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ARCHIVÉ - Secrétariat de la Commission de vérité et de réconciliation relative aux pensionnats indiens - Rapport

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Message du pr�sident

Je suis heureux de soumettre le Rapport minist�riel sur le rendement (RMR) de 2010-2011 de la Commission de v�rit� et r�conciliation du Canada (la Commission).

La Commission a �t� cr��e par la Convention de r�glement relative aux pensionnats indiens, qui a r�gl� tous les recours collectifs alors intent�s contre le gouvernement du Canada et les �glises ayant particip� � diriger les pensionnats indiens recens�s dans la Convention. La Commission est ind�pendante des parties � la Convention et dispose d'un pouvoir de d�penser distinct. Toutefois, � la suite d'une d�cision prise par les repr�sentants du Canada aux n�gociations, la Commission a �t� d�sign�e comme un minist�re en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques.

L’honorable juge Murray Sinclair

En 2011-2012, la Commission publiera son rapport interm�diaire. Le pr�sent RMR ne vise pas � remplacer le rapport interm�diaire, ni � faire double emploi avec celui-ci. Son but est de rendre compte au Parlement conform�ment aux exigences impos�es aux institutions f�d�rales assujetties � la Loi sur la gestion des finances publiques et aux directives du Conseil du Tr�sor.

Le mandat de la Commission est sans pr�c�dent au Canada. En premier lieu, il vise la reconnaissance du fait que les r�percussions n�gatives du r�gime de pensionnats indiens se font encore sentir aujourd'hui. Elles font du tort non seulement aux personnes qui ont fr�quent� les pensionnats, mais aussi � leurs familles, � leurs collectivit�s et aux relations qui existent entre les Autochtones et les non-Autochtones au Canada.

Le mandat de la Commission consiste, bri�vement, � communiquer aux Canadiens l'histoire des pensionnats indiens; � permettre � tous les anciens �l�ves et membres du personnel, ainsi qu'� toute autre personne touch�e par les pensionnats indiens, de participer � relater cette histoire par l'interm�diaire d'�v�nements nationaux et communautaires et par la collecte de d�clarations; � recueillir toutes les donn�es pertinentes sur cette p�riode de l'histoire et ses r�percussions; � mener une recherche nouvelle fond�e sur les efforts d�ploy�s jusqu'ici; � contribuer � la comm�moration de ce volet de notre histoire; � �tablir un centre national de recherche; � r�diger des rapports sur l'histoire des pensionnats indiens. La Commission est donc appel�e � jouer un r�le important dans le processus de divulgation de la v�rit�, ainsi que dans la gu�rison et la r�conciliation au sein des familles autochtones, de m�me qu'entre les Autochtones et les collectivit�s, les �glises, les gouvernements non autochtones et le reste de la population canadienne.

En 2010-2011, la Commission a poursuivi le travail commenc� au cours de l'ann�e pr�c�dente. Parmi les principaux faits saillants de l'ann�e, on peut mentionner la nomination des codirecteurs de la Sous-commission des Inuits; l'embauche d'agents de liaison avec les r�gions partout dans le pays; le recours � un consortium d'entrepreneurs cl�s pour g�rer les travaux de la Commission visant � recueillir des documents pertinents; la tenue de l'�v�nement national de Winnipeg en juin 2010 et d'un �v�nement sp�cial � Vancouver en mars 2011 intitul� � Sharing Truth: Creating a National Research Centre on Residential Schools � (Partager les faits : cr�ation d'un centre national de recherche sur les pensionnats) qui a r�uni des survivants des pensionnats, les membres du Comit� des survivants et du comit� multipartite de la Commission, des archivistes et des conservateurs autochtones et non autochtones au Canada, ainsi que des experts internationaux d�sireux de cr�er des centres de recherche apr�s l'�tablissement de commissions de v�rit� et r�conciliation dans leur pays. La Commission a �galement eu fort � faire � planifier l'�v�nement national du Nord qui s'est tenu � Inuvik en juin 2011, et � lancer sa tourn�e des collectivit�s autochtones qui a d�but� en mars 2011. La Commission a lanc� une invitation � pr�senter des soumissions pour des projets de comm�moration, comme il a �t� envisag� � l'Annexe J de la Convention de r�glement relative aux pensionnats indiens, et publi� un guide � cet effet. Pendant toute cette p�riode, les commissaires ont voyag� aux quatre coins du pays pour rencontrer et �couter des survivants, participer � des assembl�es g�n�rales annuelles de grandes organisations autochtones et donner les allocutions � divers endroits.

Comme il a �t� mentionn� dans le dernier Rapport minist�riel sur le rendement, certaines exigences administratives associ�es au statut d'organisme f�d�ral de la Commission posent leur lot de d�fis. La Commission doit donc �valuer ses besoins budg�taires avec circonspection d'ici la fin de son mandat. De ce fait, il est fort probable que l'on ait � r�viser la somme initialement pr�vue dans la Convention de r�glement, compte tenu du mandat exceptionnel de la Commission sur le plan historique, de sa dur�e, des lieux et personnes concern�s – dont bon nombre des collectivit�s parmi les plus �loign�es au pays – du nombre de donn�es � colliger � partir d'au moins une centaine d'archives distinctes, et des co�ts associ�s � la tenue d'�v�nements communautaires et nationaux. Alors que les travaux avancent, la Commission est plus � m�me d'estimer les besoins financiers requis pour r�pondre aux besoins et aux attentes de tous les Canadiens au moment de sa cr�ation.

Les parties � la Convention de r�glement, y compris – et peut-�tre surtout – le gouvernement du Canada, ont de nombreux points � trancher concernant le financement de la Commission et la capacit� de cette derni�re � atteindre les objectifs que les parties ont �tablis dans le cadre de son mandat.

� titre d'exemple, le mandat de la Commission enjoint les parties � fournir tous les documents pertinents � cette derni�re, mais il leur permet �galement de demander � la Commission de payer les co�ts de reproduction, de balayage et de num�risation des documents, ou de toute autre forme de reproduction de ces derniers, en imposant le fardeau financier � la Commission si les parties en font la demande. Aucune des parties n'a exprim� officiellement une telle demande par �crit. Toutefois, diff�rentes personnes au service des parties ont inform� la Commission que les parties n'avaient pas l'intention de payer les co�ts de reproduction, de balayage et de num�risation des documents, ou de toute autre forme de reproduction de ces derniers. Bien entendu, le gouvernement du Canada a en sa possession la majorit� des documents. Le budget de la Commission n'est tout simplement pas suffisant pour couvrir les co�ts associ�s � la reproduction des documents, y compris les co�ts associ�s � l'enregistrement des d�tails et de l'emplacement de chaque dossier original. Ainsi, il est possible que les objectifs �nonc�s par les parties dans le mandat de la Commission soient difficiles � atteindre : � Rep�rer les sources et cr�er un dossier historique le plus complet possible sur le syst�me des pensionnats et ses s�quelles. Ce dossier doit �tre conserv� et mis � la disposition du public, pour �tude et utilisation future �, et � l'accent sera port� � la fois sur la collecte et la m�morisation de l'information, et l'analyse de cette information �.

Plus loin, il est �nonc� : � Un centre de recherche doit �tre cr��, en conformit� avec le budget de la Commission et dans la mesure de ce budget. Son acc�s sera ouvert aux anciens �l�ves, � leurs familles et collectivit�s, au grand public, aux chercheurs et aux �ducateurs qui souhaitent inclure ces mati�res historiques dans les programmes d'�tudes. � Il semble d�sormais que le budget de la Commission ne permettra pas � cette derni�re de financer la cr�ation d'un centre national de recherche.

En tant que commissaires, nous poursuivons nos p�r�grinations partout au pays, ce qui nous permet de rencontrer et d'�couter des survivants, des jeunes, des repr�sentants de diverses communaut�s confessionnelles, des universitaires et bon nombre d'autres personnes qui souhaitent informer la Commission et l'ensemble de la population canadienne, ou se renseigner sur l'histoire des pensionnats et leurs r�percussions, et qui cherchent des pistes vers la gu�rison et la r�conciliation.

Nous continuons � inviter toute la population � prendre part � cette exp�rience unique.

 

L'honorable juge Murray Sinclair
Pr�sident, Commission de v�rit� et r�conciliation du Canada


Section I: Aper�u organisationnel

Raison d'�tre

La Commission de v�rit� et r�conciliation a pour mission :

  • de communiquer aux Canadiens l'histoire des pensionnats o� le gouvernement du Canada a envoy� les enfants autochtones, et les s�quelles que ces pensionnats ont laiss�es � ces Autochtones; et
  • de diriger un processus de r�conciliation au sein des familles autochtones et entre les collectivit�s autochtones et non autochtones, les �glises, les gouvernements et les Canadiens en g�n�ral.

� cette fin, la Commission facilite et rend possible la participation d'anciens �l�ves, de leurs familles, de leurs collectivit�s, d'autres intervenants associ�s au syst�me des pensionnats indiens (en particulier le gouvernement du Canada et les �glises qui ont administr� les pensionnats) et le grand public canadien en qu�te de v�rit�, de gu�rison et de r�conciliation, de m�me qu'elle documente et dresse le registre historique de ce r�gime pour les g�n�rations futures.

Responsabilit�s

La Convention de r�glement relative aux pensionnats indiens est une entente n�goci�e avec les signataires suivants : le gouvernement du Canada; le Synode g�n�ral de l'�glise anglicane du Canada; l'�glise presbyt�rienne du Canada; l'�glise Unie du Canada; les entit�s catholiques romaines; les anciens �l�ves des pensionnats indiens, repr�sent�s par le Consortium National, le Merchant Law Group ou par des avocats ind�pendants; l'Assembl�e des Premi�res Nations; les repr�sentants des Inuits.

La Convention de r�glement pr�voit la mise sur pied de la Commission de v�rit� et r�conciliation. � cet �gard, le 1er juin 2008, un d�cret cr�ait le nouveau minist�re appel� Secr�tariat de la Commission de v�rit� et r�conciliation relative aux pensionnats indiens. Le 1er juillet 2009, un d�cret a men� � la fusion du Secr�tariat et de la Commission, depuis lors plac�s sous la direction du pr�sident de la Commission � titre d'administrateur g�n�ral.

La Commission a mis et continuera de mettre en place des processus et d'organiser ou d'appuyer des �v�nements destin�s � encourager et � faciliter la participation des personnes et des groupes associ�s aux s�quelles laiss�es par le syst�me des pensionnats indiens, dans leur qu�te de v�rit�, de gu�rison et de r�conciliation. La Commission consid�re la r�conciliation comme un processus individuel et collectif continu qui exigera la participation de toutes les personnes qui ont �t� affect�es par le syst�me des pensionnats indiens, qu'il s'agisse d'anciens �l�ves ou de membres de leurs familles, d'anciens membres du personnel et administrateurs ou de membres de leurs familles, de l'ensemble de la communaut� autochtone et du public canadien, dont les institutions politiques ont cr��, financ� et surveill� les pensionnats. La Commission esp�re par cons�quent pouvoir amener les Autochtones et les Canadiens � une r�conciliation et � nouer une relation nouvelle fond�e sur la compr�hension et le respect mutuels, en les guidant dans cette d�marche.

R�sultat(s) strat�gique(s) et architecture des activit�s
de programme (AAP)

La Commission poss�de un r�sultat strat�gique et une activit� de programme.

R�sultat strat�gique

La divulgation et la reconnaissance de la v�rit� quant � la question des pensionnats indiens visent la gu�rison et la r�conciliation des particuliers et des collectivit�s concern�s.

Nom et description de l'activit� de programme

V�rit� et r�conciliation – Soutenir les activit�s de recherche, de consignation de la v�rit�, de gu�rison et de comm�moration de la Commission de v�rit� et de r�conciliation.

Priorit�s organisationnelles


Priorit�
�laborer des syst�mes et processus administratifs et financiers. Doter en personnel des postes vacants.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission a retenu les services de la Commission canadienne des droits de la personne pour fournir � la Commission ses syst�mes et processus financiers ainsi que ses syst�mes d'administration de la paye et des avantages sociaux.
  • La Commission a retenu les services d'un haut fonctionnaire r�cemment retrait� de la Commission de la fonction publique pour dispenser des conseils et appuyer l'�laboration des politiques relativement aux processus de dotation.
  • La Commission a retenu les services d'un haut fonctionnaire r�cemment retrait� de la Division des politiques de l'information et de la s�curit� du Conseil du Tr�sor pour dispenser des conseils et appuyer l'�laboration des politiques relativement � l'�valuation des facteurs relatifs � la vie priv�e et � la s�curit�.
  • Le personnel de la Commission est sensiblement complet et conna�t des mouvements d'effectifs occasionnels. Personnel total : 75 employ�s, dont les deux tiers sont d'origine autochtone (les nombres sont approximatifs; les chiffres de 2010-2011 sont plus faibles du fait qu'ils repr�sentent la dotation en personnel sur l'ensemble de l'exercice et non le nombre total d'employ�s au 31 mars 2011).


Priorit�
Mener des activit�s et des s�ances de consignation des d�clarations et de partage de v�rit�.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission organise des s�ances de consignation des d�clarations, aussi bien publiques que priv�es, � l'occasion de tous ses �v�nements nationaux, audiences et activit�s communautaires.
  • Les agents de liaison avec les r�gions de la Commission disposent de plans op�rationnels pour recueillir les d�clarations.
  • La Commission a conclu diverses ententes de collaboration avec des organismes locaux qui sont bien plac�s pour soutenir le processus de collecte des d�clarations.


Priorit�
Organiser des activit�s nationales et soutenir des activit�s communautaires.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission a organis� deux �v�nements nationaux (� Winnipeg en juin 2010 et � Inuvik en juin 2011).
  • La Commission planifie de futurs �v�nements nationaux (� Halifax en octobre 2011 et � Saskatoon en juin 2012).
  • La Commission a tenu 19 audiences r�gionales au Yukon, au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest.
  • La Commission a soutenu financi�rement ou particip� � pr�s de 300 activit�s communautaires li�es aux pensionnats.


Priorit�
Planifier et mener des activit�s de recherche.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission a organis� un colloque de recherche pour des experts invit�s sur les pensionnats indiens (University of Toronto, d�cembre 2009).
  • La Commission a organis� un forum sur l'�tablissement d'un centre national de recherche (Vancouver, mars 2011).
  • La Commission a publi� une annonce pour solliciter des propositions de recherche dans le bulletin de l'Association canadienne de professeures et professeurs d'universit� (juin 2010) et par d'autres canaux.
  • La Commission a examin� et s�lectionn� des propositions et sign� des contrats pour plusieurs projets de recherche; ces projets sont en cours. La pr�paration d'autres contrats de recherche est en voie d'ach�vement.


Priorit�
Recueillir tous les dossiers pertinents.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission a lanc� un appel d'offres pour s�lectionner un consortium charg� de coordonner les efforts de collecte des documents. La soumission gagnante (dirig�e par Bronson Consulting, comprenant Brechin Imaging, The History Group et l'outil de gestion de bases de donn�es Minisis) a �t� s�lectionn�e en f�vrier 2011. L'�laboration de la base de donn�es est en cours. Les chercheurs du consortium sont en communication avec les archivistes du Canada et les �glises parties � la Convention de r�glement pour pr�parer l'imagerie documentaire. L'imagerie documentaire a d�but�.
  • La collecte de documents comprend non seulement l'imagerie documentaire, les copies num�riques et l'�laboration de bases de donn�es, mais �galement les co�ts de m�tabalisage de chaque dossier avec de l'information sur l'emplacement de chaque dossier d'origine et l'indexation par mot-cl� de chaque dossier individuel.
  • La Commission se concentre sur la collecte de documents d�tenus par le Canada et les �glises parties � la Convention de r�glement. Si le temps et le budget le permettent, la collecte de documents d'autres archives est �galement un objectif important.
  • La Commission et le consortium �valuent les co�ts pr�vus de la collecte de documents.


Priorit�
�tablir un centre national de recherche.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission a organis� un forum sur l'�tablissement d'un centre national de recherche (Vancouver, mars 2011).
  • La Commission a sond� les parties � la Convention de r�glement pour solliciter leurs commentaires.
  • La Commission a sond� le Comit� des survivants de la Commission pour solliciter ses commentaires.


Priorit�
Promouvoir la sensibilisation et mener des activit�s d'�ducation du public.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission fait la promotion de la sensibilisation et l'�ducation du public au moyen de ses �v�nements nationaux et activit�s communautaires, ainsi que par des r�unions des commissaires � de nombreux endroits.
  • La Commission fait la promotion de la sensibilisation et l'�ducation du public par l'entremise de son site Web, de sa page Facebook et de son compte Twitter.
  • Le budget de la Commission n'est pas suffisant pour acheter de l'espace et du temps publicitaires dans les m�dias nationaux.


Priorit�
Produire un rapport � l'intention des parties � la Convention de r�glement.
�tat d’avancement : en cours
  • La Commission pr�pare actuellement son rapport interm�diaire. Publication pr�vue : d�cembre 2011.
  • Le rapport final de la Commission est pr�vu pour 2014.

Analyse du risque

La Commission est expos�e � un certain nombre de risques op�rationnels qui pourraient compromettre l'atteinte des r�sultats planifi�s. Dans le Rapport minist�riel sur le rendement de 2009-2010, la Commission a rendu compte des risques suivants :

Recruter et fid�liser du personnel qualifi� pour la Commission.

Comme il a �t� mentionn� dans le rapport de l'ann�e derni�re, l'obligation pour la Commission de respecter les exigences de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) et de la Commission de la fonction publique (CFP) a entra�n� d'importants retards dans le processus d'embauche. Par cons�quent, la plupart des cadres sup�rieurs n'ont �t� en poste qu'� partir du d�but de 2010. Bien que des services de dotation en personnel aient �t� fournis, d'abord par TPSGC, puis par Affaires indiennes et du Nord Canada, la Commission a jug� que ces services �taient ind�ment lents et qu'ils ne respectaient pas l'ind�pendance de la Commission. En fin de compte, la Commission a �t� capable de recruter des agents de dotation de la Commission de la fonction publique, d'Affaires indiennes et du Nord Canada et d'Agriculture et Agroalimentaire Canada r�cemment retrait�s qui collaboraient �troitement avec d'autres employ�s de la Commission. Les retards dans la dotation sont d�sormais r�sorb�s, mais plus tard et plus difficilement qu'ils auraient d� l'�tre.

�laborer des syst�mes et des processus qui aident les commissaires � assumer leur mandat.

La Commission s'est organis�e pour travailler de fa�on � respecter les politiques financi�res et administratives du gouvernement f�d�ral, tout en menant ses activit�s d'une mani�re qui lui permet d'�tre ind�pendante du gouvernement, afin de favoriser la confiance et le respect des personnes touch�es par le syst�me des pensionnats indiens. L'obligation de cr�er de toutes pi�ces un minist�re f�d�ral responsable de toute la gamme de lois, r�glements, politiques, directives et lignes directrices du gouvernement f�d�ral auxquels il est assujetti, avec un compl�ment d'effectif tr�s limit� et d'importantes restrictions budg�taires, a pos� des d�fis consid�rables. Les difficult�s administratives ont �t� en majeure partie surmont�es. Toutefois, il reste un point de friction inh�rent au fait que le gouvernement du Canada est partie � la Convention de r�glement, dont il est un d�fenseur, et que la Commission est une institution du gouvernement du Canada.

Instaurer un environnement s�r et s�curitaire au sein duquel d'anciens �l�ves et d'autres parties associ�es au syst�me des pensionnats indiens peuvent venir raconter leur histoire et �tre entendus.

Comme il a �t� mentionn� dans le dernier rapport, la Commission travaille en collaboration avec Sant� Canada et des r�seaux de soutien communautaires afin d'assurer le bien-�tre des personnes qui participent � la consignation des d�clarations et au partage de la v�rit�, en leur fournissant un soutien en mati�re de sant� avant, pendant et apr�s les s�ances. � ce jour, ce syst�me a raisonnablement bien fonctionn�.

R�unir, classer et pr�server les registres et les documents d'archives du syst�me des pensionnats indiens.

Il s'agit peut-�tre du risque le plus important auquel la Commission se trouve expos�e. Les parties ont donn� � la Commission le mandat de � rep�rer les sources et cr�er un dossier historique le plus complet possible sur le syst�me des pensionnats et ses s�quelles. Ce dossier doit �tre conserv� et mis � la disposition du public, pour �tude et utilisation future �, en pr�cisant � que l'accent sera port� � la fois sur la collecte et la m�morisation de l'information, et l'analyse de cette information �. Le Canada et les �glises se sont volontairement impos� l'obligation de compiler tous les documents pertinents d'une mani�re organis�e pour qu'ils puissent �tre examin�s par Commission, d'ouvrir leurs archives � la Commission pour qu'elle puisse s'acquitter de son mandat, et de lui donner tous les documents pertinents en leur possession ou sous leur contr�le. Toutefois, le mandat de la Commission leur permet de demander � cette derni�re d'assumer les co�ts de reproduction, de balayage et de num�risation des documents, ou de toute autre forme de reproduction de ces derniers, et impose le fardeau financier � la Commission s'ils en font la demande. Bien qu'aucune des parties n'ait exprim� officiellement une telle demande par �crit, des personnes au service des parties ont inform� la Commission que les parties n'avaient pas l'intention de payer les co�ts de reproduction, de balayage et de num�risation des documents, ou de toute autre forme de reproduction de ces derniers. Bien entendu, le gouvernement du Canada a en sa possession la majorit� des documents. Le budget de la Commission n'est tout simplement pas suffisant pour couvrir les co�ts associ�s � la reproduction des documents, y compris les co�ts associ�s � l'enregistrement des d�tails et de l'emplacement de chaque dossier original (m�tabalisage; ce qui pourrait �tre interpr�t� comme relevant de l'obligation des parties de compiler les documents d'une mani�re organis�e).

La Commission a rencontr� d'autres difficult�s dans la collecte de documents.

Entre autres, la Commission se trouve prise � partie dans des questions qui rel�vent du fonctionnement interne des parties. Le Canada et les �glises estiment qu'il devrait �tre de la responsabilit� de la Commission de traiter avec les diff�rents services d'archives et unit�s internes du Canada ainsi qu'avec les �glises. Par exemple, bien que le Canada ait estim� d�tenir le pouvoir de signer la Convention de r�glement une fois pour toutes pour l'ensemble de ses minist�res, il affirme d�sormais ne pas avoir le pouvoir de fournir un point de contact unique habilit� � parler en son nom et � mettre en oeuvre l'obligation du gouvernement du Canada de mettre � la disposition de la Commission tous les documents pertinents en sa possession. Il conseille plut�t � la Commission de conclure des protocoles d'entente distincts avec chaque minist�re susceptible de d�tenir des dossiers pertinents. En outre, Biblioth�ques et Archives Canada affirme ne pas avoir le pouvoir de fournir 11 Aper�u organisationnel des documents � la Commission sans avoir re�u l'approbation expresse de chaque minist�re ayant d�pos� ces dossiers aupr�s de Biblioth�ques et Archives Canada. Ces obstacles et retards administratifs entravent la production des dossiers, laquelle est une obligation juridique en vertu de la Convention de r�glement.

Un autre probl�me se pose avec les � d�rogations aux engagements implicites �. Le Canada estime qu'il ne peut divulguer des documents qui sont en sa possession si ces derniers ont �t� fournis par les �glises � la suite d'affaires judiciaires mettant en cause des pensionnats indiens – m�me si les dossiers ont �t� cr��s par le Canada – puisqu'ils contiennent de l'information qui a en premier lieu �t� obtenue des dossiers de l'�glise. Le Canada affirme qu'il a obtenu les dossiers et les renseignements de l'�glise par le processus judiciaire, ce qui l'assujettit � un engagement implicite de n'utiliser ou de ne d�voiler ces dossiers que dans le contexte des d�cisions expresses du tribunal � laquelle les dossiers sont reli�s. Le Canada fait valoir que le fait que lui-m�me et les �glises aient r�gl� ces affaires par le biais de la Convention de r�glement, y compris par une obligation expresse de divulguer les dossiers pertinents en leur possession, ne constitue pas une d�rogation � cet engagement implicite et, dans le cas d'un conflit entre un engagement implicite et l'obligation expresse de fournir tous les dossiers en sa possession � la Commission, le Canada doit donner pr�s�ance � l'engagement implicite.

Dans certains cas, certains archivistes et services d'archives des �glises demandent � la Commission de respecter certaines conditions pour que les archivistes puissent lui fournir les dossiers demand�s. La Commission s'est ainsi vu imposer diverses conditions par plusieurs archivistes et services d'archives. Par exemple, certains pr�tendent instruire la Commission sur la fa�on dont elle devrait sous-titrer les photographies dans ses rapports; d'autres entendent limiter l'utilisation des photographies par la Commission � une utilisation � unique �; d'autres encore entendent emp�cher la Commission de d�poser des photographies et autres dossiers au centre national de recherche; certains autres pr�tendent �tablir une distinction entre leurs dossiers � usage � interne � et � externe �, ou encore entre ceux � � diffusion restreinte � et � � libre acc�s �, et imposer diff�rentes conditions sur la fa�on dont la Commission peut utiliser les dossiers de diverses cat�gories. Certains archivistes insistent pour que la Commission reconnaisse que les �glises poss�dent des droits d'auteur sur les dossiers situ�s dans leurs archives. En ce qui concerne les r�clamations relatives aux droits d'auteur, les �glises n'�tablissent aucune distinction en fonction des personnes qui ont cr�� des dossiers, ou de la date � laquelle ils ont �t� cr��s, et n'expliquent m�me pas la nature des int�r�ts sous-jacents aux droits d'auteur qu'elles tentent de prot�ger. Soulignons n�anmoins qu'il s'agit de cas particuliers; la Commission a re�u une pr�cieuse coop�ration de la part de la plupart des �glises et des archivistes qu'elle a rencontr�s.

Assurer la protection et la s�curit� des renseignements personnels recueillis par la Commission ou pour son compte.

Comme il a �t� mentionn� dans le rapport de l'ann�e derni�re, toutes les d�clarations faites � la Commission seront recueillies avec le consentement �clair� des participants. Les d�clarations et les documents contenant des renseignements personnels seront archiv�s en lieu s�r conform�ment � la Loi sur l'acc�s � l'information, � la Loi sur la protection des renseignements personnels et � la Politique sur la s�curit� du gouvernement. La Commission a fait appel � un haut fonctionnaire de la Division de la politique de l'information du Conseil du Tr�sor r�cemment retrait� pour entreprendre une �valuation des facteurs relatifs � la vie priv�e et � la s�curit�, et �laborer des politiques et des proc�dures appropri�es qu'elle pourra utiliser. Les r�sultats devraient �tre complets d'ici la fin de 2011.

Ex�cuter les activit�s de programme conform�ment au budget �tabli.

Le budget total de la Commission a �t� �tabli sans disposer d'une d�termination des co�ts complets des activit�s de programme ni des points de vue des nouveaux commissaires ou de leurs nouveaux cadres sup�rieurs. En 2007, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien a demand� � ce que la Commission entreprenne des recherches sur les enfants qui n'�taient jamais sortis des pensionnats indiens et dont les parents n'avaient jamais connu le sort (enfants disparus et tombes anonymes), sans lui octroyer de financement suppl�mentaire. Les parties ne sont pas oblig�es de demander � la Commission d'assumer les co�ts de reproduction, de balayage et de num�risation des documents, ou de toute autre forme de reproduction de ces derniers, mais c'est ce qu'elles font. De par son mandat, la Commission est tenue d'�tablir un centre national de recherche � en conformit� avec le budget de la Commission et dans la mesure de ce budget �. La Commission s'attache actuellement � d�terminer les co�ts et incidences pr�vus de ces demandes sur le budget de la Commission.

Profil des d�penses

Tendances des d�pensesProfil des d�penses - Tendances des d�penses

La Commission a re�u un financement de 58,4 millions de dollars en 2008-2009 par d�cret, qui est entr� en vigueur le 1er juin 2008. Sur cette somme, 50,9 millions de dollars ont �t� report�s sur des ann�es ult�rieures.

L'�cart important entre le � total des autorisations � et les � d�penses r�elles � est principalement attribuable au fait que la Commission a report� 16,9 millions de dollars de 2009-2010 d'une autorisation sp�ciale de reporter � un exercice ult�rieur le montant total des ressources non utilis�es. Ce report en avant est, et continuera d'�tre, principalement utilis� pour des activit�s op�rationnelles courantes jusqu'� la cl�ture de la Commission. Par ailleurs, les mesures de dotation pr�vues ont pris plus longtemps que pr�vu. Certaines activit�s, telles que le rassemblement des d�clarations, ont �t� plus lentes en raison des d�lais rencontr�s pour embaucher des employ�s.

R�sum� du rendement

Le mandat de la Commission est d�crit dans la Convention de r�glement relative aux pensionnats indiens, plus particuli�rement � l'annexe N. Vous pouvez consulter ce dernier sur le site Web de la Commission.

La Convention de r�glement a �t� ent�rin�e par les tribunaux provinciaux et territoriaux en
mars 2007. La Commission est donc le fruit d'une ordonnance judiciaire. Le gouvernement
du Canada est ainsi l'une des parties � la Convention de r�glement, et l'observation des
modalit�s de la Convention de r�glement est une obligation juridique contraignante de
la Couronne. La Commission est distincte des parties et doit s'acquitter de son mandat et
s'y conformer tel qu'�tabli dans la Convention de r�glement, un accord administr� par
les tribunaux; elle est responsable devant toutes les parties et doit transiger avec toutes de
mani�re �quitable. De ce fait, ni la cr�ation de la Commission, ni le processus d�cisionnel
des commissaires ne constituent une activit� assujettie � la discr�tion du gouvernement.

En vertu du d�cret du 1er juin 2008, la Commission est devenue un organisme f�d�ral et, donc, une personne morale, son secr�tariat op�rant distinctement des commissaires. Puis, le 1er juillet 2009, un d�cret a men� � la fusion des activit�s du Secr�tariat et de celles de la Commission. Le d�cret du 1er juillet 2009 a aussi confirm� la nomination des commissaires en poste, le pr�sident de la Commission occupant �galement les fonctions d'administrateur g�n�ral. Bien que la Commission soit ind�pendante du gouvernement du Canada, elle est assujettie aux lois et politiques du Conseil du Tr�sor � titre d'organisme f�d�ral.

Dans la Convention de r�glement, le gouvernement du Canada a accept� l'obligation l�gale de verser 60 millions de dollars � la Commission, dont 2 millions avant la cr�ation de celle-ci pour entamer les proc�dures de mise en oeuvre. Cette somme a �t� vers�e � l'ancien organisme f�d�ral R�solution des questions des pensionnats indiens Canada et enti�rement d�pens�e par lui. La somme de 60 millions de dollars fait partie du r�glement mon�taire attribu� dans le cadre du recours collectif relatif aux pensionnats indiens. Autrement dit, cette somme repr�sente en quelque sorte la mise de fonds �tablie par les anciens �l�ves pour la Commission, pr�lev�e � m�me les fonds qui leur sont dus selon la Convention de r�glement.

Ind�pendamment de la Convention de r�glement, Affaires autochtones et D�veloppement du Nord Canada (AADNC) a ensuite convenu d'un soutien en nature pouvant atteindre un million de dollars pour chacune des cinq ann�es d'existence de la Commission, � compter de l'exercice 2008-2009. De plus, le gouvernement du Canada a accept� de fournir une somme suppl�mentaire et distincte de la Convention de r�glement qui reconna�t les co�ts associ�s au respect des diverses exigences de reddition de comptes f�d�rales. Ainsi, on a demand� au Parlement un budget de 66 millions de dollars, qui a �t� approuv�. Contrairement au budget des autres organismes f�d�raux, celui de la Commission n'est pas annuel et les sommes peuvent �tre report�es d'un exercice � l'autre.

Actuellement, l'enveloppe allou�e � la Commission est valable jusqu'au 31 mars 2014, alors que le mandat des commissaires en poste arrive � terme le 1er juillet 2014. Cet �cart devra �tre corrig� par le Parlement et le gouvernement alors que la date de fin approche.

Ressources financi�res 2010-2011 (en milliers de dollars)
D�penses pr�vues Total des autorisations D�penses r�elles
15 315 32 216 10 633

Veuillez prendre note : les ressources financi�res devraient �tre �gales � la somme figurant � la ligne Total pour les activit�s de programme et les services internes.

Ressources humaines 2010-2011 (�quivalents temps plein – ETP)
Pr�vues R�elles Diff�rence
58 43 15

 

Activit� de programme 2009-2010
D�penses
r�elles
(en millions de dollars)
2010-2011 (en millions de dollars)
Budget principal des d�penses D�penses
pr�vues
Total des
autorisations
D�penses
r�elles
Soutenir les activit�s de recherche, de consignation de la v�rit�, de gu�rison et de comm�moration de la Commission 3 030 13 955 13 955 29 184 7 814
Services internes 3 417 1 360 1 360 3 032 2 819
Total 6 447 15 315 15 315 32 216 10 633

Budget des d�penses par cr�dit

Pour obtenir de l'information sur les cr�dits ou les d�penses l�gislatives de notre organisation, nous vous invitons � consulter la publication de Comptes publics du Canada de 2010-2011 (volume II). Une version �lectronique des Comptes publics est disponible sur le site Web de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.1

Cr�dits vot�s et postes l�gislatifs (en milliers de dollars)
Num�ro du
cr�dit vot�
ou poste
l�gislatif (L)
Libell� abr�g� du cr�dit
vot� ou poste l�gislatif
D�penses
r�elles
2008-2009
D�penses
r�elles
2009-2010
Budget
principal des
d�penses
2010-2011
D�penses
r�elles
2010-2011
60 D�penses de programme 2 718 6 236 14 805 10 176
(S) Contributions aux r�gimes d'avantages sociaux des employ�s 211 510 457
Total 2 718 6 447 15 315 10 633