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ARCHIVÉ - Diversification de l'économie de l'Ouest Canada

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Section I : Aperçu

Message de la ministre

Rona AmbroseL’abondance des ressources naturelles de l’Ouest canadien a permis à cette région de contribuer de façon appréciable à la réussite économique du Canada, mais ce sont les grappes d’entreprises émergentes, leur croissance et l’esprit d’initiative des entrepreneurs qui préserveront la durabilité et la viabilité de cette économie à long terme.

Le principal rôle de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) est de développer ces forces en tenant compte des besoins et des défis particuliers que doit relever l’Ouest et en misant sur ses possibilités uniques. Nous travaillons fort pour demeurer un porte-parole utile et efficace des intérêts de l’Ouest. Nous avons consulté les intervenants d’un peu partout dans la région et à Ottawa en 2006 pour voir si DEO pourrait mieux servir les intérêts de l’Ouest canadien. Ces consultations ont mené à l’élaboration d’un nouveau cadre stratégique qui renvoie DEO au fondement économique de son mandat, soit soutenir les initiatives et les projets ayant de fortes répercussions sur la croissance économique et la capacité concurrentielle de l’Ouest canadien à long terme.

La nouvelle vision d’avenir du Ministère reflète aussi les quatre principes clés suivants du plan du gouvernement fédéral appelé Avantage Canada :

  • Rendre compte aux contribuables en dépensant de façon responsable, en fonctionnant efficacement et en arrivant à des résultats utiles;
  • Soutenir une croissance durable en investissant de façon stratégique dans les domaines qui renforcent l’économie, la recherche et le développement, la commercialisation de la technologie et l’infrastructure moderne;
  • Aider les entreprises à croître et à réussir en améliorant leur accès au financement et en accroissant leur capacité concurrentielle sur le marché mondial; 
  • Créer de nouvelles possibilités et élargir les choix pour les Canadiens et les Canadiennes de l’Ouest en trouvant de nouvelles sources de croissance économique qui génèrent des emplois mieux rémunérés et en investissant dans la formation afin que les entreprises aient les travailleurs compétents dont elles ont besoin pour poursuivre leurs activités.
En 2006-2007, DEO a contribué à l’atteinte de ces objectifs de diverses manières, en investissant au total 177,8 millions de dollars dans 182 projets qui ont mobilisé 201 ,5 millions de dollars de plus en provenance d’autres partenaires. Ces partenariats — ainsi que la participation des gouvernements provinciaux et des administrations municipales, des universités, des instituts de recherche, de l’industrie et des organisations sans but lucratif — sont essentiels au succès du Ministère. Par ces efforts, DEO est perçu comme un partenaire important et efficace du développement et de la diversification de l’Ouest. Pendant les tables rondes de l’été dernier, les participants ont clairement affirmé que sa contribution était précieuse et unique en son genre.

Leurs commentaires ont montré une fois de plus que DEO est reconnu pour l’engagement et le professionnalisme de son personnel, ses connaissances des questions propres à l’Ouest canadien qui enrichissent les débats et aident à élaborer les politiques publiques, sa capacité de créer des réseaux et des partenariats efficaces et sa voix forte dans la défense des intérêts des Canadiens et des Canadiennes de l’Ouest.
Le Ministère est fier de cette évaluation et déterminé à poursuivre sur sa lancée en continuant de créer des avantages économiques tangibles qui améliorent la viabilité économique de l’Ouest.

En réalisant  les priorités du nouveau gouvernement du Canada, Diversification de l’économie de l’Ouest Canada concrétise sa vision d’avenir, qui est de renforcer l’Ouest pour édifier un Canada plus fort.

 

signature
L'honourable Rona Ambrose, c.p., députée

 

Déclaration de la direction

Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport sur le rendement de Diversification de l'économie de l'Ouest Canada pour 2006-2007.

Ce document a été préparé en fonction des principes de la reddition de comptes contenus dans le Guide pour la préparation de la partie III du Budget des dépenses de 2006-2007 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement.

  • Il est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes décrites dans les Lignes directrices du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT);
  • Il est fondé sur les résultats stratégiques et l'architecture des activités de programme approuvés par le SCT;
  • Il présente des renseignements uniformes, complets, équilibrés et fiables;
  • Il offre une base à partir de laquelle on peut mesurer les résultats atteints compte tenu des ressources et des pouvoirs alloués ;
  • Il fait état opérations financières d'après les chiffres approuvés du Budget des dépenses et des Comptes publics du Canada.

 

signature
Oryssia J. Lennie
Sous-ministre
Diversification de l'économie de l'Ouest Canada


Résumé

Raison d'être du Ministère - Diversification de l'économie de l'Ouest Canada (DEO) a été créé en 1987 pour diminuer la dépendance de l'Ouest (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan et Manitoba) à l'égard de ses ressources naturelles. En vertu de la Loi sur la diversification de l'économie de l'Ouest canadien, promulguée en 1988, le Ministère a pour mandat :

« de promouvoir le développement et la diversification de l'économie de l'Ouest canadien et de faire valoir les intérêts de l'Ouest dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques, des programmes et des projets économiques nationaux ».

Les politiques et les programmes de développement régional constituent une partie importante de la stratégie générale élaborée pour veiller à ce que les régions du Canada profitent des possibilités de la nouvelle économie mondiale. DEO continuera de collaborer étroitement avec de nombreux partenaires pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) à faire face à la concurrence et à prospérer sur le marché mondial.

DEO compte sur ses relations étroites avec les gouvernements provinciaux, les municipalités, les universités, les entreprises locales et les organisations vouées au développement économique des collectivités pour arriver à progresser dans ses trois volets stratégiques distincts mais interreliés —l’entrepreneuriat et l’innovation; le développement économique des collectivités; la politique, la représentation et la coordination.

Ressources financières (en milliers de dollars)


Dépenses prévues

Autorisations totales1

Dépenses réelles2

354 236

373 960

339 009


Ressources humaines (ETP)


Nombre prévu (ETP)

Nombre réel

Différence

390

392

+2


 


Sommaire du rendement

2006–2007

Les deux priorités de gestion suivantes soutiennent tous les résultats stratégiques de DEO

Priorité

Résultat escompté

Sommaire du rendement

Dépenses prévues *
(en milliers de dollars)

Dépenses réelles *
(en milliers de dollars)

Mise en œuvre d’un programme de gestion moderne axé sur l’amélioration des pratiques de gestion du Ministère, qui comprend notamment  le renforcement de la responsabilisation à l’égard des Canadiens et des Canadiennes, l’intégration de la planification des ressources humaines à celle des activités, le suivi du sondage auprès des employés et l’amélioration de la gestion de l’information.

Conformité aux lois et aux politiques applicables, responsabilités claires, planification intégrée et accroissement de l’efficience et de l’efficacité.

Progrès accomplis et en cours.

S/O

S/O

Mise en œuvre des changements apportés au cadre stratégique de DEO, à la suite des consultations avec les intervenants de l’Ouest.

Résultats stratégiques révisés de DEO, axés sur le soutien des activités économiques et des entreprises qui présentent clairement des avantages économiques pour les Canadiens et les Canadiennes de l’Ouest.

Progrès accomplis et en cours –DEO a élaboré un nouveau cadre stratégique  qui donne une orientation à l’architecture des activités de programme existante.

S/O

S/O


* Les coûts associés à ces priorités étaient des coûts de fonctionnement et d'entretien (F et E) et principalement liés au temps consacré par les représentants ministériels

Priorités de gestion

Pour 2006-2007, le Ministère a établi les deux priorités de gestion suivantes, qui soutiennent tous les résultats stratégiques de DEO :

1. Mise en œuvre d'un programme de gestion moderne 

DEO a entrepris les activités suivantes pour améliorer ses pratiques de gestion :

  • Le renforcement du processus de reddition de comptes aux Canadiens et aux Canadiennes par l'amélioration de la mise en œuvre du Cadre de responsabilisation de gestion et de plusieurs initiatives de gestion intégrée des risques;
  • L'intégration de la planification des ressources humaines à celle des activités par l'expansion du projet pilote sur la planification intégrée de la région DEO-Manitoba de 2005‑2006 aux autres régions et secteurs ministériels;
  • Le suivi du sondage auprès des employés en réglant les problèmes signalés concernant le temps supplémentaire et la santé et la sécurité au travail, en démarrant une procédure de recours officiel, en s'attaquant au harcèlement et à la discrimination, et en répondant au manque perçu de possibilités d'avancement professionnel;
  • L’amélioration de la gestion de l’information par des mises au point du Portail de projet, le système Web de gestion de l’information sur les projets de DEO. Ces mises au point ont permis au Ministère une plus grande efficience et efficacité dans sa mise en œuvre des programmes, et accru sa capacité de rendre compte des résultats liés à ses investissements aux chapitres des subventions et contributions. L’équipe du Portail de projet, composée de représentants de toutes les régions et de l’administration centrale, s’efforce de créer un outil convivial soutenu par des politiques, des procédures et des contrôles adéquats.

En outre, en 2006-2007, environ 170  agents et gestionnaires de DEO ont participé à un programme de formation des agents de projet offert dans chaque région, ce qui a amélioré la qualité de l’analyse des projets de financement entreprise par le Ministère. Des membres du personnel de tous les secteurs ministériels ont reçu une formation sur les manières de donner et de recevoir des rétroactions. De plus, 98 p. 100 des gestionnaires subdélégataires de DEO ont terminé la formation en ligne sur l’évaluation relative à la délégation des pouvoirs. DEO a renforcé son Programme de gestion du rendement en y incluant la démonstration des compétences de base du Ministère. Finalement, il a mis à l’essai dans les régions de nombreux projets qui ont traité, entres autres, des valeurs et de l’éthique, en Colombie-Britannique, et de la planification de la relève, au Manitoba.

2. Mise en œuvre du cadre stratégique de DEO

Pendant l'exercice 2006-2007, DEO a renforcé son dialogue avec les collectivités qu'il sert. Les consultations avec une centaine de dirigeants canadiens de l'Ouest et plus du secteur des affaires, des gouvernements, de la recherche et du développement, du milieu universitaire et des collectivités ont mené à l'élaboration et à l'approbation du nouveau cadre stratégique. Tout le personnel de DEO a appuyé cette participation des intervenants, reconnue comme un processus de consultation modèle par l'ensemble de la fonction publique fédérale. Le nouveau cadre stratégique se traduit par les priorités décrites dans le Rapport sur les plans et les priorités de 2007‑2008 de DEO, notamment : le soutien de la capacité concurrentielle et de la croissance des entreprises; l'établissement de liens entre les investissements stratégiques dans l'infrastructure et le développement économique; la commercialisation et la production de la valeur ajoutée; le renforcement de la responsabilisation, de la transparence et de la présentation des rapports sur le rendement; et la mise en œuvre d'un programme de gestion moderne. Le personnel de DEO continue de définir plus précisément et de mettre en œuvre son nouveau cadre stratégique.

Points saillants de 2006-2007

Comme l'indique son Rapport sur les plans et les priorités de 2006‑2007, DEO obtient les résultats escomptés pour ses résultats stratégiques.

L’exercice 2006-2007 a été notable pour le Ministère  qui a géré un large éventail d’activités, dont les suivantes : l’application d’un Fonds sur l’infrastructure municipale rurale; la promotion de l’engagement fédéral à l’égard de l’expansion du canal d’évacuation des crues du Manitoba; l’Initiative de la porte d’entrée et du corridor de l’Asie-Pacifique; le laboratoire de fabrication de vaccins de renommée mondiale (InterVac) à Saskatoon; la lutte contre le dendroctone du pin ponderosa; et l’approbation d’un soutien financier de  177,8 millions de dollars à  182 projets3, notamment le dragage du port de la rivière Fraser (4 millions de dollars); le technocentre TEC Edmonton (15 millions de dollars); le projet de développement économique du Polygone de tir aérien de Primrose Lake (15 millions de dollars). DEO a aussi relevé le défi que représentait le transfert de la responsabilité de la Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu urbain au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien.

Pendant l’exercice 2006-2007, DEO a renouvelé le programme de prêts et d’investissements pour cinq années supplémentaires à la suite de leur impact depuis leur mise en oeuvre en 1995, soit l’approbation de 3 100 prêts totalisant 234 millions de dollars de financement pour la petite entreprise. La prolongation du programme a permis au Ministère de renouveler ou de remplacer plusieurs accords de prêt de longue date grâce à une injection de 12,2 millions de dollars. Ces ententes soutiennent les entreprises fondées sur le savoir et axées sur la croissance, et permettent aux petites et jeunes entreprises d’obtenir des micro-prêts.

Grâce à l'investissement de 320 000 dollars de DEO dans des achats d'équipement pour le Neeginan Institute of Applied Technology, les étudiants autochtones obtiendront une meilleure formation dans des spécialités très en demande des industries de l'aérospatiale, de la fabrication et de la construction au Manitoba.

En Saskatchewan, DEO est fier de contribuer au succès du Centre du patrimoine de la Gendarmerie royale du Canada (18,0 millions de dollars) et du technocentre de la SpringBoard West Innovations inc. (2,2 millions de dollars).

En plus de lancer de nombreux projets importants en Alberta, notamment le TEC Edmonton, DEO a approuvé 43 projets du Fonds sur l'infrastructure municipale rurale de l'Alberta, d'une valeur de 65 millions de dollars.

En Colombie-Britannique, DEO a mis en œuvre de nombreux importants projets, allant du financement (350 000 $) de la création du terminal pour paquebots de croisière de Campbell River, pour faire de Campbell River un port d'escale pour les paquebots de croisière internationaux et le seul terminal maritime en Amérique du Nord aménagé sur le thème des Premières nations, au soutien à diverses initiatives du Forum urbain mondial.

Cette liste des réalisations de DEO n'est pas exhaustive, mais elle donne une bonne idée de l'étendue des travaux du Ministère et de leur incidence sur l'Ouest canadien et ses habitants. Ces réalisations de DEO sont rendues possibles par son engagement à l'égard d'une saine gestion des ressources humaines et financières dans un cadre bien établi de valeurs et d'éthique.

Architecture des activits de programme

Le diagramme présenté à la page suivante résume l'architecture des activités de programme de DEO, qui consiste en trois volets stratégiques liés à sept secteurs d'activités de programme.

Aechitecture des activités du programme de DEO
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Alignement sur le cadre de travail pangouvernemental

Voici comment les résultats stratégiques et les activités de DEO sont alignés sur l’ensemble du cadre de travail du gouvernement du Canada :

alignement
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Contexte opérationnel

Le contexte dans lequel DEO gère ses activités quotidiennes dépend de quatre facteurs principaux :

  1. Le Programme de diversification de l'conomie de l'Ouest qui est le principal programme de subventions et de contributions du Ministre
  2. Le Réseau de services aux entreprises de l'Ouest canadien (RSEOC), sur lequel le Ministère compte beaucoup pour fournir des services aux entreprises et aux collectivités
  3. La capacité du Ministère à appliquer les programmes nationaux dans l'Ouest
  4. Les attentes des citoyens de l'Ouest par rapport au rôle de représentation du Ministère pour veiller à ce que leurs intérêts soient pris en compte.

Le Programme de diversification de l’économie de l’Ouest (PDEO) est le principal programme de Subventions et de contributions (S et C) du Ministère. Il lui permet de former des partenariats avec des groupes variés de l’industrie ou des collectivités pour réaliser des projets axés sur la production des résultats stratégiques. Il peut s’agir de partenariats officieux avec des universités ou des organisations de recherche, ou de partenariats officialisés par des ententes écrites comme l’Entente de partenariat pour le développement économique de l’Ouest (EPDEO) avec chacune des quatre provinces de l’Ouest, ou les Ententes sur le développement urbain (EDU) auxquelles participent plusieurs grandes régions métropolitaines de l’Ouest canadien.

Pour fournir des services aux collectivités et aux PME, DEO compte beaucoup sur le Réseau de services aux entreprises de l'Ouest canadien (RSEOC), qui comprend 90 Sociétés d'aide au développement des collectivités (SADC), quatre Centres de services aux entreprises du Canada (CSEC), quatre organisations des Initiatives pour les femmes entrepreneures (IFE) et quatre Organisations francophones à vocation économique (OFVE). Les SADC encouragent le développement économique des collectivités dans tout l'Ouest rural, où les Centres de services aux entreprises du Canada ont pour mandat d'informer les PME, quelle que soit leur situation géographique. Les IFE offrent des services aux femmes entrepreneures, tandis que les OFVE viennent en aide aux entrepreneurs francophones. DEO collabore continuellement avec les membres du Réseau pour créer des liens et clarifier les attentes relatives, entre autres, au rendement et à la présentation de rapports.

DEO dispose des moyens nécessaires pour contribuer à la réalisation des programmes nationaux dans l'Ouest et pour s'associer à d'autres ministères fédéraux afin de mettre en œuvre de nouveaux programmes. Par exemple, DEO travaille en partenariat avec Infrastructure Canada pour mettre en œuvre le Programme infrastructures Canada (PIC), le Fonds sur l'infrastructure municipale rurale et le Fonds canadien sur l'infrastructure stratégique (FCIS).

Le Ministère peut arriver à son objectif stratégique de Politique, représentation et coordination grâce aux efforts de ses employés, plutôt qu’en finançant de projets de S et C. Les sous-ministres régionaux de DEO continuent de présider les Conseils fédéraux régionaux (comités de hauts fonctionnaires fédéraux établis dans chaque région pour échanger de l’information et discuter de questions d’intérêt commun) dans chaque province de l’Ouest, et jouent un rôle actif dans le commerce fédéral-provincial-régional et les équipes rurales, dans le cadre du mandat de coordination et de collaboration. DEO participe aussi quotidiennement aux activités de représentation, pour veiller à ce que les intérêts des Canadiens et des Canadiennes de l’Ouest soient pris en compte dans les politiques et les programmes nationaux. Pour cela, ses représentants doivent participer à des réunions interministérielles à Ottawa et assurer la liaison avec les gouvernements provinciaux et d’autres intervenants dans les régions pour s’occuper de questions comme la lutte contre le dendroctone du pin ponderosa en Colombie-Britannique ou l’Initiative de la Porte d’entrée et du Corridor de l’Asie-Pacifique.

Enfin, DEO a construit sa capacité d’exécution de programme en établissant un cadre précis de diligence raisonnable pour les projets, soutenu par une formation continue des agents de projet et par des outils comme le Portail de projet, un outil d’évaluation, de suivi et de présentation de rapports. La capacité stratégique de DEO est également soutenue par le programme de formation continue des agents de projet et des systèmes internes, comme l’Entrepôt du savoir, un service intranet d’archives sur les politiques du Ministère (WDNet).

Rapport sur le rendement

DEO continue d’améliorer sa présentation des rapports sur le rendement, avec la mise en place de la Structure de gestion des ressources et des résultats (SGRR). Le Ministère rend compte des résultats escomptés pour chaque résultat stratégique énoncé dans le Rapport sur les plans et les priorités de 2006-2007. Pour la première fois, DEO présente un rapport sur les résultats escomptés regroupés des projets dont le financement a été approuvé en 2006-2007. Dans le Rapport ministériel sur le rendement de 2007-2008, DEO commencera à rendre compte des résultats regroupés réels des projets dont le financement a été approuvé depuis le 1er avril 2005, date à partir de laquelle les projets, pour être approuvés, devaient pour la première fois être alignés sur au moins une des activités de programme de DEO. L’élaboration d’un module de présentation de rapports sur le rendement dans le Projet de Passerelle soutiendra grandement ces efforts.

Le travail de la Direction générale de la vérification et de l'évaluation de DEO continue de soutenir la capacité du Ministère de rendre compte de son rendement et de l'améliorer en tirant parti des leçons apprises. En 2006-2007, plusieurs vérifications internes importantes ont été effectuées, notamment celles du Programme infrastructures Canada, de l'administration des S et C, et de l'information sur la gestion. L'Entente Canada-Saskatchewan pour le développement du Nord a aussi été évaluée. De plus, deux études d'impact de projets autochtones et de projets en sciences de la vie ont été effectuées. La Direction générale de la vérification et de l'évaluation de DEO a également participé à l'évaluation horizontale de l'Initiative d'adaptation économique de l'industrie et des collectivités touchées par le différend sur le bois d'œuvre et du Forum urbain mondial. Les conclusions de ces vérifications et évaluations, dans la mesure où elles concernent le rendement passé de DEO ou des améliorations qui pourraient être apportées dans l'avenir, sont présentées à la section II.

Contexte

Plusieurs facteurs internes et externes ont eu un effet sur le rendement de DEO et la mise en œuvre de ses programmes et services. Par exemple, les vastes consultations tenues en 2006-2007 concernant son nouveau cadre stratégique ont mené à des directives plus ciblées pour mieux soutenir et améliorer la croissance et la capacité concurrentielle à long terme dans l'Ouest.

Le processus d’examen des dépenses pangouvernemental, qui a débuté en 2005, a aussi eu une incidence sur DEO en 2006‑2007 car le Ministère a cessé la mise en oeuvre des projets d’économie sociale. L’application de la Loi sur la modernisation de la fonction publique a également influencé les priorités ministérielles, car tous les gestionnaires ont reçu la formation en ligne sur la délégation des pouvoirs. À long terme, cette formation aura pour effet d’améliorer la capacité générale, grâce à une meilleure compréhension des responsabilités de gestion liées à la dotation, à la passation de marchés et à la gestion de l’information. Les économies provinciales de l’Ouest en pleine effervescence ont eu une incidence sur les efforts de recrutement, car plus de candidats du niveau d’entrée optent pour des carrières dans le secteur privé. Cette tendance obligera le secteur public à être plus proactif dans la planification de ses ressources humaines. L’excellent rendement économique de la région a aussi eu un effet sur les projets comportant de la construction, à la fois liés au PDEO et à l’infrastructure municipale, en raison de l’escalade des coûts de la main-d’œuvre et des matériaux. De plus amples renseignements sur l’économie de l’Ouest canadien et chaque économie provinciale sont présentés ci-dessous.

Vue d'ensemble de l'économie de l'Ouest canadien

La région de l'Ouest canadien, qui compte 30,2 p. 100 de la population canadienne, est demeurée un moteur clé de l'économie du pays en 2006. Le produit intérieur brut (PIB) réel de l'ensemble des quatre provinces a affiché une croissance annuelle impressionnante de 4,6 p. 100, beaucoup plus élevée que la moyenne nationale de 2,7 p. 100. L'Ouest, qui représente maintenant 35 p. 100 du PIB global du Canada, en comparaison de 31 p. 100 en 2002, est en train de restructurer la géographie économique du pays.

,Stimulés par la rapide expansion industrielle, la demande accrue d'énergie des marchés émergents (notamment la Chine) et l'approvisionnement restreint et les tensions politiques, les prix de l'énergie du marché mondial ont plus que doublé pendant les cinq dernières années. Depuis longtemps une économie de ressources, qui génère maintenant plus des deux tiers de la production des industries de l'agriculture, de la foresterie et de l'exploitation minière, l'Ouest canadien a grandement profité de l'explosion des cours des produits de base et de la croissance de la demande mondiale. En 2006, le secteur des ressources a constitué 12,3 p. 100 du PIB réel de l'Ouest, en comparaison de 5,8 p. 100 dans le reste du Canada, illustrant ainsi la forte dépendance de cette région à l'égard des ressources. Cependant, ces dix dernières années, ce pourcentage a diminué progressivement (graphique 2), ce qui montre le progrès accompli dans l'Ouest en matière de diversification économique. Le rendement économique élevé de l'Ouest se reflète dans de nombreux indicateurs clés, présentés au tableau 1. Les taux de chômage des quatre provinces de l'Ouest, allant de 3,4 p. 100, en Alberta, à 4,8 p. 100, en Colombie-Britannique, ont été sensiblement plus bas que ceux du reste du Canada en 2006. Par ailleurs, la participation au marché du travail a atteint un niveau jamais égalé. La faible croissance de la population et les pénuries de main-d'œuvre, en particulier de travailleurs qualifiés, sont les deux principaux défis auxquels fait face l'économie de l'Ouest canadien. En 2006, la croissance démographique en Alberta et en Colombie-Britannique a dépassé la moyenne nationale en raison de la migration interprovinciale et de l'immigration internationale. Le gain net de l'Alberta et de la Colombie-Britannique tiré de la migration interprovinciale s'est fait au détriment des autres provinces, y compris le Manitoba et la Saskatchewan. La solution à long terme à la pénurie de main-d'œuvre réside dans une croissance durable de la productivité.

Tableau 1: Indicateurs économiques clés, 2006
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Le secteur de l'énergie en plein essor a aussi créé de vastes possibilités de croissance pour d'autres industries de produits et services dans l'Ouest canadien. En 2006, les rythmes de croissance réelle des secteurs de la fabrication, de la construction, du commerce de détail, de la vente en gros et des services de la région ont tous surclassé ceux du reste du Canada. De plus, l'économie de la région est caractérisée par un rendement élevé aux chapitres du revenu des particuliers, des dépenses intérieures, des exportations de marchandises, de l'investissement des entreprises et des mises en chantier de logements. Néanmoins, l'économie de l'Ouest continue d'être entravée par de nombreux facteurs, entre autres, la croissance anémique de la productivité, les changements démographiques, la forte hausse des coûts de production et du coût de la vie, les questions liées à la durabilité écologique et les grands risques posés par la volatilité des marchés des produits de base.

Rendement économique des provinces de l'Ouest en 2006

Manitoba

En 2006, le Manitoba a connu une croissance économique relativement élevée. La croissance du PIB réel a été de 3,3 p. 100, supérieure au taux national de 2,7 p. 100. Le rendement élevé dans le secteur des biens, en particulier l'agriculture, l'exploitation minière et la construction, a soutenu l'expansion économique du Manitoba.

En 2006, le secteur de l'agriculture du Manitoba s'est redressé à la suite du déclin important de l'année précédente causé par des pluies torrentielles et la fermeture de la frontière américaine aux exportations de bovins en 2005. De meilleures conditions de croissance en 2006 ont aidé à augmenter de plus de 30 p. 100 la production des cultures de céréales et de plantes oléagineuses. La production de porcs a atteint des niveaux records, pendant que les producteurs de bovins ont profité de la levée de l'interdiction des expéditions aux É.‑U.

Les sommets atteints par les cours des métaux et du pétrole brut ont entraîné une forte croissance dans les industries minière et pétrolière du Manitoba. La valeur de la production minérale et pétrolière a grimpé à plus de 2,5 milliards de dollars en 2006, une hausse de 60 p. 100 par rapport à 2005. Les perspectives de cette industrie sont extrêmement positives, car de nouvelles mines ont vu le jour et un nombre record de puits ont été forés en 2006.

Les mises en chantier ont augmenté de 6,3 p. 100 en 2006. La valeur des permis non résidentiels s'est accrue de 26,8 p. 100, stimulée par les grands projets comme l'expansion du canal de dérivation des crues de la rivière Rouge, la construction du nouvel édifice du siège social d'Hydro Manitoba et le terminal de l'aérogare de Winnipeg.

La croissance du secteur des services du Manitoba a été modeste en 2006, à 1,8 p. 100. La hausse des ventes au détail a été de 5,9 p. 100, inférieure à la moyenne nationale de 6,4 p. 100.

L'an dernier, le Manitoba a connu une croissance de l'emploi modérée, à 1,2 p. 100, de beaucoup inférieure à la croissance nationale de 1,9 p. 100. Son taux de chômage en 2006 a été de 4,3 p. 100, bien en dessous de la moyenne nationale de 6,3 p. 100. La tendance des Manitobains à déménager en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario, où le rythme de la création d'emplois est beaucoup plus rapide, a aidé à maintenir le taux de chômage de la province à un niveau relativement bas.

Saskatchewan

Après avoir affiché une forte croissance pendant trois années consécutives, le PIB réel de la Saskatchewan n'a augmenté que de 0,4 p. 100 en 2006. Ce ralentissement a été causé en grande partie par la maigre production des cultures agricoles, les difficultés des industries forestières et de la production de bois et de papier, et la diminution des ventes de potasse résultant de la stagnation des négociations des contrats avec la Chine. Cependant, le rendement est demeuré élevé dans les secteurs de la fabrication (3,9 p. 100), des services (2,9 p. 100), de la construction (5,4 p. 100), du commerce de détail (5,6 p. 100) et les valeurs des exportations (11,1 p. 100). Selon les prévisions, le PIB réel augmentera de 2,6 p. 100 en 2007, grâce à la reprise des ventes de potasse et à l'amélioration des cultures agricoles. La contribution directe de l'agriculture à l'économie provinciale totale représente moins de 7 p. 100, mais ses répercussions secondaires dans les secteurs de la fabrication et des services sont beaucoup plus importantes. En 2006, les récoltes des agriculteurs de la Saskatchewan ont diminué de 16,5 p. 100 par rapport à 2005. En dépit de cette diminution, la qualité des cultures a été excellente en 2006.

La croissance des mises en chantier a été de 8,1 p. 100, la deuxième en importance au Canada. Bien qu'inférieure à la moyenne nationale en 2006, la croissance de l'investissement a été de 8,7 p. 100, soit 9,7 milliards de dollars, le niveau le plus élevé jamais enregistré en Saskatchewan et le double de celui de 1991.

Entre 1997 et 2005, la croissance moyenne annuelle de la productivité du marché du travail a été la deuxième en importance au pays et supérieure à la moyenne nationale. En 2005, la productivité du travail a été de 38,60 dollars (PIB réel par heure de travail, en dollars de 1997), une valeur inférieure à la moyenne nationale. La création d'emplois a atteint un sommet, pour devenir la troisième en importance au Canada, tandis que le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 1981, à 4,7 p. 100.

Alberta

La vigoureuse croissance économique de l'Alberta en 2006 a entraîné une progression de 6,8 p. 100 du PIB réel, la plus haute de toutes les provinces canadiennes. Cette progression a surtout été déterminée par le secteur énergétique, le cours du pétrole ayant augmenté de 17 p. 100 par rapport à l'année précédente. La production de pétrole brut s'est accrue de 6,5 p. 100 et l'investissement dans l'industrie énergétique a aussi augmenté, de 14,4 p. 100 par rapport à l'année précédente. Le secteur manufacturier a connu une forte croissance, de 7,6 p. 100, en 2006. L'activité dans les industries pétrochimiques, de l'équipement et de l'équipement lourd, qui soutiennent le secteur pétrolier, est à l'origine de la plupart de ces gains.

En 2006, les taux de chômage de la province ont continué à chuter, pour atteindre 3,4 p. 100 (le plus bas niveau en 30 ans), avec 85 000 nouveaux emplois. La population de la province s'est accrue de 3 p. 100, avec presque 3,4 millions d'habitants. Par conséquent, les mises en chantier se sont accélérées de 8,1 p. 100, car tant la demande de logements que leurs prix ont monté en flèche dans les centres urbains. Cette expansion, conjuguée à la construction de projets majeurs générés par les investissements du secteur énergétique, a entraîné la moitié des gains du secteur de la construction à l'échelle nationale.

Le revenu disponible a augmenté de 11,8 p. 100 en raison des tensions salariales, ce qui a eu pour effet d'augmenter les ventes au détail de 16,7 p. 100 et les dépenses à la consommation pour une troisième année consécutive et de 7,9 p. 100 par rapport à l'an dernier. L'inflation a suscité des inquiétudes, car le niveau provincial est presque le double de la moyenne nationale.

Le secteur de l'agriculture a été l'un des rares maillons faibles de l'économie de l'Alberta en 2006, avec un déclin de 10 p. 100 des principales cultures de grande production. Des conditions météorologiques particulièrement mauvaises caractérisées par des températures élevées et des tempêtes de grêle expliquent principalement cette première régression de l'industrie en quatre ans. Le secteur forestier a aussi continué d'être aux prises avec des difficultés : la demande de bois de construction et ses prix sont bas à cause du rétrécissement du marché de l'habitation aux É.‑U.; les coûts et les pressions de la main-d'œuvre sont élevés en raison du secteur pétrolier et gazier en plein essor; et la multiplication rapide des dendroctones du pin ponderosa devient de plus en plus menaçante.

Colombie-Britannique

En 2006, des dépenses de consommation en pleine croissance ont permis à la Colombie-Britannique d'afficher une respectable croissance de 3,6 p. 100 du PIB réel. Les dépenses de consommation ont profité d'une inflation faible, de l'escalade de la valeur des propriétés et de la baisse des prix à l'importation résultant de la hausse du dollar canadien. En outre, l'accroissement de l'immigration nette, les taux d'emploi élevés et un bond de 6,2 p. 100 des revenus ont contribué à la hausse des dépenses.

En janvier 2007, à 4,3 p. 100, la Colombie-Britannique a enregistré le taux de chômage le plus bas de son histoire grâce en partie à la croissance du secteur minier. Craignant une pénurie de main-d'œuvre, la province utilise mieux les programmes existants pour attirer des travailleurs étrangers et elle a récemment annoncé des modifications aux lois sur la retraite obligatoire. Fidèles à cette politique d'ouverture des marchés, les provinces de l'Alberta et de la Colombie-Britannique ont signé un accord pour éliminer les obstacles à la mobilité de la main-d'œuvre et au commerce interprovincial.

Toute la Colombie-Britannique profite actuellement d'une phase d'expansion de la construction résidentielle et non résidentielle. Les grands projets d'infrastructure de transport comprennent l'expansion du réseau de transport rapide de Vancouver et divers projets relatifs à la Porte d'entrée (et Corridor) de l'Asie-Pacifique. Mentionnons également d'autres projets d'infrastructure importants comme l'expansion du Centre du commerce et des congrès de Vancouver et l'aménagement des sites des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010.

En 2006, l'industrie touristique de la Colombie-Britannique a généré des revenus de 9,8 milliards de dollars. Avec 117 900 emplois directs, elle figure parmi les plus importantes industries de la province. Il est intéressant de noter, dans ce secteur, le travail des collectivités rurales pour se développer et tirer parti de l'intérêt grandissant pour les croisières. Avec 520 navires qui amènent 1,3 million de passagers dans les ports côtiers de la Colombie-Britannique, l'impact économique total de ce secteur est estimé à 1,25 milliard de dollars et à près de 90 millions de dollars en impôts directs et indirects. Le secteur du tourisme fait de plus en plus face à des pénuries de main-d'œuvre et, entre 2007 et 2015, il devra combler au moins 54 000 nouveaux emplois. En outre, la diminution constante du nombre de touristes américains en raison du prix élevé de l'essence, de la vigueur du dollar canadien et des nouvelles initiatives de sécurité ont forcé l'industrie à s'adapter à une hausse du tourisme intérieur.

Malgré la bonne performance de l'économie de la Colombie-Britannique, il subsiste un grand nombre de sujets de préoccupation. Les exportations ont chuté en 2006, principalement en raison du ralentissement des mises en chantier dans le secteur domiciliaire aux États-Unis et de la vigueur du dollar canadien. De plus, la propagation rapide du dendroctone du pin ponderosa a eu de graves répercussions dans 180 collectivités de l'intérieur de la Colombie-Britannique dont l'économie dépend des ressources forestières. La baisse de la demande aux États-Unis coïncide avec une hausse des quotas de coupe et les scieries de la Colombie-Britannique se retrouvent avec un surplus de stock et une diminution de leurs revenus. Les collectivités et les régions touchées sont interpellées et doivent identifier et stimuler les nouvelles sources de croissance en s'appuyant sur les nouvelles possibilités de diversification des économies locales.