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ARCHIVÉ - Agence canadienne d'évaluation environnementale

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Survol

Dans cette section :

 

Message du ministre

J'ai le plaisir de présenter le Rapport ministériel sur le rendement de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale pour l'exercice se terminant le 31 mars 2008. Ce rapport fait état des principales réalisations de l'Agence au cours de l'exercice 2007-2008.

Le mandat de l'Agence consiste à appuyer des évaluations environnementales de grande qualité qui contribuent à une prise de décision éclairée. Pour s'acquitter de son mandat, l'Agence compte trois priorités importantes : améliorer l'intégration de l'évaluation environnementale, assumer un rôle de chef de file plus actif dans l'évaluation environnementale fédérale et mettre en valeur les capacités lui permettant d'assumer ses responsabilités.

Au cours de la période visée par le rapport, l'Agence a continué de promouvoir des évaluations environnementales plus efficaces et efficientes ainsi qu'une meilleure coordination avec les autres ministères et gouvernements. En raison des engagements budgétaires de 2007 et de la Directive du Cabinet sur l'amélioration du rendement du régime de réglementation pour les grands projets de ressources, l'Agence a reçu du financement supplémentaire pour remplir ses nouveaux rôles et responsabilités. Au cours de la période 2007-2008, l'Agence a donc apporté une attention soutenue aux activités lui permettant de contribuer à cette initiative interministérielle.

L'Agence canadienne d'évaluation environnementale continuera d'offrir des évaluations environnementales de grande qualité qui protègent notre environnement et contribuent au maintien d'une économie canadienne forte et florissante.

Je me réjouis donc grandement de présenter le Rapport ministériel sur le rendement 2007-2008 de l'Agence.

 

_____________________________________________

Jim Prentice, C.P., député

Ministre de l'Environnement du Canada et
ministre responsable de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale

 

Déclaration de la direction

Je vous présente, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement de 2007-2008 de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.

Le présent document a été préparé conformément aux principes de présentation des rapports énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2007-2008 : Rapports sur les plans et priorités et Rapports ministériels sur le rendement :

  • Il est conforme aux exigences précises de déclaration figurant dans les lignes directrices du Secrétariat du Conseil du Trésor;
  • Il repose sur les résultats stratégiques et sur l'architecture des activités de programme du ministère approuvés par le Conseil du Trésor;
  • Il présente une information cohérente, complète, équilibrée et fiable;
  • Il fournit une base pour la reddition de comptes à l'égard des résultats obtenus avec les ressources et les autorisations qui lui sont confiées;
  • Il rend compte de la situation financière en fonction des montants approuvés des budgets des dépenses et des Comptes publics du Canada.

 

______________________________

Peter Sylvester

Président

 

Renseignements sommaires

Raison d'être

L'Agence canadienne d'évaluation environnementale (l'Agence) fait preuve de leadership et sert de centre d'expertise du processus fédéral d'évaluation environnementale (EE). Le mandat de l'Agence consiste à fournir aux Canadiennes et aux Canadiens des évaluations environnementales de grande qualité qui contribuent à la prise de décisions éclairées favorisant le développement durable.

Un résultat stratégique caractérise le travail de l'Agence : « L'évaluation environnementale fait partie intégrante du processus décisionnel lié aux programmes et aux politiques. » L'activité de programme de l'Agence est l' «  Évaluation environnementale efficace et efficiente  ». Ce travail est effectué dans le cadre de deux programmes principaux :

  • assurer le leadership et fournir des conseils éclairés à l'appui de l'évaluation environnementale;
  • élaborer, maintenir et améliorer le cadre fédéral d'évaluation environnementale tout en renforçant et en clarifiant les liens avec les autres cadres de réglementation et d'évaluation environnementale, comme les processus d'examen provinciaux.

Dirigée par le président, qui relève directement du ministre de l'Environnement, l'Agence s'acquitte de son mandat au moyen des instruments suivants :

  • la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (la Loi) et ses règlements connexes;
  • l'Accord pancanadien sur l'harmonisation environnementale et les ententes bilatérales avec les gouvernements provinciaux qui établissent des accords pour les évaluations environnementales réalisées en collaboration;
  • les ententes internationales contenant des dispositions sur les évaluations environnementales signées par le Canada, la principale étant la Convention de la Commission économique sur l'évaluation de l'impact sur l'environnement dans un contexte transfrontière des Nations Unies pour l'Europe.

La Directive du Cabinet sur la mise en application de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale renforce le rôle clé de facilitation joué par l'Agence dans l'administration de la Loi et dans la promotion de l'application du processus fédéral d'évaluation environnementale qui appuie la préparation prévisible, efficace et en temps opportun d'évaluations environnementales de grande qualité.

Par l'entremise de l'Initiative d'amélioration du processus réglementaire fédéral et conformément à la Directive du Cabinet sur l'amélioration du rendement du régime de réglementation pour les grands projets de ressources, l'Agence assume de nouvelles responsabilités quant à la gestion des EE et à la coordination des consultations de la Couronne auprès des groupes autochtones pour les grands projets de ressources.

L'Agence favorise également l'évaluation environnementale stratégique en fournissant une orientation aux autorités fédérales sur l'application de la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes.

Le président de l'Agence a été désigné par décret administrateur fédéral des régimes de protection environnementale et sociale établis dans les chapitres 22 et 23 de la Convention de la Baie James et du Nord québécois de 1975.

Ressources financières (en milliers de dollars)


Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
16 540 25 133 18 277

Ressources humaines (ETP)


Prévues Réelles Différence
155 141 14

Sommaire du rendement


Résultat stratégique

L'évaluation environnementale fait partie intégrante du processus décisionnel lié aux programmes et aux politiques.

Activité de programme

Évaluation environnementale efficiente et efficace.

Résultats attendus

Évaluation environnementale :

  a) Processus bien coordonnés à l'échelle de l'administration fédérale et avec les autres instances

  b) Préservation et amélioration de l'expertise et de la capacité opérationnelle et appui du rôle des intervenants et des décisionnaires

  c) Amélioration des pratiques, et mise en œuvre de mesures d'atténuation de plus en plus efficaces

Priorité Type Sommaire du rendement Dépenses prévues (en milliers de dollars) Dépenses réelles (en milliers de dollars)
No 1

Établir un cadre pour une évaluation environnemental plus intégrée.

En cours En cours 4 135 4 569
No 2

Assumer un rôle de chef de file plus actif dans l'évaluation environnementale fédérale.

En cours Partiellement atteint 9 097 10 052
No 3

Mettre en valeur les capacités pour assumer les responsabilités actuelles et nouvelles.

En cours Partiellement atteint 3 308 3 656
    Total 16 540 18 277

 

Priorité no 1 – Établir un cadre pour une évaluation environnemental plus intégrée

Une des priorités de l'Agence est d'élaborer, de maintenir et d'améliorer le cadre fédéral d'évaluation environnementale, tout en établissant de nouveaux liens avec d'autres cadres d'évaluation environnementale et de réglementation et en resserrant les liens existants. L'Agence a donné suite à cette priorité au moyen d'outils et d'approches, comme l'élaboration de lois et de règlements, de mesures et de processus d'intervention, d'examens préalables types, de mécanismes de coopération en matière d'EE, d'activités de recherche et développement et d'assurance de la qualité.

L'Agence a fourni aux ministères fédéraux du financement, des conseils et un soutien administratif afin qu'ils produisent des rapports d'examen préalable type en vue de promouvoir et de simplifier le processus d'EE pour les projets courants. En outre, elle continue de financer les activités de recherche et développement qui visent à aider le gouvernement fédéral à améliorer la pratique de l'évaluation environnementale d'une manière pertinente, crédible et efficiente, ainsi qu'à favoriser l'innovation et l'excellence. Le premier rapport d'assurance de la qualité portant sur les examens préalables fédéraux effectués en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale a été publié en décembre 2007.

Travaillant en étroite collaboration avec le Bureau de gestion des grands projets (BGGP) établi récemment au sein de Ressources naturelles Canada, l'Agence a contribué aux efforts déployés pour renforcer la coordination des EE à l'échelle fédérale, intégrer l'EE dans le processus de réglementation fédéral de façon plus efficace, et aux fins d'une approche à guichet unique, et intégrer la consultation des Autochtones dans le processus d'EE pour les grands projets de ressources.

L'Agence a continué de donner des conseils aux Affaires indiennes et du Nord canadien sur l'élaboration de régimes d'EE en vertu des ententes sur des revendications territoriales globales et sur l'autonomie gouvernementale. L'Agence a également participé activement à la définition des dispositions relatives à l'EE contenues dans la législation régissant les activités du secteur économique sur le territoire des Premières nations.

Au cours de la période visée par le présent rapport, l'Agence a aussi apporté des améliorations réglementaires.

  • Entrée en vigueur du nouveau Règlement sur la liste d'exclusion 2007, qui exempte certains projets considérés comme ayant des effets négligeables sur l'environnement, en mai 2007.
  • Rédaction du nouveau Règlement sur l'évaluation environnementale relevant des administrations portuaires, qui viendra remplacer le Règlement sur l'évaluation environnementale concernant les administrations portuaires canadiennes. Le nouveau Règlement est nécessaire pour rendre compte des modifications apportées à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale en 2003. Le projet de règlement devrait être présenté aux fins de publication dans la Gazette du Canada, Partie I, à l'automne 2008.
  • Poursuite des initiatives réglementaires en vue d'ajouter des dispositions à la Loi du Traité des eaux limitrophes internationales et à la Loi sur les ponts et les tunnels internationaux proposées comme éléments déclencheurs du processus d'évaluation environnementale. Des consultations publiques ont eu lieu et la rédaction législative a débuté. Les modifications proposées devraient être présentées aux fins de publication dans la Gazette du Canada, Partie I, à l'automne 2008.
  • Élaboration d'une proposition pour mettre à jour l'arrêté sur le recouvrement des coûts relativement à la gestion des commissions d'examen. Cette proposition doit faire l'objet d'une consultation publique.

En outre, l'Agence a élaboré un cadre pour l'examen des quatre principaux règlements en vertu de la Loi, qui sont le Règlement sur les dispositions législatives et réglementaires désignées, le Règlement sur la liste d'inclusion, le Règlement sur la liste d'étude approfondie et le Règlement sur la liste d'exclusion 2007. Le cadre permettra d'orienter l'examen permanent des quatre principaux règlements compris dans la structure législative actuelle. À cette fin, le cadre fournit une orientation sur la façon de déterminer un élément précis d'un règlement (p. ex., un type de projet particulier indiqué dans le Règlement sur la liste d'étude approfondie) en vue d'un examen réglementaire et d'une modification possible, les critères à examiner et les facteurs qui serviront à dresser la liste de priorité des candidats.

Au Canada, l'environnement est une responsabilité que se partagent les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. L'élaboration d'un cadre d'évaluation environnementale plus intégrée dépend d'une coordination efficace entre les différents ordres de gouvernement. L'Agence travaille étroitement avec des organismes provinciaux et territoriaux équivalents par l'entremise du Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME) pour trouver des moyens de renforcer la coordination en matière d'évaluation environnementale. L'Agence copréside un groupe de travail sous la direction du CCME, chargé de dégager et de recommander des solutions pour coordonner plus efficacement les processus d'EE fédéraux, provinciaux et territoriaux, d'ici la fin de 2008.

Un comité consultatif multilatéral, présidé par l'Agence et composé de représentants de l'industrie, de groupes environnementaux, d'organismes autochtones, et de ministères provinciaux et fédéraux, continue de prodiguer des conseils sur diverses initiatives politiques et réglementaires, y compris sur les préparatifs en vue de l'examen de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, qui aura lieu en 2010.

Priorité no 2 – Assumer un rôle de chef de file plus actif dans l'évaluation environnementale fédérale

L'Agence joue un rôle de chef de file en offrant du soutien aux commissions d'examen et, en sa qualité de « coordonnateur fédéral de l'évaluation environnementale », en aidant à coordonner les activités relatives aux études approfondies et aux examens intergouvernementaux. Tout au long de l'exercice 2007-2008, l'Agence a travaillé en collaboration avec d'autres ministères et organismes fédéraux pour élaborer et mettre en œuvre un processus d'EE simplifié, plus prévisible et plus efficace dans le cadre du régime de réglementation global. En vertu de la Directive du Cabinet sur l'amélioration du rendement du régime de réglementation pour les grands projets de ressources, l'Agence a assumé de nouvelles responsabilités quant à la gestion du processus d'EE pour les grands projets de ressources et à l'intégration des consultations des groupes et des peuples autochtones par la Couronne dans ces processus. Pour soutenir cette initiative, l'Agence administre un fonds, alloué à la suite d'une décision de la Cour d'appel fédérale, afin de permettre la consultation et la participation significative des intérêts autochtones. En outre, l'Agence travaille de près avec le Bureau de gestion des grands projets qui a été établi récemment au sein de Ressources naturelles Canada en vue d'encadrer le processus de réglementation visant les grands projets de ressources.

En prenant appui sur la politique interne élaborée l'an dernier relativement à la consultation auprès des Autochtones, l'Agence a poursuivi l'établissement de cadres opérationnels pour la mise en œuvre de la politique sur la consultation auprès des Autochtones. Ces cadres sont la pierre angulaire de la participation future des peuples autochtones au processus d'évaluation environnementale. La Directive du Cabinet vient officialiser la responsabilité accrue de l'Agence en matière de consultation auprès des Autochtones. En vue de ce nouveau rôle, l'Agence a créé des trousses de formation et des pratiques exemplaires pour la consultation des communautés autochtones en matière d'évaluation environnementale.

L'Approche provisoire pour la détermination de la portée d'un projet dans le cas de grands projets de développement liés à un déclencheur réglementaire aux termes de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, ou l'Approche provisoire pour la détermination de la portée (décembre 2006), adoptée l'année dernière, a pour but de réduire la possibilité de retard et de fournir des éclaircissements à l'intention des participants au processus d'évaluation environnementale. L'Approche provisoire pour la détermination de la portée vise à favoriser l'uniformité et la rapidité d'un processus décisionnel d'établissement de la portée qui, historiquement, s'est avéré difficile et long. L'établissement d'un ensemble de critères et de normes pour une démarche commune favorise l'interprétation et l'application uniformes des principes. L'Agence a continué de promouvoir et de communiquer l'Approche provisoire au cours de la période visée par le rapport. La haute direction des ministères membres du Comité des projets d'évaluation environnementale a manifesté son appui à l'Approche provisoire pour la détermination de la portée.

Au cours de l'exercice financier 2007-2008, l'Agence a continué également de dispenser des cours de formation pour aider les partenaires fédéraux et d'autres intervenants à se conformer à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, d'encourager l'utilisation des outils et des compétences et, enfin, d'améliorer la mise en œuvre des pratiques exemplaires dans l'exécution d'évaluations environnementales de grande qualité. Au cours du dernier exercice, l'Agence a offert 47 séances de formation officielles à quelque 780 participants à l'échelle du Canada.

L'Agence reconnaît le besoin de connaissances et de compétences spécialisées ainsi que son propre rôle de chef de file dans l'exécution d'évaluations environnementales de grande qualité. Le Programme de recrutement et de perfectionnement en évaluation environnementale, une initiative concertée entre l'Agence et d'autres ministères et lancée en 2007, était à sa deuxième année au printemps 2008.

Priorité no 3 – Renforcer les capacités pour assumer les responsabilités actuelles et nouvelles

Pour aller de l'avant quant aux deux premières priorités tout en s'acquittant de ses responsabilités actuelles relatives à la coordination, à l'orientation et à la promotion des évaluations environnementales, l'Agence a travaillé activement pour élaborer ses capacités internes et gérer ses compétences.

Pendant la période d'examen, l'Agence a travaillé avec d'autres ministères afin de remplir l'engagement budgétaire de 2007 visant à simplifier le régime de réglementation pour les grands projets de ressources naturelles, y compris le processus d'EE et la consultation auprès des Autochtones. Le Budget de 2007 prévoyait un financement destiné à ajouter du personnel dans les principaux ministères et organismes de réglementation en vue d'accroître la prévisibilité et la rapidité de l'examen des projets.

L'Agence a revu et mis à jour son Plan des ressources humaines (RH) qui présente la stratégie de restructuration d'une Agence transformée, ainsi que le renforcement des capacités, pour la période 2007-2009, en vue de répondre à l'arrivée massive de nouvelles ressources financières et humaines. Compte tenu de sa croissance prévue, l'Agence a établi une nouvelle structure organisationnelle en février 2008. Il s'agissait d'une étape importante du renforcement des capacités de l'Agence, pour qu'elle puisse assumer ses nouvelles responsabilités tout en favorisant l'excellence et en maximisant l'efficience et l'efficacité.

L'Agence reconnaît que l'apprentissage et le perfectionnement professionnel sont des mesures incitatives importantes et que l'engagement et la productivité s'améliorent lorsque les objectifs des employés et ceux de l'Agence correspondent. L'Agence s'est employée à obtenir cette harmonie par la mise en œuvre d'éléments du nouveau Plan des RH, notamment un programme efficace de gestion du rendement, des plans d'apprentissage personnels, de même que des programmes de mentorat et de planification de la relève. En investissant dans la création d'un effectif durable et le perfectionnement des compétences et des connaissances des employés, l'Agence augmentera la capacité des nouveaux employés et de ceux déjà en poste et améliorera son taux de maintien en fonction. En janvier 2008, l'Agence a approuvé une stratégie exhaustive d'apprentissage et de perfectionnement afin de répondre aux besoins à court terme liés à la transformation organisationnelle.

 

Contexte opérationnel et défis de l'Agence

Protéger l'environnement tout en renforçant l'économie et en améliorant la qualité de vie des Canadiennes et des Canadiens représente un défi quotidien. L'évaluation environnementale permet de relever ce défi en garantissant que les effets environnementaux sont pris en considération avant que les décisions soient prises relativement à la mise en œuvre des projets.

En vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, les ministères et les organismes fédéraux sont tenus de réaliser une évaluation environnementale avant : d'entreprendre un projet; de fournir une aide financière en vue de permettre la réalisation d'un projet; de vendre, de céder à bail ou de transférer le contrôle ou l'administration d'un terrain afin de permettre la réalisation d'un projet; ou de délivrer certains permis ou autorisations pour permettre à un projet d'aller de l'avant. Au cours de la période visée par le présent rapport, on a entrepris près de 7 000 évaluations environnementales en vertu de la Loi. Depuis 1995, année d'entrée en vigueur de la Loi, presque 80 000 projets ont fait l'objet d'une évaluation environnementale.

Les projets assujettis à l'évaluation environnementale ou les politiques, plans ou programmes assujettis à l'évaluation environnementale stratégique soulèvent souvent des questions importantes touchant le développement socio-économique, la protection de l'environnement, les intérêts des Autochtones et les relations fédérale-provinciale/territoriale. L'évaluation environnementale doit donc s'adapter continuellement aux nouvelles tendances, aux nouvelles méthodes et idées scientifiques et à l'évolution des attentes du public.

Voici un aperçu des questions et des défis auxquels l'Agence est confrontée dans l'exécution de ses programmes principaux.

Responsabilité partagée de la gestion de l'environnement

Selon la Constitution canadienne, la gestion de l'environnement est une responsabilité que se partagent plusieurs ordres de gouvernement. Pour minimiser les chevauchements et les retards, l'Agence travaille de concert avec les provinces et les territoires pour intensifier la coopération en évaluation environnementale et promouvoir une application uniforme et prévisible de l'évaluation environnementale dans tout le Canada. Cette responsabilité partagée de la gestion de l'environnement est rendue possible par la mise en œuvre ou le renouvellement d'ententes bilatérales et par la collaboration avec les provinces et les territoires en vue d'améliorer la prestation coordonnée de l'évaluation environnementale.

L'Agence copréside un groupe de travail sur l'EE qui travaille sous la direction du Conseil canadien des ministres de l'environnement et est chargé d'améliorer la gestion de l'évaluation environnementale. Ce groupe s'occupe de dégager et de recommander des solutions pour simplifier l'évaluation environnementale des projets assujettis à la législation provinciale-territoriale et fédérale en matière d'évaluation environnementale.

Intégration des intérêts divergents

Les projets assujettis à une évaluation environnementale soulèvent souvent un grand nombre de questions délicates liées au développement, aux attentes du public et de la collectivité, à la protection de l'environnement, aux intérêts des Autochtones et aux relations fédérale-provinciale/territoriale. Il est fréquent que les projets évalués soient complexes et qu'ils mettent en cause des intérêts divergents. Intégrer ces intérêts tout en maintenant des relations productives et en offrant des évaluations de grande qualité qui répondent aux attentes des Canadiennes et des Canadiens, en temps opportun et de manière prévisible, constitue un défi permanent.

Vigueur de l'économie canadienne

Le nombre d'évaluations environnementales requises conformément à la Loi est, en grande partie, dicté par la vigueur de notre économie. Au cours de la dernière année, la croissance de l'économie canadienne a entraîné une augmentation du nombre de grands projets devant faire l'objet d'un examen en vertu de la Loi. Face à cette activité accrue, la réalisation en temps opportun et de manière efficace d'évaluations environnementales représente un défi constant.

Participation significative des peuples autochtones

La reconnaissance de l'autonomie gouvernementale des Autochtones et l'établissement d'accords sur des revendications territoriales sont en train de transformer l'évaluation environnementale à l'échelle du Canada. L'Agence a travaillé avec les groupes autochtones et Affaires indiennes et du Nord canadien afin que les régimes d'évaluation environnementale élaborés dans le cadre de ces ententes détaillées sur les revendications territoriales et l'autonomie gouvernementale et de ces accords sectoriels économiques respectent les principales exigences en matière d'évaluation environnementale et tiennent compte des intérêts particuliers des Autochtones.

La Cour suprême du Canada a statué que la Couronne – aux niveaux fédéral et provincial – peut avoir l'obligation juridique de consulter les peuples autochtones et, s'il y a lieu, de les accommoder quand elle prévoit qu'une conduite pourrait compromettre les droits autochtones ou les droits découlant d'un traité, potentiels ou établis.

L'Agence a travaillé avec d'autres ministères pour élaborer de nouvelles politiques et procédures et de nouveaux processus et documents d'orientation afin d'intégrer les consultations auprès des Autochtones par la Couronne dans les processus d'évaluation environnementale et l'approbation réglementaire des grands projets de ressources. L'Agence a également offert une aide financière aux peuples et aux groupes autochtones participants, ce qui leur a permis de prendre part aux consultations publiques rattachées aux examens des commissions et aux études exhaustives.

Élaboration améliorée des politiques fédérales

L'Agence préconise activement l'utilisation de l'évaluation environnementale stratégique (EES) comme instrument pour favoriser une meilleure prise de décision. Depuis la mise en œuvre de la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, les ministères fédéraux reconnaissent de plus en plus le rôle de cet outil précieux dans la promotion du développement durable.

Communauté internationale

Les partenariats internationaux permettent au Canada de partager son expertise de l'évaluation environnementale et, parallèlement, d'avoir accès à la recherche actuelle effectuée dans d'autres pays. Se tenir au courant des initiatives environnementales mises sur pied par des organismes internationaux aide également à assurer la position concurrentielle des exportateurs canadiens.

Les responsabilités internationales du Canada en matière d'évaluation environnementale doivent respecter les politiques et les pratiques commerciales étrangères et assurer l'harmonisation avec les processus des autres pays et organismes. En tant que partie à la Convention de la Commission économique sur l'évaluation de l'impact sur l'environnement dans un contexte transfrontière des Nations Unies pour l'Europe, le Canada est tenu de s'acquitter des obligations qu'il a contractées aux termes de la Convention.

 

Intervenants et partenaires

L'Agence collabore avec une multitude d'intervenants et établit des partenariats pour promouvoir de saines pratiques d'évaluation environnementale au Canada et à l'étranger. À cette fin, elle maintient et soutient plusieurs mécanismes pour que les intervenants et les partenaires soient consultés et offrent des conseils, notamment le Comité consultatif multilatéral de la réglementation, qui relève du ministre, le Comité supérieur de l'évaluation environnementale et le Comité fédéral-provincial-territorial des administrateurs de l'évaluation environnementale. De même, l'Agence élabore des mécanismes de consultation en vue de favoriser la participation des peuples autochtones.

Un des aspects essentiels du mandat de l'Agence est d'offrir à tous les promoteurs un processus rapide et prévisible ainsi qu'un accès aux outils et à l'information dont ils ont besoin pour respecter la Loi. Conformément à l'orientation générale de la Directive du Cabinet sur la mise en application de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, l'Agence, avec l'aide des ministères et des organismes fédéraux, veillera à ce que les promoteurs disposent d'une orientation adéquate sur la préparation des descriptions de projet, lesquelles doivent contenir suffisamment de renseignements pour permettre de déterminer si une évaluation environnementale est nécessaire et, le cas échéant, d'en amorcer efficacement la réalisation.

L'Agence a notamment pour intervenants et partenaires les entités suivantes :

Ministères et organismes fédéraux, et sociétés d'État

L'Agence a aidé les ministères et organismes fédéraux ainsi que les sociétés d'État à remplir leurs obligations aux termes de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale et des règlements qui s'y rapportent, de la Directive du Cabinet sur la mise en application de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale et de la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. Cette année, une des initiatives importantes a été d'aider à l'élaboration de la Directive du Cabinet sur l'amélioration du rendement du régime de réglementation pour les grands projets de ressources et du protocole d'entente ultérieur. Ces instruments donnent à l'Agence un rôle de chef de file dans l'intégration de la participation et de la consultation des peuples autochtones relativement aux évaluations environnementales que l'Agence réalise.

Grâce à ses politiques opérationnelles ainsi qu'à la formation et à l'orientation qu'elle donne, l'Agence améliore la façon dont l'évaluation environnementale est effectuée au niveau fédéral. En outre, l'Agence collabore étroitement avec les ministères et les organismes fédéraux aux études approfondies et offre un soutien administratif et technique aux commissions d'examen.

Gouvernements provinciaux et territoriaux

Constitutionnellement, la gestion de l'environnement est un domaine de compétence que se partagent différents ordres de gouvernement. L'Agence a coopéré avec les gouvernements provinciaux et territoriaux afin de réduire au minimum les chevauchements et les délais en assurant une meilleure collaboration aux EE des grands projets. Elle a continué de mettre en œuvre les accords de coopération fédéral-provinciaux existants et a travaillé avec les gouvernements provinciaux et territoriaux à une grande variété de questions relatives à l'évaluation environnementale.

Peuples autochtones

L'Agence a conseillé Affaires indiennes et du Nord canadien afin que les régimes d'évaluation environnementale élaborés dans le cadre des ententes sur des revendications territoriales globales, des ententes sur l'autonomie gouvernementale et des initiatives de transfert des responsabilités respectent les exigences de la Loi et puissent être coordonnés avec les régimes actuels d'évaluation environnementale.

L'Agence a également participé activement à un groupe de travail interministériel de haut niveau, chargé d'élaborer une politique et une orientation provisoires à l'intention des ministères fédéraux sur l'obligation juridique de consulter les peuples autochtones.

L'Agence a également travaillé avec d'autres ministères en vue d'élaborer de nouveaux documents provisoires de politiques, de processus, de procédures et d'orientation visant à intégrer la consultation des peuples autochtones par la Couronne dans le processus d'évaluation environnementale et d'approbation réglementaire des grands projets de ressources.

En particulier, l'Agence a contribué de façon importante : à l'élaboration de documents qui décrivent les rôles et les responsabilités des ministères et des organismes fédéraux et la façon dont ils collaboreront pour atteindre les objectifs, dont celui d'intégrer la consultation des Autochtones dans le processus de réglementation; à l'établissement de procédures pour atteindre ces objectifs, notamment la création d'une méthode de gestion des documents; à l'établissement de jalons pour le suivi des activités de consultation des Autochtones et la présentation des rapports à cet égard.

Industrie et promoteurs

Un des aspects essentiels du mandat de l'Agence est d'offrir à tous les promoteurs, y compris au gouvernement fédéral, l'accès aux outils et aux documents d'orientation dont ils ont besoin pour fournir une information exhaustive sur leurs projets et les effets environnementaux négatifs possibles afin de favoriser l'administration prévisible et en temps opportun de la Loi. En raison des nouvelles responsabilités établies pour l'Agence en vertu de la Directive du Cabinet sur l'amélioration du rendement du régime de réglementation pour les grands projets de ressources, les promoteurs des secteurs privé et public pourront tirer parti d'un processus d'évaluation environnementale plus sûr et plus rapide.

Organismes publics et non gouvernementaux

L'Agence a encouragé la participation du public et a travaillé avec des intervenants afin de concilier les intérêts divergents tout en maintenant des relations productives et en favorisant des évaluations environnementales de grande qualité qui répondent aux attentes des Canadiens. L'Agence a fourni une aide financière à des particuliers et à des organismes sans but lucratif, y compris aux peuples et aux groupes autochtones, ce qui leur a permis de prendre part au processus de consultation publique en relation avec les commissions d'examen et les études approfondies. À la suite des nouvelles responsabilités établies dans la Directive du Cabinet sur l'amélioration du rendement du régime de réglementation pour les grands projets de ressources, l'Agence devra assumer un rôle plus important dans le financement de la participation des peuples autochtones aux évaluations environnementales, tout en continuant de fournir une aide financière aux particuliers et aux organismes sans but lucratif. L'Agence a également travaillé avec des groupes multilatéraux, notamment des organisations non gouvernementales afin de mieux orienter la participation significative du public au processus fédéral d'évaluation environnementale.

 

Lien avec les secteurs de résultats du gouvernement du Canada

Le cadre pangouvernemental constitue un « modèle logique » structuré permettant à l'Agence d'établir des liens entre sa contribution et l'ensemble des « résultats stratégiques » importants du gouvernement du Canada. Ces résultats, qui visent à promouvoir l'établissement d'avantages durables pour les Canadiens, sont regroupés sous trois grands domaines stratégiques.

Lien entre le résultat stratégique et les secteurs de résultats du gouvernement du Canada

L'objectif principal du gouvernement du Canada est d'améliorer le bien-être de ses citoyens, et une économie durable est essentielle à l'atteinte de ce résultat. Le succès à cet égard repose sur la conciliation des considérations environnementales et de la croissance économique. L'Agence a joué un rôle essentiel en faisant bénéficier les Canadiens d'évaluations environnementales de grande qualité qui ont contribué à un processus décisionnel éclairé, à l'appui du rôle du gouvernement du Canada de promouvoir et de favoriser une croissance économique durable.