrer sur les groupes professionnels sous dotés. Bien que nouvelles, les initiatives de recrutement et de maintien en poste ciblées ont porté fruit dans divers groupes professionnels techniques ainsi que dans le groupe professionnel des médecins militaires.
Le recrutement dans quelque 22 groupes professionnels des FC, tels que technicien de marine et policier militaire, continue de poser un problème. Le bassin de candidats potentiels n’a pas augmenté, en partie en raison de l’éventail de possibilités d’emploi offertes aux gens qui constituent le bassin. La vive concurrence que se livrent les employeurs à la recherche de ressources humaines est exacerbée dans certains groupes professionnels par les normes élevées exigées sur le plan des études et de la condition physique et par la pénurie de certaines compétences dans la société canadienne. On prévoit que la concurrence augmentera de façon constante à long terme.
Afin de faire correspondre les nouveaux besoins prévus avec le recrutement, on a élaboré des stratégies, notamment modifier l’ordre de tous les emplois des FC affichés en ligne de sorte que les quatre groupes professionnels prioritaires se retrouvent en haut de la liste, suivis par les 24 autres groupes.
Afin de renflouer les effectifs de ces groupes professionnels militaires critiques, les FC ont continué d’offrir toute une gamme de programmes d’enrôlement, de possibilités d’études subventionnées, de primes à la signature et de possibilités de reclassification pour les militaires actifs. Le nombre de transferts de catégorie de service, soit de la Réserve à la Force régulière, a augmenté et un nombre accru d’aspirants-officiers ont été admis dans le cadre du programme d’enrôlement direct.
Le programme de conditionnement physique des recrues de l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes a été mis au point en vue de fournir aux recrues qui ne répondent pas aux normes de condition physique des FC l’occasion d’améliorer leur condition physique. L’école offre aux recrues des cours d’éducation physique, des exercices d’entraînement et des conseils de nutrition dans le but de les aider à atteindre la norme minimale exigée en matière de condition physique et à adopter un style de vie plus sain. Avant, les centres de recrutement des FC auraient rejeté les candidatures de ces recrues éventuelles, qui n’auraient pas pu être enrôlées dans les FC.
Depuis novembre 2006, le programme de conditionnement physique des recrues a offert à 254 recrues la possibilité d’atteindre la norme de condition physique exigée et de devenir membres des FC. En date du 31 mars 2008, 42 recrues avaient été admises dans le programme.
Il a fallu adapter les activités du Système de l’instruction individuelle et de l’éducation des Forces canadiennes (SIIEFC) en fonction des nouveaux défis découlant de la transformation des FC, de l’expansion de la force, ainsi que de la cadence opérationnelle toujours aussi forte, en plus de veiller à ce que ces activités correspondent aux opérations du XXIe siècle. L’expérience a démontré que, pour le SIIEFC, il s’avère essentiel d’aborder le changement de façon « systémique » afin d’éviter de ne faire que déplacer un problème en améliorant une seule partie du système au détriment d’une autre. Au cours de l’année financière 2007-2008, les FC ont :
Le taux d’attrition de la Force régulière pour la dernière année financière est de 9 p. 100, un taux supérieur au taux prévu de 8,3 p. 100. L’attrition s’est avérée plus élevée que prévu au cours des deux dernières années, et les prévisions ont été modifiées en conséquence.
FIGURE 6 : TAUX D'ATTRITION DE LA FORCE RÉGULIÈRE PAR ANNÉES DE SERVICE (ADS)
La plupart des personnes qui quittent les FC le font volontairement, et non pour des raisons médicales ou parce qu'elles ont atteint l’âge de retraite obligatoire. Comme le montre la figure 6 des études montrent que le nombre de libérations volontaires plafonne dans deux périodes : en début de carrière, avant la fin de la première année de service, et plus tard, lorsque les militaires comptent suffisamment d’années de service pour recevoir une pension. Des recherches indiquent que la condition physique, les problèmes personnels et familiaux, un mauvais choix de groupe professionnel et l’incompatibilité avec la vie au sein des FC font partie des principales raisons qui poussent les militaires à quitter les FC au cours des premières années de leur service.
En ce qui concerne l’attrition à plus long terme, les FC sont confrontées à une « bulle » de baby boomers qui sont devenus admissibles à des prestations de retraite, comme dans le reste de la société canadienne. Dans la figure 6 cette réalité est représentée par une pointe en ce qui a trait aux libérations après une vingtaine d’années de service. Au moyen d’une stratégie de maintien en poste détaillée et très étendue, les FC essaient de trouver des façons de promouvoir une « culture de maintien en poste » dans l’ensemble des FC. Cette stratégie fera en sorte que les nouvelles recrues entrent dans les FC en ayant des attentes plus réalistes en ce qui a trait à leur début de carrière, aient une transition à la vie militaire plus facile grâce à l’instruction élémentaire et soient en mesure de répondre aux exigences en matière de condition physique. En ce qui concerne les militaires ayant à leur actif un plus grand nombre d’années de service, la stratégie consiste à trouver des moyens d’améliorer la qualité de vie, notamment l’équilibre entre la carrière et la vie personnelle, la gestion de carrière et le soutien aux familles de militaires.
L’École du renseignement militaire des Forces canadiennes a entrepris d’accroître ses effectifs et d’agrandir son infrastructure en vue de l’augmentation des besoins en formation et a élaboré une Stratégie d’instruction en renseignement de la Défense. Un plan à long terme a été élaboré dans le but d’ériger une toute nouvelle installation qui réunira toutes les activités d’instruction dans un bâtiment hautement sécurisé et qui englobera des ressources supplémentaires qui permettront de répondre aux besoins en matière d’instruction liés aux nouvelles capacités de renseignement, par exemple, l’analyse des images vidéo prises par les véhicules aériens sans pilote (UAV).
On a réalisé d’importants progrès dans la création de groupes professionnels dans le domaine principal des carrières en renseignement de défense au cours de l’année. La méthodologie permettant d’évaluer la contribution des autres groupes professionnels aux sous-fonctions/rôles du renseignement de défense a été élaborée, et on est en train d’y apporter la touche finale.
Le Chef du renseignement de la Défense (CRD) a pris contact avec un certain nombre de ministères fédéraux clés concernant la formation et l’éducation interorganismes. On a examiné certaines options qui permettraient de tirer avantage des points forts des programmes de formation et d’éducation dans le domaine du renseignement de chaque ministère en vue de disposer de personnel du renseignement mieux formé à l’échelle du gouvernement du Canada et de favoriser davantage la collaboration entre les organismes.
La Force de réserve est constituée de membres des FC employés principalement à temps partiel, mais qui peuvent se porter volontaires pour effectuer du service à temps plein pendant des périodes déterminées, au Canada ou à l’étranger. La Force de réserve compte quatre sous composantes : la Première réserve, la Réserve supplémentaire, le Cadre des instructeurs de cadets et les Rangers canadiens.
La structure de la Première réserve englobe la Réserve navale, la Réserve de l’Armée de terre, la Réserve aérienne et la Réserve des Services de santé. Depuis avril 2008, la Réserve des communications a été intégrée à la Réserve de l’Armée de terre. Quelque 7 000 réservistes sont employés à temps plein pour exécuter des tâches d’état‑major dans les quartiers généraux, les écoles et les unités, rendant de précieux services aux FC. En outre, environ 1 500 réservistes sont affectés à des opérations menées à l’étranger et ici même, au pays.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la Force de réserve, voir l’appendice D.
Coût estimatif total de la Première réserve
La Première réserve utilise 7 p. 100 des fonds alloués au Programme des services de la Défense. Les coûts sont répartis sous quatre catégories : dépenses directes, dépenses indirectes, dépenses imputées et dépenses d’immobilisations. Ce mode de présentation des dépenses vise à clarifier la composition du coût total de la Première réserve.
Les dépenses directes comprennent les fonds expressément prévus au budget pour la Première réserve comme la solde, les déplacements ainsi que les biens et les services achetés localement.
Les dépenses indirectes correspondent à la part des ressources ministérielles gérées par l’administration centrale qui est affectée à la Première réserve. Il s’agit notamment de dépenses au titre des munitions, de l’utilisation de l’équipement, des vêtements et de l’entretien d’installations comme les manèges militaires.
Les dépenses imputées correspondent aux frais généraux du Ministère qui sont affectés, pour fins de rapport, à l’ensemble des activités, Première réserve comprise. En réalité, ces dépenses ne varient pas directement en fonction de l’activité et elles seraient en grande partie faites, même si la Première réserve n’existait pas.
Les dépenses d’immobilisations sont présentées pour l’année où les paiements ont été faits; elles ne correspondent pas à un amortissement des coûts pendant la durée de vie des biens. Les dépenses d’immobilisations peuvent varier passablement d’une année à l’autre, compte tenu des priorités du plan d’équipement et des besoins de trésorerie des projets.
TABLEAU – DÉPENSES PRÉVUES DE LA PREMIÈRE RÉSERVE
(en milliers de dollars) | Réelles 2005-2006 |
Réelles 2006-2007 |
Prévues 2007-2008 |
Réelles 2007-2008 |
---|---|---|---|---|
Type de dépenses |
|
|
||
Solde de la Réserve 2 |
538 570 |
593 605 |
540 456 |
624 212 |
Personnel de soutien de la Force régulière |
138 140 |
125 310 |
146 178 |
130 187 |
Dépenses de fonctionnement |
82 757 |
92 719 |
84 440 |
95 451 |
Sous total - Dépenses directes |
759 467 |
811 634 |
771 074 |
849 850 |
|
|
|
|
|
Munitions3 |
17 277 |
15 317 |
29 132 |
15 157 |
Utilisation d’équipement |
64 799 |
62 570 |
67 262 |
57 619 |
Habillement |
12 625 |
14 899 |
14 683 |
15 398 |
Fonctionnement des installations4 |
29 166 |
28 453 |
30 376 |
41 454 |
Sous total – Dépenses indirectes |
123 867 |
121 239 |
141 453 |
129 627 |
Soutien des bases |
191 294 |
220 131 |
221 287 |
221 577 |
Instruction |
7 853 |
4 109 |
8 238 |
6 334 |
Sous total – Dépenses imputées |
199 147 |
224 240 |
229 525 |
227 910 |
|
|
|
|
|
Sous total – Fonctionnement de la Première réserve |
1 082 481 |
1 157 113 |
1 142 052 |
1 207 387 |
Immobilisations propres5 |
18 408 |
6 024 |
30 676 |
897 |
Immobilisations partagées6 |
58 094 |
29 923 |
31 219 |
11 092 |
Sous total des immobilisations |
76 502 |
35 947 |
61 895 |
11 989 |
|
|
|
|
|
Total des coûts de la Première réserve |
1 158 983 |
1 193 060 |
1 203 947 |
1 219 376 |
Notas:
La Réserve supplémentaire, constituée d’anciens membres des Forces canadiennes, a été établie à titre de sous élément de la Réserve capable de fournir des renforts individuels à la Force régulière et aux autres sous éléments de la Force de réserve. Les membres de la Réserve supplémentaire peuvent servir sur une base volontaire, mais ils ne sont pas tenus d’effectuer des tâches militaires ou de suivre l’instruction, sauf s’ils sont placés en service actif. Ils peuvent prêter main-forte à la Force régulière et aux autres sous éléments de la Réserve dans des situations normales en temps de paix (de leur plein gré) et en cas d’urgence/de mobilisation, ils seront placés en service actif (obligatoirement).
Le Cadre des instructeurs de cadets (CIC) est une sous composante de la Force de réserve constituée d’officiers qui ont entrepris, en vertu des conditions de leur enrôlement, de se prêter aux tâches militaires et à l’instruction que l’on peut exiger d’eux, mais dont la fonction principale est la supervision, l’administration et l’instruction de jeunes âgées entre 12 et 18 ans. Leur mandat est de veiller à la sécurité et au bien-être des cadets tout en développant chez eux les qualités de leadership et de civisme ainsi que la forme physique et de stimuler leur intérêt pour les activités maritimes, terrestres et aériennes des FC.
Les Rangers canadiens ont satisfait à leur engagement de 12 jours d’instruction pour tous les membres des patrouilles de Rangers, et ils ont contribué à manifester la présence des FC dans les régions éloignées et peu peuplées du Canada. Plus particulièrement :
Le 1er Groupe de patrouilles des Rangers canadiens (1 GPRC) a atteint son objectif, c’est-à-dire qu’il a effectué un maximum de trente patrouilles de souveraineté des Rangers au cours de l’année, conformément au plan de surveillance établi par la Force opérationnelle interarmées – Nord (FOIN). Cela comprend l’opération Nunalivut 2008, une patrouille de souveraineté améliorée effectuée à Eureka dans le Haut Arctique, une opération qui a été couronnée de succès et fortement publicisée.
Le 1 GPRC et le 5 GPRC ont exécuté les patrouilles de sécurité prévues dans le Système d’alerte du Nord, dans leurs régions respectives (Nord et Québec).
Le nombre de patrouilles des Rangers canadiens n’a pas augmenté au cours de la période visée par le présent rapport. Cependant, le Commandement de la Force terrestre a proposé un plan d’expansion échelonné sur cinq ans commençant au cours de l’année financière 2008-2009. Ce plan vise à accroître les effectifs et les ressources au cours des prochaines années. L’autorité d’instruction de l’Armée de terre est en train d’élaborer une norme de qualification à l’appui des besoins en instruction, en prévision du transfert de l’autorité de commandement des Rangers canadiens, qui relèvent actuellement du Vice-chef d’état-major de la Défense, le 1er décembre 2008. Le tableau ci-dessous illustre les effectifs prévus et réels de la Réserve au cours des trois dernières années financières.
Sous composante | Réels 2005-2006 |
Réels 2006-2007 |
Prévus 2007-2008 |
Réels 2007-2008 |
---|---|---|---|---|
Première réserve |
23 902 |
25 231 |
24 750 |
25 640 |
Réserve supplémentaire |
35 312 |
27 734 |
S/O |
28 714 |
Cadre des instructeurs de cadets |
8 014 |
7 479 |
7 500 |
7 742 |
Rangers canadiens |
4 448 |
4 266 |
4 365 |
4 244 |
Total |
71 676 |
64 710 |
36 615 |
66 340 |
Source des données : Rapport mensuel du Système de solde révisé de la Réserve (SSRR) du Groupe du Sous-ministre adjoint (Finances et Services du Ministère)/avril 2007 à mars 2008. Rapports sur les produits d’extrants du Sous-ministre adjoint (Gestion de l’information)/DIRHG.
Nota : L’effectif réel de la Première réserve pour l’AF 2007-2008 repose sur la moyenne mensuelle de l’effectif rémunéré etcomprend 1472 réservistes en service de classe C qui participent à des missions. Les effectifs réels du Cadre des instructeurs de cadets, des Rangers et de la Réserve supplémentaire sont tirés du rapport mensuel du DIRHG en date du 31 mars 2008.
Le Programme d’appui des employeurs à la Force de réserve existe au Canada depuis 1978. Sa gestion est actuellement assurée par le Conseil de liaison des Forces canadiennes (CLFC), un réseau national de cadres supérieurs de l’entreprise et de l’éducation, appuyés par des militaires de la Réserve à temps partiel et à temps plein qui font volontairement la promotion de la Force de réserve, avec l’aide d’une équipe de militaires basés dans chaque province. Les programmes du CLFC visaient surtout à rendre les réservistes disponibles pour participer aux opérations des FC. À l’heure actuelle, 40 p. 100 des réservistes canadiens sont des étudiants. Le CLFC a lancé un programme de sensibilisation en vue d’inviter les établissements d’enseignement à permettre aux étudiants-réservistes de prendre temporairement congé de leurs études pour l’instruction et les exercices militaires. Par conséquent, le CLFC, qui s’était fixé un objectif annuel de 400 déclarations d’appui, en a reçu 422, dont quatre venant d’établissements d’enseignement postsecondaire. En outre, huit employeurs ont consenti à élaborer des politiques de congés militaires.
Du point de vue des ressources humaines, le soutien opérationnel direct comporte deux composantes : les services de santé, soit du personnel et de l’équipement médical, et le soutien du personnel, soit des programmes de contribution au moral et au bien-être des membres des unités déployées.
La pénurie de personnel médical militaire influe directement sur la capacité des FC de fournir des soins dans le théâtre pendant de longues périodes. Le Canada est actuellement responsable de l’hôpital de campagne de l’aérodrome de Kandahar, en Afghanistan, et il doit pouvoir y déployer suffisamment de personnel afin de maintenir en puissance les éléments des services de santé en Afghanistan à l’appui des membres des FC. L’initiative Rx 2000, qui vise à attirer du personnel et à le maintenir en poste s’est poursuivie dans le but de pallier la grave pénurie de pharmaciens et de médecins militaires. On prévoit que le groupe professionnel des médecins militaires comblera les effectifs pour la période active d’affectation de 2009.
La Défense nationale fournit aux militaires participant à des déploiements des commodités, c.-à-d. des revues, des films, des journaux et des produits disponibles uniquement au Canada. Dans le cas des missions de plus grande envergure, un plus grand nombre de services sont offerts, notamment l’exploitation de quatre stations de radio et de deux stations de télévision des FC, l’organisation de dix tournées de spectacles destinés aux membres des FC, la prestation de services de vente au détail, de plus de 5 000 services de voyages pour les congés au domicile, des services de conditionnement physique et de loisirs, ainsi que des salons de coiffure, qui contribuent tous au maintien et au rehaussement du moral et du bien-être des soldats et du personnel qui sont loin de leur foyer et de leur famille.
La Défense a également coordonné la livraison de 3 200 colis de Noël aux militaires participant à 17 missions dans le monde entier, dans le cadre de l’opération Santa Claus.
Les FC ont continué de fournir davantage de soutien aux familles des blessés et des militaires tombés au combat par les initiatives suivantes :
De plus, le Chef d’État-major de la Défense a créé le Fonds pour les familles des militaires en réponse au soutien extraordinaire que manifestent les Canadiens auprès des militaires.
Le Centre Défense nationale /Anciens combattants Canada (MDN/ACC) offre des services de soutien aux membres des FC blessés, aux anciens combattants et à leurs familles et les aide à acquérir les compétences qui faciliteront le passage à la vie civile, en plus d’appuyer également leurs familles. Pendant l’année financière 2007-2008, le Centre :
Le Programme des services aux familles des militaires (PSFM) a fourni des services communautaires destinés aux familles qui contribuent à renforcer la confiance, la capacité et la résistance des familles des membres des FC. Au cours de l’année financière 2007-2008 :
Le Système d’information sur la santé des Forces canadiennes (SISFC) fournit des services des services de prise de rendez-vous des patients, d’admission et de suivi des immunisations dans 35 des 36 emplacements de services de santé des FC. Les FC ont continué de travailler à la prestation des applications cliniques dans l’ensemble du réseau intégré. Citons notamment :
Les FC ont mis en place les examens médicaux périodiques (EMP) améliorés en vue d’améliorer le système de gestion des soins de santé de tous les militaires et de rendre plus efficaces et efficientes les évaluations avant et après déploiement. On a fait l’essai et distribué de nouvelles formules d’évaluation plus exhaustives et on a commencé à planifier la mise en œuvre d’EMP bisannuels pour tous les membres des FC.
Les ressources humaines affectées aux services de santé mentale ont pratiquement doublé, passant de 229 à 447 personnes. Environ 320 fournisseurs de soins de santé mentale sont en poste dans les cliniques des FC dans toutes les régions du pays. Les services de santé mentale des FC ont continué de travailler en partenariat avec d’autres organismes fédéraux comme les Anciens Combattants Canada (ACC), le Partenariat fédéral pour les soins de santé, de même que la GRC, en ce qui a trait à la prestation de soins de santé mentale. Les programmes de santé mentale ont assuré l’évaluation et le traitement des personnes touchées par un large éventail de problèmes et leur ont fourni notamment du soutien pour traumatismes et stress opérationnels. Les fournisseurs de soins de santé mentale ont aidé les membres du personnel à maintenir et à recouvrer leur efficacité opérationnelle et leur capacité de déploiement.
Au cours de l’année financière 2007-2008, le gouvernement a présenté plusieurs réponses au Comité des comptes publics (PACP), au nom du ministère de la Défense nationale.
Le 7 décembre 2006, le PACP a déposé son 11e rapport de la 1re session de la 39e législature fondé sur le chapitre 2 du Rapport de mai 2006 de la vérificatrice générale du Canada sur le Recrutement et le maintien en poste du personnel militaire. Le gouvernement a présenté sa réponse au nom du Ministère le 16 avril 2007.
Le PACP a déposé son 15e rapport de la session fondé sur le chapitre 5 du Rapport de novembre 2006 de la vérificatrice générale du Canada sur la Réinstallation des membres des Forces canadiennes, de la GRC et de la fonction publique fédérale, le 29 mai 2007. Le gouvernement a déposé sa réponse, qui englobait des commentaires du Ministère, le 17 octobre 2007.
On peut se renseigner davantage sur le 11e et le 15e rapport du Comité permanent susmentionnés en consultant la Section III : Renseignements supplémentaires – Tableau 8b : Réponse aux rapports des comités parlementaires et des vérificateurs externes.
En avril 2008, le PACP a déposé son 12e rapport de la 2e session de la 39e législature fondé sur le chapitre 4 du rapport d’octobre 2007 de la vérificatrice générale du Canada, Les soins de santé fournis aux militaires – Défense nationale. L’approbation du gouvernement et la présentation ultérieure de la réponse au nom du Ministère ont été retardées en raison de l’élection fédérale tenue à l’automne 2008. Conformément à la quatrième recommandation du comité, « [q]ue la Défense nationale fasse rapport dans son Rapport ministériel sur le rendement de la situation et de la mise en œuvre du Système d’information sur la santé des Forces canadiennes, et indique notamment si le budget et l’échéancier sont respectés », la Défense a entrepris une analyse en profondeur des défis et des risques du projet de SISFC. Le niveau de financement de la phase III alloué en 2002 a été considéré insuffisant pour atteindre les objectifs du projet. En juin 2008, une augmentation de 20 p. 100 du financement de la phase III a été demandée et approuvée par l’intermédiaire d’une demande d’approbation définitive du projet (ADP) adressée au Secrétariat du Conseil du Trésor. Le financement approuvé a été porté à 139 558 300 $, ce qui représente une augmentation totale de 24 011 300 $. L’analyse initiale des risques démontre que le projet sera réalisé en respectant les limites budgétaires, mais qu’il est possible que sa mise en œuvre soit quelque peu retardée par rapport à l’échéancier original et qu’elle soit reportée vers la fin de 2011.
À la Défense, les employés civils travaillent aux côtés de leurs collègues militaires. Les civils contribuent à toute la gamme des résultats. En effet, ils aident les groupements tactiques à se préparer en vue des déploiements ou encore ils aident le gouvernement à élaborer le cadre stratégique à l’intérieur duquel les FC s’acquittent de leurs responsabilités. L’intégration de la main-d’œuvre est essentielle à la réussite de la mission. Le MDN doit donc continuer de recruter, perfectionner, maintenir en poste et appuyer efficacement les gens qui peuvent faire en sorte que la Défense respecte ses engagements et atteigne ses objectifs stratégiques. Le MDN est toujours résolu à réaliser le Renouvellement de la fonction publique (FP) et à gérer les ressources humaines selon les attentes fixées dans le cadre connexe.
Le Quatorzième rapport annuel au Premier ministre sur la fonction publique du Canada, en date du 30 mars 2007 énonce quatre priorités de renouvellement de la fonction publique pour l’année financière 2007-2008 :
Pour modeler la main-d’œuvre civile, il faut que les gestionnaires de la Défense nationale aient une très bonne idée des compétences et des connaissances requises pour réaliser les objectifs opérationnels actuels et futurs du Ministère. Il est impératif que la planification opérationnelle et la planification des ressources humaines ne se fassent pas l’une sans l’autre. Sans cette intégration, le recrutement et le perfectionnement des employés resteront majoritairement ponctuels et à court terme.
Le ministère de la Défense nationale a grandement amélioré sa capacité d’intégrer la planification dans l’ensemble du Ministère. L’horizon des plans de RH a été prolongé d’un à trois ans de manière à coïncider avec le cycle traditionnel de planification des activités. Le MDN a pu ainsi faciliter la mise en œuvre d’un processus de planification intégrée au sein du Ministère. Les plans sont également évalués chaque année et regroupés sous forme d’Évaluation fonctionnelle des ressources humaines – Groupe des employés civils. Cette évaluation cerne les questions et les priorités du Ministère en matière de RH comme le renouvellement de l’effectif, l’apprentissage continu, le bien-être des employés, le leadership et l’inclusivité. Cette année, l’information est servi pour orienter l’affectation des ressources et les priorités. Pour faire avancer l’intégration, on a révisé le Plan de recrutement stratégique (PRS) de manière à permettre la correspondance entre les activités opérationnelles et les besoins en matière de RH. On pourra se fonder sur cette information pour élaborer les stratégies de renouvellement de l’effectif.
La stratégie et le plan des RH civiles du Ministère ont atteint leur dernière année de validité et font actuellement l’objet d’une révision. Ce document clé présente le cadre et le contexte des tendances, des problèmes, des défis et des possibilités en matière de ressources humaines, existant actuellement ou en devenir, ayant une incidence sur les effectifs civils du milieu de la Défense et des FC. Dans l’ensemble, ce plan doit favoriser une compréhension commune des capacités civiles dont on aura besoin au cours des prochaines années à l’appui des FC, de l’éventail de choix stratégiques et des investissements qui pourraient être faits. Ce document est la pierre angulaire de la planification des ressources humaines civiles, et il offre une direction quant à l’engagement du Ministère en matière de recrutement, de maintien en poste et de perfectionnement des employés. C’est un outil utilisé par le Ministère pour préparer ses plans de RH et il s’harmonise avec le Plan d’action sur le renouvellement de la FP.
À mesure que la population canadienne vieillit, le nombre de personnes entrant sur le marché du travail diminue. La Défense nationale est donc appelée à concurrencer avec d’autres organisations, des secteurs public et privé, pour recruter et maintenir au sein de ses effectifs les personnes dont elle a besoin pour réaliser les objectifs immédiats et futurs en matière de défense. L’intégration de la planification permet d’harmoniser les stratégies et les pratiques en vue d’établir un programme national et une image solide pour le MDN.
Au printemps de 2007, le MDN a lancé une stratégie nationale de recrutement de personnel civil. Dans le cadre de cette stratégie, un nouveau site Web de recrutement externe a été créé ainsi qu’une image de marque solide qui repose sur des instruments de promotion et de recrutement ainsi que sur une formation pour aider les recruteurs du Ministère. De nombreux matériels et outils de communications ont également été créés pour appuyer les activités de recrutement et de prise de contact et on continue de les améliorer. Ces outils sont utilisés avec succès dans tout le Ministère. Les cadres supérieurs du ministère de la Défense ont pris part à bon nombre d’activités de prise de contact avec des Canadiens de divers niveaux de scolarité et continuent de le faire. La présentation du matériel promotionnel et la participation des cadres a eu une incidence positive sur la capacité du MDN d'attirer des candidats potentiels.
Suite aux nombreuses pressions subies au cours des dernières décennies, qui ont entraîné une pénurie de personnel dans certains groupes professionnels (p. ex. achats et approvisionnements, finances, informatique, génie, réparation des navires, officier du bord et manœuvres et hommes de métier), on a nommé des champions ministériels et (ou) mis sur pied des bureaux/centres de la gestion des communautés axés sur les initiatives de recrutement, de maintien en poste, d’apprentissage et de perfectionnement professionnel. De vastes campagnes de recrutement ont été menées et elles ont été couronnées de succès. Plus particulièrement au cours de l’année financière 2007-2008, le MDN a embauché 396 nouveaux employés, ce qui représente plus de 25 p. 100 de la croissance globale du MDN. On a également mis sur pied des programmes d’encadrement, de mentorat et (ou) de gestion de la relève pour appuyer et perfectionner les nouveaux employés de ces groupes. En outre, le nombre de nouveaux participants aux Programmes de perfectionnement des agents des approvisionnements et des achats a augmenté. On a aussi lancé une initiative nationale de dotation collective pour le groupe du génie.
FIGURE 7 : GROUPES PROFESSIONNELS CRITIQUES
Le graphique suivant démontre qu’en date du mois de mars 2008 le taux d’attrition annuel chez les employés civils embauchés pour une période indéterminée est passé de 7,64 p. 100 (en mars 2007) à 6,39 p. 100. De ce taux, 2,72 p. 100 s’appliquent à des départs à la retraite et 3,7 p. 100 constituent en majeure partie des démissions et des transferts dans d’autres ministères.
FIGURE 8 : ATTRITION
Une stratégie efficace en matière de maintien en poste est inextricablement liée au rendement des importants investissements du MDN en fait de recrutement. On vient de terminer des études sur le maintien des effectifs civils. On s’inspirera des résultats de ces études pour élaborer et mettre en œuvre une stratégie exhaustive de maintien en poste des employés civils au cours de l’année financière 2008-2009.
Les programmes de perfectionnement des cadres supérieurs et de leadership ont été améliorés pendant l’année financière 2007-2008. Une nouvelle entité a été créée pour gérer le perfectionnement des cadres au moyen de programmes externes comme le programme Cours et affectations de perfectionnement (CAP), le Programme de stagiaires en gestion (PSG), les Programmes de perfectionnement de la Gestion de l’information/gestion de la technologie de l’information (GI/TI) et les programmes internes comme le Programme de leadership (PDL).
À l’heure actuelle, 40 personnes participent à ces programmes de leadership : sept sont inscrites au CAP, six au PDL, trois au PPG GI/TI, et 24 prennent part au PSG. Huit participants ont obtenu leur diplôme pendant la période visée par le rapport, soit deux du CAP, trois du PDL et trois du PSG.
On a effectué une étude des activités et meilleures pratiques de planification de la relève en cours au sein des organisations gouvernementales et non gouvernementales et on s’est fondé sur les données recueillies pour élaborer l’ébauche d’un Cadre de planification de la relève. Cette ébauche a été approuvée par la haute direction et le cadre sera lancé au cours de l’année financière 2008‑2009.
Le MDN a adopté une définition élargie concernant l’apprentissage, la formation et le perfectionnement professionnel des civils. Les plans d’apprentissage personnel (PAP) englobent la formation régulière et l’apprentissage en milieu de travail, l’autoformation et l’apprentissage assisté par ordinateur, le tutorat, le mentorat et l’encadrement. La majeure partie de la formation est dispensée dans le cadre des programmes d’accréditation établis. Pendant la période visée par le présent rapport, plus de 90 p. 100 des employés civils du MDN ont rempli un plan d’apprentissage.
Étant donné que 35 p. 100 des effectifs civils sont affectés à des groupes professionnels liés aux opérations, le MDN poursuivra le développement du projet national d’apprentissage et de perfectionnement opérationnel des employés civils de sorte que des employés ayant la formation et l’expérience nécessaires soient disponibles pour remplacer ceux qui prendront leur retraite. Ce programme a également eu des répercussions sur le milieu de travail et sur le maintien des effectifs, car les employés accueillent les nouvelles recrues et les font profiter de leur expérience et de leurs connaissances. Actuellement, 244 apprentis participent à ce programme dans divers endroits au Canada. Le Ministère a dernièrement engagé des fonds supplémentaires pour les cinq prochaines années en vue d’appuyer davantage le programme d’apprentissage et de perfectionnement opérationnel.
L’automne dernier, un sondage sur la satisfaction de la clientèle a été effectué par voie électronique afin de mesurer le degré de satisfaction à l’égard des services de RH civiles du Ministère. Ce sondage s’adressait aux gestionnaires militaires et civils qui supervisent des employés civils. Parmi les points nécessitant des améliorations, les répondants ont souligné qu’il faudrait faire davantage usage des nouveaux outils disponibles et ont indiqué que les services n’étaient pas assez rapides.
On a lancé avec succès une version mise à jour du Système de gestion des ressources humaines (SGRH) au Ministère le 31 octobre 2007. Ce système d’enregistrement nous aidera à améliorer la prestation des services de RH, à tirer avantage des gains d’efficacité qu’il assure, et à répondre aux besoins des professionnels des RH, des employés civils et de leurs gestionnaires. Grâce à la modernisation du système, environ 24 000 employés civils et leurs gestionnaires ont maintenant accès à une fonctionnalité de libre-service et peuvent ainsi avoir accès à leurs renseignements personnels et peuvent dorénavant exécuter des transactions à partir de leur poste de travail. En outre, dans le cadre de cette amélioration, la collectivité des professionnels de RH civiles a pu bénéficier en temps opportun d’une formation en ligne et d’une capacité d’intégration avec le Système de rémunération du gouvernement du Canada.
Les activités ont changé un peu au cours de l’année financière 2007-2008 en réponse à des directives fournies par des cadres supérieurs et à de nouvelles demandes formulées par les clients ayant recours aux services des Centres de règlement des conflits. En particulier, la priorité et la demande concernant la prestation d’une formation intégrée sur le mode alternatif de règlement des conflits (MARC) ont augmenté, de même qu’à l’égard de certains cours préalables au déploiement pour des personnes et des unités s’apprêtant à partir en mission à l’étranger. On a entrepris d’importants travaux de développement en vue d’incorporer le MARC à tous les niveaux de direction et à la formation de perfectionnement ainsi qu’en vue de trouver des possibilités d’incorporer le MARC dans les opérations de soutien.
Voici certaines réalisations de l’année financière 2007-2008 :
En phase avec la Stratégie de défense le Canada d’abord, au cours de l’année financière 2007-2008, l’accent a été mis surtout sur les investissements au titre des capacités principales afin d’assurer que la transformation et la modernisation des FC se poursuivent à un rythme accéléré. Voici les principaux projets dont nous avons poursuivi la réalisation au cours de l’année financière 2007-2008 et qui attestent de la direction que nous avons prise :
Le Projet du navire de soutien interarmées (NSI) permettra le remplacement des pétroliers ravitailleurs d’escadres vieillissants par des navires capables d’assurer le ravitaillement en mer et le maintien en puissance du Groupe opérationnel naval, d’offrir une capacité de transport maritime stratégique et d’améliorer la capacité des FC de soutenir et de maintenir en puissance les opérations terrestres à terre. Le projet du NSI est en phase de définition. On a obtenu des offres chiffrées de dessins de conception en mars 2008.
Le Projet de la capacité de transport aérien stratégique dotera les FC des aéronefs de transport stratégique (c.-à-d. à long rayon d’action) dont elles ont besoin pour mener leurs opérations nationales et internationales. Ces avions maximiseront la capacité de transport aérien stratégique des FC et l’interopérabilité de celles‑ci avec les alliés du Canada. Les quatre appareils CC-177 Globemaster III ont été livrés au milieu de 2008. Comme le projet a progressé plus rapidement que prévu, les installations permanentes et l’équipement de soutien ne seront pas en place à la 8e Escadre Trenton avant l’automne 2010, au plus tôt. Le Canada bénéficie d’installations de maintenance provisoires à la Jackson Mississippi Air National Guard base (services sont fournis par du personnel canadien) en attendant que les installations permanentes soient prêtes à Trenton (Ontario).
Le Projet de la capacité de transport aérien tactique dotera les FC des aéronefs de transport tactique dont elles ont besoin pour mener leurs opérations nationales et internationales. Ces appareils seront capables de voler n’importe où dans le monde, dans des conditions climatiques extrêmes à partir de terrains d’aviation non pavés, austères, non éclairés et dépourvus d’installations d’appui, au-dessus de terrains hostiles où le niveau de la menace est moyen. Le Projet de la capacité de transport aérien tactique en est à la phase de mise en œuvre. Le contrat a été attribué à la société Lockheed Martin le 20 décembre 2007 et vise 17 avions C-130J Hercules.
Le Projet de l’hélicoptère de transport moyen à lourd dotera les FC d’aéronefs à voilure tournante capables de déplacer des soldats et de l’équipement efficacement et en toute sécurité dans des milieux où la menace est faible ou moyenne, au Canada comme à l’étranger. L’hélicoptère pourra transporter jusqu’à 30 soldats et tout leur équipement de combat ou une charge, par exemple, des obusiers légers tractés de 155 mm et l’équipement connexe. L’hélicoptère CH-47 Chinook fabriqué par la société Boeing Integrated Defense Systems s’est avéré être le seul aéronef capable de satisfaire aux critères obligatoires très rigoureux du projet. Le projet en est à l’étape de définition.
Le Projet du Système de véhicule de soutien moyen dotera les FC de la capacité de transporter des combattants, des marchandises et de l’équipement et d’accomplir diverses fonctions de soutien (p. ex. soins médicaux/dentaires, réparation de moteurs, d’équipement de communication, d’instruments optiques, d’armes, etc.). Ce projet assurera la modernisation du parc vieillissant de véhicules logistiques moyens à roues. Les FC disposeront ainsi d’une plate-forme pour la logistique des unités intégrées (c.‑à‑d. pour l’exécution des fonctions de soutien mobile et la livraison efficace de renforts et d’approvisionnements).
L’approbation préliminaire du projet a été reçue, et l’approbation définitive du projet relatif aux véhicules de modèle militaire normalisé, aux remorques et aux systèmes de protection blindés devrait être accordée au cours de l’année financière 2009-2010. En raison de l’augmentation du niveau de la menace en Afghanistan, on a dû réexaminer et accroître les niveaux de protection des véhicules de modèle militaire normalisé en vue d’assurer une meilleure protection contre les engins explosifs de circonstance. L’approbation définitive du projet a été retardée encore jusqu’à l’année financière 2009‑2010 en raison de certains autres facteurs.
Le Projet des obusiers légers tractés permettra de combler une lacune importante dans la capacité future de tir indirect de l’Armée de terre. Il est nécessaire d’améliorer la capacité sur le plan de la létalité, de la portée, de la précision, de la mobilité et de la numérisation pour soutenir les futures missions et tâches susceptibles d’être assignées aux Forces canadiennes. L’objectif du projet consiste à mettre en service 25 obusiers légers tractés de 155mm dotés d’un système de gestion de canon numérique intégré, les munitions de 155 mm connexes et des camions qui remorqueront les obusiers.
Le projet MCH/FELEX est le volet principal de l’initiative globale de modernisation des frégates de la classe Halifax. Il donnera lieu à la planification et à la gestion des carénages de demi-vie des frégates de la classe Halifax, à l’acquisition des grands éléments du nouveau système de combat ainsi qu’à l’ajout de renforcements de la stabilité, d’améliorations de la démagnétisation[6] et d’une fonction de commandant de groupe opérationnel à bord de quatre navires.
L’autorisation de dépenser pour la 1re partie (éléments d’intégration de systèmes qui ne sont pas liés au combat) du Projet de modernisation et de prolongation de la vie des frégates de la classe Halifax a été accordée, et la phase de définition du projet tire à sa fin. La spécification fonctionnelle de l’intégration des systèmes de combat est terminée, et les documents de demande de proposition relative à l’intégration des systèmes de combat ont été publiés en février 2008.
La Défense a amélioré la protection offerte aux soldats participant aux opérations grâce à des technologies de pointe, mettant en service d’un nouveau parc de véhicules de patrouille blindés et améliorant la survivance des parcs déployés. Ce projet devait au départ être un projet général (un projet réunissant plusieurs besoins étroitement liés dans une seule proposition), mais la Défense nationale a décidé de répartir les divers besoins dans des projets distincts pour assurer une plus grande transparence et une meilleure surveillance.
Pendant l’année financière 2007-2008, l’équipe chargée de la survivance a concentré ses efforts sur l’acquisition des technologies suivantes :
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les grands projets de l’État, veuillez consulter le Tableau 5 – Rapport d’étape sur les grands projets de l’État.
Les crédits ministériels sont présentés selon la méthode de comptabilité de caisse modifiée utilisée pour l’établissement des rapports et la responsabilisation à l’égard du Parlement. Toutefois, les derniers budgets fédéraux ont institué une deuxième base de contrôle des fonds alloués appelée comptabilité d’exercice. Selon ce deuxième système, le contrôle est effectué au moyen d’un plafond des dépenses établi en fonction des dépenses d’exercice plutôt que les décaissements. Les projets d’immobilisations financés à partir des Budgets de 2005, Budget de 2006 et Budget de 2007 sont assujettis à la fois au contrôle des crédits budgétaires et au contrôle de la comptabilité d’exercice.
Conformément à la méthode de contrôle et d’établissement de rapports selon la comptabilité de caisse modifiée et la comptabilité d’exercice, ce rapport contient des renseignements sur les dépenses établies, prévues et réelles dans le cadre des projets d’immobilisations selon la comptabilité d’exercice pour l’année financière 2007-2008 à la Section III : Renseignements supplémentaires.
Le tableau suivant résume les projets en phase de définition ou de mise en œuvre pendant l’année financière 2007‑2008 qui sont financés et comptabilisés selon les principes de la comptabilité d’exercice.
DÉPENSES LIÉES AUX PROJETS D’IMMOBILISATIONS
DÉPENSES D’EXERCICE
En milliers de dollars | Dépenses réelles 2006-20071 |
Dépenses prévues 2007-2008 |
Allocation de fonds finale (exercice) 2007-2008 |
Dépenses réelles 2007-2008 |
|
---|---|---|---|---|---|
Annonce du Budget de 2005 | |||||
Hélicoptères de transport moyen à lourd |
302 |
- |
90 |
579 |
|
Système de véhicules de soutien moyen |
316 |
3 000 |
523 |
580 |
|
Projet de la capacité de transport aérien tactique |
333 |
- |
821 |
437 |
|
Navire de soutien interarmées |
- |
- |
- |
- |
|
Modernisation des frégates de la classe Halifax (MCH) |
- |
- |
1,315 |
973 |
|
Relocalisation de la FOI 2 |
- |
- |
- |
138 |
|
Total |
950 |
3 000 |
2 749 |
2 708 |
|
Annonce du Budget de 2006 | |||||
Projet de la capacité de transport aérien stratégique |
260 |
123 000 |
92 159 |
58 122 |
|
Navire de patrouille extra côtiers de l’Arctique |
- |
- |
132 |
144 |
|
Remplacement des chars |
- |
- |
11 289 |
10 482 |
|
Obusier M777 |
3 327 |
1 000 |
3 791 |
2 477 |
|
Aire de trafic – piste de Trenton |
- |
- |
- |
323 |
|
Total |
3 587 |
124 000 |
107 371 |
71 549 |
|
Annonce du Budget de 2007 | |||||
Financement de mi-parcours du CSTC |
- |
- |
42 |
238 |
|
Total |
- |
- |
42 |
238 |
|
Grand total |
4 537 |
127 000 |
110 161 |
74 495 |
* Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas nécessairement au total indiqué.
Notas :
Le Groupe des matériels est le principal prestataire de services et le responsable de l’ensemble des programmes de la Défense concernant l’acquisition et le soutien du matériel. Il gère les programmes d’équipement tout au long de leur cycle de vie, de la conception à l’acquisition et jusqu’à l’élimination. Le Ministère est parvenu à réunir plusieurs projets d’acquisition de biens d’équipement complexes liés à la transformation dans deux nouvelles divisions, augmentant ainsi le niveau de surveillance et atténuant les risques financiers et liés à la gestion qu’entraîne la surveillance d’un nombre accru de projets complexes très coûteux.
La Défense nationale élabore actuellement un plan d’investissement pluriannuel exhaustif visant à mettre en œuvre la Stratégie de défense Le Canada d’abord (SDCD). Grâce à ce plan, le Ministère pourra faire d’importants investissements qui seront cohérents, équilibrés et à la mesure de ses moyens au cours d’une période de 20 ans. La Défense nationale a continué la mise sur pied d’équipes de projet intégrées et occupant les mêmes locaux (Défense nationale et Travaux publics et Services gouvernementaux Canada) et d’avoir recours à l’approche de « l’équipe gouvernementale », appuyant l’équipe responsable des acquisitions au moyen de nouveaux instruments comme la demande d’expression d’intérêt et de qualification avec démonstration de rendement ainsi qu’une amélioration de la formation et du perfectionnement professionnel. Le Ministère a continué de se concentrer sur des énoncés des besoins militaires simplifiés exigeant des résultats de haut niveau/axés sur le rendement et il acquiert le plus possible, lorsque cela s’avère approprié, des équipements et des technologies disponibles dans le commerce. Le Ministère a aussi continué à établir des centres de responsabilité uniques pour l’acquisition et le soutien en service et le regroupement des contrats. Bien que ces initiatives aient réduit les délais d’acquisition, les efforts se poursuivent en vue de rendre plus efficace le processus d’acquisition militaire.
En particulier, grâce à l’acquisition des aéronefs CC-177 Globemaster III, le Canada est mieux en mesure d’appuyer les opérations de la force de coalition multinationale et de l’ONU et d’y participer. Ainsi, seulement dix jours après avoir accepté le premier appareil CC-177, cet appareil a accompli sa première mission opérationnelle dans le cadre des opérations de secours aux victimes de l’ouragan qui a ravagé la Jamaïque. Voilà qui donne une bonne idée des capacités de planification et d’intervention de la Défense. Depuis, le CC-177 a appuyé des missions menées dans le Nord et est utilisé pour les vols de ravitaillement hebdomadaires de la force opérationnelle en Afghanistan.
Le 7 février 2008, le Comité permanent de la défense nationale (NDDN) a déposé son 2e rapport de la 2e session de la 39e législature, sur les processus d’acquisition et processus associés.
Pour lire la réponse du Ministère, cliquez sur l’hyperlien suivant : <http://www2.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&Parl=39&Ses=2&Language=F&DocId=3546108&File=0>
L’approche de gestion de portefeuille de biens immobiliers adoptée a été renforcée au cours de l’année financière 2007-2008 par l’ajout de deux composantes essentielles au cadre de gestion. En effet, en janvier 2008, le Ministère a approuvé la Stratégie relative aux biens immobiliers et le Plan national de gestion du portefeuille. Les travaux relatifs à la mise en œuvre de ces plans se poursuivent.
Le Ministère a reconnu la nécessité de s’occuper du financement accru des biens immobiliers, et on demande aux gardiens des biens immobiliers de viser un investissement tenant compte de l’objectif qui figure dans la SDCD, qui est de 3,9 p. 100 (salaires en sus) du coût de remplacement des biens immobiliers du portefeuille pour l’entretien et les réparations et pour la réfection. De plus, la transition vers la méthode d’établissement des budgets par comptabilité d’exercice, qui a commencé au cours de l’année financière 2007-2008, se poursuivra afin d’appuyer les initiatives d’infrastructure stratégique onéreuses.
On a commencé à travailler à l’établissement d’un processus d’entretien préventif et proactif. Pour ce faire, on a d’abord examiné les pratiques en cours et visé à mettre en place une orientation ministérielle permettant de créer un programme d’entretien préventif proactif économique et uniforme pendant l’année financière 2007-2008. On a examiné les programmes d’entretien préventif de deux bases et on est en train de déterminer les options qui seront incluses dans l’orientation ministérielle.
Le nombre de demandes adressées à la Défense nationale en vertu de la Loi sur l’accès à l’information a considérablement submergé les ressources disponibles pour fournir des réponses, ce qui a fait en sorte que les dossiers se sont accumulés et que les délais d’attente des demandeurs ont été prolongés. En raison de la complexité et de la nature délicate de certaines demandes concernant les opérations (par exemple celles menées en Afghanistan) et du nombre limité de préposés à l’Accès à l’information et protection des renseignements personnels (AIPRP) ayant le degré d’expérience nécessaire, il s’est avéré beaucoup plus difficile de répondre dans les délais prescrits. On a embauché du personnel supplémentaire et on a apporté des changements sur le plan de l’organisation au cours de l’année qui vient de s’écouler, mais cela n’a pas été suffisant pour permettre de satisfaire à la demande.
La Défense nationale est résolue à reprendre sa place de chef de file dans le domaine de l’AIPRP en adoptant des stratégies à court et à long terme visant à combler les lacunes actuelles. Au nombre de ces stratégies, citons notamment l’embauche de spécialistes de l’AIPRP expérimentés supplémentaires et la création et la mise en œuvre d’un programme de perfectionnement professionnel à l’intention des nouveaux employés. On continue d’envisager et de mettre en œuvre de nouvelles stratégies, mais il faudra quelques années avant que l’on puisse constater une réduction substantielle des délais de réponse et une diminution des arriérés.
Les rapports sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée présentés par le MDN en 2007-2008 sont disponibles à l’adresse Internet suivante : <http://www.admfincs.forces.gc.ca/aip/index-fra.asp>
L’établissement d’un programme de planification de la poursuite des activités à la grandeur du MDN et des FC et l’élaboration d’un plan global de poursuite des activités du Ministère sont des grandes priorités et le Ministère a réalisé des progrès considérables à cet égard au cours de la dernière année.
L’analyse des répercussions sur les opérations (ARO) du MDN a pris fin en mai 2007 et les gestionnaires de niveau 1 ont présenté leurs ARO en octobre 2007. L’ébauche du Plan de poursuite des activités du MDN s’appliquant aux opérations et aux services essentiels a été publiée le 11 janvier 2008.
Le Canada a renforcé ses liens financiers internationaux et en a créé de nouveaux au cours de la dernière année. Le Sous-ministre adjoint (Finances et Services du Ministère) a participé en mars 2008 à la série de colloques des agents financiers supérieurs, dont la Nouvelle-Zélande et l’Australie étaient les hôtes. On a également établi des contacts avec de hauts représentants de Singapour et du Danemark. On prévoit que c’est dans ce pays que débutera une série de rencontres régulières entre agents financiers supérieurs de haut niveau des pays de l’OTAN. Ces discussions ont surtout porté sur les normes comptables et les défis liés à l’allocation des ressources dans le secteur public, ainsi que sur les structures de responsabilisation et de gouvernance en place dans ces organisations. Les pays participants continuent de partager les leçons retenues et d’exploiter les contacts de plus en plus nombreux qui se sont établis entre les membres du personnel. Ce partage des leçons retenues a donné lieu à une importante amélioration de nos pratiques de gestion financière respectives.
Le Ministère a poursuivi le développement de son système d’aide à la prise de décisions financières en vue de fournir aux gestionnaires du Ministère des renseignements financiers plus à jour et plus pertinents. Le système d’aide à la prise de décisions financières fournit actuellement des rapports financiers qui, auparavant, étaient préparés manuellement, en ligne, sur demande, et quotidiennement. Les gestionnaires disposent donc de meilleurs renseignements financiers, peuvent prendre des décisions plus rapides et faire une meilleure utilisation de leur temps en analysant l’information plutôt qu’en la recueillant.
Le Groupe de Gestion de l’information (Gp GI) a continué de contribuer considérablement à l’adoption de l’approche axée sur les capacités en vue de soutenir les opérations et de fournir des capacités et des services de GI en fonction des priorités et des stratégies de défense. Au cours de la période visée par le rapport, le Gp GI a continué de fournir l’infrastructure et les réseaux qui sont essentiels au soutien des opérations et des activités courantes du Ministère.
En mettant l’accent clairement sur les besoins opérationnels des FC, le groupe réalise des progrès dans l’élaboration d’une solution de commandement et contrôle (C2) déployable, sûre et interopérable visant à répondre aux besoins en constante évolution liés au soutien des opérations en cours et des activités prévues, notamment l’appui aux Jeux olympiques de 2010. L’avancement de la mise en œuvre d’une capacité de C2 intégrée fait l’objet de rapports trimestriels de sorte qu’on puisse assurer une surveillance et apporter des changements au besoin. On continue de progresser, malgré certains retards imputables à des difficultés techniques et à des problèmes d’acquisition. Grâce à cette initiative, les commandants et les usagers ont maintenant accès à une capacité opérationnelle améliorée.
Citons également les avancées considérables constatées au titre du regroupement à l’intérieur d’un réseau entièrement intégré des architectures du Système d’information de commandement et contrôles existantes, qui auparavant étaient constituées de plusieurs enclaves distinctes. L’intégration de l’interopérabilité des réseaux de systèmes de communications et du Système de soutien du Commandement de la Force terrestre a progressé et constitue une priorité pour le soutien des déploiements. Les objectifs de la première étape — répondre aux besoins des commandants opérationnels en comblant les lacunes sur le plan du commandement et contrôle — sont atteints. Les plus importants étaient la fusion du réseau TITAN du Système de commandement interarmées des FC et du Système d’exploitation des informations opérationnelles du Commandement maritime (MCOIN) et le remplacement de l’équipement et la stabilisation du système d’exploitation de l’infrastructure classifiée.
La fusion du renseignement et de l’information opérationnelle est essentielle au succès de la mission, car elle facilite la planification et l’engagement des forces. Les plans sont déjà bien amorcés en vue de l’expansion et de l’amélioration de la capacité de fusion de l’information et du renseignement à l’appui de 50 000 usagers. Grâce à cette mise en service progressive, la capacité sera disponible dans l’ensemble des FC et du MDN et ceux qui ont accès à ce système ont déjà commencé à en tirer profit.
Étant conscient que la gestion de l’information et la technologie de l’information jouent un rôle important dans les divers ministères, le Groupe GI a largement contribué à assurer l’interopérabilité entre les réseaux des ministères fédéraux. Par exemple, le Groupe GI a lancé des projets visant à interconnecter les différents systèmes classifiés des ministères fédéraux de manière à assurer une meilleure coordination et une plus grande interopérabilité. En 2007, la palme d’or de Conférence et exposition sur la technologie dans l’administration gouvernementale (GTEC) dans la catégorie Partenariats internationaux. Ce prix reconnaît et célèbre officiellement le leadership, l’innovation et l’excellence dans la réalisation et la prestation de services dans le secteur public, a été attribué au Groupe de Gestion de l’information pour ses contributions exceptionnelles dans le cadre de SARSAT – Système de recherche et sauvetage assisté par satellite. Voilà qui prouve l’importance des contributions faites à l’égard de la sécurité de tous les Canadiens.
Au XXIe siècle, les réseaux politiques, économiques et sociaux du monde sont complexes et interdépendants, mais ils sont loin d’être à l’abri des frictions. L’influence du Canada sur la scène mondiale dépend largement du succès remporté par les FC dans l’accomplissement des missions et des opérations qui leur sont confiées aux pays et à l’autre bout du monde pour assurer la défense des Canadiens, de leurs intérêts et de leurs valeurs. Les FC demeurent prêtes et en mesure d’accomplir avec succès des missions de défense allant des secours en cas de catastrophe au conflit armé total, en passant par les missions de souveraineté et de sécurité.
Les FC sont de plus en plus actives, tant au pays qu’à l’étranger, contribuant à la paix, la sécurité et la stabilité sur les plans national et international.
2007-2008 | |||
---|---|---|---|
(En milliers de dollars) |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
Dépenses du Ministère |
2 286 490 |
2 460 429 |
2 912 828 |
Dépenses d’immobilisations |
196 508 |
219 694 |
358 061 |
Nota : La colonne consacrée au total des autorisations s’applique à la ventilation des crédits approuvés au Ministère dans les catégories de l’AAP visées par le rapport. Elle ne représente pas les autorisations votées approuvées par le Parlement.
Le programme de renseignement d’origine électromagnétique (SIGINT) du Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC) a fourni en temps opportun des données particulières de renseignement étranger en fonction des besoins et des priorités du gouvernement canadien. L’information en question a servi à la préparation d’indices et critères d’alerte, à la formulation de politiques, à la prise de décisions et à l’évaluation au jour le jour des capacités et des intentions des pays étrangers. Pendant l’année financière 2007-2008, les priorités du programme SIGINT consistaient notamment à améliorer la qualité des produits et services SIGINT, à continuer d’intégrer les capacités SIGINT au sein des FC afin d’assurer le meilleur soutien SIGINT possible aux opérations des FC,et maintenir ses capacités techniques malgré les défis extraordinaires que présente l’infrastructure d’information mondiale. Le CTSC accorde une grande priorité aux efforts de recherche et de production de renseignement visant à appuyer les opérations des FC, en fournissant du renseignement en temps quasi-réel aux commandants de tous les paliers.
Le Commandement maritime (COMAR) est chargé de surveiller 24 heures par jour, sept jours sur sept toutes les activités maritimes qui se déroulent dans les eaux côtières et intérieures du Canada, de même que les approches océaniques du Canada – une zone dont la superficie totale est plus vaste que l’ensemble de la masse terrestre du Canada. Le COMAR est considéré comme un chef de file mondial en matière de surveillance maritime.
LE COMAR collabore étroitement avec ses partenaires des É.-U., de l’OTAN et du gouvernement du Canada en vue de créer un système mondial de connaissance de la situation maritime. À l’automne de 2005, on a mis sur pied des Centres des opérations de la sécurité maritime (COSM) provisoires à Halifax, (Nouvelle-Écosse) et à Esquimalt, (Colombie-Britannique). Les COSM constituent un nouveau niveau d’intégration et de coopération entre les ministères et les organismes gouvernementaux qui s’occupent de sécurité maritime. Ils permettent donc aux partenaires fédéraux de partager de l’information plus facilement et plus efficacement et en soit, accélèrent la coordination de l’intervention gouvernementale en cas de menaces pesant sur la sécurité maritime. Les COSM ont contribué au succès de plusieurs opérations de sécurité maritime au cours de la dernière année. Grâce à la contribution des COSM et à la prestation de données sur la situation maritime, les opérations Heave-to et Hygrade ont été couronnées de succès.
Les principaux partenaires en matière de sécurité, notamment le Conseiller en matière de sécurité nationale, ont reconnu la valeur des COSM. Le projet des COSM atteindra la capacité opérationnelle initiale en octobre 2009 et la capacité opérationnelle totale en septembre 2014.
À titre de commandement chargé de la conduite de toutes les opérations d’urgence et courantes au Canada et d’autorité opérationnelle nationale pour la défense du Canada et de l’Amérique du Nord, le Commandement Canada (COM Canada) a continué de faire de progrès notables dans plusieurs aspects de sa mission, notamment en ce qui a trait à la défense, les secours aux sinistrés et les opérations de recherche et de sauvetage.
Au pays, les FC ont déployé des efforts considérables en vue d’assurer la surveillance, de manifester une présence et d’offrir une capacité d’intervention sur le territoire du Canada, dans ses eaux et dans son espace aérien, y compris l’Arctique. Le Canada compte trois océans contigus et sa masse terrestre s’étend sur quatre fuseaux horaires (4,5 avec Terre‑Neuve). Plus de 600 000 aéronefs entrent et sortent de l’espace aérien canadien chaque année. Le nombre total de vols effectués dans l’espace aérien du Canada chaque année est supérieur à 4,5 millions. En outre, le Canada possède la plus vaste zone maritime de compétence au monde et compte quelques frontières maritimes floues avec les États-Unis et le Danemark. Le pays s’étendant sur 6 000 kilomètres d’un océan à l’autre, il faut huit heures d’avion ou sept jours de voiture pour traverser le Canada de l’est à l’ouest. Pour traverser le pays du nord au sud, il faut parcourir 5 000 kilomètres et de nombreuses régions du nord ne sont accessibles que par bateau ou par avion.
Le COM Canada a établi des relations de travail très efficaces avec les autres ministères et organismes fédéraux, tandis que ses six Forces opérationnelles interarmées régionales (Atlantique, Est, Centre, Ouest, Pacifique et Nord) ont développé des rapports de coopération avec les organisations de gestion des urgences de leur province ou territoire et avec d’autres agences pertinentes. Chacune de ces forces opérationnelles dispose des ressources navales et aériennes appropriées et, à l’exception des régions du Pacifique et du Nord, elles comptent chacune une unité d’intervention immédiate dotée d’un effectif de 350 personnes. Pendant toute l’année, les services de santé de l’Équipe d’intervention en cas de catastrophe (EICC) sont demeurés prêts à se déployer avec un préavis de 48 heures en réponse à des crises humanitaires.
Les relations qu’entretient le COM Canada avec ses partenaires gouvernementaux fédéraux et provinciaux constituent un élément essentiel de ses opérations. Voici des exemples témoignant des immenses progrès réalisés par le COM Canada dans ce domaine :
Sur le plan continental, la Défense a continué de contribuer à l’obtention du résultat stratégique visé par le gouvernement du Canada, c’est-à-dire un partenariat nord‑américain fort et mutuellement avantageux, par sa participation aux activités du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), qui a célébré son cinquantième anniversaire en 2007-2008, ainsi qu’à d’autres forums de coopération entre le Canada et les États-Unis. La Défense a participé aux exercices annuels du NORAD, notamment Ardent Sentry, en avril-mai 2007 et Amalgam Dart, en octobre 2007.
On poursuit l’élaboration de plans et de procédures pour la fonction d’alerte maritime du NORAD. Les relations entre le NORAD, le Northern Command américain (USNORTHCOM) et le COM Canada évoluent au même rythme que le NORAD. L’an dernier, le COM Canada s’est efforcé de renforcer ce partenariat de concert avec le NORAD et le NORTHCOM et de clarifier les dispositions de commandement et contrôle.
En novembre 2007, respectant notre engagement binational en matière de défense aérospatiale, les chasseurs CF‑18 canadiens ont, pendant plusieurs jours, pris en charge toutes les patrouilles de l’Arctique effectuées à partir de l’Alaska parce que les F‑15 de la United States Air Force étaient cloués au sol en raison de problèmes techniques.
Dans diverses régions de l’Arctique, bon nombre d’activités ont eu lieu en appui à la souveraineté du Canada. On a entrepris la planification de la construction du Centre d’instruction de guerre dans l’Arctique (CIGA) à Resolute et d’une installation d’accostage et de ravitaillement en eau profonde à Nanisivik. Les avions de patrouille maritime CP-140 Aurora ont enregistré 353 heures de vol dans le cadre de missions de surveillance de l’Arctique. La Force opérationnelle interarmées Nord a également mené des opérations à l’appui de l’année polaire internationale.
Les patrouilles de Rangers se sont poursuivies et l’Op Nunalivut et l’Op Nanook ont aidé à renforcer la capacité du Canada de mener des opérations de souveraineté dans l’Arctique. Les opérations de sécurité dans le Nord, Opération Nunalivut, se sont déroulées du 24 mars au 14 avril 2007 dans l’archipel Arctique. Une patrouille de 24 personnes, composée de membres de la Force régulière et des Rangers canadiens, a parcouru environ 5 000 kilomètres sur un des terrains les plus accidentés du monde afin d’affirmer la souveraineté du Canada.
Ce groupe de 24 personnes était constitué de trois patrouilles des Rangers canadiens. Il est parti de la baie Resolute et s’est ensuite séparé pour parcourir les trajets illustrés à la figure 9.
FIGURE 9 : ITINÉRAIRES DE PATROUILLE DE L’OP NUNALIVUT
L’opération Narwhal s’est avéré un exercice utile démontrant la capacité des FC de travailler avec d’autres ministères et organismes dans l’Arctique. L’exercice a permis de renforcer la valeur de la coopération inter organismes et des partenariats civils en matière de planification et d’intervention en cas d’événements survenant au pays. Nous avons pu démontrer notre capacité de collaborer avec d’autres ministères en vue de protéger les ressources et les industries canadiennes dans le Nord et notre capacité d’intervenir en cas de catastrophe aérienne survenant dans le Nord en coordination avec nos partenaires fédéraux et territoriaux.
Le COM Canada a augmenté sa présence en mer et consacré 360 jours de mer aux patrouilles de sécurité maritime financés au moyen de la réserve de sécurité publique et antiterrorisme. En poursuivant le travail, les FC finiront par afficher une présence militaire dans toutes les eaux côtières du Canada et elles se familiariseront davantage avec toutes les régions côtières et les activités qui s’y déroulent. Ce redoublement d’activité a amélioré la sécurité nationale et assuré une connaissance constante de la situation en mer.
Le COM Canada a accompli des missions de surveillance et maintenu une présence soutenue dans toute la zone de responsabilité maritime du Canada. Notons l’opération Nanook dans les eaux de l’Arctique, qui a exigé au total 34 jours de mer, y compris un navire de défense côtière (NCSM Summerside), une frégate (NCSM Fredericton) et le premier déploiement d’un sous-marin de la classe Victoria (NCSM Cornerbrook) dans l’Arctique canadien. À l’appui de l’opération Connection, une frégate, le NCSM Halifax, a navigué vers les Grands Lacs, jusqu’à Thunder Bay (Ontario).
Le NCSM Fredericton a exécuté une mission dans les Caraïbes en juillet 2007 en appui aux efforts déployés dans la région pour stopper le transport de drogues par voie maritime à destination de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Pour fournir le soutien de surveillance à l’opération alliée contre le narco-terrorisme dans les Caraïbes, les avions CP‑140 Aurora ont exécuté 17 missions pour un total de 520 heures de vol et la Marine a enregistré 21 jours‑navires.
En outre, le NCSM Regina a participé à un exercice de sécurité maritime de grande envergure avec la marine américaine et des marines locales dans les approches du canal de Panama, côté Pacifique. Pendant ce déploiement de dix semaines, au cours desquelles il a fait escale au Panama, au Chili et au Pérou, le Regina a participé à l’exercice PANAMEX, améliorant ainsi la capacité de la Marine à opérer avec des marines d’autres pays américains, et a contribué à la réalisation des objectifs de la politique étrangère du Canada.
Le COM Canada a conservé sa capacité d’assurer une intervention de recherche et sauvetage (SAR) dans tout le pays et dans les zones reconnues internationalement comme étant du ressort du Canada. Le réseau SAR des FC a répondu à un total de 9 417 incidents en 2007. De ce nombre, 6 280 étaient des incidents maritimes, 930 des incidents aéronautiques et 788 des incidents humanitaires que se sont partagés les trois principaux centres conjoints de coordination des opérations de sauvetage. Les effectifs de ces centres sont constitués de membres de la Force aérienne et de la Garde côtière. Les autres interventions SAR ont eu lieu à l’appui d’autres organismes. Le système SAR demeure extrêmement efficace, sauvant de nombreuses vies et soulageant les souffrances d’un nombre incalculable de Canadiens.
Vous trouverez une description détaillée de ces opérations et de bien d’autres, qui sont menées par le COM Canada dans le site suivant : <http://www.forces.gc.ca/site/operations/current_ops_f.asp>
Les missions de la Défense à l’étranger englobent la gamme complète des opérations, allant du combat au soutien de la paix en passant par les secours aux sinistrés. La mission en Afghanistan est la plus importante et la plus complexe et elle se fonde sur une approche pangouvernementale qui assure que le Canada contribue efficacement à la reconstruction, au développement et à la sécurité.
Depuis août 2005, une Équipe de reconstruction provinciale (ERP) est en activité à Kandahar. L’ERP rassemble des éléments des FC, d’Affaires étrangères et Commerce international Canada (MAECI), de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), de Services correctionnels Canada (SCC) et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et tous ces organismes canadiens conjuguent leurs efforts, ce qui constitue l’approche pangouvernementale. De plus, une équipe de planificateurs stratégiques militaires, de concert avec des conseillers civils appartenant à d’autres ministères ou organismes, ont appuyé le gouvernement de l’Afghanistan en élaborant des stratégies, des politiques et des plans de première importance visant à renforcer les institutions nationales et à améliorer la gouvernance.
La Défense a continué de travailler en étroite collaboration avec l’OTAN dans le but de réaliser les objectifs du Canada et de l’Alliance. Pendant l’année financière 2007-2008, la quatrième et la cinquième rotation de membres des FC se sont déployées en Afghanistan pour contribuer à la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) de l’OTAN.
Voici les points saillants des opérations de gouvernance, de développement et de sécurité menées par les FC en Afghanistan au cours de l’année visée par le présent rapport :
Le 18 juin 2007, le Comité permanent de la défense nationale (NDDN) a déposé son premier rapport de la 1re session de la 39e législature, sur les Forces canadiennes en Afghanistan. Le gouvernement a présenté sa réponse, y compris les contributions du ministère de la Défense nationale, à la Chambre des communes le 17 octobre 2007.
On peut se renseigner davantage en consultant la Section III : Renseignements supplémentaires – Tableau 8b : Réponse aux rapports des comités parlementaires et des vérificateurs externes.
La participation de la Défense nationale aux activités de l’OTAN ne s’est pas limitée à l’Afghanistan. La quantité de personnel fourni par le Canada pour combler des postes de l’OTAN est demeurée la même, soit environ 335 personnes, dont environ 114 sont affectées au Système aéroporté d’alerte et de contrôle (AWACS) de l’OTAN, ce qui place le Canada au troisième rang des contributeurs à ce programme. La Défense continue de fournir du personnel au quartier général interarmées de l’OTAN ainsi que des équipages d’aéronef pour faire voler les avions AWACS de l’OTAN.
En septembre 2007, la force aérienne a procédé à l’évaluation des capacités de l’OTAN (CAPEVAL). Pendant trois semaines, des centaines de membres des escadrons de chasse des FC ont pris part à des exercices de simulation d’opérations aériennes à partir d’un emplacement rudimentaire. La force de chasse a été évaluée dans l’accomplissement de ces rôles air-air et air-sol. L’OTAN a accordé la note de passage au groupe, lui attribuant la cote Excellent à 14 reprises au chapitre des opérations. L’évaluation CAPEVAL a lieu à tous les quatre ans en vue d’assurer que les normes de la force aérienne répondent aux exigences des missions de l’OTAN.
Les navires de guerre canadiens sont également très occupés depuis quelques années. En effet, depuis les premiers grands déploiements navals dans la région du golfe en 2001, 4 000 marins ont participé à des missions dans ce secteur, comme c’est le cas pour 16 des 18 principaux navires de guerre du Canada. Certains sont même retournés à deux reprises. Par exemple :
De plus, la Défense nationale a continué d’affecter du personnel à la mission de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine dans le cadre de l’opération Bronze. Elle a également continué d’envoyer du personnel au Soudan à l’appui des efforts déployés par le Canada dans le but d’améliorer la situation dans la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan. En effet, le Canada fournit de l’équipement militaire ainsi qu’un certain nombre d’experts planificateurs et de conseillers militaires pour aider l’Union africaine en matière de planification et de logistique.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les opérations internationales des FC, veuillez consulter la section III : Renseignements supplémentaires Tableau 10 – Coût des opérations internationales des FC.
Ce résultat stratégique compte parmi les principales contributions de la Défense à l’égard de quatre secteurs de résultats visés par le gouvernement du Canada : une économie axée sur l’innovation et le savoir, une culture et un patrimoine canadiens dynamiques, un monde sécuritaire et sécurisé grâce à la coopération internationale et un partenariat nord‑américain fort et mutuellement avantageux. Il constitue également une contribution secondaire aux objectifs suivants : collectivités sécuritaires et sécurisées, une société diversifiée qui favorise la dualité linguistique et l’inclusion sociale et, enfin, des affaires gouvernementales saines et efficaces.
Tout au long de l’année financière 2007-2008, la Défense nationale a conseillé le gouvernement du Canada dans un large éventail de domaines liés à la sécurité et à la défense, qu’il s’agisse d’établir la stabilité à Kandahar ou de protéger la technologie de l’information du gouvernement du Canada. La Défense a dirigé les opérations de recherche et sauvetage nationales et a fourni les ressources nécessaires. Le groupe de Recherche et développement pour la défense Canada a eu recours aux capacités d’innovation des secteurs public et privé pour relever des défis d’ordre scientifique et technologique en matière de sécurité et de défense, par exemple, la menace que représentent les engins explosifs de circonstance en Afghanistan. Les programmes des cadets du Canada et des Rangers juniors canadiens ont offert à plus de 60 000 jeunes Canadiens l’occasion d’accroître leurs compétences et de prendre de l’assurance en tant que chefs et en tant qu’équipiers. Le Ministère et les FC figurent parmi les principaux employeurs du secteur public au Canada et, outre les avantages économiques qu’ils ont apportés au Canada en 2007-2008, ils se sont également efforcés de devenir un lieu de travail modèle aux chapitres de la politique sur les langues officielles, de l’équité en matière d’emploi et de règlement des griefs. Enfin, la Défense a fait la promotion des intérêts du Canada et reflété les valeurs canadiennes sur la scène mondiale en collaborant avec ses partenaires internationaux sur des questions concernant la défense, la sécurité, l’industrie et la science.
2007-2008 | |||
---|---|---|---|
(en milliers de dollars) |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
Dépenses du Ministère |
947 928 |
962 130 |
1 036 470 |
Dépenses d’immobilisations |
26 231 |
24 874 |
30 880 |
Nota : La colonne consacrée au total des autorisations s’applique à la ventilation des crédits approuvés au Ministère dans les catégories de l’AAP visées par le rapport. Elle ne représente pas les autorisations votées approuvées par le Parlement.
Le MDN et les FC ont conseillé le gouvernement du Canada sur une vaste gamme de questions au cours de l’année financière 2007-2008, allant de la mission en Afghanistan à l’intervention en cas de catastrophe ici même, au pays. Le Ministère a continué de jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration de la Stratégie de défense Le Canada d’abord, dans la gestion des relations internationales du Canada en matière de défense, par l’entremise de l’ONU, de l’OTAN et du NORAD et dans la coordination des activités de la Défense en fonction des priorités du Cabinet, du Parlement, des autres ministères et organismes, du milieu universitaire (grâce au Forum sur la sécurité et la défense), et du public canadien.
Les nouveaux commandements opérationnels et l’État-major interarmées stratégique ont démontré qu’ils étaient en mesure de conseiller le gouvernement sur les questions militaires dans diverses situations. L’État-major interarmées stratégique a fourni un soutien en matière d’analyse militaire et d’aide à la décision au Chef d’état-major de la Défense, qui agit à titre de conseiller militaire principal du gouvernement du Canada. Le Commandement Canada a élaboré des plans pour appuyer les opérations de sécurité de la GRC pendant les Jeux olympiques de 2010, à Vancouver, et il a conseillé régulièrement le gouvernement en matière de défense et de sécurité nationales par le biais du Comité interministériel de gestion des urgences des sous-ministres adjoints et du Comité des sous-ministres adjoints sur la sûreté maritime. Le Commandement de la Force expéditionnaire du Canada a présenté le point de vue opérationnel lors des discussions sur la politique étrangère du Canada en Afghanistan, au Soudan, en Haïti et dans une foule d’autres régions du monde. Par exemple, le Rapport trimestriel d’évaluation de la campagne du Commandement de la Force expéditionnaire du Canada (COMFEC) a contribué à tenir le gouvernement du Canada au courant des réalisations et des progrès enregistrés dans le cadre des opérations des FC en Afghanistan.
Une planification soignée et des conseils avisés s’imposent afin d’assurer que les FC continuent de disposer du personnel, des organisations, des compétences et de l’équipement dont elles ont besoin pour atteindre les objectifs de la politique de défense du gouvernement du Canada. En s’inspirant des prémisses de la Stratégie de défense Le Canada d’abord du gouvernement, on a entamé les processus de planification axé sur les capacités et de gestion des capacités, et on a poursuivi l’élaboration de la Feuille de route sur les capacités stratégiques, qui fournira des indications sur les capacités et les acquisitions dont les FC auront besoin au cours des vingt prochaines années pour réaliser les visées du gouvernement.
La Défense a continué à apporter une importante contribution au gouvernement du Canada et à la société en renforçant la sécurité de la technologie d’information essentielle du gouvernement par l’entremise du Centre de la sécurité des télécommunications Canada, en assurant la direction des opérations nationales de recherche et de sauvetage par le biais du Secrétariat national de recherche et de sauvetage, en favorisant l’utilisation de solutions technologiques innovatrices pour régler des problèmes de sécurité et de défense par l’entremise de Recherche et développement pour la défense Canada, en offrant de la formation et des possibilités aux jeunes grâce aux programmes des cadets et des Rangers juniors, en faisant la promotion des langues officielles et de la diversité en milieu de travail, en amenant les Canadiens à prendre conscience du patrimoine militaire de leur pays et, enfin, en veillant à ce que toutes les activités de la Défense soient menées en toute équité et justice et de manière responsable par l’entremise du Cabinet du Juge-avocat général et du Bureau de l’Ombudsman du ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes.
Les collectivités urbaines et isolées de tous les coins du Canada, en particulier les communautés autochtones, peuvent tirer profit des 1 139 unités des cadets et des 113 patrouilles des Rangers juniors canadiens qui dispensent de l’instruction à quelque 54 159 cadets et 3 347 Rangers juniors canadiens.
Les objectifs du Programme des cadets du Canada sont les suivants : développer les qualités de civisme et de leadership chez les garçons et les filles, les encourager à se tenir en bonne condition physique et stimuler leur intérêt pour les activités maritimes, terrestres et aériennes des FC. Il s’agit d’un programme national d’instruction parrainé par le gouvernement fédéral destiné aux jeunes de 12 à 18 ans. Il est offert par le MDN et les FC en collaboration avec la Ligue navale, la Ligue des cadets de l’armée et la Ligue des cadets de l’air.
Les dépenses du Programme des cadets du Canada s’élèvent à 190,7 M$ pour l’année financière 2007-2008. Le tableau ci-dessous présente la répartition des dépenses pour les trois dernières années :
Programme des cadets du Canada - Ressources financières par année financière | ||||
(en milliers de dollars) |
Dépenses |
Dépenses |
Dépenses |
Dépenses |
Crédit no 1 – Personnel |
102 519 |
106 913 |
108 524 |
107 140 |
Crédit no 1 – Fonctionnement et entretien |
70 133 |
74 400 |
78 678 |
79 188 |
Sous total |
172 652 $ |
181 313 $ |
187 202 $ |
186 328 $ |
Crédit no 10 – Subventions et contributions |
1 140 |
1 140 |
1 140 |
1 140 |
Crédit no 5 – Immobilisations |
3 485 |
3 344 |
3 717 |
3 275 |
Total |
177 277 $ |
185 797 $ |
192 059 $ |
190 743 $ |
Source des données : Directeur des cadets – Rapport de fin d’exercice du Programme pour les jeunes – année financière 2007-2008
Activités des cadets
De nombreux jeunes Canadiens ont profité de l’instruction offerte aux cadets de septembre à juin, sous la supervision des Unités régionales de soutien aux cadets : Atlantique, Est, Centre, Prairies, Pacifique et Nord. Le tableau ci-dessous présente des données sur la participation et l’instruction :
Instruction | Détails | Cadets | Jours d’instruction |
---|---|---|---|
Instruction sur place |
1 139unités |
54 159 |
1 494 274 |
Instruction d’été |
24 centres d’instruction des cadets |
21 096 |
487 108 |
Source des données : Directeur des cadets - Rapport de fin d’exercice du Programme pour les jeunes – année financière 2007-2008.
Activités nationales
Des activités nationales distinctes se sont déroulées, certaines s’adressant à un élément particulier du Programme des cadets et d’autres, aux trois éléments, notamment : le Programme d’échange international des cadets, le championnat national d’adresse au tir des cadets et le championnat national de biathlon.
Le Programme des Rangers juniors canadiens (RJC) s’adresse aux jeunes de 12 à 18 ans. Il vise à fournir un programme jeunesse structuré comportant des activités liées aux traditions, aux modes de vie et assurant le développement des compétences de Ranger. En tout, 3 347 Rangers juniors participent au programme et ils sont répartis en 113 patrouilles. Les patrouilles des RJC sont situées dans des collectivités éloignées et isolées du Canada où on trouve des Rangers canadiens.
Les dépenses du Programme des Rangers juniors canadiens s’élèvent à 7 825,5 K$ pour l’année financière 2007‑2008.Le tableau ci-dessous résume l’affectation des fonds pour les trois dernières années :
Programme des Rangers juniors canadiens – Ressources financières par année financière | ||||
---|---|---|---|---|
(en milliers de dollars) |
Dépenses |
Dépenses |
Dépenses |
Dépenses |
Crédit no 1 – Personnel |
3 116 |
3 415 |
3 910 |
3 665 |
Crédit no 1 – Fonctionnement et entretien |
4 868 |
4 410 |
4 535 |
4 460 |
Sous total |
7 984 $ |
7 825 $ |
8 445 $ |
7 825 $ |
Crédit no 5 – Immobilisations |
0 |
0 |
0 |
0 |
Total |
7 984 $ |
7 825 $ |
8 445 $ |
7 825 $ |
Source des données : Directeur des cadets – Rapport de fin d’exercice du Programme pour les jeunes – année financière 2007-2008
La Défense continue de s’efforcer de satisfaire aux exigences de la Loi sur les langues officielles et de la politique ministérielle sur les langues officielles, notamment par la mise en œuvre des exigences et des priorités en la matière décrites dans le Modèle de transformation du Programme des langues officielles de la Défense nationale 2007-2012. Les priorités comprennent la mise en place d’une démarche fonctionnelle par laquelle les employés du MDN contribuent à l’augmentation de la capacité de la Défense nationale à accomplir ses fonctions dans les deux langues officielles lorsqu’il y a lieu; l’élaboration d’un programme de sensibilisation et d’éducation accrues en ce qui a trait aux droits et aux obligations linguistiques du personnel; la mise en œuvre d’un système complet de mesure du rendement. Cela garantira le plein respect des exigences décrites dans la Loi sur les langues officielles. Par ailleurs, le financement pour l’enseignement linguistique a été accru et prolongé.
Bien que le Ministère ait réalisé d’importants progrès au niveau du respect des exigences de la Loi sur les langues officielles et de ses politiques sur les langues officielles, il reste encore de la place pour l’amélioration. L’évaluation du CRG du Ministère pour l’année financière 2007-2008 a indiqué que le Ministère devait poursuivre ses efforts afin d’améliorer la capacité de ses bureaux à offrir les services au public dans les deux langues officielles. Le Ministère est déterminé à améliorer sa capacité de prestation des services dans les deux langues officielles par la surveillance et les rapports sur les résultats de rendement désignés dans le Modèle de transformation du Programme des langues officielles de la Défense nationale 2007-2012.
Le Conseil sur la diversité de la Défense (CDD) constitue le cadre stratégique de gestion de l’équité en matière d’emploi et de la diversité au sein de la Défense nationale et des FC. Le MDN et les FC sont considérés comme des employeurs distincts en vertu de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, et le CDD donne aux cadres militaires et civils, de même qu’aux groupes consultatifs sur l’équité en matière d’emploi (EE) qui représentent la base du Ministère, l’occasion de se réunir et d’échanger de l’information, d’exprimer leurs appréhensions et de cerner les possibilités de coopération. La particularité de la vie militaire, notamment le concept du « soldat avant tout », présente un certain nombre de défis propres aux FC lorsqu’il s’agit d’atteindre les objectifs de représentativité, tel qu’en témoigne leur propre ensemble de règlements sur l’EE. La question de la sous‑représentation est encore compliquée par le fait que l’effectif est très diversifié et constitué d’une composante opérationnelle relativement imposante installée surtout en région et gérée entre divers services et organisations de la Force. Le Canada se diversifie et la Défense nationale doit faire des efforts supplémentaires pour en tenir compte par le biais d’une planification intégrée des ressources humaines et des activités.
Les FC ont poursuivi la mise en œuvre du plan ministériel d’équité en matière d’emploi par le truchement d’initiatives précises, notamment la campagne « au‑delà de la conformité » des FC, des démarches de sensibilisation et la nomination d’un champion des FC pour les personnes handicapées.
La Commission canadienne des droits de la personne a présenté son premier rapport de vérification de la conformité des FC relativement à l’équité en matière d’emploi. Les FC se sont avérées conformes pour sept critères sur neuf. Les deux dernières démarches seront intégrées au Plan d’équité en matière d’emploi des FC, qui couvre les années de 2007 à 2012.
Au cœur de la planification intégrée des ressources humaines et des activités ainsi que de tous les aspects du programme de renouvellement se trouve un effectif qui peut tirer parti d’une diversité d’origines, de cultures, de points de vue, d’idées, d’expériences et de perspectives de partout au Canada. Le fait de disposer d’effectifs capables provenant de tous les milieux et de toutes les régions du pays contribue à la créativité et à l’innovation, en plus de contribuer directement à l’excellence au niveau de la prestation des politiques et des services. Les activités principales à l’appui du Plan d’action sur l’équité en matière d’emploi des civils du MDN qui ont été menées au cours de l’année financière comprennent celles indiquées ci-après.
Le MDN et les FC sont déterminés à faire en sorte que les questions de santé et de sécurité soient intégrées à tous les aspects de leurs opérations, de l’instruction et des activités de soutien. Cette politique est menée à bien grâce à des programmes de sécurité efficaces, dont le Programme de sécurité générale et dix programmes spécifiques : sécurité en plongée, sécurité en campagne, navigabilité, sécurité laser, protection respiratoire, matériel mobile de soutien, munitions et explosifs, fréquences radioélectriques, protection contre les incendies et services d’urgence, sûreté nucléaire et protection contre les rayonnements ionisants. Ces programmes et les pouvoirs connexes sont décrits dans la Directive et ordonnance administrative de la Défense (DOAD) 2007‑0 – Sécurité, qui se trouve en ligne à l’adresse suivante : <http://www.admfincs-smafinsm.forces.gc.ca/dao-doa/index-fra.asp>.
Le Programme de sécurité générale (PSG) a été mis au point au MDN pour que les questions relatives à la sécurité soient intégrées à tous les aspects des opérations, de l’instruction et des activités de soutien de la Défense. En plus d’assurer la sécurité du personnel civil et militaire au travail, le PSG comprend le Programme de sécurité et de santé au travail et le Programme de retour au travail destinés aux employés civils. En outre, la Direction sert de secrétariat pour le Conseil de santé et de sécurité (SST) au travail du MDN et des FC ainsi qu’au Comité de politique de SST du MDN. L’an dernier, la santé publique des civils de la Défense a été ajoutée aux responsabilités du Programme de sécurité générale. Ce dernier est conçu pour satisfaire aux dispositions de la Partie II du Code canadien du travail (Partie II, CCT) ainsi qu’à la Directive du Conseil du Trésor/Conseil national mixte sur la santé et la sécurité au travail.
Durant la période faisant l’objet du présent rapport, on a vu une amélioration de la qualité des rapports sur les situations dangereuses et, de ce fait, une amélioration de la base de données de la SST; une augmentation marquée du nombre de cours de la Sécurité générale qui ont été donnés ainsi que du personnel formé en SST; un accroissement du nombre d’officiers de la sécurité générale reconnus comme spécialistes accrédités en sécurité au Canada; la mise en œuvre d’un cadre exhaustif de perfectionnement professionnel des officiers de la sécurité générale; ainsi qu’une diminution présumée des taux d’accident et d’absentéisme.
La Défense a continué de maintenir un programme de sûreté nucléaire robuste et compréhensif pour assurer que la gestion de toutes activités nucléaires satisfait complètement aux exigences du décret en conseil qui exclut le MDN et les FC — par rapport aux opérations et aux équipements militaires — de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires ou de tout autre règlement établi en vertu de cette loi. Les exigences fixées pour le MDN et les FC au nom du ministre de la Défense nationale en ce qui concerne la gestion des activités nucléaires étaient conformes aux exigences en matière de santé, de sécurité, de sûreté et de protection de l’environnement établies en vertu de la Loi, et ont assuré la flexibilité permettant d’atteindre l’efficacité opérationnelle au Canada et à l’étranger.
Grâce à son programme d’évaluation de la conformité, le Directeur général – Sûreté nucléaire, vérifie annuellement la sûreté et l’efficacité de la gestion des activités liées au nucléaire au sein des diverses organisations de la Défense. L’état des programmes nucléaires de la Défense nationale pour l’année financière 2007-2008 était jugé bon.
Les exigences en matière de sécurité nucléaire de la Défense nationale sont énoncées dans les Directives et ordres en matière de sûreté nucléaire et sont disponibles en ligne, tout comme les rapports annuels sur la sécurité nucléaire.
L’histoire et l’identité du Canada ont été clairement représentées lors de divers événements et entreprises, notamment ceux indiqués ci-après.
La Défense a manifesté sa détermination à régler les plaintes par l’amélioration du Processus de règlement des griefs des FC. L’on a apporté des améliorations au Système national d’enregistrement des griefs afin d’assurer un suivi plus efficace des griefs à tous les échelons des FC. Bien que les données fournies par le registre aient accru la visibilité du portefeuille des griefs des FC, l’on a également déployé des efforts pour améliorer encore ce système manuel grâce à la création d’une interface Web. Celle-ci permettra d’avoir un réseau de communication de la gestion des cas fournissant des données en temps réel aux intervenants des griefs à tous les échelons des FC. La réalisation de cette capacité, initialement prévue pour l’année financière 2007-2008, a été reportée à 2009 en raison de priorités ministérielles concurrentielles.
Durant la période faisant l’objet du présent rapport, la Défense a publié le nouveau Manuel des griefs des FC. Divers intervenants examinent les ébauches de modifications aux Ordonnances et règlements royaux applicables aux Forces canadiennes (ORFC).
Pour de plus amples renseignements, visitez le site de l’Autorité des griefs des Forces canadiennes et celui du Comité des griefs des Forces canadiennes.
Les activités de la Défense nationale, durant l’année financière 2007-2008, ont témoigné de l’engagement du Canada à améliorer la stabilité et la prospérité mondiales. La Défense a apporté une contribution à la collectivité internationale, dans le respect des valeurs et des intérêts du Canada, par le truchement d’organisations internationales, de la coopération industrielle pour la défense, de la coopération scientifique et technologique ainsi que la prestation d’aide à l’instruction militaire.
À l’appui du résultat stratégique prévu par le gouvernement du Canada qui consiste en un monde sécuritaire et protégé grâce à la coopération internationale, la Défense nationale a contribué à nombre d’organisations multilatérales et bilatérales qui correspondent aux valeurs canadiennes et qui constituent des mécanismes efficaces permettant de mettre de l’avant et de protéger les intérêts canadiens sur l’échiquier mondial.
Le Canada est un membre fondateur des Nations Unies (ONU) et un pionnier des opérations de soutien de la paix de cet organisme. La Défense nationale a continué de maintenir l’engagement de longue date du Canada à l’égard de l’ONU et de ses principes. En juillet 2007, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé la création de la mission hybride Union Africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), pour laquelle le Canada a apporté une contribution en argent, en personnel et en équipement dans le cadre de l’opération Saturn, y compris un prêt de 105 véhicules blindés polyvalents (VBP) aux trois pays de l’Union africaine (UA) qui ont envoyé des troupes. Par le biais du Programme d’aide à l’instruction militaire (PAIM), la Défense nationale a également accru la capacité de l’UA en matière d’opérations de soutien de la paix en donnant de l’instruction au personnel militaire africain. En outre, la Défense a conclu sa participation de trois ans à la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (opération Iolaus) en juillet 2007, mais a continué à fournir du personnel et des ressources à d’autres missions de l’ONU en Afrique, dans les Caraïbes et au Moyen-Orient tout au long de l’année financière.
La Défense nationale c’est aussi activement préparée à accueillir la Conférence des ministres de la Défense des Amériques, à Banff (Alberta) en septembre 2008, et ce sera la première fois que cet événement se tient au Canada. Deux conférences thématiques ont eu lieu pendant l’année financière 2007-2008, afin de consulter les intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux en ce qui concerne la coopération hémisphérique dans le cadre d’opérations de soutien de la paix, de la sécurité de grands événements, de relations civil-militaires et d’intervention en cas de catastrophe. Ces échanges façonneront le programme final de la Conférence.
Le Canada a poursuivi sa coordination avec les États-Unis de la Commission permanente mixte de défense (CPMD), l’organisme suprême de défense canado-américain. Le Canada a accueilli les É.‑U. lors de la 220e réunion du CPMD tenue à Halifax en octobre 2007, tandis que les É.‑U. ont été les hôtes du Canada lors de la 221e réunion tenue à Key West (Floride) en mars 2008. En février 2008, le Commandement Canada et son équivalent américain, le Northern Command, ont convenu de coordonner des plans de collaboration entre armées à l’appui des pouvoirs civils lors d’urgences, en tirant parti de l’expérience acquise durant des interventions communes par suite de catastrophes comme l’ouragan Katrina.
En septembre 2007, le Canada a accueilli les chefs de la Défense des 26 pays membres de l’OTAN lors d’une réunion du Comité militaire de l’OTAN, présidée par le Général Raymond Henault, un Canadien. La Défense a aussi travaillé à l’avancement de la coopération de défense bilatérale aux niveaux militaire et politique avec certains des alliés OTAN du Canada par le biais de discussions d’état-major, de l’élaboration de protocoles d’entente et de la tenue de visites fréquentes des ministres de la Défense alliés et leurs hauts dirigeants.
Tout au long de la période faisant l’objet du présent rapport, la Défense nationale a aussi contribué aux préparatifs canadiens en vue du Sommet de l’OTAN à Bucarest au début d’avril 2008, lequel a donné lieu à une vision stratégique claire, élaborée en collaboration entre partenaires canadiens, afghans et internationaux.
Dans la région Asie-Pacifique, la Défense a contribué au maintien et au renforcement des diverses tribunes multilatérales qui forment l’architecture de sécurité se chevauchant de la région. En 2007, le Sous-ministre a représenté le Canada au 6e Sommet sur la sécurité en Asie pour les ministres de la Défense et les hauts dirigeants de la Défense de l’Institut international d’études stratégiques tenu à Singapour, tandis que le Vice-chef d’état-major de la Défense a participé à la conférence régionale des chefs de la Défense tenue par le U.S. Pacific Command. La Défense a aussi continué de soutenir activement les démarches du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international visant à améliorer le Forum régional ANASE, la principale institution de sécurité multilatérale de la région, en étant l’hôte conjoint d’un « Dialogue des représentants de la Défense » régional tenu au Brunei et en dépêchant des représentants à d’autres activités. La Défense a également été active du côté du Symposium naval du Pacifique occidental, du Colloque des officiers supérieurs de la région du Pacifique - Logistique et des Conférences des chefs des forces terrestres et aériennes du Pacifique. La participation de la Défense à tous ces organismes a aussi facilité les démarches d’amélioration des contacts bilatéraux, ce qui comprend la toute première visite en Inde d’un ministre de la Défense nationale du Canada en février 2008.
Pendant l’année financière 2007-2008, la Défense a continué d’améliorer la coopération industrielle avec les alliés du Canada, notamment par le biais d’activités associées au Programme d’avion d’attaque interarmées, au Partenariat pour la sécurité et la prospérité avec les États-Unis et l’OTAN. Le programme d’avion d’attaque interarmées est un effort multinational dirigé par les États-Unis visant à construire un aéronef d’attaque furtif polyvalent et abordable. Le programme compte neuf pays, nommément les États-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, la Norvège, le Danemark, l’Australie, les Pays-Bas, la Turquie et le Canada. Bien que le Canada participe à ce programme depuis 1997, l’initiative n’est pas considérée comme un programme d’acquisition.
Les réalisations particulières de l’année financière 2007-2008 comprennent :
Pendant l’année financière 2007-2008, Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) a participé à un certain nombre d’événements et de programmes scientifiques et technologiques internationaux pour la défense. Le Programme de coopération technique (TTCP) avec les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande demeure la plus importante activité internationale en science et technologie du Canada. Depuis sa création, le TTCP a servi de tribune pour des échanges en collaboration et des essais conjoints, ce qui réduit le doublement des travaux de recherche et de développement et améliore l’interopérabilité entre les partenaires militaires. RDDC a participé activement à tous les groupes du TTCP. L’an dernier, la collaboration entre le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis a commencé à donner des résultats dans les théâtres d’opérations. La « solution hypertonique en petit volume pour la réanimation liquidienne des victimes d’hémorragie massive » est une solution saline au moins 10 p. 100 plus efficace que celle qui est habituellement utilisée pour rétablir la pression artérielle et réduire les complications médicales liées au choc. Un autre projet se penche sur le commandement et le contrôle dans une coalition. L’Australie, le Canada et les États-Unis ont conjugué leurs efforts pour construire un centre des opérations de réseau distribué afin de faciliter l’échange d’information, de renseignements et d’ordres entre la gamme de réseaux.
RDDC a été l’hôte de l’exercice PRECISE RESPONSE 2007 de l’OTAN, un exercice d’entraînement annuel interarmées permettant d’évaluer les capacités militaires voulues pour dissuader et gérer l’utilisation de dispositifs d’armement chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN). Des participants, au nombre de 180, issus de la Belgique, du Canada, du Danemark, de la France, de la Norvège, du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que des observateurs d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne se sont rassemblés afin de mettre à l’épreuve leurs compétences et d’améliorer l’interopérabilité multinationale dans un contexte CBRN réaliste. À titre de membre clé du Comité pour la recherche et la technologie de l’OTAN (RTB), RDDC a fait la promotion d’une approche plus globale à la recherche et à la technologie interarmées et d’un meilleur équilibre entre les priorités de recherche nationales et de l’alliance.
Le Centre des sciences pour la sécurité (CSS) de RDDC a renouvelé sa relation avec le département américain de la Sécurité intérieure (DHS), sous la bannière du Programme technique de sécurité publique canado-américain. Le CSS RDDC a coordonné des travaux dans des domaines prioritaires qui ont mené RDDC et le DHS à signer cinq ententes bilatérales d’activités coopératives. Deux autres font l’objet de discussions. Les ententes signées couvrent plus de 15 activités précises intéressant plus de huit ministères et organismes du gouvernement du Canada. Le CSS RDDC a en outre entrepris avec le DHS une mise en commun de renseignements sur des rapports et des méthodes d’évaluation des risques pour les menaces chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires et explosives ainsi que la salubrité alimentaire. Le rôle du CSS RDDC à l’appui de la collaboration scientifique et technologie canado-américaine est d’équilibrer et d’améliorer les capacités du Canada tout en partageant ou en réduisant les coûts, l’objectif ultime étant d’améliorer la sécurité des Canadiens ainsi que du commerce et des réseaux de transport dont ils dépendent.
Pendant l’année financière 2007-2008, le Programme d’aide à l’instruction militaire (PAIM) a donné de l’instruction à plus de 1 300 stagiaires issus de 62 pays. L’une des grandes réalisations de l’année a été la certification des FC de l’école d’aviation militaire de la Jamaïque, qui a rapatrié l’instruction de vol en Jamaïque après 35 années pendant lesquelles les pilotes jamaïcains ont été formés au Canada. Le PAIM a aussi intensifié son engagement à l’égard du Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.
Pour de plus amples renseignements sur le PAIM, consultez le Tableau 6c : Renseignements sur les programmes de paiements de transfert – Description.