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Le portefeuille de l'Industrie a connu une année chargée et réussie en 2007-2008. En tant que ministre de l'Industrie, je me réjouis des progrès que nous avons accomplis relativement à notre objectif de favoriser une économie du savoir concurrentielle qui profite à toute la population canadienne.
Une économie concurrentielle fournit des emplois et des possibilités aux Canadiens, ainsi que des produits et des services de première qualité aux consommateurs. Notre rendement économique soutient la qualité de vie dont nous jouissons au pays, et le Conseil national de recherches du Canada contribue de façon importante à la réalisation de cet objectif.
Le portefeuille de l'Industrie regroupe Industrie Canada et dix autres organismes, sociétés d'État et organismes quasi judiciaires. Ensemble, ils font progresser le développement industriel, scientifique et économique du Canada et contribuent à faire en sorte que nous demeurions concurrentiels dans le marché mondial.
En tant que pays, nous devons demeurer centrés sur la façon dont nous pouvons continuer d'offrir un environnement économique innovateur et entrepreneurial, d'aider nos entreprises à profiter des occasions d'affaires et d'offrir de la variété et de la qualité aux consommateurs. Le marché mondial continue d'évoluer, transformant les forces dynamiques qui influent sur le rendement du Canada. Je suis fier du fait que le portefeuille de l'Industrie participe à cet effort collectif en réalisant ce qui suit :
Une de mes grandes priorités en tant que ministre de l'Industrie continue d'être la stratégie nationale des sciences et de la technologie (S et T), Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada, annoncée par le premier ministre Harper en mai 2007.
L'année a été marquée par les progrès et les réussites, et c'est avec plaisir que je vous présente le Rapport ministériel sur le rendement du Conseil national de recherches du Canada pour l'exercice 2007-2008. Je suis déterminé à tirer parti de ces réussites en 2008 et au cours des années à venir. De plus, je continuerai de collaborer avec les représentants du portefeuille de l'Industrie pour rendre le Canada plus efficace, plus productif et plus concurrentiel.
Le ministre de l'industrie,
Tony Clement
Je soumets, aux fins de dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement (RMR) de 2007‑2008 du Conseil national de recherches Canada.
Le présent document a été préparé conformément aux principes de préparation des rapports énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2007-2008 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement :
Pierre Coulombe
Président
Raison d’être
Le CNRC est la principale ressource de l’administration publique fédérale dans le secteur de la science et de la technologie (S-T) et celui de l’innovation. Voici les principaux volets de son action :
Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada
Le CNRC se prépare à jouer un rôle important pour aider le gouvernement fédéral à réaliser les objectifs contenus dans sa nouvelle stratégie en sciences et technologie intitulée Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada, rendue public par le premier ministre au mois de mai 2007. La nouvelle stratégie fédérale établit un cadre pluriannuel afin de créer un avantage concurrentiel pour le Canada grâce à la science et à la technologie (S-T). Elle est guidée par des principes de base : promouvoir l’excellence de classe internationale; concentrer les efforts sur les priorités; favoriser les partenariats et accroître la responsabilisation. Elle présente un plan visant à favoriser trois avantages distincts en S-T au Canada :
La stratégie du CNRC jusqu’en 2011, intitulée La Science à l’œuvre pour le Canada, est conforme aux principes et aux objectifs formulés dans la nouvelle stratégie fédérale et positionne le CNRC comme un joueur important pour son exécution. Le CNRC contribue à l’avantage entrepreneurial du Canada en répondant aux besoins de l’industrie en matière de recherches ciblées et en transférant ses découvertes au secteur privé. Afin d’appuyer l’avantage du savoir au Canada, le CNRC contribue de manière stratégique aux quatre priorités de recherche énoncées dans la stratégie fédérale en S-T : les sciences et les technologies environnementales; les ressources naturelles et l’énergie; la santé et les sciences et les technologies de la vie connexes; ainsi que les technologies de l’information et des communications (TIC). Le CNRC ira au-devant des priorités nationales et y répondra en convainquant les acteurs du système d’innovation de s’engager dans des projets conjoints avec de multiples partenaires et en développant les compétences clés qui le prépareront à appuyer les priorités nationales actuelles et futures en S-T. Enfin, le CNRC appuie de manière cruciale la création d’un avantage humain au Canada en attirant au pays les personnes hautement qualifiées dont celui-ci a besoin pour connaître la prospérité au sein de l’économie mondiale et en les incitant à y rester. En créant des entités comme l’Institut national de nanotechnologie (INN) et l’Institut des sciences nutritionnelles et de la santé (ISNS-CNRC), le CNRC contribue à créer de solides équipes multidisciplinaires regroupant des chercheurs de calibre international dont les travaux de pointe ont des retombées favorables pour le Canada.
Le CNRC rend compte de ses activités au Parlement en s’appuyant sur son architecture des activités de programme (AAP). L’AAP décrit la manière dont le CNRC gère les ressources placées sous son contrôle afin d’obtenir les résultats recherchés. Deux activités de programme contribuent à l’atteinte du résultat stratégique visé par le CNRC. Chaque activité de programme est à son tour associée à plusieurs sous-activités, comme le dépeint la figure 1‑1 ci‑dessous.
Figure 1-1 : Architecture des activités de programme du CNRC
Nota : Dans le cadre de l’harmonisation de son programme avec les priorités établies en septembre 2007, les ressources de l’Institut des technologies de fabrication intégrée du CNRC ont été redistribuées à l’Institut des matériaux industriels du CNRC et à l’Institut de recherche en construction du CNRC.
2007-2008 | ||
---|---|---|
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
712,4 |
865,9 |
771,2 |
2007-2008 | ||
---|---|---|
Prévues |
Réelles |
Écart |
4 044 |
4 280 |
(236) |
Nota : Les chiffres ayant été arrondis, ils peuvent ne pas correspondre au total indiqué.
Nom | Type |
Évaluation des progrès réalisés à l'égard des priorités |
---|---|---|
|
Continue |
Atteint |
|
Engagement antérieur |
Atteint |
|
Continue |
Atteint |
|
Continue |
Atteint |
Résultat stratégique du CNRC : |
2007-2008 |
Contribue aux priorités suivantes |
|||
---|---|---|---|---|---|
Dépenses prévues |
Dépenses réelles |
||||
|
Résultats prévus |
Rendement obtenu* |
|||
Recherche-développement |
|
Atteint |
413,88 |
393,09 |
Priorité 1 et Priorité 2 |
Soutien technologique et industriel |
|
Atteint |
194,00 |
187,36 |
Priorité 2 et Priorité 3 |
Grappes technologiques |
|
Atteint |
30,04 |
57,99 |
Priorité 2 |
Services internes** |
|
Atteint |
74,51 |
132,71 |
Priorité 4 |
* Les résultats prévus définis dans le RPP de 2007-2008 du CNRC s’appliquent à une période de trois ans. Par conséquent, le rendement est évalué en fonction des progrès réalisés à l’égard des résultats prévus.
** Les directions centrales du CNRC élaborent les politiques, offrent des conseils aux programmes et aident la haute direction et le Conseil du CNRC à coordonner et à diriger les activités de l’organisation. Elles contribuent ainsi directement à la priorité 4 et, en offrant des services de soutien généraux, elles contribuent aussi aux priorités 1, 2 et 3.
Le CNRC obtient le résultat stratégique visé en créant de la richesse, du savoir et du capital social pour les Canadiens. La figure 1-2 met en évidence les plans et priorités définis pour la période de 2007-2008 à 2009-2010 (comme ils figurent dans le Rapport sur les plans et priorités (RPP) de 2007-2008 du CNRC).
Figure 1-2 : Retombées des activités du CNRC pour les Canadiens
Contexte de fonctionnement du CNRC
Le CNRC possède des caractéristiques uniques qui façonnent le contexte dans lequel il exerce ses activités. Voici quelques exemples :
Infrastructure nationale de S-T
Le CNRC offre un programme national de S-T en s’appuyant sur ses laboratoires, ses centres et ses installations répartis dans des collectivités partout au Canada (www.nrc-cnrc.gc.ca/contactIBP_f.html).
Propriété, gestion et entretien des immobilisations
Assumant l’entière responsabilité de ses activités techniques, très spécialisées et complexes, le CNRC assure la gestion d’un parc immobilier de 185 édifices dont la superficie totale atteint environ 560 140 mètres carrés.
Financement
Le CNRC obtient son financement sous la forme de crédits parlementaires. En contrepartie des services techniques rendus à des entreprises et à d’autres organisations, il perçoit des sommes correspondant à ses coûts et les réinvestit dans le fonctionnement et l’entretien de ses équipements et installations.
Facteurs internes
Afin de pouvoir exercer ses activités à la fine pointe de la R-D et d’aider l’industrie canadienne à se tourner de plus en plus vers la technologie et l’innovation, le CNRC a besoin du meilleur équipement et des meilleures installations disponibles ainsi que de scientifiques, d’ingénieurs, de techniciens et autres professionnels hautement qualifiés. Or, dans la recherche de ces ressources clés, il s’est heurté au cours des quelques dernières années à des difficultés et s’est donc concentré sur l’application de stratégies visant à les surmonter.
En 2007-2008, le CNRC a amorcé un examen de l’ensemble de ses programmes regroupés sous l’activité de programme « Recherche et développement ». Cette réorientation et ce reciblage des activités de R-D du CNRC visaient à lui permettre de mieux se concentrer sur ses stratégies, de réunir une masse critique, et de devenir une organisation plus souple, capable d’adaptation et viable. Cet exercice faisait partie d’un virage de l’organisation destiné à la doter de plans d’activités sectoriels clés, à lui permettre d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes nationaux et à donner l’élan nécessaire à la conclusion de nouveaux partenariats. Mentionnons, que l’Institut des technologies de fabrication intégrées du CNRC a perdu son statut d’entité autonome et que le CNRC a plutôt concentré les compétences de l’Institut dans ses programmes de recherche en construction et en fabrication. À l’Institut des biosciences marines (IBM-CNRC) d’Halifax, le CNRC a réorienté certaines de ses activités de recherche axées sur l’aquaculture en faveur de programmes davantage liés aux priorités nationales, particulièrement la santé et le mieux-être. De plus, le sous-programme de recherche sur les voiries urbaines de l’Institut de recherche en construction du CNRC (IRC-CNRC) a été aboli, car il a été établi que ces activités pourraient être menées plus efficacement par les chercheurs universitaires. D’autres changements ont été apportés afin d’éliminer ou de réorienter les activités de recherche jugées peu prioritaires, ou dont il avait été démontré que l’efficacité ou la pertinence était faible. En conséquence, en septembre 2007, 88 employés occupant des postes permanents (durée indéterminée) ont été visés par un réaménagement des effectifs. Après cet exercice, le CNRC a réaffecté temporairement ou de manière permanente 48 % des employés devenus excédentaires. Par agent de négociation, le taux de placement a été de 57 % pour l’Association des employés du Conseil de recherches et de 23 % pour l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. Sur le plan géographique, ce sont les régions de London, d’Ottawa et de Halifax qui ont été le plus durement touchées.
En 2007-2008, le CNRC a amorcé la mise en place d’une nouvelle structure organisationnelle pour sa fonction de communication. Cette nouvelle structure est calquée sur celle de la stratégie du CNRC ainsi que sur les priorités pertinentes du gouvernement du Canada en science et en technologie et dote la fonction des compétences et des ressources pertinentes à cet égard.
Facteurs externes
Conjoncture économique – L’économie canadienne a maintenu son bon rendement, affichant une croissance solide en 2007. Le PIB réel a crû de 2,7 %, ce qui dénote un léger ralentissement par rapport à la croissance de 2,8 % en 2006 et correspond à la croissance moyenne des cinq dernières années1. Les dépenses réelles des particuliers en produits et services de consommation sont celles qui ont le plus contribué à la croissance du PIB, augmentant de 4,7 %, la plus forte augmentation depuis 1985. Les revenus des travailleurs (en hausse de 6,1 %) et les bénéfices des sociétés (en hausse de 5,8 %) ont contribué à ce dynamisme2.
Le nombre d’emplois créés a atteint son sommet des 30 dernières années, ramenant le taux de chômage à 6 % pour 2007, son plus bas niveau depuis 1974. L’emploi a crû de 2,3 % grâce à la création nette de 382 100 nouveaux emplois. Presque trois fois plus d’emplois à temps plein que d’emplois à temps partiel ont été créés (293 400 par rapport à 88 600), mais la croissance du nombre d’emplois à temps partiel a été plus rapide (3 %) que celle des emplois à temps plein (2,2 %). Cette situation est très différente de celle des deux années précédentes, au cours desquelles la croissance du nombre d’emplois à temps plein a dépassé celle des emplois à temps partiel3.
En 2007, la valeur annuelle moyenne du dollar canadien a augmenté par rapport aux principales devises. Le huard s’est notamment apprécié de 5,5 % et de 6,9 % respectivement par rapport au dollar américain et au yen japonais, maintenant ainsi la tendance amorcée en 2003. En revanche, la tendance s’est inversée face à l’euro et à la livre sterling, le dollar canadien se dépréciant respectivement de 3,1 % et de 2,8 %, sur une base de la moyenne annuelle4.
Au Canada, les sociétés de financement par capitaux propres ont mobilisé des capitaux de 5,8 milliards de dollars en 2007, comparativement à 10,3 milliards de dollars en 2006. Le capital de risque représentait quant à lui 20 % du marché des capitaux privés en 2007, comparativement à 16 % en 2006. Les activités financées par le capital de risque se sont concentrées encore plus fortement sur l’expansion et les autres transactions de fin de cycle en 2007, celles-ci représentant 62 % du total des capitaux investis. Cette intensification de l’activité sur le marché des capitaux de risque en 2007 peut être attribuée dans une large mesure à la qualité et au nombre de débouchés dans les secteurs technologiques en émergence au Canada5.
Le dynamisme des grappes sectorielles locales et l’esprit d’entreprise dans les collectivités ont attiré davantage l’attention des investisseurs de risque, tant canadiens qu’étrangers. En 2007, il y a eu au Canada une intensification de l’activité dans tous les grands secteurs d’intérêt : communications et TI, biopharmaceutique et autres sciences de la vie et, de plus en plus, les technologies environnementales. Certains grands centres clés comme Vancouver, Toronto, Waterloo, Ottawa et Montréal sont de plus en plus reconnus à l’échelle mondiale comme des centres d’innovation en évolution rapide où on observe un nombre important d’entreprises en démarrage prometteuses6.
On trouvera dans la section suivante un résumé du rendement global du CNRC en fonction des priorités de l’organisme pour 2007-2008, énumérées au tableau 1-3.
1. Recherche et développement dans des secteurs clés et des domaines cruciaux pour l’avenir du Canada – Atteint
La recherche et l’innovation sont essentielles à la croissance future de l’économie canadienne et à l’amélioration de la qualité de vie des Canadiens. En tant que principal organisme de R-D au Canada, le CNRC concentre ses efforts sur deux aspects essentiels de l’excellence en R-D : la qualité et la pertinence. En 2007-2008, le CNRC a joué un rôle clé en aidant le Canada à réaliser son plein potentiel dans les domaines d’importance pour l’économie actuelle et future du pays, tant du point de vue social qu’économique, conformément à la stratégie fédérale en S-T.
Grâce aux activités de recherche-développement du CNRC ainsi qu’aux brevets obtenus et aux licences d’utilisation accordées, les entreprises canadiennes ont eu plus facilement accès aux nouvelles technologies, créant ainsi un avantage entrepreneurial pour le Canada. En 2007-2008, les efforts de R-D du CNRC ont généré de la propriété intellectuelle : l’organisme a soumis 196 demandes de brevets et en a obtenu 69 à la suite de demandes antérieures. Il a également signé 98 nouvelles ententes de licence avec des partenaires de l’industrie, contribuant ainsi à la transformation des innovations en applications commerciales. Le CNRC a ainsi obtenu les résultats escomptés de cette activité de programme, soit l’avancement des entreprises axées sur la nouvelle technologie. Les articles scientifiques, les communications publiées dans les comptes rendus de conférences et les rapports techniques préparés pour des clients du CNRC par les chercheurs du CNRC en cours d’année ont contribué à la diffusion du savoir et par conséquent, à l’innovation et à la création de valeur à long terme pour l’industrie canadienne et le public en général.
Le CNRC a su maintenir son leadership dans les nouveaux domaines de recherche. Pour contribuer à créer un avantage du savoir en S-T pour le Canada, le CNRC a effectué de la recherche dans des domaines d’importance sociale et économique. Sur le plan économique, grâce aux investissements et à la recherche dans le secteur de l’aérospatiale, notamment dans les matériaux composites utilisés dans la fabrication de pièces d’aéronefs et dans les essais de certification des turbines pour les vols dans des conditions de givre, le Canada se maintient dans le peloton de tête. Dans le domaine de la nanotechnologie, la R-D effectuée par le CNRC a permis des percées dans la prolongation de la durée de vie utile du béton et contribué à la mise au point de nouvelles méthodes de conception des structures en béton s’appuyant sur les techniques de nanoingénierie. Grâce aux matériaux de nouvelle génération, à l’amélioration des catalyseurs et à des méthodes d’essai et de modélisation de pointe, le Canada a consolidé sa position d’avant-garde dans le développement des technologies des piles à combustible.
Le CNRC s’intéresse également au mieux-être des Canadiens et y consacre tout un pan de ses activités de R-D. La recherche en génomique se poursuit en agriculture (p. ex., productivité des cultures de canola) et dans le traitement des maladies chez l’humain et les animaux (p. ex., identification des cellules cancéreuses, développement d’outils diagnostics pour les maladies cardiaques, contrôle de la cholestérolémie chez l’humain). Les chercheurs du CNRC sont aussi actifs dans la recherche de composés bioactifs et d’aliments nutraceutiques. Ils ont étudié les propriétés antioxydantes, neurorégénératives et anticancéreuses d’extraits et de molécules bioactives de végétaux comme les canneberges, les bleuets, le chanvre, le houblon et le pavot. Les essais de nouvelles techniques fondées sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM) développées par le CNRC ont donné des résultats prometteurs. À terme, ces techniques contribueront à la conception de nouvelles méthodes diagnostiques moins invasives du cancer du sein. Les chercheurs ont également terminé les travaux de R-D préalables à la mise au point de méthodes analytiques pour la détection rapide et ultrasensible des agents de guerre chimiques, des produits agrochimiques toxiques et des toxines, ce qui contribuera à la sécurité nationale.
Au cours de l’exercice, la collaboration avec les milieux industriels et universitaires afin de repousser les limites du savoir scientifique a aussi occupé une place prépondérante dans les activités du CNRC. Ces efforts ont permis des percées importantes en astronomie, en physique des particules subatomiques et dans les expériences à partir de faisceaux de neutrons. Voici quelques exemples :
Le CNRC a poursuivi ses projets menés conjointement avec des organismes internationaux de normalisation. Ces projets visent notamment à assurer la compatibilité des normes nationales de métrologie avec celles d’autres pays, à appuyer le développement de nouvelles méthodes scientifiques de métrologie (par exemple, des méthodes fondées sur la nanotechnologie) en créant des étalons et des méthodes de mesure qui ont un effet direct sur la capacité des entreprises canadiennes à livrer concurrence sur les marchés internationaux.
2. Initiatives de développement de grappes technologiques communautaires – Atteint
Afin d’appuyer la création d’un avantage du savoir en S-T pour le Canada, le CNRC a continué d’analyser et de développer des modèles novateurs de partenariat et de collaboration en S-T entre les ministères et organismes fédéraux et des organisations d’autres secteurs. Au cours de 2007-2008, le CNRC a poursuivi ses efforts de développement de onze grappes technologiques d’un bout à l’autre du pays. Ces grappes sont des partenariats communautaires visant à créer des avantages concurrentiels pour le Canada grâce à la recherche et à l’innovation. Le CNRC a aidé les grappes à se doter de cartes routières technologiques et a favorisé la création d’alliances qui servent actuellement de véhicule aux transferts de technologies entre les participants aux activités des grappes. Les domaines de spécialisation sont diversifiés, allant des sciences de la vie aux technologies de l’information et aux affaires électroniques, en passant par les technologies océaniques, la transformation de l’aluminium, la photonique, les technologies biomédicales, les plantes utilisées pour la santé et le bien-être, la nanotechnologie, les piles à combustible et les technologies de l’hydrogène, les sciences nutritionnelles et la santé, ainsi que les infrastructures durables. En favorisant l’innovation et la croissance économique au moyen de partenariats communautaires, les initiatives de la priorité 2 appuient la réalisation du résultat stratégique du CNRC.
Pour faire en sorte que l’effet des programmes fédéraux d’aide à la R-D en entreprise soit de plus en plus percutant, le PARI-CNRC mobilise des groupes régionaux et favorise leur rapprochement. Il assure pour ce faire l'éclosion de réseaux techniques, financiers et commerciaux essentiels au développement des grappes technologiques. Il a ainsi versé plus de 1,5 million de dollars à 45 organisations offrant des services d’aide à l’innovation à des entreprises de six des grappes technologiques du CNRC et a accordé près de 1,3 million de dollars de financement non remboursable à 30 entreprises au sein de ces grappes pour qu’elles puissent réaliser des projets de recherche en technologie. Parmi les réussites des grappes technologiques cette année on compte le lancement d’un premier appel public de 40 millions de dollars d’IMRIS Inc.; la création d’une entreprise dérivée des activités de l’Institut du biodiagnostic du CNRC (IBD-CNRC) et appartenant à la grappe biomédicale du Manitoba; et le dépôt d’un brevet sur un biomarqueur du cancer de la prostate par l’ITI-CNRC, en collaboration avec l’Institut Atlantique de recherche sur le cancer, deux membres de la grappe du secteur des technologies de l’information au Nouveau-Brunswick.
Le CNRC a également poursuivi ses efforts en vue de développer, de mettre sur pied et d’exploiter des installations de partenariat industriel (IPI) dans l’ensemble du pays. Ces installations uniques en leur genre favorisent l’exécution de projets de recherche conjoints et servent d’incubateurs à des entreprises naissantes, notamment celles dérivées des activités du CNRC. Au nombre de 15, les IPI sont des centres de ressources pour les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les nouvelles entreprises; en 2007-2008, l'incubation de 140 entreprises, ce qui représente une hausse de 10 % par rapport à l’exercice précédent.
3. Soutien industriel intégré qui engage les principaux acteurs – Atteint
Selon une évaluation des incidences effectuée en 2007, la mesure dans laquelle le PARI-CNRC, un programme fédéral d’aide à la R-D stimule la création de richesse au Canada est bien illustrée par les retombées socio-économiques globales nettes qu’il génère. En compilant les incidences découlant de la croissance du chiffre d’affaires des entreprises en cause, les réductions de coûts dont ils ont bénéficié et la valeur des services consultatifs offerts aux PME canadiennes de 2002 à 2007, la valeur on obtient un total de richesse créée par le Programme de l’ordre de 2,3 à 6,5 milliards de dollars.
En 2007-2008, le secteur du Soutien technologique et industriel (STI) du CNRC a travaillé en étroite collaboration avec celui de Recherche et développement afin de concrétiser les priorités du gouvernement fédéral en matière de commercialisation, sous le thème de l’avantage entrepreneurial. Parmi les efforts déployés pour stimuler la commercialisation des fruits de la recherche, mentionnons l’octroi de licences d'exploitation de technologies, l’aide à la précommercialisation, les services de mentorat, les services de veille concurrentielle, l’accès aux réseaux nationaux et internationaux, la diffusion du savoir et des compétences, ainsi que l’aide à la création de nouveaux produits ou technologies par les entreprises.
Les conseillers en technologie industrielle (CTI) du CNRC ont mis à profit les capacités développées par le CNRC pour alimenter les services de veille technologique concurrentielle destinés aux entreprises canadiennes. Grâce aux renseignements ainsi obtenus, les clients du CNRC peuvent plus facilement prendre des décisions éclairées sur leurs investissements technologiques et sur les orientations à donner à la recherche. Une étude réalisée en cours d’exercice a démontré que dans l’espace des cinq dernières années, les ventes des entreprises clientes du PARI-CNRC se sont accrues en moyenne de 28 %, que l’effectif global de ces entreprises a crû de 30 %, tandis que la valeur de leur actif a bondi de 15 %.
Le CNRC offre aux entreprises des services d’information technique et scientifique et de veille concurrentielle assortis d’outils et de fonctions de pointe pour donner aux milieux canadiens de la recherche et de l’innovation les moyens d’accélérer les activités de découverte, d’innovation et de commercialisation. Au cours de 2007-2008, le CNRC a traité 485 000 demandes de documents qui lui ont été adressées par des clients des universités, du secteur de la santé, de l’administration publique et de l’industrie. Une nouvelle gamme de services, offerts sous le thème Découvrir, a été lancée afin de donner aux Canadiens une façon simple et rapide d’accéder à la collection du CNRC comptant plus de 15 millions d’articles scientifiques et techniques. La Bibliothèque virtuelle donne aux employés des instituts accès, de leur poste de travail, à une série de bases de données et de revues électroniques grâce aux licences négociées. En douze mois, le site a reçu 258 000 visites. Le CNRC continue par ailleurs de publier des revues scientifiques qui ont un lectorat de 13 900 abonnés dans 101 pays. En 2007-2008, 6 192 auteurs ont fait publier des articles dans 16 revues à comité de lecture réputées. De plus, le CNRC a publié cinq monographies, et neuf autres sont en production.
4. Gestion du programme de manière à assurer la viabilité de l’organisation – Atteint
L’exécution de travaux de R-D de pointe et la prestation de services d’aide à l’industrie canadienne afin que leurs activités soient davantage axées sur la technologie et qu’elles soient plus innovatrices exige un équipement et des infrastructures d’avant-garde ainsi que des chercheurs, des ingénieurs et d’autres professionnels hautement qualifiés. Au cours de 2007-2008, le CNRC a élaboré son plan d’activités pour les trois prochaines années financières. Dans ce plan, le CNRC décrit l’approche qu’il entend prendre pour améliorer la marge de manœuvre financière de l’organisation tout en s’assurant que les ressources financières et non financières concourent à l’exécution des programmes prioritaires de l’organisation. Le CNRC a adopté un nouveau processus d’affectation des ressources au cours du quatrième trimestre de 2007-2008, exigeant de tous les instituts, programmes et directions qu’ils préparent et soumettent chaque année des plans d’activités. Les initiatives proposées sont financées en fonction de la concordance des plans d’activités individuels avec le plan d’ensemble du CNRC et de leur capacité à aider le CNRC à respecter ses priorités et celles contenues dans la stratégie fédérale en S-T.
D’importants investissements dans l’infrastructure de S-T ont été également consentis au cours de l’exercice. Environ 5,7 millions de dollars ont été investis pour répondre aux besoins les plus pressants en matière d’infrastructures, en particulier au chapitre de la santé et de la sécurité ainsi que de la gestion du cycle de vie de l’actif. Le CNRC continue aussi d’investir dans sa capacité de vérification interne afin de renforcer la responsabilisation dans le cadre de l’exécution des programmes. Cinq vérifications internes ont été menées au cours de la période et six autres ont été entreprises. Les rapports de vérification sont examinés par le Comité de la vérification, de l’évaluation et la gestion du risque, un sous-comité du Conseil du CNRC, lequel est composé de personnes extérieures au CNRC. Au chapitre de la vérification externe, le CNRC met actuellement à exécution les recommandations fournies par le Bureau du vérificateur général du Canada (BVG).