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ARCHIVÉ - L'Enquêteur correctionnel du Canada

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Section I : Aper�u

Message de l'enqu�teur correctionnel

Cette ann�e marque le 35e anniversaire du Bureau de l'enqu�teur correctionnel (BEC). La cr�ation d'un bureau d'ombudsman charg� d'examiner les plaintes des d�tenus a permis de reconna�tre que m�me les auteurs d'actes criminels graves doivent avoir acc�s � une voie de recours ind�pendante afin de communiquer leurs pr�occupations et de veiller � ce qu'ils soient trait�s de fa�on juste et humaine. En respectant les droits de la personne des d�linquants, une soci�t� transmet un message important � l'ensemble de la population, c'est-�-dire que toute personne, peu importe ses circonstances, sa race, son statut social, son sexe ou sa religion, doit �tre trait�e avec respect et dignit�, en conformit� avec la loi.

En tant qu'ombudsman pour les d�linquants sous responsabilit� f�d�rale assurant une surveillance ind�pendante des services correctionnels f�d�raux, le Bureau de l'enqu�teur correctionnel contribue � la s�curit� publique et d�fend les droits de la personne en menant en temps opportun un examen ind�pendant des plaintes d�pos�es par les d�linquants. Le BEC formule des recommandations afin de contribuer � b�tir et � assurer un syst�me correctionnel f�d�ral qui est imputable, �quitable, humain et efficace. Afin d'obtenir ce r�sultat pour les Canadiens, le BEC surveille les actions, les omissions, les d�cisions et les recommandations du Service correctionnel du Canada (SCC) et fait des enqu�tes � ce sujet pour que ce dernier s'acquitte du mandat que lui conf�re la loi en conformit� non seulement avec ses propres politiques et proc�dures, mais �galement avec ses obligations nationales et internationales, dans le respect de la loi et des droits de la personne.

Le 35e anniversaire du BEC co�ncide avec le 60e anniversaire de la D�claration universelle des droits de l'homme par les Nations Unies. Le 10 d�cembre 2007, le secr�taire g�n�ral des Nations Unies a lanc� une campagne d'une dur�e d'un an pour c�l�brer ce jalon marquant. Cette campagne a pour th�me � Dignit� et justice pour tous �. Afin de souligner de mani�re sp�ciale cet anniversaire, Mme Louise Arbour, la Haut Commissaire aux droits de l'homme, a demand� aux institutions nationales des droits de l'homme � l'�chelle du globe de porter une attention particuli�re aux personnes priv�es de leur libert� qui se trouvent en prison ou dans d'autres lieux de d�tention. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a invit� ces institutions, y compris les bureaux d'ombudsman sp�cialis�s comme le BEC, a men� des activit�s afin de promouvoir la dignit� et la justice pour les d�tenus tout au long de 2008.

L'an dernier, le BEC a examin� pr�s de 6 400 plaintes et demandes pr�sent�es par des d�tenus, ce qui repr�sente une diminution par rapport aux ann�es pr�c�dentes.
Cette diminution r�v�le une vuln�rabilit� aux pressions d�coulant de la charge de travail, qui porte atteinte � notre capacit� de s'acquitter du mandat qui lui est conf�r� par la loi.

Au cours du dernier exercice, le BEC a remani� son �quipe afin de mener deux enqu�tes d'envergure sur des d�c�s de d�tenus. La r�affectation des ressources, combin�e � des mouvements impr�vus de la main d'œuvre, a eu une incidence sur les activit�s quotidiennes du Bureau et la capacit� de traiter un nombre croissant de demandes et plaintes provenant de d�linquants. L'acc�s des d�linquants aux services de l'ombudsman est un �l�ment essentiel � la r�alisation du mandat du BEC.

Cette ann�e, le Bureau doit reconna�tre que cet acc�s a �t� compromis et que le Bureau n'a pas r�ussi � r�pondre aux demandes. Nous poursuivrons nos efforts afin d'obtenir de nouvelles ressources de fa�on � r�duire la vuln�rabilit� du Bureau face aux pressions d�coulant de la charge de travail et de remplir pleinement notre important mandat.

Je tiens � profiter de cette occasion pour remercier sinc�rement le personnel pour le travail admirable accompli cette ann�e, qui s'est av�r�e particuli�rement difficile. Comme je l'ai d�j� indiqu�, les deux enqu�tes d'envergure sur des d�c�s de d�tenus ont augment� la charge de travail de tous les employ�s du BEC. Ces deux enqu�tes, dont il est question plus en d�tail dans les pages subs�quentes, viennent � la suite du rapport D�c�s en �tablissement, que le BEC a rendu public le 27 juin 2007.

Cette �tude portait sur tous les d�c�s qui sont survenus dans les p�nitenciers canadiens au cours d'une p�riode de cinq ans et qui n'�taient pas attribuables � des causes naturelles. Le rapport D�c�s en �tablissement examine 82 suicides, homicides et d�c�s accidentels survenus en �tablissement de 2001 � 2005. Il fournit la preuve que le Service correctionnel du Canada doit multiplier ses efforts pour donner suite en tant qu'organisme aux recommandations formul�es � la suite de d�c�s en �tablissement. Il �tablit que le Service ne tient pas toujours compte des le�ons apprises et ne prend pas toujours les mesures correctrices qui s'imposent au fil du temps et dans toutes les r�gions, puisque les m�mes erreurs et les m�mes recommandations sont sans cesse r�p�t�es.

Le Service correctionnel du Canada a indiqu� qu'il �tait pr�t � tenir compte d'un grand nombre des constatations contenues dans le rapport et � donner suite aux recommandations formul�es par le BEC dans les deux rapports d'enqu�te distincts sur les d�c�s de d�tenus. Il s'est engag� � acc�l�rer et am�liorer l'efficacit� du processus d'enqu�te, � augmenter sa capacit� en mati�re de soins de sant� mentale et � am�liorer ses interventions en cas d'incidents violents dans ses �tablissements.

De nouveau cette ann�e, quelques progr�s ont �t� r�alis�s � l'�gard de plusieurs autres probl�mes syst�miques signal�s par le Bureau. Ainsi, le Service a corrig� certaines lacunes touchant les services de soins de sant� mentale, a �limin� des obstacles syst�miques nuisant � la r�insertion s�curitaire des d�linquants autochtones dans la collectivit�, a am�lior� la prestation de programmes et de services adapt�s aux d�linquantes et a pris les mesures n�cessaires pour assurer l'efficacit� du processus de r�glement des griefs des d�tenus.

Au cours du prochain exercice, le Bureau continuera de se pencher sur des questions cl�s ainsi que sur les nombreux obstacles signal�s dans les rapports pr�c�dents qui nuisent � la capacit� du Service correctionnel du Canada de contribuer le plus possible � la s�curit� publique. Le BEC demeure d�termin� � favoriser une relation respectueuse et productive, marqu�e par la collaboration, avec le Service correctionnel du Canada et travaillera avec diligence afin de s'acquitter de son mandat d�licat avec le plus grand professionnalisme.

 

D�claration de la direction

Je soumets, aux fins de d�p�t au Parlement, le Rapport minist�riel sur le rendement de 2007-2008 du Bureau de l'enqu�teur correctionnel.

Le pr�sent document a �t� pr�par� conform�ment aux principes de pr�sentation des rapports �nonc�s dans le Guide de pr�paration de la Partie III du Budget des d�penses 2008-2009 : Rapports sur les plans et les priorit�s et Rapports minist�riels sur le rendement :

  • Il est conforme aux exigences pr�cises de d�claration figurant dans les lignes directrices du SCT;
  • Il repose sur les r�sultats strat�giques et l'architecture des activit�s de programmes du minist�re qui ont �t� approuv�s par le Conseil du Tr�sor;
  • Il pr�sente une information coh�rente, compl�te, �quilibr�e et fiable;
  • Il fournit une base pour la reddition de comptes � l'�gard des r�sultats obtenus avec les ressources et les autorisations qui lui sont confi�es;
  • Il rend compte de la situation financi�re en fonction des chiffres des d�penses pr�vues approuv�es provenant du Secr�tariat du Conseil du Tr�sor du Canada.

Nom : Howard Sapers Original sign� par l'Enqu�teur correctionnel
Titre : Enqu�teur correctionnel

 

Renseignements sommaires

Raison d'�tre

Au nom des Canadiens, le Bureau de l'enqu�teur correctionnel (BEC) exerce en temps utile une surveillance ind�pendante, minutieuse et impartiale du syst�me correctionnel f�d�ral pour s'assurer qu'il demeure s�curitaire, juste, �quitable, humain, raisonnable et efficace. Essentiellement, ce r�le de surveillance vise � faire en sorte que le Service correctionnel du Canada (SCC) s'acquitte du mandat que lui conf�re la loi et de ses obligations nationales et internationales, dans le respect de la loi et des droits de la personne.


Ressources financi�res (en milliers de dollars)

D�penses
pr�vues

Autorisations
totales

D�penses
r�elles

3 132

3 373

2 754


 


Ressources humaines

Pr�vues*

2007-2008

�cart

R�elles

22

25

3


* Le BEC a re�u des fonds suppl�mentaires provenant de la r�serve de gestion, portant � 24 les ressources pr�vues, de sorte que l'�cart r�el n'est que d'un �quivalent temps plein.

 


Priorit�s de l'organisation

Nom

Type

�tat du rendement

1. Enqu�ter sur les plaintes individuelles des d�linquants. Permanent Satisfait
2. Enqu�ter et surveiller les probl�mes syst�miques des d�linquants. Permanent Non satisfait
3. Suivre, �valuer et commenter la gestion par le SCC de questions reli�es au mandat (enqu�tes aux termes de l'art. 19 et incidents li�s au recours � la force). Permanent Satisfait
4. Enqu�ter et d�montr� un leadership sur des questions pr�cises (p. ex. d�linquantes et d�linquants autochtones). Permanent Satisfait

 


Activit� de programme par r�sultat strat�gique

 

R�sultats pr�vus

�tat du rendement

2007-2008

Contribue � la priorit� suivante

D�penses pr�vues

D�penses r�elles

R�sultat strat�gique : Relever et r�gler rapidement et de fa�on juste et raisonnable les probl�mes auxquels font face les d�linquants au sein du syst�me correctionnel f�d�ral.

Activit� de programme

Surveillance des op�rations correctionnelles

Offrir aux d�linquants sous responsabilit� f�d�rale un acc�s rapide et opportun aux services d'ombudsman

1. Niveau de service : A d�pass� les attentes

2. Acc�s : Non satisfait

3. Rapidit� : A d�pass� les attentes

3 132

2 754

Toutes les priorit�s


Rendement en 2007-2008

Priorit� 1

En 2007-2008, le BEC a re�u 6 396 demandes et plaintes provenant de d�linquants sous responsabilit� f�d�rale ou pr�sent�es en leur nom, par rapport � 7 662 en 2006‑2007. Le BEC a men� 2 039 entrevues aupr�s de d�linquants sous responsabilit� f�d�rale en 2007-2008, comparativement � 2 701 l'exercice pr�c�dent.

Tel que mentionn� pr�c�demment, un moins grand nombre de demandes et de plaintes ont �t� trait�es, car des membres du personnel ont �t� affect�s � deux enqu�tes approfondies sur des d�c�s de d�tenus. Cette r�affectation des ressources a eu une incidence sur les activit�s quotidiennes du Bureau et sa capacit� de traiter un nombre croissant de demandes et de plaintes provenant de d�linquants.

Cette ann�e, le BEC ne disposait pas des ressources n�cessaires pour r�pondre � la demande de services d'ombudsman des d�linquants. Cette situation fait valoir l'importance pour le BEC d'obtenir des ressources suppl�mentaires afin de pouvoir mener des enqu�tes prioritaires sans porter atteinte � sa capacit� de r�pondre � ses besoins op�rationnels quotidiens li�s � son mandat d'offrir des services accessibles en temps opportun.

Parall�lement, le BEC doit continuer de donner suite aux plaintes r�currentes tout en envisageant des strat�gies novatrices et proactives pour r�soudre les probl�mes syst�miques. Par exemple, le BEC �tudie certaines questions pr�occupantes avec les gestionnaires des �tablissements et des bureaux r�gionaux, ce qui lui permet de surveiller en permanence le rendement du Service � l'�gard de certaines questions syst�miques et de formuler des recommandations pertinentes � cet �gard.

En 2007-2008, les employ�s du BEC ont pass� 297 jours dans les �tablissements correctionnels f�d�raux, par rapport � 407 l'exercice pr�c�dent. Dans ce cas aussi, la diminution de notre pr�sence en �tablissement et du nombre d'entrevues est attribuable � la r�affectation � l'interne de ressources en vue du d�roulement de deux enqu�tes importantes ainsi qu'aux mouvements impr�vus de la main d'œuvre.

Le BEC tient des discussions avec le Secr�tariat du Conseil du Tr�sor afin de trouver des solutions aux probl�mes de ressources, qui continuent de cr�er des pressions li�es � la charge de travail.

En plus du manque de ressources, le BEC �volue dans un environnement tr�s concurrentiel. En effet, les candidats poss�dant les comp�tences n�cessaires en mati�re d'enqu�te et d'analyse sont vite embauch�s par d'autres minist�res et organismes plus importants, qui disposent d'une infrastructure leur permettant d'�tre plus performants que nos services en ressources humaines. Le BEC continuera de travailler en collaboration avec ses partenaires de S�curit� publique Canada et de la Commission de la fonction publique afin de trouver une solution durable � ce probl�me.

Priorit� 2

Le BEC demeure pr�occup� par la lenteur des progr�s r�alis�s par le Service correctionnel du Canada relativement � un certain nombre de questions syst�miques qui durent depuis longtemps, en d�pit des importants efforts d�ploy�s par le BEC et du large �ventail des recommandations qu'il a formul�es en vue d'apporter des am�liorations ou de r�gler ces probl�mes.

Parmi les principales questions qui demeurent pr�occupantes, il y a 1) la prestation de soins de sant� qui respectent les normes professionnelles �tablies; 2) la mise en œuvre d'une proc�dure de r�glement interne � juste et exp�ditive � des griefs des d�linquants; 3) la mise en œuvre compl�te de la politique du SCC en mati�re de harc�lement; 4) l'�laboration d'outils d'�valuation du risque qui ne classent pas de fa�on injustifiable les femmes et les d�linquantes autochtones; 5) la diminution du nombre de d�linquants, souvent atteints d'une maladie mentale, purgeant une grande partie de leur peine d'emprisonnement en isolement pr�ventif; 6) l'am�lioration importante des r�sultats en mati�re de r�insertion s�re et opportune des d�linquants autochtones dans la collectivit�; 7) la mise en œuvre de solutions de rechange plus humaines et moins restrictives � l'isolement pr�ventif � long terme des femmes; 8) les d�lais d�raisonnables pour instituer les enqu�tes du SCC relativement aux blessures graves ou aux d�c�s des d�tenus; 9) le nombre �lev� de retards dans la pr�sentation de cas pour examen � la Commission nationale des lib�rations conditionnelles; 10) l'introduction d'un programme am�lior� de r�duction des m�faits pour r�duire la propagation de maladies infectieuses, telles que l'h�patite C et le VIH, � l'int�rieur et � l'ext�rieur des p�nitenciers.

Priorit� 3

La Loi sur le syst�me correctionnel et la mise en libert� sous condition exige que le Bureau examine toutes les enqu�tes du Service correctionnel du Canada effectu�es en cas de d�c�s ou de blessure grave d'un d�tenu (enqu�te aux termes de l'article 19). Le BEC examine �galement tous les incidents ayant n�cessit� un recours � la force en �tablissement, conform�ment � la recommandation de la Commission Arbour de 1996.

En ce qui a trait aux examens effectu�s par le BEC des enqu�tes men�es en vertu de l'article 19 et des cas de recours � la force, le BEC �tudie toutes les questions pr�occupantes en collaboration avec les responsables du SCC au niveau appropri�.

La surveillance par le BEC des op�rations correctionnelles a notamment pour objectif cl� de veiller � ce que les d�linquants sous responsabilit� f�d�rale sont d�tenus dans des environnements s�rs et s�curitaires.

En cons�quence, il est important de s'assurer que le personnel du SCC n'a recours � la force contre des d�tenus uniquement lorsqu'il n'y a aucune autre option viable et, le cas �ch�ant, qu'il n'applique que la force exig�e par la situation.

La s�curit� de la personne est un droit fondamental prot�g� par la Charte canadienne des droits et libert�s. Les m�canismes r�gulateurs tels que ceux offerts par le BEC sont sans doute encore plus importants dans un environnement correctionnel, o� la relation de pouvoir entre les surveillants et les surveill�s est tr�s in�gale.

En 2007-2008, le BEC a not� que le nombre total d'incidents ayant n�cessit� un recours � la force contre des d�tenus est rest� sensiblement pareil � celui de l'ann�e pr�c�dente. Toutefois, il y a eu des augmentations notables dans certaines r�gions et des diminutions dans d'autres. Bien que de telles variations soient pr�visibles � l'�chelle des r�gions, le nombre total d'incidents o� il y a eu recours � la force demeure une source d'inqui�tude. Le SCC met beaucoup l'accent sur le profil changeant de la population carc�rale pour expliquer le niveau de violence dans les �tablissements f�d�raux. Bien que le BEC ne remette pas en question l'importance de ce changement, il continue de croire que pour r�duire la violence, il est essentiel de mettre en place des mesures de s�curit� active et de moyens de rechange pour le r�glement des conflits, surtout � des niveaux de s�curit� plus �lev�s.

Le BEC a continu� de travailler avec le SCC afin de relever les tendances en ce qui concerne les recours � la force probl�matiques et de trouver des solutions � cet �gard. Il a �galement saisi toutes les occasions de faire valoir sa position, dans le cadre de discussions continues, voulant que le SCC mette pleinement en œuvre sa Strat�gie en mati�re de sant� mentale, ce qui aura, par extension, une incidence positive sur les recours � la force contre les d�linquants atteints de troubles mentaux.

En ce qui concerne les examens du recours � la force, le BEC a eu de la difficult� � venir � bout de la charge de travail compte tenu des ressources disponibles pour g�rer cet aspect important de son mandat. Le BEC continue de mettre l'accent sur le respect des objectifs en ce qui concerne l'ex�cution dans des d�lais raisonnables des examens du recours � la force, mais le nombre d'incidents peut augmenter soudainement au cours d'une p�riode. Le Bureau recherche actuellement des sources de financement afin de l'aider � respecter les objectifs de conformit� �tablis.

Comme par les ann�es pass�es, dans le cadre de ses activit�s ax�es sur la s�curit� dans les �tablissements f�d�raux, le BEC se penche aussi sur la rapidit� d'ex�cution et la qualit� des enqu�tes men�es par le Service correctionnel du Canada aux termes de l'article 19.

Depuis de nombreuses ann�es, le BEC soutient que la rapidit� d'ex�cution et la qualit� du processus d'enqu�te du SCC, y compris l'analyse efficace des conclusions et la communication au sein du Service des le�ons apprises, sont essentielles � la r�duction de la violence en �tablissement. De fa�on g�n�rale, la qualit� des rapports d'enqu�te s'est am�lior�e. Cependant, la rapidit� � laquelle le SCC examine les d�c�s en �tablissement et la mesure dans laquelle le SCC utilise les r�sultats de ces examens pour apporter des am�liorations mesurables � ses activit�s demeurent une source de pr�occupation pour le BEC. 

Priorit� 4

Les interventions du BEC et le soutien actif de plusieurs intervenants cl�s ont permis au Service correctionnel de r�aliser certains progr�s en vue de r�gler certains probl�mes syst�miques qui durent depuis longtemps.

Tout d'abord, parmi ces progr�s, le SCC a reconnu que son instrument de classement initial des d�linquantes �tait discriminatoire et menait � un placement � des niveaux de s�curit� plus �lev�s que n�cessaire. Pour corriger la situation, le Service �labore actuellement un nouvel instrument de classement initial, qui tiendra compte du sexe ainsi que des circonstances et des besoins particuliers des femmes racialis�es ou handicap�es.

Le SCC a �galement �t� en mesure d'accro�tre les possibilit�s d'h�bergement pour les d�linquantes mises en libert� dans les r�gions de l'Atlantique et du Pacifique, qui �taient auparavant mal desservies. De plus, le SCC a reconnu qu'il devait r�pondre aux besoins en mati�re d'emploi et d'employabilit� des d�linquantes pour r�duire les risques de r�cidive. Le Service a donc effectu� une �tude sur les besoins en mati�re d'emploi des d�tenues, ce qui a men� � l'�laboration et � la mise en œuvre d'un Cadre strat�gique national pour l'emploi � l'intention de cette population.

Cependant, le BEC n'est pas parvenu � amener le SCC � prendre des mesures correctrices concr�tes � l'�gard de certains probl�mes graves. Entre autres, le BEC s'inqui�te de l'augmentation importante au cours des deux derni�res ann�es du nombre de d�linquantes qui retournent dans la collectivit� seulement apr�s une lib�ration d'office, plut�t qu'une semi-libert� ou une lib�ration conditionnelle totale. Au cours de la m�me p�riode, on a observ� une augmentation parall�le du nombre de renonciations et de reports d'audiences de la Commission nationale des lib�rations conditionnelles dans le cas des d�linquantes, en particulier les d�linquantes autochtones. Par ailleurs, le BEC continue de s'interroger sur la prestation des services de sant� mentale aux d�linquantes et la gestion des d�linquantes ayant des besoins �lev�s.

Depuis au moins dix ans, le BEC s'int�resse de pr�s � la situation des d�linquants autochtones au sein du syst�me correctionnel f�d�ral. Il a formul� une foule de recommandations au fil des ans afin de mettre fin aux pratiques syst�matiques correctionnelles discriminatoires et d'am�liorer la fa�on dont sont trait�s ces d�linquants par le Service correctionnel du Canada.

Pendant plusieurs ann�es, le Bureau de l'enqu�teur correctionnel a fortement recommand� au Service de mettre sur pied des initiatives dans le but d'accro�tre sa capacit� de mener des interventions efficaces aupr�s des d�linquants autochtones, m�tis et inuits. Afin de donner suite en partie � ces recommandations, le SCC a �labor�, � l'automne 2006, un Plan d'action national sur les services correctionnels pour Autochtones. La Strat�gie nationale concernant les Autochtones vise � r�pondre aux besoins particuliers des d�linquants autochtones et � aider le SCC � r�aliser des progr�s dans les trois secteurs suivants :

  • tout en offrant un �ventail complet de soins, mettre en œuvre des initiatives qui permettent des interventions qui ciblent les facteurs criminog�nes particuliers des d�linquants autochtones, m�tis et inuits et des d�linquantes sous responsabilit� f�d�rale, et qui sont adapt�es � leurs cultures respectives;
  • accro�tre la collaboration horizontale et la coordination � l'int�rieur du SCC, � l'int�rieur du portefeuille de la S�curit� publique et avec les autres ordres de gouvernement, les organisations autochtones et les parties int�ress�es afin de contribuer au d�veloppement des collectivit�s autochtones et aider les d�linquants autochtones � entreprendre et � poursuivre leur exp�rience de gu�rison;
  • supprimer les obstacles syst�miques internes et accro�tre la comp�tence culturelle du SCC.

Malgr� les mesures susmentionn�es, de fa�on g�n�rale, la situation des d�linquants autochtones ne s'est pas beaucoup am�lior�e pour la plupart d'entre eux. Le BEC a not� que les politiques, proc�dures, pratiques et structures organisationnelles m�nent syst�matiquement � des r�sultats d�savantageux, par exemple :

  • Les d�tenus autochtones, m�tis ou inuits sont souvent class�s � un niveau de s�curit� trop �lev�; ils sont plac�s deux fois moins souvent que les d�linquants non autochtones dans les �tablissements � s�curit� minimale.
  • Le probl�me du classement � un niveau trop �lev� est encore pire pour les d�linquantes autochtones. Ainsi, � la fin septembre 2007, les d�linquantes autochtones repr�sentaient 45 % des d�linquantes sous responsabilit� f�d�rale dans les �tablissements � s�curit� maximale, 44 % des d�linquantes dans les �tablissements � s�curit� moyenne et seulement 18 % de la population des �tablissements � s�curit� minimale.
  • Les d�linquants plac�s dans un �tablissement � s�curit� maximale ou en isolement ont moins acc�s aux programmes et aux services de r�adaptation qui peuvent les pr�parer � leur mise en libert�.
  • Le classement � un niveau trop �lev� pose un autre probl�me puisque les d�tenus doivent souvent purger leur peine loin de leur famille et de leur collectivit�, sans l'appui pr�cieux d'amis ou d'A�n�s.
  • Les d�linquants autochtones sont plac�s plus souvent en isolement que les d�linquants non autochtones.
  • Les d�tenus autochtones purgent une plus grande partie de leur peine avant d'�tre mis en libert�.
  • Les d�linquants autochtones pr�sentent moins de demandes � la Commission nationale de la lib�ration conditionnelle en vue d'une lib�ration conditionnelle totale.
  • Le nombre de placements � l'ext�rieur a chut� de fa�on importante, passant de 1 044 en 2003-2004 � 655 en 2007-2008, soit une baisse de 37 %. Durant cette m�me p�riode, la baisse du nombre de placements � l'ext�rieur chez les d�linquants autochtones �tait encore plus importante, soit 71 % (de 160 � 47). Le Service correctionnel n'utilise pas assez les placements � l'ext�rieur, qui sont un outil de r�insertion sociale qui donne d'excellents r�sultats dans presque tous les cas.

Le BEC continue de s'int�resser de tr�s pr�s aux questions correctionnelles touchant les Autochtones. Nous continuerons, avec la collaboration de nombreux intervenants dans la collectivit� autochtone, de faire participer le Service correctionnel � un dialogue constructif et productif pour l'aider � �liminer les obstacles syst�miques et � adopter des pratiques et des strat�gies correctionnelles adapt�es sur le plan culturel.

 

Environnement op�rationnel et contexte

Le mandat du SCC consiste � g�rer les peines impos�es aux d�linquants par les tribunaux en respectant la primaut� du droit et les droits de la personne garantis aux particuliers et � la population en g�n�ral. Bien qu'ils accordent la priorit� � la protection du public, les Canadiens et Canadiennes s'attendent avec raison � ce que le syst�me correctionnel tienne compte de leurs valeurs et offre aux d�linquants des conditions de d�tention s�curitaires et humaines qui favorisent leur r�insertion sociale.

La fonction premi�re de l'enqu�teur correctionnel � titre d'ombudsman pour les d�linquants sous responsabilit� f�d�rale est d'enqu�ter de fa�on ind�pendante et de faciliter le r�glement des questions individuelles concernant les d�linquants. En 2007‑2008, le personnel responsable des enqu�tes du BEC a g�r� plus de six mille plaintes de d�linquants, a pass� pr�s de trois cents jours ouvrables dans les �tablissements f�d�raux, et a interrog� plus de deux mille d�linquants et au moins mille employ�s travaillant en �tablissement. Comme par les ann�es ant�rieures, le BEC a obtenu les meilleurs r�sultats par rapport aux r�sultats pr�vus en ce qui concerne le r�glement des questions individuelles des d�linquants � l'�chelon des �tablissements.

Peu de progr�s ont �t� r�alis�s par rapport � plusieurs questions syst�miques cl�s cibl�es par le BEC, notamment pour ce qui est de combler les lacunes associ�es aux services de sant� mentale, d'�liminer les obstacles syst�miques qui emp�chent la r�insertion en toute s�curit� et en temps opportun des d�linquants autochtones dans la collectivit� et d'assurer la prestation de programmes et de services adapt�s pour les d�linquantes. De plus, depuis les dix derni�res ann�es, le BEC se pr�occupe de plus en plus du nombre �lev� de d�c�s et d'incidents d'automutilation dans les �tablissements f�d�raux.
 
La surrepr�sentation des d�linquants ayant des probl�mes de sant� mentale a eu un effet n�gatif sur la qualit� de vie dans les �tablissements ainsi que sur la s�curit� des d�tenus et des employ�s. Plusieurs indicateurs viennent �tablir cette r�alit�, notamment le nombre et la dur�e des placements en isolement pr�ventif ou en fonction de mesures de prise en charge semblables, l'accroissement du nombre d'incidents teint�s de violence dans les �tablissements et de cas de recours � la force contre les d�linquants. R�sultat : un nombre croissant de questions extr�mement d�licates et complexes, qui sont li�es directement ou indirectement aux lacunes li�es au traitement des d�linquants pr�sentant des probl�mes de sant� mentale, sont port�es � l'attention du BEC.

Le BEC est aussi touch� par le peu de progr�s r�alis�s par le SCC en vue d'am�liorer de fa�on importante les r�sultats correctionnels pour les Canadiens autochtones. Les d�linquants autochtones continuent d'�tre surrepr�sent�s au sein de la population des d�linquants. Ils sont aussi surrepr�sent�s dans les �tablissements � s�curit� �lev�e, en partie � cause de l'utilisation, encore maintenant, d'outils de classement de s�curit� qui ne sont pas adapt�s aux diff�rences culturelles, m�me s'ils ont �t� jug�s injustes et inefficaces, non seulement par le BEC, mais �galement par bon nombre partenaires en mati�re de services correctionnels aux Autochtones et observateurs du milieu universitaire.

De plus, les d�linquants autochtones sont toujours surrepr�sent�s parmi les d�linquants qui purgent la majeure partie ou la totalit� de leur peine en �tablissement, au lieu de profiter d'une mise en libert� sous condition en temps opportun dans leur collectivit�. Ils continuent �galement d'�tre surrepr�sent�s parmi les d�linquants dont la mise en libert� sous condition est suspendue ou r�voqu�e avant l'expiration de leur mandat.

Par ailleurs, le BEC demeure pr�occup� par les importants obstacles � la r�insertion en toute s�curit� des d�linquantes dans la soci�t�, notamment l'acc�s insuffisant � des programmes de sant� mentale con�us sp�cialement pour r�pondre aux besoins des femmes. De plus, il n'y a pas assez de programmes concrets en mati�re d'emploi et d'employabilit� pour les femmes, et l'h�bergement et le soutien offerts aux d�linquantes qui r�int�grent la collectivit� sont inad�quats. L'acc�s aux programmes dans les unit�s � s�curit� maximale demeure probl�matique. Comme le d�montre le faible nombre de d�linquantes autochtones en libert� sous condition, ces derni�res se butent encore � des obstacles syst�miques et ont moins de possibilit�s de r�int�grer leur collectivit� en temps opportun.

Dans le rapport annuel 2005-2006 du BEC, l'enqu�teur correctionnel soulevait son inqui�tude � propos du nombre de recommandations semblables formul�es ann�e apr�s ann�e par les comit�s d'enqu�te nationale du Service correctionnel du Canada, les coroners provinciaux et les m�decins l�gistes qui ont men� enqu�te sur les d�c�s de d�tenus. Le BEC a donc entrepris un examen approfondi des rapports et des recommandations traitant des d�c�s en �tablissement et d'autres questions. Le BEC a retenu les services d'un universitaire chevronn� de l'Universit� d'Ottawa pour diriger le projet sur les d�c�s en �tablissement.

Par suite de la parution du rapport D�c�s en �tablissement, le Bureau a men� deux enqu�tes approfondies concernant la mort de deux d�tenus. Dans les deux rapports d'enqu�te, le BEC a soulev� des probl�mes dont il avait �t� question dans D�c�s en �tablissement et dans ses rapports annuels pr�c�dents.

D'abord, le Bureau a enqu�t� sur le d�c�s d'un d�linquant autochtone de 52 ans dans une unit� des Sentiers autochtones d'un �tablissement � s�curit� moyenne. Tr�s t�t le matin du mardi 3 octobre 2006, le d�tenu en question s'est inflig� une blessure au bras gauche, lac�rant l'art�re brachiale. Il a appuy� sur le bouton d'urgence dans sa cellule, ce qui a amen� l'agent de correction de service � se rendre � la cellule et � demander l'aide d'autres membres du personnel. Lorsque les ambulanciers sont arriv�s sur place, environ 33 minutes apr�s que le d�tenu ait appuy� sur le bouton d'urgence, ils ont trouv� ce dernier gisant sans souffle dans une marre de sang sur le plancher de sa cellule. Les ambulanciers ont utilis� un d�fibrillateur pour tenter de le ranimer et ont poursuivi leurs efforts de r�animation sur la personne du d�tenu, qui �tait alors muni d'entraves, en route vers un h�pital de l'ext�rieur. Le d�c�s du d�tenu a �t� prononc� peu apr�s son arriv�e.

 

Selon les enqu�tes internes men�es par le SCC, les membres du personnel du SCC interpel�s � intervenir dans le cadre cette urgence m�dicale n'ont pas agi conform�ment � la politique et n'ont pas fait grand-chose pour sauver la vie du d�tenu durant la p�riode de 33 minutes, sauf appeler les services ambulanciers dix minutes apr�s que le d�tenu ait appuy� sur le bouton d'urgence.

Le Bureau a conclu que le d�tenu, tandis qu'il �tait sous la garde du Service correctionnel du Canada, s'�tait inflig� une blessure mortelle � son bras gauche, puis avait d�cid� d'appeler � l'aide en appuyant sur le bouton d'urgence de sa cellule. Une aide a ult�rieurement �t� apport�e, mais cette aide �tait nettement inf�rieure � ce que l'on doit d'attendre du SCC.

Le BEC a men� une deuxi�me enqu�te sur le d�c�s d'une jeune femme de 19 ans, Mme Ashley Smith. Le 19 octobre 2007, Mme Smith a �t� prononc�e morte dans un h�pital de Kitchener. Au moment de son d�c�s, elle �tait d�tenue � l'�tablissement Grand Valley pour femmes. Par suite de ce d�c�s tragique, trois employ�s de premi�re ligne et un gestionnaire correctionnel ont �t� accus�s de n�gligence criminelle causant la mort.

Peu apr�s le d�c�s de Mme Smith, le BEC a entrepris, conform�ment � l'article 170 de la Loi sur le syst�me correctionnel et la mise en libert� sous condition, une enqu�te sur les circonstances de ce d�c�s. Le 21 d�cembre 2007, le Bureau a remis au Service correctionnel et au minist�re de la S�curit� publique un rapport provisoire sur le d�c�s d'Ashley Smith. Le BEC a pr�sent� le rapport final au ministre de la S�curit� publique le 24 juin 2008. Les autorit�s poursuivaient encore leur enqu�te criminelle au moment de la r�daction du pr�sent rapport, et donc peu d'information est transmise au public au sujet de cet incident.
 
Dans ses deux rapports, le BEC soul�ve des questions troublantes quant � la capacit� du Service correctionnel de s'acquitter de son mandat d'assurer de fa�on s�curitaire et humaine la prise en charge et la garde des d�tenus.

� l'externe, le Bureau a maintenu ses activit�s de liaison relatives � la justice p�nale et de sensibilisation du public. Tant la direction que le personnel du BEC ont �tabli des liens avec bon nombre d'intervenants et ont diffus� de l'information sur le mandat, le r�le et les responsabilit�s de notre organisme aupr�s de diverses organisations aux �chelons local, provincial, national et international.

� l'interne, le Bureau a connu d'importants mouvements de personnel. Il continue d'�prouver des probl�mes � recruter des candidats professionnels qui poss�dent les comp�tences et l'exp�rience n�cessaires en mati�re de services correctionnels et d'enqu�te. Il a �tabli un Plan strat�gique en mati�re de ressources humaines et, avec l'aide de ses fournisseurs de services de ressources humaines, a mis en branle plusieurs mesures de dotation.

Tout au long de l'exercice 2007-2008, le Bureau a continu� d'aborder avec les cadres sup�rieurs du Service, tant � l'�chelon r�gional que national, une vaste gamme de questions courantes et nouvelles dans le domaine des services correctionnels. Dans le cadre de ces discussions, le BEC a clairement exprim� sa position, tout en pr�sentant de l'information, des conseils et des recommandations en vue de l'am�lioration ou du r�glement des probl�mes particuliers et syst�miques, et �galement au sujet de l'�laboration et de l'examen de politiques.

Pour terminer, rappelons que le but de tous nos efforts est d'en arriver au r�sultat strat�gique du BEC, soit de relever et de r�gler rapidement et de fa�on juste et raisonnable les probl�mes auxquels font face les d�linquants au sein du syst�me correctionnel f�d�ral.

 

Lien avec les r�sultats strat�giques du gouvernement du Canada

En tant qu'ombudsman des d�linquants sous responsabilit� f�d�rale charg� de surveiller de fa�on ind�pendante les services correctionnels f�d�raux, le Bureau de l'enqu�teur correctionnel (BEC) contribue � la s�curit� publique et � la d�fense des droits de la personne en effectuant des examens ind�pendants et opportuns des plaintes d�pos�es par les d�linquants. La s�curit� publique est renforc�e parce que le BEC veille � ce que les d�linquants sont trait�s �quitablement, re�oivent l'aide dont ils ont besoin pour devenir des citoyens respectueux des lois et sont r�int�gr�s en toute s�curit� en temps opportun avec un appui ad�quat. En tant que composante du portefeuille de S�curit� publique, le BEC contribue � la s�curit� des collectivit�s.