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ARCHIVÉ - Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité

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Section I – Survol

Message du Président

J'ai le plaisir de présenter le rapport sur le rendement du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS ou Comité) pour l'exercice 2007-2008.

Depuis sept ans, nous avons été témoins de changements fondamentaux au sein de la collectivité canadienne de la sécurité et du renseignement. La plupart des gouvernements démocratiques de l'Occident, dont celui du Canada, ont procédé à des réformes fondamentales sur les plans juridique et stratégique et sur celui des programmes, face au contexte de la menace de plus en plus complexe et sans cesse en évolution, que représente le terrorisme international. Pour le CSARS, ces changements ont souligné l'importance d'une surveillance indépendante, experte et éclairée du SCRS. Nos études et nos décisions concernant les plaintes sont un important moyen d'assurer aux Canadiens que le SCRS continue d'enquêter sur les menaces nouvelles et changeantes à la sécurité nationale dans le respect des valeurs démocratiques fondamentales du Canada.

L'exercice financier à l'étude a été une autre période importante pour le cadre redditionnel du Canada en matière de sécurité nationale. Diverses décisions judiciaires ont influé sur le contexte de la sécurité nationale au Canada, y compris la plupart des décisions les plus marquantes concernant le régime des attestations de sécurité, l'application des mandats du SCRS au-delà des frontières et l'affaire en cours d'Omar Khadr. De plus, la Couronne a intenté des poursuites criminelles contre des suspects terroristes à Toronto en 2007-2008, ce qui permettra de tester, en partie, le rôle et la participation de la collectivité canadienne de la sécurité, dont le SCRS. Deux commissions d'enquête [l'enquête relative à l'attentat à la bombe commis contre le vol 182 d'Air India (Commission d'enquête Major) et l'enquête interne sur les actions des responsables canadiens relativement à Abdullah Almalki, Ahmad Abou-Elmaati et Muayyed Nureddin (Commission d'enquête Iacobucci)] ont poursuivi leurs travaux pendant cette période.

En qualité de président du CSARS, je suis fier de l'engagement du Comité à se tenir au fait de l'évolution du cadre du renseignement de sécurité et à s'y adapter. Nous nous efforçons de fournir au Parlement du Canada, et par son entremise aux Canadiens, l'assurance que le SCRS exerce ses fonctions de façon efficace, appropriée et licite. En 2007-2008, le CSARS a entrepris sept études approfondies et en a terminé une huitième, reportée de 2006-2007. Il a aussi étudié 37 dossiers de plaintes. Ces travaux lui ont fourni un précieux éclairage sur un vaste éventail d'activités et d'enquêtes du SCRS et l'ont amené à formuler diverses constatations et recommandations importantes.

La Charte canadienne des droits et libertés continue de façonner et de guider les efforts du CSARS visant à assurer que le SCRS respecte les droits des Canadiens tout en s'employant à préserver la sécurité nationale. Le Comité demeure convaincu que l'équilibre entre la sécurité publique collective et les droits individuels caractérise les valeurs démocratiques et les aspirations du Canada. Voilà un principe qui, j'en suis confiant, continuera d'inspirer les travaux du CSARS.

J'espère que ce rapport sur le rendement aidera à mieux comprendre les réalisations du CSARS et les défis qu'il lui a fallu relever pour vaquer à ses activités de programme au fil de la dernière année. Le CSARS est fier de sa contribution à assurer l'efficacité et la responsabilité du SCRS et nous, ses membres, acceptons cette charge avec un sens profond de nos responsabilités et de notre mission.

Le Président,
 


Gary Filmon, C.P., O.M.

Déclaration de la direction

Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le rapport sur le rendement 2007-2008 du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité.

Ce document a été préparé suivant les principes de rapport énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2007-2008 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement :

  • Ce document est conforme aux exigences précises de déclaration énoncées dans les lignes directrices du Secrétariat du Conseil du Trésor;
  • Il repose sur le résultat stratégique et sur l'architecture des activités de programme du Comité, qui ont été approuvés par le Conseil du Trésor;
  • Il présente une information cohérente, complète, équilibrée et fiable;
  • Il fournit une base pour la reddition de comptes à l'égard des résultats obtenus avec les ressources et les autorisations qui lui sont confiées;
  • Il rend compte de la situation financière en fonction des montants approuvés du budget des dépenses et des Comptes publics du Canada.

 


Susan Pollak
Directeur exécutif

Renseignements sommaires

Résultat stratégique

Fournir au Parlement du Canada, et par son entremise aux Canadiens, l'assurance que le Service canadien du reseignement de sécurité (SCRS) respecte la loi, les politiques et les instructions ministérielles dans l'exercice de ses fonctions.
Activité de programme no 1

Études
Activité de programme no 2

Plaintes


Total des ressources financières (en millions de dollars)

Dépenses prévues Autorisations totales Dépenses réelles
2,9 $ 3,0 $ 2,6 $

Total des ressources humaines (ETP)

Prévues Réelles Écart
21 17 4

Sommaire du rendement du Comité par rapport à ses priorités

Priorités du Comité

Nom Type Évaluation des progrès réalisés à l'égard des priorités
1. Rapport annuel et documents de communication Permanente Satisfait aux attentes
2. Rayonnement Permanente Satisfait aux attentes
3. Liaison Permanente Satisfait aux attentes
4. Responsabilisation de gestion Permanente Satisfait aux attentes
5. Service de qualité Permanente Permanente

Activité de programme par résultat stratégique

  Résultat prévu Évaluation des progrès réalisés à l'égard des priorités 2007-2008 Contribue à la priorité suivante
Dépenses prévues Dépenses réelles
Résultat stratégique : Fournir au Parlement du Canada, et par son entremise aux Canadiens, l'assurance que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) exerce ses fonctions conformément à la loi, aux politiques et aux instructions ministérielles.
Toutes les activités de programme a) Rapport annuel et communications; Satisfait aux attentes 82 000 $ 86 334 $ Priorité no 1
Toutes les activités de programme a) Mise en œuvre d'une gestion et d'une gouvernance modernes Satisfait aux attentes 75 000 $ 42 347 $ Priorité no 4
Études a) Visites de bureaux régionaux du SCRS et de postes à l'étranger;
b) Participation à des conférences et présentation d'exposés;
c) liaison avec le gouvernement
Satisfait aux attentes 73 500 $ 30 379 $ Priorités nos 2 et 3
Plaintes a) Formation et partage de pratiques exemplaires Permanente 50 000 $ 3 970 $ Priorité no 5

Sommaire du rendement du Comité

Le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS ou Comité) est un organisme de surveillance indépendant, de petite taille, qui rend compte au Parlement des activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS ou Service). Il a été créé au même moment que le SCRS, en 1984, et il tire ses pouvoirs de la même loi, la Loi sur le SCRS.

Le résultat stratégique du Comité est de fournir au Parlement du Canada, et par son entremise aux Canadiens, l'assurance que le SCRS exerce ses fonctions conformément à la loi, aux politiques et aux instructions ministérielles. Ce faisant, le Comité s'emploie à veiller à ce que le SCRS reconnaisse et respecte les droits fondamentaux et les libertés des Canadiens. Il est le seul organisme indépendant, de l'extérieur, à être habilité par la loi et à avoir l'expertise voulue pour examiner les activités du Service, ce qui en fait une assise fondamentale de la tradition démocratique canadienne, assurant la reddition de comptes d'un organisme gouvernemental qui, par nécessité, exécute une bonne partie de ses travaux sous le sceau du secret.

Le CSARS mène deux activités de programme clés, liées à son résultat stratégique. La première, qui concerne les activités du SCRS, se traduit en études approfondies visant à vérifier si ces activités sont efficaces, appropriées et conformes à la Loi sur le SCRS, aux autres lois, aux politiques et aux instructions ministérielles. La seconde consiste à recevoir les plaintes que toute personne peut porter à l'égard des activités du Service et à faire enquête à ce sujet.

La présidence du CSARS est occupée par l'honorable Gary Filmon, C.P., O.M., qui a été nommé à cette charge le 24 juin 2005. Les autres membres en sont l'honorable Raymond Speaker, C.P., O.C., l'honorable Roy Romanow, C.P., O.C., c.r., et l'honorable Aldéa Landry, C.P., C.M., c.r. Le mandat de l'honorable Baljit S. Chadha, C.P. a pris fin le 20 février 2008 et, le 22 avril 2008, Mme Landry a remis sa démission. Tous les membres du CSARS font partie du Conseil privé et sont nommés par le gouverneur en conseil après consultation entre le premier ministre et les chefs des partis de l'opposition.

Priorités

Voici les cinq priorités dont le CSARS a fait état dans son Rapport sur les plans et les priorités de 2007-2008 : 1) présenter un rapport annuel au Parlement et d'autres documents de communication de haute qualité; 2) mener des activités de rayonnement, comme la présentation d'exposés par le président du CSARS, y compris la participation à un colloque international sur la reddition de comptes; 3) saisir les occasions de liaison et entretenir des relations de travail fructueuses avec les parlementaires, les commissions d'enquête et les autres organismes de surveillance; 4) réaliser des initiatives de responsabilisation de gestion; et 5) fournir un service de qualité aux parties intéressées dans le processus des plaintes, par la prestation d'une formation et le partage de pratiques exemplaires avec les membres du Comité.

Rapport annuel et documents de communication

Même si les études approfondies du CSARS sur les activités du SCRS sont des documents hautement classifiés, elles figurent dans le rapport annuel du Comité au Parlement sous forme de résumés qui sont expurgés de manière à protéger la sécurité nationale et les renseignements personnels tout en présentant des constatations et des recommandations. Selon l'article 53 de la Loi sur le SCRS, le CSARS est tenu de présenter ce rapport au ministre de la Sécurité publique chaque année, au plus tard le 30 septembre. Le 28 septembre 2007, il a remis au Ministre son rapport annuel de 2006-2007, qui a été déposé au Parlement le 30 octobre suivant.

Un volet important de la stratégie de communication du CSARS est son site Web qui est sans cesse mis à jour par une information pertinente à la collectivité de la sécurité et du renseignement. On y trouve une description claire de ce qu'est le Comité et de ses activités. Tous les rapports annuels du CSARS, depuis sa création, sont mis à la disposition du public, de même que le texte de discours, de documents d'information et d'autres publications.

Rayonnement

La deuxième priorité était de participer à diverses activités de rayonnement. En juin 2007, le président a prononcé une allocution traitant du modèle canadien de surveillance du renseignement de sécurité, à un colloque international sur la reddition de comptes des services de renseignement et de sécurité et sur les droits de la personne qui se tenait aux Pays-Bas. En octobre 2007, le président a présenté un document intitulé « National Security: A Foundation of Economic Prosperity » (la sécurité nationale, pierre d'assise de la prospérité économique) au Canadian Business Council à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis. Le président, les membres et des employés du CSARS ont aussi assisté au Colloque international sur l'administration de la justice et la sécurité nationale dans les pays démocratiques, qui a eu lieu à Ottawa en juin 2007.

Le directeur exécutif, l'avocat principal et des membres du personnel du CSARS ont pris part à diverses réunions et conférences en 2007-2008. Le directeur exécutif et des cadres ont rencontré l'inspecteur général du renseignement et de la sécurité d'Australie en juin 2007 et, en novembre, des hauts représentants du comité parlementaire de la Norvège sur la surveillance du renseignement. Le directeur exécutif a joué un rôle d'expert à une conférence sur l'équilibre entre la sécurité, les droits de la personne et la reddition de comptes, tenue par le Committee on Diversity and Policing du Justice Institute of British Columbia. L'avocat principal du CSARS a agi comme expert à un colloque sur la Charte tenu par le Saskatchewan Institute of Public Policy. De plus, des employés du CSARS ont assisté à Calgary à la conférence annuelle de l'Association canadienne pour l'étude de la sécurité et du renseignement.

En novembre 2007 et en mars 2008, le directeur exécutif a donné une conférence sur le rôle et le mandat du CSARS aux étudiants inscrits à un cours de l'Université Carleton sur la sécurité nationale et le renseignement dans l'État moderne.

Liaison

Le CSARS a eu des échanges avec des parlementaires et d'autres organismes de surveillance au cours de la période à l'étude. En juin 2007, le directeur exécutif a comparu devant le Comité sénatorial permanent de la défense et de la sécurité et il y a décrit le rôle et les pouvoirs du CSARS à titre d'organisme de surveillance et de tribunal quasi judiciaire chargé d'examiner les plaintes. De plus, le CSARS a continué de prendre part au Forum des organismes de surveillance, qui réunit des représentants du Bureau du commissaire du Centre de la sécurité des télécommunications, du Bureau de l'inspecteur général du SCRS et de la Commission des plaintes du public contre la GRC.

Responsabilisation de gestion

À la demande des organismes centraux, le CSARS a présenté plusieurs rapports touchant, par exemple, la réforme de la gestion des dépenses, la Loi fédérale sur la responsabilité et les initiatives concernant la sécurité publique et la lutte au terrorisme.

Le CSARS continue de faire des progrès dans la mise en œuvre d'un plan d'action pour une responsabilisation de gestion moderne. En 2007-2008, il a fait appel à un expert pour évaluer la mesure du rendement par rapport aux obligations que lui confère la Structure de gestion des ressources et des résultats. Dans le cadre de ce processus, le Comité a entrepris une analyse comparative alignant ses indicateurs de rendement sur ceux d'autres organismes semblables, telle la Commission des plaintes du public contre la GRC. Le CSARS a travaillé en étroite collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor afin de finaliser un cadre de mesure du rendement et une structure de gouvernance en mars 2008. Parallèlement, le CSARS a proposé au Secrétariat du Conseil du Trésor des changements au libellé de son résultat stratégique et aux définitions de ses activités de programme. Cette proposition était l'aboutissement des consultations, amorcées au cours de l'exercice 2006-2007 sur l'architecture des activités de programme, qui ont amené le CSARS à constater la nécessité de revoir le résultat et les définitions afin de mieux les harmoniser à ces activités. Tous les changements approuvés entreront en vigueur en 2009-2010.

En novembre 2007, relativement à la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles, le CSARS a instauré une politique qui vise à susciter une culture éthique de la rectitude d'action par la pratique de valeurs, principes et normes de conduite professionnels. La politique énonce les rôles et responsabilités de la direction et des employés du CSARS relativement à cette loi et le processus de divulgation des actes répréhensibles au commissaire à l'intégrité du secteur public.

Dans la foulée de l'engagement du gouvernement fédéral à l'égard des pratiques de gestion moderne, le CSARS a entrepris d'analyser ses conditions d'emploi. Par suite de ce processus, il y a apporté des changements et reclassifié plusieurs postes de son organisation afin de mieux refléter les rôles et responsabilités actuels du personnel.

En 2006-2007, le CSARS a élaboré un cadre de gestion financière afin d'améliorer l'affectation et le contrôle de ses dépenses. Dans la période visée par le présent rapport, ce cadre a été étudié par un consultant qui a recommandé des changements aux politiques et aux procédures. Ces changements ont par la suite été élaborés et mis en œuvre, tout comme les autres politiques du CSARS.

Enfin, le CSARS attend le rapport officiel sur l'examen des frais de voyage et d'accueil des petits organismes fédéraux par le Secrétariat du Conseil du Trésor. Il prévoyait une vérification du régime de gouvernance des petits organismes fédéraux par le Bureau du vérificateur général du Canada en 2007-2008, mais elle n'a pas eu lieu.

Service de qualité

La cinquième priorité était de fournir un service de qualité aux parties intéressées dans le processus des plaintes. À titre de tribunal administratif quasi judiciaire, le Comité s'emploie à servir toutes les parties intéressées, c.-à-d. les plaignants, les intimés, la Commission canadienne des droits de la personne et les ministères fédéraux, de façon rapide et juste et dans le respect des règles de la justice naturelle. Il poursuit cet objectif en étudiant les pratiques exemplaires des autres tribunaux et en adoptant des mesures propres à améliorer la conduite rapide et efficace de ses enquêtes.

En mai 2007, les membres et les avocats du Comité ont reçu une formation sur la Charte canadienne des droits et libertés et, en septembre, une autre en droit de la preuve et en droit administratif. De plus, au cours du dernier exercice, les avocats du CSARS ont entrepris une formation juridique permanente auprès du Barreau du Haut-Canada et ils ont reçu une formation privée en droit administratif avancé et au sujet de la Loi sur l'accès à l'information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Faits saillants du rendement

Le Comité a un résultat stratégique à atteindre, à savoir fournir au Parlement du Canada, et par son entremise aux Canadiens, l'assurance que le SCRS exerce ses fonctions conformément à la loi, aux politiques et aux instructions ministérielles. Ce résultat stratégique est atteint grâce à deux activités de programme : les études et les plaintes. Ces activités sont examinées en détail à la Section II - Analyse des activités de programme par résultat stratégique. Pour la commodité du lecteur, en voici un résumé.

Études

En 2007-2008, le Comité a mené huit études dont une avait été reportée de la période visée par le rapport précédent :

  • étude de la coopération du SCRS avec les services de renseignement d'un pays étranger et de son enquête à leur sujet;

  • étude d'une enquête de contre-espionnage;

  • étude d'une enquête antiterroriste;

  • seconde étude d'une enquête antiterroriste;

  • étude de la Direction de l'évaluation du renseignement du SCRS;

  • étude du soutien du SCRS aux opérations canadiennes à l'étranger;

  • étude des opérations du SCRS faisant appel à des sources humaines hors du Canada;

  • étude d'un bureau à l'étranger.

En outre, le CSARS a examiné huit ententes du SCRS avec des organismes étrangers, une entente du Service avec des organismes canadiens, le rapport annuel du directeur du SCRS pour 2007-2008 et le certificat de l'inspecteur général pour 2007.

Plaintes

Le CSARS a examiné 52 plaintes en 2007-2008, dont 32 nouvelles et 20 reportées de 2006-2007. À la fin de l'exercice, 37 dossiers étaient clos et 15 ont été reportés au prochain exercice. En vertu de l'article 41, le CSARS a présenté cinq rapports sur ces dossiers :

  • présomption d'intimidation par le SCRS relativement à une entrevue de filtrage à l'immigration;

  • conseils fournis au ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration relativement à une demande de résidence permanente;

  • présomption d'atteinte et de traitement injuste par le SCRS;

  • retard dans le traitement d'une autorisation d'accès à un site;

  • utilisation par le SCRS de preuves obtenues sous la torture.

De plus, le CSARS a présenté un rapport sur une plainte dont l'avait saisi la Commission canadienne des droits de la personne en vertu de l'article 45 de la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Cadre de fonctionnement et contexte

Plusieurs facteurs ont influé sur le rendement du CSARS au cours de l'exercice à l'étude. Ils étaient prévus dans la plupart des cas, mais certains dossiers et initiatives n'ont pas évolué comme on l'entrevoyait, ce qui a suscité des difficultés au CSARS dans l'atteinte de certains objectifs de programme.

Changements au cadre du renseignement de sécurité

Ces dernières années, la collectivité du renseignement de sécurité a subi plusieurs réformes sur les plans juridique et stratégique, et sur celui des programmes, par suite de l'évolution du contexte de la menace. Ces changements ont influé de diverses manières sur la nature et l'ampleur des études du CSARS et sur celles de ses enquêtes concernant les plaintes. À cet égard, deux exemples sont révélateurs.

En premier lieu, Protéger une société ouverte : la politique canadienne de sécurité nationale (avril 2004) prône une intégration accrue des divers organismes et ministères chargés d'assurer la sécurité du public. Cette priorité nationale s'est traduite dans plusieurs initiatives sous forme de processus ou structures intégrés, tels le Centre intégré d'évaluation des menaces, les Équipes intégrées de la sécurité nationale, le processus d'inscription des entités terroristes et le Programme de protection des passagers. Depuis le 11 septembre 2001, on a aussi assisté à une collaboration internationale plus étroite entre les organismes canadiens de sécurité et leurs partenaires étrangers. C'est là un résultat nécessaire des engagements militaires du Canada à l'échelle internationale, un résultat qui s'inscrit dans sa réponse stratégique au terrorisme international selon sa politique de sécurité nationale. Cela dit, l'intégration et l'interopérabilité améliorée entre le SCRS et les partenaires canadiens et étrangers ont accru de façon considérable la complexité de la fonction d'examen du CSARS.

En second lieu, le SCRS a entrepris en 2006 une importante réorganisation visant à rationaliser ses opérations et à refléter le contexte opérationnel modifié. Ce processus s'est poursuivi au cours de la période à l'étude et le SCRS a mis en œuvre de nouveaux programmes et il a modifié des politiques et procédures qui ont changé ses opérations.

Dans les deux cas, le CSARS a ajusté son objectif, et continuera de le faire, afin de tenir compte de la participation du SCRS à ces nouveaux cadres de fonctionnement.

Initiatives gouvernementales

Le CSARS a continué de suivre les discussions et débats entourant les initiatives éventuelles et permanentes du gouvernement. Par exemple, Transports Canada a amorcé récemment deux initiatives qui pourraient avoir un impact sur le CSARS. En 2006-2007, il a mis en œuvre le Règlement sur la sûreté du transport maritime et, en juin 2007, le gouvernement du Canada a instauré le Programme de protection des passagers. Le SCRS a un rôle de soutien à titre de membre du Groupe consultatif de la protection des passagers et il fournit des évaluations de sécurité pour les personnes assujetties à ce règlement. En conséquence, ces programmes pourraient entraîner un accroissement du volume des plaintes reçues par le CSARS. Néanmoins, au moment de mettre sous presse, l'impact était limité au niveau des ressources du CSARS.

Le CSARS a suivi de près les débats sur le projet de loi C-3 qui a été présenté en octobre 2007 en réponse à la décision rendue en février 2007 par la Cour suprême et déclarant incompatible avec la Charte le processus des attestations de sécurité. Ce projet de loi a entraîné des modifications à la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés et institué les conseillers spéciaux qui sont dotés d'une habilitation de sécurité et destinés à représenter les personnes visées dans des affaires d'attestation de sécurité lors d'audiences classifiées devant la Cour fédérale.

Le CSARS a continué de suivre le débat en cours quant à savoir si le mandat du SCRS devrait être étoffé de manière à englober la collecte de renseignements à l'étranger. L'élargissement officiel du rôle du SCRS aurait de profondes implications pour le CSARS, car cela lui donnerait un tout nouveau type d'activités à surveiller. Par ailleurs, celui-ci continue de suivre les débats entourant la législation sur l'accès légal et les efforts en vue de modifier la manière dont les organismes chargés de la police et de la sécurité interceptent les communications.

L'étude de ces questions, entre autres, est une activité permanente. Outre la liaison qu'il assure avec les autres organismes du renseignement, tant canadiens qu'étrangers, le CSARS continue d'examiner les documents universitaires, les débats parlementaires, les audiences des comités, les rapports médiatiques et les documents gouvernementaux et autres afin de recueillir un éventail de perspectives dans ces initiatives qui ne cessent d'évoluer.

Commissions d'enquête

Au cours de ce cycle de rendement, les travaux des Commissions d'enquête Major et Iacobucci ont eu un impact sur ceux du CSARS, en raison surtout du fardeau supplémentaire qu'ils ont imposé aux ressources internes du SCRS, les mêmes que celles auxquelles le CSARS adresse ses demandes de renseignements. Ce fardeau entrave la capacité du Service à répondre en temps voulu à ces demandes.

Ressources

En décembre 2004, le Parlement a approuvé un budget supplémentaire de dépenses qui a gonflé le budget du CSARS de 344 000 $ pour les exercices 2004-2005 et suivants. La majeure partie de ces nouveaux crédits a servi à embaucher de nouveaux employés pour les programmes d'études et de plaintes du CSARS. Au sein de cet organisme, la dotation en personnel demeure un défi, car tout le personnel doit être habilité au niveau « Très secret ». Cela peut entraîner un délai de plusieurs mois entre le moment où un poste devient vacant et la date d'entrée en fonction du nouveau titulaire. Pendant la période à l'étude, l'effectif du CSARS était réduit en raison, entre autres, de ce long processus.

Le CSARS a créé et doté un nouveau poste d'avocat pour seconder l'avocat principal dans les enquêtes sur les plaintes. Il a aussi comblé le poste de directeur de la recherche, vacant depuis environ un an. Enfin, le CSARS en entamé le processus visant à doter deux postes de la section des études.

En décembre 2007, le CSARS a amorcé l'étude de ses conditions d'emploi, en vigueur depuis janvier 1990. De nouvelles conditions ont été approuvées en février 2008, ce qui a amené à reclassifier plusieurs postes, au CSARS, en mars 2008.

Responsabilisation de gestion

Comme les autres petits organismes, le CSARS se débat avec les rapports exigés par les organismes centraux, en raison de son petit effectif. Il continue d'appuyer pleinement la fonction de responsabilisation de la gestion moderne et, comme il n'a pas les experts fonctionnels voulus, il doit souvent faire appel à la fois à ses propres employés et à des contractuels pour élaborer les rapports exigés.

Liens avec les résultats du gouvernement du Canada

Le cadre d'ensemble du secteur public, qui sert aux rapports du gouvernement du Canada, énonce pour celui-ci 13 résultats répartis en quatre catégories : affaires économiques, sociales, internationales et gouvernementales (aussi appelées activités de programme). Le CSARS a harmonisé son résultat stratégique et ses activités de programme avec les affaires gouvernementales, car il contribue aux résultats du gouvernement du Canada.

L'enquête du SCRS sur les menaces à la sécurité du Canada et sa coopération avec des organismes de renseignement étrangers contribuent à la sécurité du pays et du marché canadien et à un partenariat nord-américain fort et mutuellement avantageux. Comme il a un accès presque illimité aux informations qui relèvent du SCRS, le CSARS fournit au Parlement et aux Canadiens l'assurance que le Service exerce ses fonctions conformément à la loi, aux politiques et aux instructions ministérielles. Il contribue à veiller à ce que l'apport du SCRS au partenariat nord-américain respecte les lois et la politique canadiennes.