Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
Symbole du gouvernement du Canada

ARCHIVÉ - Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses Canada

Avertissement Cette page a été archivée.

Information archivée dans le Web

Information archivée dans le Web à  des fins de consultation, de recherche ou de tenue de documents. Cette dernière n’a aucunement été modifiée ni mise à  jour depuis sa date de mise en archive. Les pages archivées dans le Web ne sont pas assujetties aux normes qui s’appliquent aux sites Web du gouvernement du Canada. Conformément à  la Politique de communication du gouvernement du Canada, vous pouvez demander de recevoir cette information dans tout autre format de rechange à  la page « Contactez-nous Â».

Section I Survol

Message de la directrice générale

À titre de directrice générale et première dirigeante, j'ai le plaisir de présenter le Rapport sur le rendement pour 2007-2008 du Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses (CCRMD).

Le CCRMD fonctionne dans le contexte du Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT) et relève du Parlement par le biais du ministre de la Santé. Dans le cadre du SIMDUT et de la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses, le Conseil a pour mandat de réaliser un équilibre entre le droit des travailleurs de connaître les matières dangereuses auxquelles ils sont exposés au travail et le droit de l'industrie de protéger des renseignements commerciaux confidentiels. Grâce à nos efforts de conformité, le Conseil continue d'être un important défenseur de la santé et de la sécurité des travailleurs ainsi qu'un partenaire stratégique pour l'industrie, en contribuant à protéger les secrets commerciaux qui aident les entreprises à être concurrentielles sur le marché.

En 2007-2008, le Conseil a identifié les quatre priorités suivantes dans ses domaines d'intérêt : améliorer les services offerts à nos clients et à nos intervenants, surveiller et mettre en oeuvre les changements résultant de la réponse du Canada au Système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques (SGH), rendre opérationnels les amendements législatifs à la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses et rehausser l'excellence en matière de gestion.

À titre d'organisme ayant une seule activité de programme – le processus des demandes d'exonération – la capacité de traiter les demandes de dérogation aussi efficacement que possible influe directement sur le service qui peut être fourni à nos clients et à nos intervenants. Au cours de la dernière année, nous nous sommes efforcés de rendre opérationnelles les améliorations destinées à accroître notre efficience au niveau de l'examen des demandes de dérogation. La réduction des retards accumulés était notre priorité absolue et la résolution des questions de capacités connexes l'objet de notre insistance. En 2007-2008, nous avons fait un travail énorme pour préparer la mise en oeuvre du plan de réduction de l'arriéré, destiné à éliminer l'arriéré au cours des trois prochaines années tout en renforçant notre capacité administrative et corporative. Nous avons dû obtenir des fonds préliminaires et faire du travail préparatoire pour les nouveaux évaluateurs, réorganiser le programme de formation des évaluateurs et créer un programme de perfectionnement des carrières. En outre, le Conseil a réussi à mettre en place un formulaire électronique interactif de Demande de dérogation en octobre 2007, offrant aux demandeurs plusieurs caractéristiques novatrices qui rendent la présentation d'une demande de dérogation plus conviviale et plus efficiente pour toutes les parties concernées.

Le Conseil a continué de surveiller la mise en oeuvre au Canada du SGH, initiative internationale visant à harmoniser les approches de la classification et des communications des dangers. Nous sommes un partenaire actif dans des groupes de travail interministériels et au sein du portefeuille fédéral de la Santé. Le Conseil participe au Comité des questions actuelles du SIMDUT et à des groupes de travail connexes et il participe aussi activement à l'examen de la Loi sur les produits dangereux (LPD) et des autres textes législatifs qui peuvent se répercuter sur le Conseil ou les matières dangereuses assujetties aux règles régissant les renseignements commerciaux confidentiels.

Le 29 mars 2007, le projet de loi S-2 modifiant la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses a obtenu la sanction royale et est devenue le chapitre 7 des Lois du Canada, 2007. La promulgation des amendements législatifs marque l'achèvement d'un processus de renouvellement qui a débuté en 1998 et a été appuyé à l'unanimité par les membres de notre Bureau de direction représentant les travailleurs, les fournisseurs, les employeurs et les gouvernements fédéral/provinciaux/territoriaux. La prochaine phase sera la mise en oeuvre – la réalisation – des amendements.

La mise en oeuvre de ces changements législatifs exige des amendements corrélatifs au Règlement sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses et au Règlement sur les procédures des commissions d'appel constituées en vertu de la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses. Les modifications réglementaires simplifieront le processus de demande et réduiront le fardeau administratif imposé aux demandeurs. Les amendements proposés ont été publiés dans l'édition du 12 avril 2008 de la Gazette du Canada, Partie I.

Rehausser l'excellence en matière de gestion était aussi une priorité. Grâce à des partenariats stratégiques au sein du portefeuille de la Santé et avec d'autres ministères, le Conseil a continué d'avoir accès à des ressources et à une expertise interministérielles et à recueillir au besoin les pratiques exemplaires. Un Plan global des ressources humaines a été élaboré pour se pencher sur les besoins du conseil et une approche de communications proactive a été employée par la direction pour sensibiliser davantage les employés aux initiatives de modernisation des RH et, élément très important, pour véhiculer notre focalisation accrue sur l'apprentissage et le perfectionnement des employés. Comme équipe de direction, nous continuerons d'aspirer à devenir un lieu de travail de choix au Canada – un lieu qui récompense l'excellence et offre un environnement positif pour tous les employés.

Je suis fière des réalisations du Conseil durant le dernier exercice financier. J'ai hâte de travailler avec le personnel hautement qualifié du Conseil et avec son Bureau de direction durant toute la phase de mise en oeuvre du processus de renouvellement. Je suis convaincue que le professionnalisme, le dévouement et le travail acharné de notre personnel continueront à engendrer des récompenses pour les Canadiens – en fournissant un service de qualité à nos demandeurs et en apportant une contribution positive à la santé et à la sécurité des travailleurs canadiens.

Sharon A. Watts
Directrice générale et première dirigeante

Déclaration de la direction

Je soumets, aux fins de dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement (RMR) de 2007-2008 du Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses (CCRMD).

Le présent document a été préparé conformément aux principes de présentation des rapports énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2007-2008 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement.

  • Il est conforme aux exigences précises de déclaration figurant dans les lignes directrices du Secrétariat du Conseil du Trésor.
  • Il repose sur le Résultat stratégique et l'Architecture d'activités de programme du Ministère qui ont été approuvés par le Conseil du Trésor.
  • Il présente une information cohérente, complète, équilibrée et fiable.
  • Il fournit une base pour la reddition de comptes à l'égard des résultats obtenus avec les ressources et les autorisations qui lui sont confiées.
  • Il rend compte de la situation financière en fonction des montants approuvés des budgets des dépenses et des Comptes publics du Canada.

 
     
Sharon Watts
Directrice générale et première dirigeante
  Date

Renseignements sommaires

Vue d'ensemble du portefeuille de la Santé

Le ministre de la Santé a pour responsabilité de maintenir et d'améliorer la santé des Canadiens. Cette tâche est appuyée par le portefeuille de la Santé qui comprend Santé Canada, l'Agence de santé publique du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses, le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés et Procréation assistée Canada. Chaque membre du portefeuille prépare son propre Rapport ministériel sur le rendement.

organigramme

Le portefeuille de la Santé regroupe environ 12 000 employés équivalents temps plein et dispose d'un budget annuel de plus de 3,8 milliards de dollars.

Raison d'être du CCRMD

Le Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses (CCRMD) fournit un mécanisme pour protéger les secrets commerciaux des compagnies qui fabriquent, fournissent et/ou utilisent des matières dangereuses et pour informer avec exactitude les employés canadiens qui travaillent avec de telles matières des risques intrinsèques en matière de santé et de sécurité.

Mandat

La Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses donne au Conseil le mandat :

  • d'enregistrer les demandes de dérogation et de leur attribuer des numéros d'enregistrement;
  • de statuer et de rendre des décisions sur la validité des demandes de dérogation, conformément aux critères réglementaires prescrits;
  • de rendre des décisions quant à la conformité des fiches signalétiques et des étiquettes par rapport aux exigences du Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT); et
  • de convoquer des commissions indépendantes, composées de représentants des travailleurs, des fournisseurs ou des employeurs, pour entendre les appels interjetés par des demandeurs ou des parties touchées au sujet des décisions et des ordres rendus.

Mission

Le Conseil a pour mission :

  • d'assurer un équilibre entre le droit de l'industrie de protéger les renseignements commerciaux confidentiels et le droit des employeurs et des travailleurs de connaître les matières dangereuses auxquelles ils sont exposés au travail;
  • de fournir un mécanisme touchant les renseignements commerciaux confidentiels au sein du SIMDUT; et
  • de régler les plaintes et les différends avec impartialité, équité et promptitude par les moyens prévus dans la loi ou à l'aide d'autres méthodes.

Vision

Le CCRMD a défini sa vision comme suit :

  • prendre des décisions reposant sur des principes scientifiques sains et sur des règlements, et éprouver de la fierté à être un organisme professionnel quasi-judiciaire à la recherche d'approches créatives et progressistes visant à améliorer la sécurité en milieu de travail; et
  • régler les plaintes et les différends, en vertu de la loi ou par d'autres méthodes, avec impartialité, équité et promptitude.

Valeurs et principes directeurs

Le Conseil reconnaît qu'une amélioration continue est cruciale pour conserver une certaine pertinence et pour fournir un rendement efficace et efficient ainsi qu'un service de qualité. Il a identifié les valeurs et les principes directeurs qui favorisent une amélioration continue de ses opérations.

ÉQUITÉ – dans sa capacité à fournir des services et à assumer les fonctions qui lui sont confiées par la loi.

PROMPTITUDE – dans sa capacité à rendre des services dans des délais établis et raisonnables.

ACCESSIBILITÉ et TRANSPARENCE - dans sa capacité à fournir des renseignements et des services simplement et clairement, par le biais de politiques et de procédures compréhensibles pour tous et chacun.

RESPONSABILITÉ – dans sa capacité à proposer des approches législatives uniquement sur la base d'une analyse rigoureuse des coûts et des avantages et à répondre de ses programmes et des incidences de ses décisions, tout en fournissant des services rentables à toutes les parties concernées.

QUALITÉ et CONSTANCE – dans sa capacité à rendre des décisions précises, pertinentes, fiables, compréhensibles, prévisibles et exactes, tout en garantissant une application cohérente et ferme de la réglementation.

COMPÉTENCE et RESPECT – dans sa capacité à fournir des services reposant sur un niveau élevé de savoir, de connaissances et de compétences scientifiques et techniques et à démontrer du respect et du professionnalisme à l'égard de toutes les personnes qui communiquent avec le Conseil.

PROTECTION DES RENSEIGNEMENTS CONFIDENTIELS – dans sa capacité à conserver et à traiter les secrets commerciaux de ses demandeurs.

Architecture de l'activité

Architecture de l'activité

Ressources financières (en milliers de dollars)


Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
3 506(1) 3 828(2) 3 621(3)

(1) Les Dépenses prévues englobent 482 K$ pour les cotisations aux régimes de prestations aux employés (RPE).
(2) Le Total des autorisations comprend 73 K$ pour des ajustements résultant des conventions collectives, 190 K$ pour les dépenses non contrôlables, 151 K$ de fonds reportés de l'exercice précédent et une réduction des RPE de 92 K$.
(3) L'écart entre le Total des autorisations et les Dépenses réelles est dû aux défis rencontrés par le CCRMD pour recruter du personnel et le maintenir en poste.

Ressources humaines (Équivalents temps plein)


Prévues Réelles Écart
35 32 3 (1)

(1) L'écart est attribuable au défi auquel fait face le CCRMD pour atteindre sa pleine capacité.

Priorités du Conseil (en milliers de dollars)


2007–2008
Situation du rendement Dépenses prévues Dépenses réelles
Résultat stratégique :
Dérogations touchant les secrets commerciaux au sein du SIMDUT qui concilient le droit de l'industrie de protéger les renseignements commerciaux véritablement confidentiels et le droit des employeurs et des travailleurs d'obtenir de l'information complète et précise sur les dangers pour la santé et la sécurité que posent les produits chimiques en milieu de travail.
  Activités du programme
Processus des demandes de dérogation
  3 506 3 621
Programme principal Résultats attendus      
Traitement des demandes Les travailleurs reçoivent des renseignements précis sur les risques en matière de santé et de sécurité découlant de l'exposition à des produits chimiques trouvés dans les produits associés aux demandes de dérogation. Atteint avec succès 3 331 3 587
  Les renseignements commerciaux confidentiels valables concernant les produits dangereux des fournisseurs et des employeurs sont protégés. Atteint avec succès    
Prévention des différends/Appels Les différends sont résolus d'une manière juste et efficace. Atteint avec succès 175 34

Contexte

Les travailleurs, l'industrie et les gouvernements s'entendent sur l'importance de réduire les maladies et les blessures dues aux matières dangereuses dans les milieux de travail canadiens. Le SIMDUT, ensemble de lois, de règlements et de procédures, a été créé en 1987 en vue d'atteindre cet objectif.

Le SIMDUT exige des fournisseurs – incluant les fabricants, les importateurs et les distributeurs – et des employeurs qu'ils communiquent les renseignements sur les dangers des substances chimiques produites ou utilisées au travail au Canada. Il impose l'étiquetage de sécurité pour les contenants des produits contrôlés (dangereux) désignés en vertu des règlements fédéraux et oblige les fournisseurs de ces produits à remettre une fiche signalétique (FS) pour chaque produit.

Chaque FS doit comporter plusieurs types de renseignements. Par exemple, elle doit énumérer tous les ingrédients dangereux contenus dans le produit, ses propriétés toxicologiques, les précautions à prendre lors de son usage, ainsi que les premiers soins requis en cas d'exposition au produit. Les employeurs doivent communiquer cette information à leurs employés, en plus de leur offrir des programmes de formation et d'éducation.

Lorsque les travailleurs, l'industrie et les gouvernements ont accepté de créer le SIMDUT, ils ont reconnu la nécessité d'équilibrer les droits des travailleurs et des employeurs de disposer de renseignements touchant la santé et la sécurité, et ceux des fournisseurs de produits chimiques de protéger des renseignements commerciaux confidentiels.

La Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses et son Règlement offrent le mécanisme visant à créer cet équilibre par le biais du Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses (CCRMD). Le Conseil est un organisme indépendant, doté d'un rôle quasi-judiciaire, qui appuie les responsabilités du SIMDUT et soutient les intérêts des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, des travailleurs, des employeurs et de l'industrie des produits chimiques.

Rôle du Conseil

Si un fournisseur ou un employeur souhaite retenir de l'information qu'il estime constituer un secret commercial, il doit déposer auprès du Conseil une demande de dérogation à l'obligation de divulguer cette information en vertu du SIMDUT. Nos agents de contrôle examinent de près ces demandes d'après les règlements fédéraux, provinciaux ou territoriaux applicables et décident de leur validité. Ce processus implique une communication entre les évaluateurs, les agents de contrôle et les demandeurs pour garantir la transparence.

Dans le cadre de ce processus d'examen des demandes, les évaluateurs scientifiques jouent un rôle clé en matière de santé et de sécurité. Ils examinent tous les renseignements fournis sur les FS et les étiquettes associées à une demande de dérogation pour s'assurer qu'elles donnent des renseignements et des conseils appropriés en matière de santé et de sécurité pour se conformer aux exigences du SIMDUT, en se basant sur la Loi sur les produits dangereux, le Code du travail du Canada, le Règlement sur les produits contrôlés et sur la législation provinciale et territoriale régissant la santé et la sécurité au travail. Cela contribue à s'assurer que les travailleurs sont informés des dangers de l'exposition aux produits chimiques contenus dans les produits associés aux demandes de dérogation. Lorsque les évaluateurs identifient des renseignements manquants ou incorrects, ils informent les agents de contrôle qui émettent alors des ordres officiels exigeant que les demandeurs effectuent les changements nécessaires et fournissent les FS corrigées dans les 75 jours civils.

Le Conseil convoque aussi des commissions indépendantes pour entendre les appels interjetés par des demandeurs ou des parties touchées contestant ses décisions et ses ordres.

En outre, le CCRMD répond aux demandes d'information des fonctionnaires fédéraux, provinciaux ou territoriaux chargés de la santé et de la sécurité, au sujet des demandes de dérogation, pour les aider à administrer et à assumer leurs obligations en vertu du SIMDUT.

Un partenariat modèle entre les principaux intervenants dans tous les secteurs de compétence

CCRMD Travailleurs, Industrie, GouvernementsLe Conseil traite avec de nombreux intervenants dans le cadre du SIMDUT :

  • les organisations syndicales et les travailleurs;
  • les fournisseurs de l'industrie des produits chimiques;
  • les employeurs ayant des programmes du SIMDUT en milieu de travail; et
  • les agences gouvernementales fédérales, provinciales et territoriales ayant des responsabilités dans le cadre du SIMDUT.

À titre d'organisme indépendant, le Conseil est un modèle de consultation, de consensus et de coopération entre l'industrie, les travailleurs et les gouvernements. Ses efforts d'arbitrage doivent aboutir à un juste équilibre entre le droit des travailleurs de savoir et le droit des fournisseurs et des employeurs de protéger des renseignements commerciaux confidentiels. Le Conseil apporte une contribution tangible à la santé et à la sécurité des travailleurs et c'est un partenaire stratégique à la fois pour l'industrie et pour les employeurs. Par son travail, le Conseil appuie la priorité du Gouvernement du Canada d'avoir des « Canadiens en bonne santé » en s'assurant que les travailleurs au Canada disposent de renseignements complets et précis pour prendre les mesures appropriées en vue de minimiser les risques pour la santé qu'ils rencontrent dans leur milieu de travail. Le travail du CCRMD appuie également les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour exécuter leurs programmes réglementaires en matière de santé et de sécurité au travail, en faisant du Conseil l'un des très rares organismes d'arbitrage au Canada qui représentent plusieurs paliers de gouvernement.

Structure de gouvernance

La structure de gouvernance du Conseil est un modèle de collaboration. Le Bureau de direction fournit des conseils stratégiques et des orientations au Conseil et formule des recommandations au ministre de la Santé. Il est composé d'un maximum de 18 membres représentant les principaux intervenants dans tous les secteurs de compétence :

  • deux représentant les travailleurs,
  • un les fournisseurs,
  • un les employeurs,
  • un le gouvernement fédéral et
  • de quatre à treize membres représentant les gouvernements provinciaux et territoriaux chargés de la santé et de la sécurité au travail.

La directrice générale et première dirigeante est nommée par le gouverneur en conseil et elle a l'autorité et la responsabilité de superviser et de diriger le travail du Conseil.

Le directeur général adjoint de la direction des Opérations dirige le travail des divisions de la Conformité des fiches signalétiques, du Contrôle et des Services à la clientèle.

La directrice générale adjointe de la direction des Services ministériels et d'Arbitrage dirige le travail des divisions des Services ministériels, des Affaires réglementaires et des Appels, ainsi que des Communications.

Pour obtenir la structure détaillée, veuillez vous reporter à la Section III – Renseignements supplémentaires, Annexe A – Organisation du CCRMD.

Risques et défis

Le CCRMD a connu une augmentation considérable à la fois du nombre et de la complexité des demandes de dérogation à l'obligation de divulguer des secrets commerciaux. Cette situation, alliée à une pénurie chronique de personnel scientifique compétent et à des ressources insuffisantes dans les divisions de soutien, a provoqué un arriéré d'environ deux ans dans le traitement des demandes.

À titre de petit organisme, le Conseil est stimulé par ses besoins en ressources à la fois financières et humaines. Le recrutement et le maintien en poste d'un personnel compétent sont toujours difficiles pour un petit organisme. Dans le cas du CCRMD, la situation est encore compliquée davantage par le fait que le personnel scientifique compétent dont il a besoin est un groupe qui a été déclaré groupe déficitaire au sein du gouvernement fédéral. En établissant un partenariat avec ses partenaires du portefeuille de la Santé, le Conseil a commencé à bâtir un réservoir de candidats qualifiés qui peuvent être recrutés dans un court délai.

La taille du Conseil présente des défis opérationnels. Durant l'exercice financier 2007-08, le Conseil a fonctionné avec 35 équivalents temps plein (ÉTP) et un budget de 3,5 M$. Environ 85 % du budget du Conseil est consacré aux salaires; les 15 % restants sont affectés aux dépenses de programme non discrétionnaires ou législatives, ce qui laisse peu, voire pas de latitude pour les dépenses discrétionnaires.

Par conséquent, le Conseil doit équilibrer très soigneusement ses ressources entre les besoins opérationnels et les initiatives stratégiques, qui peuvent être à la fois dictés de l'intérieur et mandatés de l'extérieur. À l'externe, le CCRMD est soumis à une pression continue pour mettre en œuvre de nombreuses initiatives pangouvernementales, comme le renouvellement des politiques du Secrétariat du Conseil du Trésor et le Cadre de responsabilisation de gestion (CRG), la Loi fédérale sur la responsabilité et la Loi sur la modernisation de la fonction publique, qui visent à améliorer le service et la responsabilité à l'égard du public canadien.

En 2007-08, le Conseil a été tenu de participer à l'évaluation du CRG V (2007-2008), qui a imposé une charge de travail considérable sur le personnel restreint du Conseil. Pour le Conseil, le défi à relever est grand au moment d'aborder adéquatement ces initiatives, qui exigent beaucoup de ressources, en plus d'exécuter son propre mandat conféré par la loi.

Alignement sur les priorités du gouvernement du Canada

Le Canada met la santé de sa population très haut sur sa liste de priorités pour les Canadiens et les Canadiennes. Le système de santé publique du Canada est là pour maintenir et améliorer la santé des Canadiens. La responsabilité de la santé publique est partagée entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Une partie essentielle de tout programme de santé et de sécurité au travail consiste à s'assurer que les employés qui utilisent des produits dangereux disposent de l'information nécessaire pour éviter les risques de blessures et les menaces pour leur santé, à court ou à long terme. À cet égard, un volet important du mandat du Conseil est l'examen scientifique de la complétude et de l'exactitude des renseignements en matière de santé et de sécurité fournis aux employeurs et aux travailleurs qui utilisent des produits dangereux. Le travail du Conseil vient appuyer l'amélioration de la santé et de la sécurité des travailleurs canadiens, élément clé pour que la population canadienne soit en bonne santé.

Le Conseil fournit également un mécanisme de protection des secrets commerciaux des sociétés qui fabriquent, fournissent et/ou utilisent des matières dangereuses. Cet élément de l'équation d'équilibrage appuie le résultat stratégique du Gouvernement du Canada d'avoir un marché équitable et sécuritaire, qui vise à s'assurer que le marché continue à favoriser des conditions concurrentielles pour attirer les investissements, encourager l'innovation et protéger l'intérêt public. Le mandat du Conseil protège de bonne foi les secrets commerciaux et permet au marché de fonctionner en mode concurrentiel, tout en protégeant l'intérêt du public en s'assurant que les travailleurs tenus d'utiliser des matières dangereuses possèdent les renseignements dont ils ont besoin pour manipuler ces matières en toute sécurité.

Sommaire du rendement

En 2007-08, le Conseil a identifié les quatre priorités suivantes comme ses domaines d'intérêt : améliorer les services offerts à nos clients et à nos intervenants, surveiller et mettre en œuvre les changements résultant de la réponse du Canada au Système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques (SGH), rendre opérationnels les amendements législatifs à la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses et rehausser l'excellence en matière de gestion.

À titre d'organisme ayant une seule activité de programme, le processus des demandes d'exonération, la capacité de traiter les demandes de dérogation aussi efficacement que possible influe directement sur le service qui peut être fourni à nos clients et à nos intervenants. Au cours de la dernière année, le Conseil s'est efforcé de rendre opérationnelles les améliorations destinées à accroître son efficience au niveau de l'examen des demandes de dérogation. La réduction des retards accumulés était notre priorité absolue et la résolution des questions de capacités connexes l'objet de notre insistance. Le CCRMD a produit une analyse de rentabilité complète qui a identifié les ressources nécessaires pour éliminer l'arriéré au cours des trois prochaines années et aussi pour renforcer sa capacité administrative et corporative. Cela a valu au CCRMD sa première année de financement, lui permettant de faire des préparatifs pour étoffer l'équipe et effectuer des rénovations à l'espace de bureau existant pour accueillir les nouvelles recrues.

Un vaste travail a été effectué en préparation du plan de réduction de l'arriéré pour les demandes et les FS dans le système d'évaluation, comme amorcer le recrutement de nouveaux évaluateurs, réorganiser le programme de formation des évaluateurs et créer un programme de perfectionnement des carrières. En outre, le Conseil a réussi à mettre en place un formulaire électronique interactif de Demande de dérogation en octobre 2007. Le nouveau formulaire offre des caractéristiques novatrices qui facilitent son utilisation par les demandeurs.

Le Conseil a continué de surveiller et de participer à la mise en oeuvre du SGH au Canada. Le SGH est une initiative internationale visant à harmoniser les approches de la classification et des communications des dangers. Le CCRMD est un partenaire actif dans des groupes de travail interministériels et au sein du portefeuille fédéral de la Santé. En plus d'assumer son rôle, le Conseil participe au Comité des questions actuelles du SIMDUT et à des groupes de travail connexes.

Le 29 mars 2007, le projet de loi S-2 modifiant la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses a obtenu la sanction royale et est devenu le chapitre 7 des Lois du Canada, 2007. Par suite de ces changements législatifs, des amendements au Règlement sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses et au Règlement sur les procédures des commissions d'appel constituées en vertu de la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses étaient requis. Les modifications sont destinées à simplifier le processus de dépôt des demandes pour les demandeurs et à accélérer la correction des renseignements dont les travailleurs ont besoin pour utiliser les matières dangereuses en toute sécurité au travail. Les amendements proposés ont été publiés dans l'édition du 12 avril 2008 de la Gazette du Canada, Partie I.

Rehausser l'excellence en matière de gestion a aussi été une priorité au CCRMD en 2007-2008. Grâce à des partenariats stratégiques au sein du portefeuille de la Santé et avec d'autres ministères, le Conseil a continué d'avoir accès à des ressources et à une expertise interministérielles. Après avoir collaboré avec des organismes pour recueillir des pratiques exemplaires, l'équipe de direction du CCRMD a créé une stratégie globale des RH qui définissait de multiples canaux de recrutement. Un Plan stratégique global des ressources humaines a été élaboré et peaufiné pour se pencher sur les besoins corporatifs du Conseil, afin de pouvoir continuer à offrir à ses demandeurs et intervenants le meilleur service possible.

Le Conseil a également introduit des outils pour sensibiliser davantage les employés à la modernisation des ressources humaines, en intégrant la planification des RH et la planification des activités, en habilitant les gestionnaires hiérarchiques à s'impliquer plus activement dans la planification des RH et en faisant la promotion de l'apprentissage continu et du perfectionnement de tous les employés.