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ARCHIVÉ - Instituts de recherche en santé du Canada

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Section I - Aperçu

L'honorable Leona AglukkaqMessage du ministre

Je suis très heureuse de vous présenter le Rapport ministériel sur le rendement (RMR) de 2007‑2008 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

L'an dernier, le gouvernement du Canada a publié Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada, une nouvelle stratégie pluriannuelle conçue pour créer une économie prospère et promouvoir une meilleure qualité de vie au Canada grâce aux sciences et à la technologie.

Dans le cadre de cette stratégie, nous avons renforcé notre engagement en faveur de la recherche en santé. Un milieu de la recherche en santé robuste non seulement génère d'importantes connaissances, mais permet d'améliorer la santé des Canadiens, renforce notre système de soins de santé, crée de nouveaux emplois et stimule la croissance économique.

Les IRSC jouent un rôle vital dans la création et le maintien d'un milieu de la recherche en santé florissant au Canada. Ils continuent d'appuyer une recherche canadienne de classe mondiale, et ils ont formé des partenariats stratégiques qui ont maximisé l'impact des efforts de recherche.

Les IRSC procurent de nombreux avantages aux Canadiens. Par leur rigoureux processus d'examen par les pairs, ils veillent à ce que les meilleurs projets et les plus brillants chercheurs soient financés. Par leurs partenariats avec l'industrie, ils accélèrent l'intégration des découvertes des chercheurs dans des applications commerciales. Par leurs programmes innovateurs d'application des connaissances, les IRSC mettent en contact les chercheurs, les cliniciens et les responsables des politiques pour assurer l'intégration des résultats de la recherche dans de nouvelles interventions de santé pour les patients et les prestataires de services de santé communautaire.

Le travail des chercheurs en santé canadiens a déjà un impact sur la santé des populations partout dans le monde. Quand le magazine Time a publié sa liste des dix plus importantes découvertes médicales de 2007, c'est une étude internationale dirigée par le Dr Stephen Moses, un chercheur financé par les IRSC, qui a pris la première place. Le Dr Moses a dirigé deux essais cliniques sur la circoncision des garçons qui ont permis de réduire l'incidence du VIH chez les jeunes hommes. Les IRSC ont investi plus de 2,5 millions de dollars dans cette étude.

Le Canada commence seulement à voir les avantages de la contribution des IRSC à la recherche en santé. Leur impact positif sur la vie des Canadiens sera senti par des générations à venir.

L'honorable Leona Aglukkaq
Ministre de la Santé
Gouvernement du Canada


Dr. Alain BeaudetMessage du président

Au cours de l'année écoulée, les chercheurs financés par les IRSC ont continué de démontrer pourquoi le Canada jouit d'une réputation mondiale d'excellence scientifique. Assurer l'excellence de la recherche est au coeur du mandat des IRSC.

En 2007-2008, des chercheurs financés par les IRSC ont mis au jour les racines génétiques de l'autisme, rendant ainsi possible le dépistage génétique de la maladie et assurant une intervention précoce, c'est-à-dire au moment où elle est le plus efficace. D'autres chercheurs financés par les IRSC ont obtenu des cellules souches de la peau qui se sont révélées fort prometteuses pour la médecine régénératrice. Des chercheurs des IRSC ont aussi mis en évidence les risques que comporte l'utilisation d'antipsychotiques pour traiter la démence chez les personnes âgées.

Au cours de la dernière année, les IRSC ont continué d'aller de l'avant avec d'ambitieux nouveaux programmes qui répondent au besoin d'une application utile des connaissances. Un de ces programmes est celui des Partenariats pour l'amélioration du système de santé, une nouvelle approche stimulante qui réunit chercheurs et décideurs au cours du processus de recherche pour améliorer les systèmes de santé. Des programmes comme celui-là aideront les IRSC à fournir des solutions de soins de santé adaptables qui répondront aux besoins de différentes administrations publiques au Canada.

Au cours de la même période, les IRSC ont également procédé à la mise à jour de leur Plan stratégique. Le conseil d'administration de l'organisme a approuvé trois stratégies générales pour réaliser son mandat : saisir l'excellence dans le milieu de la recherche en santé canadienne; s'attaquer aux priorités de recherche pour améliorer la santé des Canadiens, appuyer des services et des produits de santé efficaces et renforcer notre système de santé; et transformer les connaissances en bienfaits pour la santé et en avantages économiques. Nos partenaires joueront un rôle d'une importance cruciale dans la mise en application de ces stratégies.

Les IRSC sont au service du Canada et des Canadiens. Grâce au soutien constant et ferme du gouvernement du Canada, et à son engagement en faveur du développement scientifique et technologique, les IRSC ont été en mesure de faire d'importants investissements dans la recherche en santé. Des collaborations avec le secteur privé, d'autres organismes de financement fédéraux et provinciaux, des partenaires internationaux et des organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé ont accru - et continueront d'accroître - l'impact de ces investissements.

Les IRSC continueront de s'efforcer de bâtir une communauté de recherche en santé plus solide et plus productive au Canada pour aider à améliorer la santé et la vie de tous les Canadiens.

Dr Alain Beudet, M.D., Ph.D.
Président, Instituts de recherche en santé du Canada


Déclaration de la direction

Je soumets, aux fins de dépôt au Parlement, Rapport ministériel sur le rendement de 2007-2008 des Instituts de recherche en santé du Canada.

Le présent document a été préparé conformément aux principes de préparation des rapports énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2007-2008 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement :

  • Il est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes décrites dans les Lignes directrices du SCT;
  • Il repose sur les résultats stratégiques approuvés et l'architecture des activités de programmes du ministère qui ont été approuvés par le Conseil du Trésor;
  • Il présente une information cohérente, complète, équilibrée et fiable;
  • Il offre un modèle de responsabilisation pour les résultats atteints avec les ressources et les autorités allouées;
  • Il fait état des sommes qui ont été allouées et approuvées dans le Budget des dépenses et les Comptes publics du Canada.

Nom : Dr. Alain Beaudet, M.D., Ph.D.

Titre : Président, Instituts de recherche en santé du Canada


Renseignements sommaires

Mandat des IRSC

Le mandat des IRSC est d'exceller, selon les normes internationales reconnues de l'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé au Canada (projet de loi C-13, 13 avril 2000).

Pour remplir son mandat, les IRSC fournissent une gamme de programmes et d'activités destinés à appuyer la recherche exceptionnelle - tant la recherche stratégique ou ciblé que celle entreprise par les chercheurs, à renforcer la capacité de recherche en santé, et à favoriser l'application des connaissances conformément au mandat et aux orientations stratégiques des IRSC. Les IRSC financent près de 12 000 chercheurs et stagiaires en santé dans des universités, des centres hospitaliers universitaires, d'autres organismes de santé et des centres de recherche à la grandeur du pays qui appuient les recherches en santé dans les domaines suivants : la recherche biomédicale, la recherche clinique, la recherche sur les services et systèmes de santé, ainsi que la recherche sur la santé des populations, sur les dimensions sociétales et culturelles de la santé et sur les effets de l'environnement sur la santé. Ils financent la recherche en santé qui répond aux normes internationales les plus élevées d'excellence et d'éthique. Ensemble ces activités permettront de faire du Canada un chef de file mondial dans la création et l'utilisation de connaissances en santé, et ce, pour le mieux-être des Canadiens et des gens de partout ailleurs.

Ressources financières (en million de dollars)



2007-2008
Dépenses prévues
869,5 $
Autorisations totales
993,7 $
Dépenses réelles
974,1 $


Ressources humaines



2007-2008
Prévues
406
Réelles
361
Écart
45


Architecture des activités du programme (AAP) des IRSC
L'architecture des activités du programme (AAP) qui sous-tend le rapport ministériel des IRSC, telle qu'elle a été approuvée par le Conseil du Trésor, est illustrée à la Figure 1 ci-dessous. L'AAP se compose des trois résultats stratégiques et des principales activités du programme sur lesquelles s'appuient les résultats stratégiques des IRSC. L'information sur le rendement présentée dans la section II est organisée en fonction de l'AAP. À noter que l'AAP des IRSC a été révisée en 2007-2008 selon les directives du SCT afin de mieux refléter la manière dont les IRSC financent la recherche pour réaliser leur mandat. Comme ces changements ont pris effet le 1er avril 2008, il n'en est pas tenu compte dans le présent document.

Figure 1 : Architecture des activités de programme (AAP) des IRSC

Figure 1 : Architecture des activités de programme (AAP) des IRSC

Sommaire du rendement des IRSC pour 2007-2008

Dans leur Rapport sur les plans et les priorités (RPP) pour 2007-2008, les IRSC ont pris des engagements par rapport aux priorités et aux investissements connexes indiqués dans les tableaux ci-dessous. Ces tableaux résument le rendement des IRSC au regard des résultats attendus et des priorités. Enfin, ils permettent de comparer les dépenses prévues aux dépenses réelles pour chaque résultat stratégique. Il importe de noter que les liens entre les intrants, les extrants et les impacts de la recherche sont difficiles à déterminer, car le savoir augmente de façon incrémentielle, sur une longue période et par de multiples canaux. L'attribution du crédit pour les impacts de la recherche peut aussi être complexe, puisqu'ils peuvent souvent être le résultat d'un certain nombre de projets de recherche réalisés ou financés en collaboration ou indépendamment dans le même pays et/ou dans des pays différents. Le présent rapport fournit donc des informations limitées sur le rendement pour ce qui est des résultats et des impacts de la recherche financée par les IRSC. Les IRSC ont pris l'engagement de mesurer les résultats des activités qu'ils financent et d'en rendre compte. Par exemple, ils ont entrepris en 2007-2008 de créer un système de rapport sur la recherche pour recueillir systématiquement des informations sur les résultats et les impacts de la recherche financée.

Comme le montrent les Tableaux 1 et 2, et comme il est indiqué plus en détail dans la section II du présent rapport, les IRSC ont réalisé d'importants progrès dans les domaines prioritaires et ont réussi à atteindre les résultats attendus en faisant les dépenses prévues, dans toutes ses activités de programme sauf une. Cette situation du rendement a été déterminée sur la base d'une évaluation des dépenses prévues et réelles, des activités et des extrants, plutôt que d'une évaluation approfondie de l'efficience et de l'efficacité.

L'efficience est mesurée au niveau de l'organisation plutôt que de l'activité du programme, la plupart des programmes partageant des processus et des systèmes opérationnels communs. Les IRSC se considèrent comme efficients, leurs coûts administratifs s'établissant constamment sous le seuil qu'ils se sont fixé de 6 % de leur budget annuel (4,8 % en 2007-2008), et très en deçà de la norme dans l'administration fédérale. Cet exploit est le résultat d'une automatisation poussée aux IRSC pour la réception et le traitement électroniquement des demandes, et de l'apport des plus de 2 000 chercheurs qui donnent, en moyenne, trois semaines de leur temps - gratuitement - pour servir au sein des plus de 130 comités d'examen par les pairs.

Les IRSC déterminent l'efficacité de leurs programmes dans une grande mesure par le mécanisme de l'évaluation. Au cours des huit dernières années, ils ont procédé à quelque 21 évaluations et collaboré à 6 autres évaluations communes par les « trois organismes ». De plus, comme le prévoyait leur loi constitutive, les IRSC ont fait l'objet en 2006 d'une évaluation exhaustive par un comité d'examen international composé de 27 éminents scientifiques et d'autres professionnels, sous la conduite du Dr John Bell, professeur Regius de médecine à l'Université d'Oxford. Pour la plupart, les études qui ont servi à l'évaluation ont conclu que les programmes contribuent, comme prévu, aux objectifs du programme et ont recommandé divers ajustements aux programmes pour améliorer le rendement. Le Comité d'examen international a notamment conclu que : « Les réalisations des IRSC à ce jour sont nombreuses, et pratiquement tous les aspects de leur mandat ont été considérablement développés... bon nombre des activités réalisées comportent de nouvelles approches, potentiellement très intéressantes et productives, pour augmenter l'efficacité et la pertinence de la recherche... il est probable que le modèle produise des retombées nouvelles et importantes sur la santé humaine ». Bien que nous reconnaissions que nous n'avons pas les résultats d'évaluation pour justifier une évaluation en profondeur de tous nos programmes, les IRSC ont récemment finalisé leur plan d'évaluation quinquennal, qui garantira que tous leurs programmes seront évalués d'ici à 2012-2013. Les résultats des évaluations seront présentés dans les rapports futurs.

Dans un cas, les IRSC n'ont pas atteint les résultats attendus. Pour l'activité du programme 2.4, « Éclairer la recherche, les pratiques cliniques et les politiques publiques sur les questions éthiques, juridiques et sociales qui ont trait à la santé et à la recherche en santé » les dépenses réelles ont été sensiblement inférieures aux prévisions. Cette situation est le reflet du manque de capacité de recherche en éthique au Canada. Bien que les programmes dans ce domaine aient au fil du temps aidé à renforcer cette capacité, les chercheurs intéressés et capables demeurent trop peu nombreux pour que tout le financement disponible soit utilisé. À noter que les fonds non utilisés ont été transférés à d'autres domaines prioritaires au cours de l'année.

Dans un cas, les IRSC ont surpassé les résultats attendus. Pour l'activité du programme 3.2, « Appuyer les efforts nationaux visant à mettre en évidence les avantages économiques pour le Canada des progrès en recherche en santé réalisés dans des établissements canadiens » les dépenses réelles, l'activité et les extrants ont été sensiblement supérieurs aux prévisions. Le budget de 2007 prévoyait un financement de 163 millions de dollars pour le nouveau programme des Centres d'excellence en commercialisation et en recherche (CECR). Ce programme innovateur investit dans l'établissement de centres de recherche et de commercialisation capables d'assurer un leadership global au Canada. Le financement a été accordé aux trois conseils subventionnaires sur la base des résultats du concours inaugural, avec le résultat que les IRSC ont reçu 73,5 millions de dollars de plus au cours de la période.

Tableau 1 - Priorités de l'organisme



Nom

Type

Sommaire du rendement

Priorité stratégique no 1 :
Recherche
Faire progresser les connaissances en matière de santé au moyen d'excellentes recherches éthiques, dans l'ensemble des disciplines, des secteurs et des lieux géographiques.

Continu

Atteint*

Priorité stratégique no 2 :
Chercheurs

Perfectionner et garder les chercheurs canadiens du domaine de la santé dans des milieux de recherche dynamiques, innovateurs et stables.

Continu

Atteint*

Priorité stratégique no 3 :
Application des connaissances

Catalyser l'innovation en santé qui permettra de renforcer le système de santé et la croissance de l'économie canadienne.

Continu

Atteint*



* Comme il s'agit de priorités permanentes, « atteint » est censé indiquer que d'importants progrès ont été accomplis dans les domaines prioritaires. Cette détermination est fondée sur les meilleures données probantes disponibles selon lesquelles les résultats attendus pour 2007-2008 sont atteints dans la majorité des activités du programme qui contribuent au domaine prioritaire. La situation du rendement pour chacune des activités du programme est exposée au Tableau 2.

Tableau 2 - Activités de programme par résultat stratégique



Activité de programme Résultats prévus Sommaire du rendement 2007-2008 Contribue à la priorité suivante
Dépenses prévues
(en million de dollars)
Dépenses réelles
(en millions de dollars)
Résultat stratégique 1.0 : Recherche exceptionnelle - Soutenir la meilleure recherche en santé pour créer des connaissances en santé qui tiennent compte des possibilités et des priorités.
1.1. Financer la recherche en santé Programmes de financement efficaces et efficients pour mener des recherches en santé éthiques qui permettront de saisir les occasions et de s'attaquer aux priorités. Atteint 493,5 M$ 539,5 M$ Priorité stratégique no 1
Résultat stratégique 2.0 : Chercheurs exceptionnels dans des milieux innovateurs - Un solide milieu de recherche en santé capable d'entreprendre des recherches exceptionnelles.
2.1. Financer des stagiaires et des chercheurs en santé Programmes de financement efficaces et efficients qui garantissent un bassin de stagiaires et chercheurs en santé hautement qualifiés en mesure d'effectuer des recherches exceptionnelles. Atteint 203,6 M$ 202,3 M$ Priorité stratégique no 2
2.2. Financer des ressources en recherche, des collaborations et d'autres subventions en vue de renforcer le milieu de la recherche en santé. Programmes de financement et partenariats efficaces et efficients qui mènent à un milieu de recherche dynamique et permettent la réalisation de recherches exceptionnelles. Atteint 70 M$ 68 M$ Priorité stratégique no 2
2.3. Renforcer et appuyer un solide milieu de recherche en santé grâce à des alliances nationales et internationales et à l'établissement de priorités. Les programmes nationaux et internationaux de recherche en santé sont élaborés et mis en oeuvre. Atteint 28,1 M$ 24 M$ Priorité stratégique no 2
2.4. Éclairer la recherche, les pratiques cliniques et les politiques publiques sur les questions éthiques, juridiques et sociales (QEJS) qui ont trait à la santé et à la recherche en santé. Utilisation et application des connaissances en éthique comme partie intégrante de la prise de décision dans la pratique, la recherche et les politiques en matière de santé. Pas atteint 6,3 M$ 2,2 M$ Priorité stratégique no 2
Résultat stratégique 3.0 : Mise en pratique des résultats de la recherche en santé - Adoption de la recherche en santé dans la pratique, les programmes et les politiques favorisant la productivité dans le système de santé et stimulation du développement économique au moyen de découvertes et d'innovations
3.1. Appuyer des activités sur l'application, l'échange et l'utilisation des connaissances et sur les stratégies pour renforcer le système de santé. La diffusion, l'échange, la synthèse et l'application efficaces des résultats issus de la recherche sont mises en oeuvre pour créer de nouvelles connaissances, renforcer la capacité et les réseaux du Canada et, en collaboration avec nos partenaires, effectuer des recherches efficaces et appliquer les connaissances issues de la recherche en santé. Atteint 40,7 M$ 39,8 M$ Priorité stratégique no 3
3.2. Appuyer les efforts nationaux visant à mettre en évidence les avantages économiques pour le Canada des progrès en recherche en santé réalisés dans des établissements canadiens.

Mobiliser le milieu de la recherche en vue d'améliorer les produits et services, et de renfor

cer le système de santé et l'économie.

Attentes dépassées 27,3 M$ 98,3 M$ Priorité stratégique no 3



1.1 Cadre de fonctionnement des IRSC

Approche de la recherche en santé
Ils ont pour vision de faire du Canada un chef de file mondial dans la création et l'utilisation de nouvelles connaissances grâce à la recherche en santé, et ce, au profit de la santé des Canadiens et de la collectivité mondiale.

Les 13 instituts des IRSC
Les IRSC sont constitués de 13 instituts, qui se consacrent chacun à un thème de recherche en santé qui est important pour les Canadiens et qui aide à établir les priorités de recherche en santé pour les IRSC. Comme il a été inscrit dans leur loi constitutive en 2000, les instituts en question sont virtuels et temporaires, et rattachés à une université ou à un hôpital d'enseignement, plutôt que des structures de brique et de mortier. Ce mode d'organisation est unique dans le monde et procure aux instituts la souplesse nécessaire pour pouvoir réagir et être efficaces, et facilite un lien direct avec le milieu de la recherche en santé.

Chacun des 13 instituts des IRSC est dirigé par un directeur scientifique reconnu comme expert dans son domaine et au sein du milieu de recherche. Chaque institut est guidé par son conseil consultatif d'institut, qui se compose d'intervenants du domaine de la santé comme des bailleurs de fonds de la recherche en santé, des chercheurs, des utilisateurs de la recherche et des représentants des secteurs privé et bénévole.

Les IRSC utilisent une approche multidisciplinaire et collaborative, centrée sur les problèmes, de la recherche en santé. Par l'entremise de leurs instituts, les IRSC créent de nouvelles possibilités pour les chercheurs en santé canadiens de produire des résultats qui comptent pour les Canadiens et le reste du monde.



Instituts des IRSC

Institut de la santé des Autochtones (ISA)
Institut du vieillissement (IV)
Institut du cancer (IC)
Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR)
Institut de la santé des femmes et des hommes (ISFH)
Institut de génétique (IG)
Institut des services et des politiques de la santé (ISPS)
Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (IDSEA)
Institut des maladies infectieuses et immunitaires (IMII)
Institut de l'appareil locomoteur et de l'arthrite (IALA)
Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT)
Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète (INMD)
Institut de la santé publique et des populations (ISPP)



Un rôle clé dans le Portefeuille de la santé
Les IRSC constituent le point de coordination de toutes les activités gouvernementales en santé. Ils se composent de six entités aux mandats distincts mais complémentaires, dont les IRSC. En tant qu'organisme de financement de la recherche en santé du Canada, les IRSC font une contribution essentielle à l'accomplissement des obligations du ministre de la Santé en finançant les projets de recherche et d'application des connaissances nécessaires pour orienter l'évolution des politiques et de la réglementation en santé au Canada. Cette contribution repose sur un réseau vaste et grandissant de liens tissés avec les directions de Santé Canada et de l'Agence de santé publique du Canada, ce qui permet aux décideurs du portefeuille de disposer en temps opportun d'information scientifique de haute qualité sur la santé.

Le Portefeuille de la santé compte environ 11 700 employés et son budget est de plus de 4,5 milliards de dollars.

Portefeuille de la santé

Collaboration avec les organismes de financement fédéraux
Les IRSC travaillent étroitement avec d'autres organismes de financement fédéraux - soit le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) - afin de créer des mécanismes interorganismes pouvant favoriser une approche plus complète de la gestion globale du soutien de la recherche. Des initiatives interorganismes particulières sont également en cours pour appuyer la mise en oeuvre de la Stratégie fédérale de sciences et technologie. Les organismes ont établi des mécanismes au niveau de la haute direction pour assurer une planification et des échanges constants, l'harmonisation des politiques et des pratiques, et l'exécution des programmes en collaboration. Un rapport et un plan d'action interorganismes détaillés ont été présentés aux ministres de la Santé et de l'Industrie en janvier 2008.

Activités de base des IRSC
Parmi les activités des IRSC, notons le financement, la coordination et la promotion de la recherche en santé par l'entremise des concours ouverts, des initiatives stratégiques et de l'application des connaissances. Les IRSC financent deux types de recherche : ouverte et stratégique (ou ciblée). Dans la recherche ouverte, les scientifiques choisissent eux-mêmes leurs projets, car ils savent mieux que quiconque où pousser les recherches pour obtenir des résultats. La recherche ouverte est le fondement du progrès scientifique, puisqu'elle permet aux meilleures idées de s'imposer.

Dans la recherche stratégique, les IRSC déterminent des secteurs prioritaires en réponse aux préoccupations des citoyens, des experts, des gouvernements ou d'autres intervenants, et invitent le milieu de la recherche à proposer des projets dans ces secteurs. Les IRSC ont également recours à la recherche stratégique lorsqu'ils souhaitent renforcer la capacité du milieu de la recherche en santé dans un domaine où les compétences expertes font défaut, par exemple dans le cas des nouvelles technologies émergentes, ou pour permettre au Canada de saisir une chance de devenir un chef de file mondial.

Pour que les IRSC puissent s'acquitter de leur mandat, il est évident que l'entreprise de recherche en santé au Canada doit être forte. Le Canada a besoin d'un approvisionnement continu en personnel hautement qualifié pour réaliser le travail de recherche dans les universités, les hôpitaux et les autres établissements de recherche du pays. Les IRSC ont des programmes de formation et d'appui salarial pour soutenir le développement professionnel des meilleurs chercheurs possibles à toutes les étapes de leur carrière.

Application des connaissances
Élément clé du mandat des IRSC, l'application des connaissances (AC) est un processus dynamique et itératif qui englobe la synthèse, la dissémination, l'échange des connaissances et leur application conformément à l'éthique en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé. Cela est accompli par le financement de recherche et d'activités centrées sur l'application des connaissances; la facilitation et la gestion de partenariats qui peuvent accélérer l'application des connaissances; et l'élaboration de politiques, de cadres et d'outils de mesure d'analyse et d'évaluation pour jauger les résultats et les impacts de la recherche financée par les IRSC.

Commercialisation
La commercialisation fait partie intégrante du mandat de l'AC. Pour aider à la réalisation de ce mandat, les IRSC ont créé des programmes conçus pour faciliter le passage des découvertes de la recherche en santé du milieu universitaire au marché.

Partenariats des IRSC - Tirer le maximum de profit de notre impact
En plus de faire de la recherche, de former des scientifiques et de promouvoir l'utilisation des résultats de la recherche, les IRSC s'emploient à créer des synergies dans le secteur de la recherche en santé en regroupant des personnes et des établissements à l'intérieur de réseaux et de collaborations, pour ainsi accroître leur efficacité.

Les IRSC collaborent aussi avec d'autres intervenants pour augmenter l'impact de leurs activités. Des partenaires donnent accès à différents auditoires, ce qui assure plus de possibilités de faire connaître les avantages de la recherche aux Canadiens. Ils oeuvrent conjointement avec des centaines d'organismes petits et grands, dont la Fondation Bill et Melinda Gates et d'autres organismes bénévoles oeuvrant dans le domaine de la santé, comme la Fondation des maladies du coeur du Canada. Les IRSC collaborent aussi avec des organismes du secteur privé, y compris des sociétés pharmaceutiques.

Au cours de leurs huit ans d'existence, les IRSC ont conclu plus de 830 ententes de partenariat avec plus de 400 organisations. Au cours de la même période, ces partenariats ont permis à des projets de recherche dirigés par les IRSC de bénéficier de plus de 716,2 millions de dollars de financement additionnel1. Toutefois, les contributions des partenaires ne se mesurent pas en termes financiers seulement. Elles jouent un rôle clé en aidant à déterminer les priorités de recherche, ainsi que dans la création de programmes et d'initiatives qui aident à répondre à ces priorités.


  1. Les contributions des partenaires sont probablement sous-estimées, car elles ne comprennent pas les apports en nature et les fonds de certains partenaires qui ne sont pas administrés par les IRSC.

Collaborations internationales2
Depuis leur création en 2000, les IRSC ont établi de solides relations de collaboration avec des organisations soeurs dans divers pays en Afrique, en Asie-Pacifique, en Europe et dans les Amériques. À ce jour, les IRSC ont établi plus de 150 partenariats et collaborations, réunissant chacune des chercheurs canadiens et internationaux de pointe pour s'attaquer à des questions de recherche en santé d'importance et d'intérêt mutuels. Par leurs programmes de subventions et de bourses, les IRSC ont financé plus de 2 300 projets de recherche aux dimensions internationales, visant tous à trouver des réponses à des questions de santé d'importance critique pour le Canada et l'ensemble du monde.

Recherche de classe mondiale dans le cadre du processus d'examen par les pairs des IRSC
Le système d'examen par les pairs des IRSC fait en sorte que le processus de financement des IRSC est juste et ouvert, que l'argent des contribuables est dépensé judicieusement et que les meilleurs chercheurs sont financés. Les demandes de financement adressées aux IRSC subissent un rigoureux examen par des pairs, c'est-à-dire des comités d'experts dans le domaine pertinent. Ces experts examinent l'importance de chaque proposition pour l'amélioration des connaissances et la promotion de la santé des Canadiens. En 2007-2008, il y avait près de 130 comités d'examen par les pairs. Plus de 2 000 examinateurs experts du Canada et de l'étranger - qui donnent gracieusement en moyenne 15 jours de leur temps -participent au processus d'examen par les pairs chaque année.


2. Les collaborations internationales incluent toutes subventions financées où au moins un des chercheurs de l'équipe de recherche a déclaré appartenir à un établissement et/ou à un institut de recherche principal participant au projet qui est situé en dehors du Canada, ainsi que toutes bourses détenues par des boursiers dont l'établissement et/ou institut de recherche principal participant au projet a été déclaré être à l'extérieur du Canada. Elles incluent aussi toutes les subventions ou bourses financées sur une liste prédéfinie d'initiatives internationales.


1.2 Facteurs externes et internes qui ont influé sur le rendement des IRSC en 2007-2008

Plusieurs facteurs externes et internes ont influencé le rendement global des IRSC en 2007-2008, par exemple :

1. La Stratégie de S et T, Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada
En mai 2007, la Stratégie de sciences et technologie du gouvernement, Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada, a été dévoilée. Elle visait à faire en sorte que la politique publique et les dépenses soient stratégiques, efficientes et responsables, conduisent à des résultats, et fassent une différence dans la vie des Canadiens. Les trois organismes - les IRSC, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) -, de concert avec la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), ont travaillé ensemble au cours de la dernière année pour donner suite aux objectifs de politique de la Stratégie de S et T. Les trois organismes se sont concentrés sur deux priorités en 2007-2008 :

a) la conception et la mise en place rapides et efficaces de programmes qui reflètent les objectifs de la Stratégie de S et T du gouvernement. Par exemple, les trois organismes ont collaboré pour créer un nouveau Comité consultatif du secteur privé et lancer le nouveau programme des Centres d'excellence en commercialisation et en recherche (CECR) en juin 2007, dont le premier concours a pris fin en février 2008.

b) la création de mécanismes interorganismes qui favorisent une approche plus complète de la gestion globale du soutien de la recherche. Les trois organismes et la FCI ont procédé à une analyse de base de l'évolution des investissements fédéraux dans la recherche universitaire et entrepris des consultations avec les parties prenantes externes sur cette question.

Les IRSC contribuent directement à chacun des trois avantages de la stratégie, comme suit :

Avantage des connaissances
Les IRSC investissent dans la recherche en santé, dans des secteurs qui sont des forces du Canada, et forment des équipes de recherche multidisciplinaires pour s'attaquer à des problèmes de santé complexes. Ensemble, les IRSC et le CRSNG ont doublé leurs investissements dans leur programme conjoint de « projets de recherche concertés en santé » (PRCS), qui vise à réunir les chercheurs en sciences naturelles et en génie avec leurs confrères en sciences de la santé pour des avantages sanitaires et économiques accrus.

Avantage entrepreneurial
Les IRSC insistent de plus en plus sur l'intégration des nouvelles connaissances dans des applications pratiques et des avantages concrets pour les Canadiens, par leurs programmes d'application des connaissances et de commercialisation. En septembre 2007, les IRSC ont lancé leur nouvelle Politique sur l'accès aux résultats de la recherche. Entrée en vigueur le 1er janvier 2008, la politique encourage les chercheurs financés par les IRSC à s'assurer que leurs articles de recherche originaux sont librement accessibles en ligne dans les six mois suivant leur publication.

Avantage sur le plan humain
Les programmes de formation, de bourses et de chaires de recherche des IRSC contribuent à attirer et à retenir les personnes hautement spécialisées dont le Canada a besoin pour tirer son épingle du jeu dans l'économie mondiale. Le Programme Canada-Chine de bourses de recherche en santé Norman Bethune permettra à des savants chinois de venir étudier au niveau du doctorat dans des établissements canadiens.

2. Les recommandations de l'examen après cinq ans des IRSC
En juin 2006, le Comité d'examen international (CEI) chargé de l'examen après cinq ans du rendement des IRSC a déposé son rapport final, dans lequel il a fait l'éloge des réalisations des IRSC à ce jour et indiqué des points clés à améliorer. Nombre de ces améliorations ont été apportées en 2007-2008. Les IRSC continueront d'améliorer les autres points signalés en 2008-2009 et au-delà dans le cadre de leur deuxième exercice de planification stratégique et d'établissement des priorités, connu comme le Plan stratégique II.

3. Le renouvellement du Plan stratégique des IRSC : Plan stratégique II
En janvier 2004, les IRSC lançaient leur premier plan stratégique quadriennal : Investir dans l'avenir du Canada : Plan stratégique des IRSC pour l'innovation et la recherche en santé. En 2007-2008, les IRSC ont entrepris de renouveler et de réviser leur plan stratégique en vue de créer le Plan stratégique II, qui s'inspirera des enseignements tirés au cours de leurs sept premières années et des recommandations faites par le CEI. L'orientation du Plan stratégique II est déterminée par le conseil d'administration des IRSC, qui approuvera le plan dans son ensemble et surveillera l'adéquation des activités et des progrès des IRSC. Dans l'élaboration du plan, les IRSC harmoniseront leurs orientations stratégiques et priorités en matière de recherche et d'application des connaissances avec la politique gouvernementale globale, comme les priorités sur le plan de la santé du gouvernement, la Stratégie de S et T et le discours du Trône. Le processus de planification stratégique comprendra des consultations nationales avec les partenaires des IRSC et les parties prenantes dans la recherche en santé. Une stratégie d'investissement quinquennale sera établie pour appuyer la mise en oeuvre du Plan stratégique.

4. Le changement à la direction
Après sept ans comme président inaugural des IRSC, le Dr Alan Bernstein a remis sa démission en novembre 2007. Le leadership exceptionnel du Dr Bernstein à la tête des IRSC et de la communauté de recherche en santé a eu une profonde influence sur le succès des IRSC jusqu'ici. Le Dr Pierre Chartrand, vice-président du Portefeuille de la recherche aux IRSC, a été nommé président intérimaire pendant que durait la recherche d'un nouveau président. En mars 2008, le Dr Alain Beaudet, médecin montréalais, chercheur en neurosciences, et président et premier dirigeant du Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ) depuis 2004, a été nommé président des IRSC. Sa date d'entrée en fonction a été fixée au 1er juillet 2008.

5. Les principaux risques pour les IRSC
Depuis leur création, les IRSC ont connu une croissance remarquable. L'investissement soutenu du gouvernement dans la recherche en santé au cours de la dernière décennie a permis au Canada de tirer parti des avancées en biologie et en médecine, de financer d'importantes découvertes canadiennes en santé et de consolider la place du Canada sur la scène mondiale. Pendant qu'ils s'efforçaient de réaliser intégralement leur mandat, les IRSC sont passés d'un conseil subventionnaire à une organisation mature de recherche en santé et d'application des connaissances, évolution qui a été guidée par le rapport du Comité d'examen international. Cette transformation comporte un certain nombre de risques. Ces risques doivent être atténués afin que les IRSC puissent réussir et être efficaces, et s'assurer d'être en mesure de démontrer l'impact des investissements dans la recherche en santé.

Dans cette section, nous avons mis en relief les principaux risques stratégiques pour les IRSC. Dans la mesure du possible, nous décrivons l'impact et la probabilité des risques, ainsi que les stratégies d'atténuation qui ont été adoptées. Nous avons aussi dégagé un certain nombre de risques opérationnels plus particuliers qui influent sur nos programmes, et nous avons raccroché ces risques à nos résultats stratégiques dans d'autres sections du document.

Risque no 1 : Affectation optimale des fonds de recherche : Il y a un risque que les fonds des IRSC ne soient pas affectés de façon optimale pour favoriser l'atteinte de leurs résultats stratégiques.

Impact : Il pourrait s'ensuivre que des occasions de recherche admissibles qui cadrent avec les priorités gouvernementales ne soient pas financées, ou que de grandes initiatives stratégiques soient sous-financées et n'aient donc pas un impact important, ce qui pourrait se répercuter sur la soutenabilité à long terme de la capacité de recherche en santé au Canada.

Atténuation : Un certain nombre de comités consultatifs et directeurs ont été établis pour assurer l'affectation optimale des fonds de recherche. Par exemple, le Comité de la recherche et de l'application des connaissance (CRAC), composé du président, des directeurs scientifiques et d'un certain nombre d'autres hauts dirigeants, est responsable, au nom du conseil d'administration, de toutes les décisions en matière de recherche, y compris les décisions de financement. En outre, toutes les nouvelles propositions d'investissement sont soumises à un processus qui garantit qu'elles répondent à des critères de concordance, d'impact et de durabilité.

Risque no 2 : Efficacité des programmes des IRSC : Il y a un risque que les programmes des IRSC ne soient pas conçus pour assurer la création de connaissances et leur application de manière efficace ni pour accroître la capacité de recherche en santé au Canada.

Impact : La recherche en santé est la source de connaissances nouvelles sur la santé humaine, y compris sur la façon de conserver une santé optimale; de prévenir, de diagnostiquer et de traiter la maladie; et de gérer le système de soins de santé. Des programmes inefficaces pourraient limiter la génération de nouvelles connaissances et d'avancées scientifiques en santé, ainsi que la capacité d'attirer, de développer et soutenir un solide personnel de recherche. Avec le temps, les IRSC seraient moins en mesure d'améliorer la santé des Canadiens, d'assurer l'introduction de services et de produits de santé plus efficaces, et de renforcer le système de soins de santé canadien.

Atténuation : Pour atténuer ce risque, les IRSC ont considérablement augmenté leur capacité d'évaluation et établi un plan d'évaluation à long terme pour que tous leurs programmes soient évalués au moins une fois tous les cinq ans. Les IRSC sont aussi en train d'élaborer un cadre de contrôle de la conception de programme qui donnera l'assurance que les pratiques exemplaires, les enseignements tirés et les résultats d'évaluation sont pris en compte dans la conception de nouveaux programmes.

Risque no 3 : Durabilité du modèle de financement pour les opérations : Il y a un risque que le modèle de financement actuel des IRSC au niveau opérationnel restreigne la capacité de l'organisation de continuer à accroître sa capacité interne, à améliorer ses procédés et systèmes ainsi qu'à renforcer ses contrôles internes pour améliorer son efficacité, répondre aux exigences des organismes centraux, et accroître sa responsabilité et sa transparence globales.

Impact : Il pourrait s'ensuivre une incapacité à attirer et à retenir des ressources possédant le niveau de compétence et d'expérience requis; des contrôles financiers laissant à désirer; et une incapacité à créer les procédés, l'information et les outils pour appuyer une gestion et une prise de décision efficaces.

Atténuation : Pour atténuer ce risque, les IRSC ont adopté une méthode de planification opérationnelle intégrée qui exige que les gestionnaires planifient les activités et déterminent les besoins en ressources ou les enjeux sur une base annuelle, ainsi qu'un mécanisme d'examen trimestriel des progrès par rapport à ces plans. Les IRSC sont aussi en train d'établir une « feuille de route » opérationnelle sur cinq ans pour donner une vision de l'évolution continue des activités des IRSC, avec une évaluation des fonds requis pour soutenir les activités à l'avenir et des stratégies de financement pour réaliser la vision.


1.3 Engagement de responsabilité des IRSC

Suivent certaines des activités entreprises par les IRSC en 2007-2008 qui démontrent leur engagement à rendre compte aux Canadiens et à s'assurer que leurs programmes et investissements ont le plus grand impact positif possible sur la société canadienne et la recherche au niveau international.

Mesurer les impacts de la recherche et en rendre compte
Mesurer le rendement et en rendre compte est essentiel aussi bien pour que les IRSC tiennent leur promesse de rendre compte aux Canadiens que pour nous assurer que nos programmes et nos investissements ont le plus grand impact positif possible au Canada et sur le plan international. Les IRSC comprennent l'importance de mesurer le rendement à de multiples niveaux : rendement organisationnel, rendement des programmes, et rendement et résultats de la recherche en santé elle-même. Néanmoins, mesurer les impacts des investissements dans la recherche en santé représente un défi; les pays partout dans le monde font face aux mêmes difficultés.

Les IRSC ont créé, publié et présenté, au niveau national et international, un cadre permettant d'évaluer l'impact de la recherche qu'ils financent, et ils travaillent avec d'autres conseils subventionnaires à un cadre partagé pour rendre compte de l'impact. Le cadre des IRSC énonce cinq catégories d'impact de la recherche (avancement des connaissances, renforcement de la capacité, prise de décision éclairée, bienfaits pour la santé et incidences économiques). Les IRSC seront davantage en mesure de rendre compte de façon plus exhaustive des deux catégories représentant les impacts à plus court terme, en l'occurrence l'avancement des connaissances et la création d'une capacité de recherche, avec le nouveau système de rapport sur la recherche qui sera mis en oeuvre en 2009. De même, plusieurs études spéciales sont en cours pour saisir l'impact et en rendre compte dans les catégories à plus long terme, soit l'utilisation de la recherche en santé pour guider les décisions ainsi que les avantages sur le plan de la santé et de l'économie.

Capacité d'évaluation et d'analyse renforcée
Les IRSC ont investi considérablement pour renforcer leur capacité d'évaluation et d'analyse, y compris dans les compétences analytiques permettant de mesurer les impacts de la recherche en santé. De même, en 2007-2008, le groupe de l'évaluation a travaillé à l'élaboration d'un plan quinquennal, étape clé en vue de satisfaire aux exigences du Conseil du Trésor en ce qui concerne l'évaluation globale selon la nouvelle Politique fédérale d'évaluation proposée. Dans l'élaboration de ce plan quinquennal, les IRSC se montrent proactifs en se préparant à répondre aux exigences en matière de responsabilisation et de rapport du gouvernement fédéral une fois que la nouvelle Politique d'évaluation aura été approuvée à l'automne 2008.

Système de rapport sur la recherche
En 2007-2008, les IRSC ont entrepris de créer un système de rapport sur la recherche (SRR) pour répondre au besoin de mieux rendre compte du rendement. Le SRR facilitera la collecte systématique, la synthèse et la communication des résultats de la recherche en santé et de leurs impacts. Il fournira des données essentielles à la surveillance, à l'analyse et à l'évaluation du rendement des IRSC. En 2008-2009, les IRSC commenceront à appliquer leur politique de rapport en fin de subvention, qui exigera que les chercheurs documentent les extrants et les impacts de leur recherche.

Politique sur l'accès aux résultats de la recherche
En septembre 2007, les IRSC ont dévoilé leur nouvelle Politique sur l'accès aux résultats de la recherche. En vertu de cette politique, qui s'appliquera à toutes les subventions des IRSC accordées après le 1er janvier 2008, les bénéficiaires de subventions doivent faire tout leur possible pour veiller à ce que leurs articles de recherche critiqués par des pairs soient rendus disponibles gratuitement le plus tôt possible après leur publication. Le libre accès permet aux auteurs de rejoindre un plus vaste public, ce qui a le potentiel d'accroître l'impact de leurs recherches. Du point de vue de l'application des connaissances, la politique appuiera la priorité stratégique des IRSC qui consiste à faire connaître rapidement les conclusions de la recherche et en à faciliter l'utilisation par les responsables des politiques, les administrateurs du système de soins de santé, les cliniciens et le public, en rendant beaucoup plus aisé l'accès à la recherche. Cette politique prend appui sur d'autres initiatives importantes visant à promouvoir l'ouverture et la transparence des recherches financées par les IRSC, comme l'inscription des essais cliniques et des essais contrôlés randomisés.

Programme des examinateurs de la collectivité
Les IRSC tiennent à favoriser la participation du public à la recherche en santé au Canada. Un des mécanismes permettant d'atteindre ce but consiste à inviter des examinateurs de la collectivité à faire partie des comités d'examen par les pairs des IRSC. Ces examinateurs sont de simples citoyens qui ne sont pas actifs comme universitaires ou chercheurs, mais qui possèdent un intérêt démontré pour la santé et les sciences. Ce programme offre un mécanisme pour rendre compte au public, accroît la transparence du processus d'examen par les pairs des IRSC, et permet de communiquer les mérites de l'investissement dans la recherche en santé au public ainsi qu'aux parties prenantes. Avec l'appui des principales parties prenantes, y compris les présidents des comités d'examen par les pairs des IRSC, le nombre d'examinateurs de la collectivité est passé de 7 en 2006-2007 à 15 en 2007-2008. Ces examinateurs de la collectivité ont participé à 20 réunions d'examen par les pairs dans le cadre du Programme ouvert de subventions de fonctionnement et ont examiné plus de 600 résumés en langage non spécialisé.


1.4 Conformité aux résultats stratégiques du gouvernement du Canada

La recherche en santé se raccroche directement aux engagements du gouvernement du Canada pour améliorer la santé des Canadiens et bâtir une économie innovatrice et fondée sur le savoir. Le tableau suivant illustre comment les résultats stratégiques et les principales activités du programme des IRSC cadrent avec les résultats stratégiques du gouvernement du Canada et les appuient :

Tableau 3 - Conformité aux priorités stratégiques du gouvernement du Canada



Priorité stratégique des IRSC Activité de programme des IRSC Conformité aux priorités stratégiques du gouvernement du Canada Explication de la conformité
1. Recherche exceptionnelle 1.1 Financer la recherche en santé Économiques : Une économie axée sur l'innovation et le savoir Par des investissements dans la recherche innovatrice et des bourses de carrière et d'appui salarial pour les meilleurs chercheurs canadiens, les IRSC établissent un plan de recherche du 21e siècle qui aidera le Canada à réaliser l'Avantage du savoir.
2. Chercheurs exceptionnels dans des milieux innovateurs 2.1 Financer des stagiaires et des chercheurs en santé Économiques : Une économie axée sur l'innovation et le savoir Les IRSC sont un partenaire intégral dans la réalisation de l'Avantage humain qui fait partie de la Stratégie de S et T du gouvernement, et reconnaissent que des gens talentueux, compétents et créatifs sont l'élément le plus indispensable d'une économie nationale florissante.
  2.2 Financer des ressources en recherche, des collaborations et d'autres subventions en vue de renforcer le milieu de la recherche en santé. Sociales : Des Canadiens en santé ayant accès à des soins de santé de qualité Les IRSC ont pour mandat d'exceller dans la création de nouvelles connaissances et leur transformation en avantages pour les Canadiens; cela est accompli en partie par l'entretien de partenariats avec les secteurs des affaires, universitaire et public.
2.3 Renforcer et appuyer un solide milieu de recherche en santé grâce à des alliances nationales et internationales et à l'établissement de priorités. Sociales : Des Canadiens en santé ayant accès à des soins de santé de qualité Les 13 instituts des IRSC mettent en contact les commanditaires de la recherche, les chercheurs et les utilisateurs des connaissances (y compris les responsables des politiques et les praticiens) pour déterminer les priorités stratégiques de recherche, en accord avec les priorités scientifiques du gouvernement pour améliorer la santé des Canadiens et notre système de soins de santé.
2.4 Éclairer la recherche, les pratiques cliniques et les politiques publiques sur les questions éthiques, juridiques et sociales qui ont trait à la santé et à la recherche en santé Sociales : Des Canadiens en santé ayant accès à des soins de santé de qualité Les IRSC entretiennent un milieu de recherche qui repose sur l'excellence mondiale dans tout le spectre de la recherche en santé - des sciences de base aux services et à la politique de santé.
3. Mise en pratique des résultats de la recherche en santé 3.1 Appuyer des activités sur l'application, l'échange et l'utilisation des connaissances et sur les stratégies pour renforcer le système de santé. Sociales : Des Canadiens en santé ayant accès à des soins de santé de qualité Les IRSC mettent l'accent sur l'application des connaissances afin d'accroître l'utilisation de la recherche pour favoriser la santé et renforcer le système de soins de santé du Canada, ce qui est en accord avec le principe de la Stratégie de S et T voulant que les avantages de la recherche rapportent à tous les Canadiens.
3.2 Appuyer les efforts nationaux visant à mettre en évidence les avantages économiques pour le Canada des progrès en recherche en santé réalisés dans des établissements canadiens Économiques : Une économie axée sur l'innovation et le savoir La mise en oeuvre des activités de commercialisation des IRSC assurera l'harmonisation de nos efforts avec l'Avantage entrepreneurial du Canada, qui encourage l'intégration de la recherche dans des applications pratiques qui amélioreront la santé et le système de soins de santé, et qui renforceront l'économie.



1.5 Comment les IRSC profitent aux Canadiens

Les Canadiens comprennent que la recherche en santé a rendu possibles les remarquables avancées en sciences de la santé des dernières décennies. La recherche en santé soutenue par le Conseil de recherches médicales (CRM) auparavant et les IRSC ensuite a procuré de nombreux avantages sur le plan de la santé aux Canadiens, comme de meilleures méthodes diagnostiques, thérapeutiques et chirurgicales, de meilleurs médicaments, et un système de soins de santé amélioré. Les activités des IRSC ont directement rapport aux besoins des Canadiens, soit :

  • Le besoin de réduire les effets de la maladie et de la mauvaise santé, qui peuvent inclure une espérance de vie réduite, une moindre qualité de vie et une perte de productivité. La recherche permet de trouver des traitements pour atténuer ces impacts.
  • Le besoin de réagir rapidement et efficacement aux crises dans le domaine de la santé, comme les éclosions épidémiques - les chercheurs peuvent être rapidement mobilisés en telle situation, comme nous l'avons constaté durant la crise du SRAS;
  • Le besoin d'améliorer le rapport coût-efficacité de notre système de santé. La recherche peut aider à concevoir des moyens innovateurs et efficaces d'offrir les services de santé;
  • Le besoin pour le gouvernement de disposer de données scientifiques pour guider ses décisions en matière de politiques et de réglementation. Par exemple, la recherche peut fournir le fondement scientifique nécessaire pour fixer des objectifs en matière de temps d'attente, ou déterminer si un médicament particulier est dangereux ou inefficace;
  • Le besoin de faire en sorte que la recherche soit éthique, particulièrement lorsqu'elle porte sur des sujets humains. Par exemple, les IRSC ont élaboré un premier ensemble de lignes directrices en matière d'éthique pour la recherche auprès des populations autochtones qui est financée par le gouvernement fédéral au Canada.
  • Le besoin de leadership pour s'attaquer aux enjeux complexes comme le fardeau croissant de l'obésité et de la maladie mentale au travail. Les IRSC ont lancé quelques initiatives majeures en réaction à ces enjeux, en collaboration avec les secteurs public, bénévole et privé du Canada et de l'étranger.