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ARCHIVÉ - Évaluation sommative du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations

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Évaluation sommative du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations



Table des matières



Remerciements

Goss Gilroy inc. tient à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la présente évaluation – celles qui ont participé aux entrevues et celles qui ont répondu aux questionnaires, de même que les membres du Comité consultatif de l'évaluation du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations, pour leur précieuse contribution et leur grand soutien. Goss Gilroy inc. aimerait également reconnaître le rôle du Bureau de la vérification interne et de l'évaluation du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada qui a collaboré à la préparation du rapport.

Acronymes et abréviations

Acronymes et abréviations Description
AAC Agriculture et Agroalimentaire Canada
ABS Affectation à but spécial
ARC Agence du revenu du Canada
BVG Bureau du vérificateur général du Canada
CP Crédits permanents
CRG Cadre de responsabilisation de gestion
DPBIM Division de la politique des biens immobiliers et du matériel
EI Examen des immobilisations
GCC Garde côtière canadienne
GRC Gendarmerie royale du Canada
MAECI Affaires étrangères et Commerce international Canada
MJANR Mise à jour annuelle des niveaux de référence
MPO Pêches et Océans Canada
PON Procédures opérationnelles normalisées
RMR Rapport ministériel sur le rendement
Secrétariat Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
TPSGC Travaux publics et Services gouvernementaux Canada

Sommaire

Objectifs et gouvernance de l'évaluation

L'évaluation du Projet pilote sur les crédits permanents (CP) pour la gestion des immobilisations a été entreprise en tant qu'engagement du Conseil du Trésor dans le cadre du Plan d'évaluation quinquennal du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (le Secrétariat). Elle a été menée en 2009‑2010, et ses objectifs consistaient à :

  • évaluer la pertinenced'un report des crédits permanents sur deux ans 1
  • examiner l'ensemble de la mise en œuvre et de la conceptiondu projet pilote;
  • déterminer dans quelle mesure le projet pilote a atteint les résultats immédiats et réalisé des progrès à l'égard de ses résultats à moyen terme (p. ex., succès);
  • documenter les pratiques exemplaireset les leçons apprises, et trouver les solutions de rechangepossibles.

En se servant de multiples éléments de preuve, on a examiné 45 documents, mené 33 entrevues auprès d'informateurs clés et analysé toutes les données administratives connexes. En raison de l'insuffisance des ensembles de données administratives, l'évaluation a été limitée parce qu'elle se fondait sur des données qualitatives.

La structure de gouvernance de l'évaluation était composée d'un comité consultatif interministériel, du groupe de travail du projet pilote, du bureau de programme et du Bureau de la vérification interne et de l'évaluation du Secrétariat. L'évaluation a également été guidée par le Comité d'évaluation ministériel, qui en a fait l'examen puis a recommandé à la secrétaire de l'approuver.

Contexte

L'Examen des immobilisations (EI) de 2004, désigné examen opérationnel du gouvernement, a été mené par le Secrétariat dans le but d'identifier « les pratiques exemplaires, les domaines posant des problèmes et les solutions » dans la gestion des immobilisations. On a atteint cet objectif en examinant les enjeux importants du cadre de gestion, comme la politique de gestion des immobilisations, l'information sur les immobilisations, leur financement et les données historiques sur les dépenses, le tout dans le contexte des pratiques exemplaires.

L'EI a permis de constater plusieurs problèmes, dont le financement insuffisant pour assurer un entretien convenable des immobilisations, qui, de l'avis général, aurait fait près de quintupler les coûts. Ce manque de fonds avait mené à des mesures à court terme au détriment d'une gérance à long terme des immobilisations. L'EI a recommandé de « fournir un financement permanent des immobilisations sur une période de trois à cinq ans, selon la qualité du plan d'immobilisations à long terme et le rendement ministériel ». Cette recommandation devait permettre aux ministères de « reporter des fonds non dépensés en immobilisations d'un exercice à l'autre et donnera aux gestionnaires une base de financement plus stable pour la planification de leurs activités sans qu'ils aient à craindre l'annulation de leurs ressources ». Au cours de cette période, un rapport du Bureau du vérificateur général du Canada (BVG) a également recommandé que les immobilisations soient gérées selon la méthode de la comptabilité d'exercice.

Avant le lancement du Projet pilote sur les CP, il n'existait que deux autres mécanismes de report – le rééchelonnement des fonds et le report de 5 % des crédits non utilisés. Le report de 5 % du budget des dépenses en capital permet aux ministères et organismes admissibles de reporter une partie de leur budget des dépenses en capital d'un exercice à l'autre, soit jusqu'à 5 % de leurs dépenses en capital à concurrence de 75 millions de dollars. De sont côté, le rééchelonnement des fonds n'est assorti d'aucune limite explicite, mais les demandes de rééchelonnement doivent satisfaire à des exigences d'admissibilité et à certaines conditions. Toutefois, ni l'un ni l'autre de ces mécanismes ne permet de répondre aux besoins de planification et de gestion à long terme énoncés dans l'EI.

Le Secrétariat a réagi aux recommandations de cet EI, en lançant un projet pilote auquel participaient quatre organisations fédérales : Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), Affaires étrangères et Commerce international Canada (MAECI), Pêches et Océans Canada (MPO) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Les objectifs du projet pilote étaient les suivants :

  • améliorer l'efficacité globale des dépenses en capital (notamment améliorer les décisions de gestion et accroître l'optimisation des ressources);
  • favoriser une approche d'investissement stratégique à plus long terme correspondant à la nature de l'immobilisation;
  • assurer l'aptitude à donner suite aux recommandations du BVG concernant la comptabilité d'exercice.

Constatations et conclusions de l'évaluation

Pertinence

Le Projet pilote sur les CP donne suite aux recommandations tant de l'EI que du BVG. Son objectif, qui consiste à améliorer l'efficacité globale des dépenses en capital, est clairement compatible avec les priorités du gouvernement fédéral visant à produire des résultats pour les Canadiens tout en maintenant la discipline financière.

L'évaluation du projet pilote montre que les organisations participantes reconnaissent la nécessité d'un mécanisme comme les CP pour faciliter la gestion des programmes d'immobilisations du gouvernement fédéral tout en tenant compte des incertitudes inhérentes à leur gestion. Les organisations participantes aussi bien que les ministères et organismes non participants sont convaincus qu'aucun autre mécanisme de report ne leur offre une certitude et une opportunité plus avantageuse que les CP pour rendre possible une gestion de projets globale efficace.

Rendement

Le projet pilote a généré une solide base de preuves qualitatives qui révèlent les progrès accomplis quant aux résultats immédiats, dont une meilleure gestion des finances, des projets et des risques. En outre, l'évaluation a permis de constater des progrès à l'égard des résultats à moyen terme comme l'optimisation des ressources, l'amélioration des décisions de gestion et l'affectation optimale des ressources dans les plans d'investissement.

L'ensemble des preuves, allant des avantages au niveau des projets à une rigueur accrue dans la gouvernance et la gestion financière des immobilisations ministérielles, relie les décisions plus judicieuses en matière d'immobilisations à la conception du projet pilote. Ces améliorations étaient en grande partie attribuées à la souplesse, à l'opportunité et à la prédictibilité rendues possibles par le mécanisme des crédits permanents du projet pilote, comme suit : 

  1. Opportunité. La plupart des informateurs clés ont eu une réaction positive à l'opportunité d'identifier les montants à reporter. Le projet pilote a permis aux organisations participantes de déterminer ces montants après la fin de l'exercice, le 31 mars, contrairement aux mécanismes existants qui obligent les ministères et organismes à prédire le montant de leurs crédits non utilisés jusqu'à six mois à l'avance.

  2. Prédictibilité. Comme les ministères et organismes décident eux‑mêmes de reporter des fonds, la disponibilité de ces fonds ne dépend pas de leur approbation par le Conseil du Trésor et de l'incertitude qui en résulte. En offrant une solution de rechange au report des fonds non utilisés, le projet pilote a transformé le contexte décisionnel, permettant aux gestionnaires :
    • de planifier à plus long terme;
    • d'appliquer une approche plus rigoureuse à la gestion de projet;
    • de prendre de meilleures décisions.
  3. Souplesse. La souplesse était considérée comme un avantage crucial pour déterminer le montant des fonds à reporter et rajuster les calendriers de projets et les activités en fonction des circonstances. L'évaluation a permis de constater que les organisations participantes qui disposaient de la plus grande souplesse à l'égard des CP étaient aussi celles qui réussissaient le mieux à réduire au minimum le montant net de leurs crédits non utilisés

Bien que les résultats n'aient pas été quantifiés, l'évaluation a permis de constater que les organisations participantes s'étaient comportées d'une façon qu'on jugerait normalement rentable. Par exemple, elles ont réussi :

  • à s'assurer que les fonds étaient disponibles pour la saison de construction optimale;
  • à cibler certaines périodes de l'année pour réduire au minimum les coûts consacrés aux cycles de construction, ainsi qu'à la disponibilité des matériaux et des entrepreneurs;
  • à mettre l'accent sur les échéances du projet plutôt que sur celles des rapports organisationnels;
  • à respecter l'envergure originale du projet sans nuire à d'autres opérations ou à d'autres projets;
  • à reporter les dates de lancement des projets pour s'assurer d'avoir une capacité interne suffisante.

Options

On a proposé les quatre options suivantes pour discussion en tant que suivi de l'évaluation :

  1. prolonger temporairement le projet pilote;
  2. accorder des CP aux ministères et organismes admissibles;
  3. supprimer le mécanisme des CP, améliorer les mécanismes existants et les offrir aux ministères et organismes admissibles;
  4. généraliser le mécanisme des CP pour l'offrir à tous les ministères et organismes gardiens.

Puisque l'évaluation a confirmé le succès du projet pilote, l'option de la suppression du mécanisme des CP sans envisager de solution de rechange n'a pas été retenue.

Recommandations

  1. Puisque les opinions étaient partagées au Secrétariat sur les CP, il serait avantageux que le Secrétariat établisse une position sur le projet pilote des CP compte tenu des résultats de l'évaluation et en relation avec les autres mécanismes. Ce processus faciliterait la discussion et rendrait possible une décision sur les options proposées. La discussion porterait sur les questions fondamentales suivantes :
    • Dans quelle mesure les mécanismes de report de 5 % des crédits non utilisés et de rééchelonnement des fonds peuvent‑ils être modifiés pour qu'on puisse y intégrer la souplesse, l'opportunité et la prédictibilité qui ont rendu possible l'amélioration du processus décisionnel quand on s'est servi des CP? Quels sont les avantages et les risques de cette approche?
    • L'amélioration des mécanismes existants permettrait‑elle quand même d'améliorer le processus décisionnel, la gestion des finances et celle des projets?
    • De quels critères devrait‑on se servir pour déterminer l'admissibilité d'un ministère ou d'un organisme à se prévaloir d'un nouveau mécanisme ou d'améliorations d'un mécanisme existant?

    Il est recommandé que le Secrétariat examine les mécanismes existants pour déterminer s'ils peuvent être modifiés de façon à y intégrer la souplesse, l'opportunité et la prédictibilité qui ont amélioré le processus décisionnel dans le cadre du Projet pilote sur les CP. Selon les résultats de l'évaluation et de l'examen, le Secrétariat déterminerait alors laquelle des options (2, 3 ou 4) serait mise en œuvre.

    Si le Projet pilote sur les CP se poursuit ou si l'on améliore un autre mécanisme existant (options 1 à 4), les recommandations suivantes s'appliquent :

  2. Il est recommandé qu'une stratégie de mesure du rendement soit mise en place, avec des exigences de rapport claires pour les ministères et organismes participants.

  3. Des critères clairs de sélection des ministères et organismes ainsi que de conception des projets pour les CP devraient être élaborés et communiqués. Ces critères devraient être liés au plan d'investissement du ministère ou de l'organisme intéressé.

  4. Les rôles et les responsabilités du Secrétariat, du ministère des Finances Canada et des ministères et organismes, tant entre eux qu'au sein de leur propre organisation, devraient être clairement définis, formulés et communiqués.

  5. Les procédures opérationnelles normalisées (PON) applicables au fonctionnement du mécanisme, aux règles et aux restrictions de même qu'aux exigences de rapport devraient être élaborées, formulées et communiquées.

  6. On devrait réévaluer l'admissibilité des ministères et organismes chaque fois qu'ils soumettraient un plan d'investissement révisé. Leur capacité et rendement antérieur (p. ex., aptitude à mener à bien les projets énoncés dans leur plan d'investissement, fonds non utilisés nets et bruts, cotes du CRG, résultats de vérifications et résultats en fonction des indicateurs de la stratégie de mesure du rendement) devraient être soigneusement examinés à cette fin.


1.0 Introduction

Ce rapport présente les résultats de l'évaluation du Projet pilote sur les crédits permanents (CP) pour la gestion des immobilisations réalisé en 2009-2010.

Le Projet pilote sur les CP a été lancé en 2005 dans le cadre de la réponse aux recommandations de deux rapports, le premier étant celui de l'Examen des immobilisations (EI) de 2004 mené dans le contexte des Examens des dépenses gouvernementales en décembre 2003 et le second, un rapport de 2004 du BVG qui recommandait fortement l'introduction de crédits fondés sur la comptabilité d'exercice pour financer les dépenses de l'administration fédérale. Le projet pilote avait pour but d'étudier les répercussions potentielles d'une éventuelle application pangouvernementale d'un mécanisme de report des CP sur deux ans.

L'évaluation a été supervisée par le chargé de projet de la Division de la politique des biens immobiliers et du matériel (DPBIM) du Secrétariat, le groupe de travail du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations et le Bureau de la vérification interne et de l'évaluation du Secrétariat. L'évaluation devait être réalisée conformément à la présentation au Conseil du Trésor de 2006.

1.1 Contexte

1.1.1 Aperçu

Les immobilisations soutiennent la majorité des programmes gouvernementaux en fournissant les bâtiments, les terrains, le matériel et l'outillage nécessaires. Au fil des années, on a constaté des problèmes relatifs à la gestion des immobilisations au gouvernement fédéral. Des investissements insuffisants au titre des immobilisations ont entraîné une détérioration (ou si l'on préfère un vieillissement) de l'infrastructure. On a entrepris un EI portant sur les dépenses et les processus administratifs afin de déterminer les possibilités d'en améliorer la gestion, la gouvernance et l'efficacité. Le rapport final de l'EI, qui a été publié en 2004, a révélé ce qui suit :

Même si les actifs sont généralement bien gérés au niveau local, l'élément le plus onéreux dans ce domaine demeure l'entretien différé. Des sources fiables estiment que le report de l'entretien peut coûter jusqu'à cinq fois plus que l'entretien effectué de façon ponctuelle…On a réalisé des économies au chapitre des réparations et des coûts de fonctionnement.

Faisant suite logiquement à cette constatation, le rapport a recommandé au gouvernement fédéral de « fournir un financement permanent des immobilisations sur une période de trois à cinq ans, selon la qualité du plan d'investissement à long terme et le rendement ministériel ». Le concept de « report des fonds non utilisés » s'entend du report des fonds non utilisés à la fin de l'exercice. Aux termes des processus actuels, à la fin de l'exercice, le ministère ou l'organisme ne dispose plus des fonds non utilisés qui lui restent. Ces fonds sont plutôt remis au Trésor et affectés aux priorités gouvernementales (p. ex., pour rembourser la dette nationale) ou réaffectés à d'autres secteurs de programme. Un « crédit permanent » s'entend d'une partie d'un budget d'un ministère ou d'un organisme qui, si elle n'est pas utilisée à la fin de l'exercice, peut être reportée à l'exercice suivant.

De plus, toujours en 2004, le BVG recommandait fortement dans un rapport l'introduction de crédits fondés sur la comptabilité d'exercice pour financer les dépenses du gouvernement fédéral. Dans ce contexte, l'utilisation des CP pour les immobilisations peut être considérée comme s'inscrivant dans le cadre d'une éventuelle approche plus générale d'optimisation de la gestion des immobilisations au gouvernement fédéral.

1.1.2 Description du projet pilote

Pour donner suite à ces recommandations, on a lancé en 2005 le Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations. Le projet pilote avait pour but d'étudier les répercussions potentielles d'une éventuelle application pangouvernementale d'un mécanisme de report. Les trois principaux objectifs du projet pilote étaient :

  • améliorer l'efficacité globale des dépenses en capital (notamment améliorer les décisions de gestion et accroître l'optimisation des ressources);
  • favoriser une approche d'investissement stratégique à plus long terme correspondant à la nature de l'immobilisation;
  • assurer l'aptitude à donner suite aux recommandations du BVG concernant la comptabilité d'exercice.

Le projet pilote était conçu afin de simuler des crédits permanents pour dépenses en capital reportables sur deux ans, ce qui signifiait qu'il permettrait d'ajouter une partie des fonds non utilisés au titre des immobilisations au budget du ministère pour l'exercice suivant. Les organisations participant au projet pilote étaient Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), Affaires étrangères et Commerce international Canada (MAECI), Pêches et Océans Canada (MPO)2 et la Gendarmerie royale du Canada (GRC). On a offert à ces organisations la possibilité de reporter la totalité de leurs crédits pour dépenses en capital non utilisés de l'exercice en cours à l'exercice suivant.

Tous les montants reportés devaient être utilisés seulement pour des dépenses en capital, sauf dans le cas du MAECI. Les restrictions applicables à ce ministère étaient encore plus strictes, car les montants qu'il pouvait reporter devaient s'appliquer seulement aux dépenses engagées pour les biens immobiliers (mais cette restriction a été levée pour l'exercice 2008-2009 pour inclure tout le capital). De plus, dans le cadre du projet pilote, le MAECI ne pouvait reporter plus de 5 % de ses crédits pour dépenses en capital (seulement au titre des fonds prévus pour les biens immobiliers pour les trois premiers exercices du projet pilote, puis tous les fonds prévus pour les dépenses en capital, à l'exception des fonds affectés à la sécurité des missions, depuis 2008‑2009).

Les organisations participantes ont été choisies en fonction des critères suivants :

  • elles devaient avoir mené à bien le plan d'investissement à long terme approuvé par le Secrétariat;
  • elles devaient jouir d'une réputation de saine gestion financière;
  • le Secrétariat devait en appuyer la participation au projet pilote.

Les montants pouvant être reportés dans le cadre du projet pilote ont été précisés dans les protocoles d'entente que le Secrétariat a conclus avec les organisations participantes (voir la figure 1.1).

Figure 1.1 : Montants admissibles au report
Les organisations AAC MAECI MPO GRC
Montant admissible au report 30 millions de dollars 78 millions de dollars 141,8 millions de dollars 20 millions de dollars
Notes   On a plafonné le montant à 5 % des crédits pour dépenses en capital du Ministère.
Le report se limitait aux biens immobiliers.
À compter de 2008‑2009, tous les fonds pour dépenses en capital, à l'exception de la sécurité dans les missions, sont admissibles au report dans le cadre du projet pilote.
Le MPO fait partie du projet pilote seulement depuis novembre 2007. Le Conseil du Trésor a permis à la GRC d'ajouter 53 millions de dollars à ses affectations à but spécial (ABS) seulement pour l'exercice 2007-2008.
Source : Protocole d'entente conclu avec chacune des organisations participantes

Les crédits ne pourront plus être reportés après l'exercice 2009‑2010. Par conséquent, le dernier exercice pour lequel des fonds peuvent être inclus dans le budget supplémentaire des dépenses (A) est l'exercice 2010‑2011.

Affectations à but spécial

Des ABSont été établies pour les exercices allant de 2005‑2006 à 2009‑2010 pour chacune des organisations participantes ainsi que pour les montants précisés à la figure 1.1. On a accordé à ces organisations l'autorisation de reporter le solde non utilisé de ces ABS établies pour la gestion des immobilisations au cours de l'exercice précédent et à majorer leurs ABS du montant reporté. Ce report a été effectué au moyen de l'inclusion de postes dans le budget supplémentaire des dépenses.

Exigences en matière de rapport

Les protocoles d'entente regroupaient les exigences en matière de rapport des organisations participantes en deux grandes catégories : celle des résultats financiers et celle des répercussions sur les décisions de gestion.

Plus précisément, on s'attendait à ce que les organisations participantes fournissent des détails sur les fonds reportés par projet. De plus, elles devaient fournir de l'information descriptive quant aux répercussions sur leurs décisions en matière de gestion, en indiquant comment la capacité de reporter les fonds avait influé sur leurs investissements et/ou la planification de leurs activités (en donnant jusqu'à cinq exemples précis).

Les organisations participantes ont également reçu des lignes directrices sous forme d'un modèle de rapport annuel qui leur a été présenté en juin 2009. Ce modèle exigeait qu'elles produisent un rapport en fonction à la fois de la comptabilité de caisse et de la comptabilité d'exercice et qu'elles y présentent chacun des projets pour lesquels des fonds avaient été reportés. Elles devaient aussi décrire dans une partie narrative comment le projet pilote avait influé de façon plus générale sur la gestion de leurs immobilisations, en donnant aussi des exemples descriptifs des répercussions du projet pilote sur des projets particuliers.

Rôles et responsabilités

Les protocoles d'entente conclus avec les organisations participantes énonçaient les rôles et responsabilités du Secrétariat et des organisations quant à la mise en œuvre du projet pilote.

Les responsabilités du Secrétariat étaient les suivantes :

  • au nom des organisations participantes, demander l'autorisation pertinente au Conseil du Trésor en ce qui concerne les CP pour les dépenses en capital;
  • modifier les ABS afin de les mettre en œuvre, au besoin;
  • travailler de concert avec les organisations participantes afin de trouver les avantages et les solutions qui permettraient de surmonter les obstacles susceptibles de survenir au cours du projet pilote;
  • suivre de près les fonds pour dépenses en capital admissibles au report dans les données fournies au Comité des comptes publics;
  • veiller à ce que les fonds transférés aux crédits pour dépenses en capital au cours de l'exercice ne puissent être admissibles au report;
  • libérer des fonds permanents pour les organisations participantes par l'entremise du budget supplémentaire des dépenses (A).

Les responsabilités des organisations participantes consistaient à :

  • solliciter l'appui du ministre pour participer au projet pilote;
  • déterminer quels étaient les fonds admissibles au report;
  • s'assurer de conserver séparément les fonds admissibles au report pour la durée du projet pilote et de les réaffecter aux dépenses en capital;
  • veiller à présenter les fonds reportés par projet selon la comptabilité d'exercice et la comptabilité de caisse;
  • satisfaire aux exigences convenues en matière de rapport.

La DPBIM dirigeait le projet pilote au sein du Secrétariat. Le Secteur des programmes et le Secteur de la gestion des dépenses du Secrétariat se partageaient la responsabilité de soutenir la gestion du projet pilote.

1.1.3 Modèle logique pour le projet pilote

Peu avant le lancement du Projet pilote sur les CP, un modèle logique a été conçu pour décrire comment on s'attendait à ce que les activités des CP mènent aux extrants et à l'atteinte des résultats souhaités à court, à moyen et à long terme. Ce modèle a servi de base à l'élaboration des questions d'évaluation utilisées pour déterminer le rendement du projet pilote.

Figure 1.2 : Modèle logique pour le Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations

Figure 1.2 : Modèle logique pour le Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations

Figure 1.2 - version textuelle

1.1.4 Autres mécanismes de transfert des fonds pour dépenses en capital

Pour bien comprendre le contexte du Projet pilote sur les CP, il est utile d'examiner les autres mécanismes dont disposaient déjà les ministères et organismes pour gérer leurs crédits pour dépenses en capital. Voici une description de deux de ces mécanismes et de certaines de leurs principales caractéristiques.

Report de 5 % des dépenses en capital

Le report de 5 % des dépenses en capital permet aux ministères et organismes de reporter une partie de leur budget des dépenses en capital d'un exercice à l'autre, soit jusqu'à 5 % des dépenses en capital à concurrence de 75 millions de dollars. L'autorisation de reporter ces 5 % remonte à la circulaire CT 1987‑53 qui avait pour but d'offrir « aux ministères une plus grande marge de manœuvre en matière de gestion des fonds d'immobilisations en leur permettant d'en reporter certaines tranches à l'année financière suivante ». Ce mécanisme s'applique aux ministères et organismes qui ont des crédits distincts pour leurs dépenses en capital dans le budget principal des dépenses, mais pas aux sociétés d'État ni au ministère de la Défense nationale.

L'information requise pour demander un tel report comprend des propositions qui doivent être liées à des plans, des objectifs et des résultats en matière d'immobilisations spécifiques et qui doivent être justifiées en fonction des principes énoncés dans la circulaire. Les ministères et organismes doivent clairement expliquer les circonstances entourant les fonds qu'ils prévoient reporter, montrer la nécessité de reporter ces montants et expliquer comment ils finiraient par les dépenser.

Au plus tard le 15 décembre de chaque année, les administrateurs généraux doivent écrire au secrétaire du Conseil du Trésor pour lui demander de créer des affectations bloquées d'un montant égal à celui du report désiré. Les montants approuvés sont alors bloqués dans l'exercice en cours, et les ministères et organismes visés sont autorisés à les inscrire dans le budget supplémentaire des dépenses pour l'exercice suivant.

Rééchelonnement de fonds du budget des dépenses en capital

Le mécanisme de rééchelonnement de fonds du budget des dépenses en capital permet aux ministères, aux organismes et aux sociétés d'État financés par des crédits votés de reporter des fonds de leur budget de dépenses en capital d'un exercice à l'autre. À la fin d'août, le Secrétariat invite les organisations, par écrit, à lui soumettre une mise à jour annuelle de leurs niveaux de référence (MJANR) et des demandes de rééchelonnement de ces fonds. Bien qu'il n'existe pas de limite explicite des montants pouvant être rééchelonnés, les demandes doivent satisfaire à des exigences d'admissibilité et à certaines autres conditions. Elles sont évaluées par le Secrétariat et par le ministère des Finances Canada. Les décisions sont habituellement prises en décembre, et les montants approuvés pour le rééchelonnement sont inscrits dans un budget supplémentaire des dépenses d'un exercice ultérieur et bloqués dans l'exercice en cours.

1.2 Objectifs

Cette évaluation visait à atteindre quatre grands objectifs (desquels découlent les quatre principaux secteurs d'intérêt de l'évaluation), à savoir :

  • évaluer la pertinence d'un report des crédits permanents sur deux ans ;
  • examiner l'ensemble de la mise en œuvre et de la conception du projet pilote;
  • déterminer dans quelle mesure le projet pilote a atteint les résultats immédiats et réalisé des progrès à l'égard de ses résultats à moyen terme (p. ex, succès);
  • documenter les pratiques exemplaires et les leçons apprises, et trouver les solutions de rechange possibles.

Comme le projet pilote a pris fin en 2009‑2010 (il s'agissait du dernier exercice à partir duquel on pouvait reporter des crédits), l'évaluation prévoit des options pour répondre à la question fondamentale de ce qui lui fera suite. On s'attend à ce que l'évaluation puisse servir de source d'information pour élaborer un mécanisme futur qui facilite la gestion des programmes d'immobilisations du gouvernement fédéral.

1.3 Secteurs d'intérêt et questions de l'évaluation

L'évaluation a produit des constatations sur les questions relevant des quatre principaux secteurs d'intérêt, notamment la pertinence; la mise en œuvre et la conception; le succès3 et les solutions de rechange; ainsi que les pratiques exemplaires et les leçons apprises4

Pertinence

  • 1. Le recours aux crédits permanents est-il compatible avec les priorités du gouvernement fédéral en matière de gestion des immobilisations?

  • 2. Faut-il poursuivre à long terme l'initiative des crédits permanents pour la gestion des immobilisations?

Succès

  • 3. Dans quelle mesure le projet pilote a-t-il permis d'améliorer la gestion financière des budgets d'immobilisations?

  • 4. Dans quelle mesure le projet pilote a-t-il permis d'améliorer la gestion des projets d'immobilisations?

  • 5. Dans quelle mesure le projet pilote a‑t-il permis d'améliorer la gestion du risque dans le cadre de l'affectation des ressources du budget des dépenses en capital?

  • 6. Dans quelle mesure a-t-on réalisé des progrès en vue d'atteindre des résultats à moyen terme?
    1. amélioration de la qualité des décisions
    2. optimisation des ressources
    3. optimisation de l'affectation des ressources dans le plan d'investissement
  • 7. Comment l'atteinte de ces résultats varie-t-elle selon l'organisation participante? Dans quelle mesure peut-on expliquer les écarts en fonction des différences dans la façon utilisée par chacune des organisations participantes pour mettre en œuvre le projet pilote (c.-à-d., part des crédits pour dépenses en capital dans les ABS, temps de participation au projet pilote)?

  • 8. Compte tenu de ce que l'on sait au sujet des progrès réalisés quant aux résultats à court terme et à moyen terme, quelle est la probabilité d'atteindre les résultats à long terme grâce à ce mécanisme?

  • 9. Le projet pilote a-t-il donné des résultats inattendus (négatifs ou positifs)?

Mise en œuvre et conception

  • 10. Dans quelle mesure les rôles et les responsabilités quant au projet pilote ont‑ils été bien définis et formulés clairement?

  • 11. Dans quelle mesure les procédures et les pratiques opérationnelles normalisées quant au projet pilote ont-elles été bien définies, documentées et comprises? Quels étaient les secteurs particuliers qui ont causé des préoccupations ou de la confusion?

  • 12. Quels ont été les principaux défis à relever pendant la mise en œuvre et la gestion du projet pilote?5

  • 13. De quelle façon pourrait-on améliorer le suivi et les rapports du projet pilote? Dans quelle mesure peut-on avoir actuellement accès à des données pour évaluer le succès du projet pilote dans son ensemble? Dans quelle mesure les organisations participantes ont-elles présenté des rapports fondés sur la comptabilité d'exercice?

Pratiques exemplaires, leçons apprises et risques

  • 14. Quelles pratiques exemplaires a-t-on observé dans les organisations participantes?

  • 15. Quelles étaient les principales leçons apprises par rapport au projet pilote? Comment peut-on, de façon générale, les appliquer à d'autres projets pilotes et à une éventuelle continuation ou expansion du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations?

  • 16. Le concept des crédits permanents pose-t-il des risques déraisonnables ou impossibles à gérer relativement au cadre financier?

Solutions de rechange

  • 17. Existe-t-il une solution de rechange (incluant les mécanismes actuels) qui permettrait aux ministères et organismes d'obtenir des résultats semblables pour la gestion de leurs budgets des dépenses en capital?

1.4 Méthodologie

On a essentiellement eu recours à trois sortes de preuves pour cette évaluation : examen de documents, entrevues avec les informateurs clés et examen des données administratives.

1.4.1 Examen de documents

On a examiné des documents en se servant d'un modèle élaboré au cours de l'étape de la conception de l'évaluation. Un total de 45 documents ont été examinés, à raison de 13 documents publics et de 19 documents décisionnels, les 13 autres documents étant des documents de surveillance et des rapports.

1.4.2 Entrevues avec des informateurs clés

En tout, on a mené 20 entrevues avec 33 personnes dans le cadre de l'évaluation :

  • 7 entrevues avec 10 personnes représentant les organisations participantes;
  • 9 entrevues avec 15 personnes représentant le Secrétariat et le Bureau du contrôleur général;
  • 1 entrevue avec 2 personnes représentant le ministère des Finances Canada;
  • 2 entrevues avec 3 personnes représentant des ministères non participants qui reportaient 100 % de leurs fonds non utilisés;
  • 1 entrevue avec 3 personnes représentant des ministères non participants qui reportaient 100 % de leurs fonds non utilisés.

Les entrevues étaient semi‑structurées et suivaient un guide adapté à chaque groupe de répondants (voir l'annexe A).

1.4.3 Examen des données administratives

L'examen des données administratives portait sur tous les renseignements financiers disponibles afin de pouvoir remplir le modèle des données sur la gestion des dépenses (présenté par les organisations participantes à l'annexe B) et il a été effectué en deux parties. Les renseignements financiers des organisations participantes pour les exercices 2005‑2006 à 2009‑2010 ont été tirés des Comptes publics du Canada, qui sont affichés sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada. Les données financières figurant dans le modèle ont ensuite été vérifiées et complétées par les organisations participantes. Après avoir rempli le modèle, on entendait analyser ces renseignements financiers (c.-à-d., les montants reportés ou rééchelonnés, les fonds d'immobilisations non utilisés) afin de répondre aux questions de l'évaluation servant à déterminer le succès du projet pilote.

Le second volet de l'examen des données administratives consistait à recueillir des renseignements financiers sur les dépenses consacrées aux projets d'immobilisations, ce qu'on a fait en se servant des Rapports ministériels sur le rendement (RMR) des exercices 2003‑2004 à 2008‑2009 pour toutes les organisations participantes. Ces données ont été recueillies pour plusieurs exercices précédant le lancement du projet pilote afin de cerner les tendances en matière de report antérieures et postérieures à sa réalisation. On a fait des références croisées entre les projets mentionnés dans les rapports annuels sur les CP et les renseignements contenus dans les RMR afin qu'il soit possible de se concentrer sur les projets où l'on avait recours au mécanisme des CP. Cette analyse avait pour but de déterminer dans quelle mesure le projet pilote avait influé sur le processus décisionnel relatif à la gestion des immobilisations et s'il permettait aux organisations participantes de prendre d'autres décisions dans la réalisation de leurs projets d'immobilisations qu'elles n'auraient pu prendre avant de participer au projet pilote.

1.5 Limites

L'étude comportait plusieurs limites qui influent sur l'interprétation des constatations :

  • Le manque d'uniformité de l'application du Projet pilote sur les CP dans les organisations participantes a réduit la possibilité pour les évaluateurs d'établir des comparaisons directes de son incidence sur les organisations participantes dans leur ensemble, bien qu'ils aient utilisées des indications qualitatives pour cerner les tendances et les thèmes clés.
  • De nombreux responsables du projet pilote n'étaient plus disponibles au moment de l'évaluation en raison du roulement dans des postes clés au Secrétariat. Les données sur les défis recueillies aux premières étapes de la mise en œuvre du projet pilote ont été obtenues de sources indirectes.
  • Une partie de la documentation datant des premières années du projet pilote était tout simplement introuvable, voire inexistante, comme les rapports annuels des organisations participantes pour l'exercice 2005‑2006. Des données ont plutôt été tirées des rapports annuels subséquents et des RMR. En outre, comme les modèles de rapport n'avaient pas été distribués aux organisations intéressées avant 2009, les rapports annuels des exercices antérieurs étaient moins détaillés et de moins bonne qualité.
  • Les renseignements financiers reçus des organisations participantes n'étaient souvent pas harmonisés avec les renseignements de même nature figurant dans les Comptes publics du Canada. On a pris bonne note de ces différences, et les renseignements financiers utilisés ont été vérifiés grâce à de multiples comparaisons.
  • Il n'était pas possible d'obtenir d'information sur les rapports fondés sur la comptabilité d'exercice puisque les organisations participantes ne présentaient pas leurs rapports sur cette base.

Lorsqu'on a conçu l'évaluation, on s'attendait à ce que les données administratives contribuent aux constatations découlant de nombreuses questions d'évaluation sur le succès du projet pilote. Toutefois, après un examen méticuleux des diverses sources, les évaluateurs ont eu de la difficulté à tirer des conclusions valables des données financières. Les conclusions de l'évaluation sont donc largement fondées sur les preuves qualitatives.

1.6 Structure du rapport

Les constatations et les conclusions sont présentées à la section 2.0. Pour faciliter la lecture du rapport, l'ordre des questions de l'évaluation a été remanié. La section 3.0 présente les options pour aller de l'avant, la section 4.0 est un sommaire des conclusions, tandis que les recommandations sont regroupées à la section 5.0.



2.0 Constatations et conclusions

2.1 Pertinence

2.1.1 Le recours aux crédits permanents est‑il compatible avec les priorités du gouvernement fédéral en matière de gestion des immobilisations?


Conclusion : Le recours aux CP est compatible avec les priorités du gouvernement fédéral en matière de gestion des immobilisations et de discipline financière.

Dans l'ensemble, le besoin de maximiser l'incidence des ressources disponibles sur les actifs et sur les investissements de même que l'impératif de discipline financière ont influé sur les priorités du gouvernement fédéral en matière de gestion des immobilisations. Le recours aux CP est compatible avec ces deux raisonnements.

Comme on l'a déjà précisé, l'EI consistait à « renforcer la gestion des biens au moyen de la détermination de pratiques exemplaires, de domaines de problèmes et de solutions ». Une de ses principales constatations était que l'affectation annuelle de crédits budgétaires empêchait d'avoir une perspective à long terme de la gestion des actifs.

L'EI a révélé plusieurs domaines où il existe des problèmes qui contribuent vraisemblablement à l'escalade du « déficit de l'infrastructure » du Canada. Une des principales causes de ce déficit est le financement insuffisant pour assurer « l'entretien adéquat » des immobilisations. Différer cet entretien revient fondamentalement à imposer une charge au gouvernement.

L'examen offrait les recommandations suivantes :

Fournir un financement permanent des immobilisations sur une période de trois à cinq ans, selon la qualité du plan d'immobilisations à long terme et le rendement ministériel. Cette approche permettra aux ministères de reporter des fonds non dépensés en immobilisations d'un exercice à l'autre et donnera aux gestionnaires une base de financement plus stable pour la planification de leurs activités sans qu'ils aient à craindre l'annulation de leurs ressources.

La nécessité d'une discipline financière ainsi que de gestion responsable du cadre financier et des dépenses est un leitmotiv des discours du Trône et des discours du budget fédéral qui se sont succédé de 2005 à 2009. Par exemple, le ministre des Finances a déclaré ce qui suit dans le discours du Trône de 2008 :

Au moment où le Canada traverse une période d'incertitude économique, il devient encore plus important de favoriser la saine gestion des finances publiques.

Les objectifs du Projet pilote sur les CP consistaient notamment à améliorer la gestion des fonds pour les dépenses en capital, qui appuie la priorité du gouvernement de gestion responsable des dépenses.

Les critères applicables à la participation au projet pilote étaient fondés sur la fiche de rendement du ministère ou de l'organisme au titre de la gestion de ses fonds pour dépenses en capital et étaient conformes aux tendances récemment notées en ce qui a trait à la délégation des pouvoirs aux ministères et organismes en fonction du risque. Par exemple, la Politique sur la gestion de projets du Conseil du Trésor (approuvée en juin 2007) établissait un lien explicite entre la délégation de pouvoirs accrus aux ministères et aux organismes qui faisaient preuve d'une plus grande capacité de gestion de leurs biens et services acquis. Cette politique renferme un ensemble de critères rigoureux permettant d'évaluer la capacité des ministères et des organismes fédéraux de gérer des projets.

2.1.2 Faut-il poursuivre à long terme l'initiative des crédits permanents pour la gestion des immobilisations?


Conclusion : Le projet pilote montre que les organisations participantes reconnaissent la nécessité d'un mécanisme comme les CP qui facilite la gestion des grands programmes d'immobilisations du gouvernement fédéral.

Le besoin constant de CP est lié aux résultats escomptés du modèle logique du projet (figure 1.2), notamment à une amélioration de la gestion d'ensemble des projets et du processus décisionnel. Les résultats des entrevues menées dans les organisations participantes le confirment, car elles témoignent uniformément d'un besoin durable de CP6. Ces informateurs clés étaient d'avis que le moment choisi pour déclarer un report des fonds non utilisés (p. ex., après la fin de l'exercice) était opportun, tout comme la prédictibilité de l'accès annuel au mécanisme.

On en déduit que l'amélioration de la gestion des projets et du processus décisionnel découle des conditions particulières – souplesse, prédictibilité et moment opportun de gérer des fonds. Ces conditions contribuent aussi à atténuer les risques résultant de circonstances échappant au contrôle des gestionnaires, comme les conditions météorologiques, la disponibilité des fournisseurs ou les différences de coûts saisonnières entre l'hiver et l'été, qui peuvent retarder les projets et mener à des dépenses imprévues et moins qu'optimales à la fin de l'exercice (p. ex., dépenses non prioritaires et fonds non utilisés retournés au Trésor). Un informateur l'a bien dit : « C'est de la meilleure prise de décisions à long terme. Planifier pour l'année suivante permet de se concentrer sur les investissements les plus importants plutôt que de se laisser obnubiler par des problèmes de trésorerie. »

Par contre, les informateurs clés du Secrétariat ont exprimé plusieurs opinions différentes quant à la permanence du besoin d'un mécanisme de CP qui allaient de favorables, à prudents et à critiques.

  • Favorables – On disait que ce mécanisme devrait être offert aux ministères et organismes ayant fait preuve de leur capacité à s'en servir efficacement;
  • Prudents – Des limites étaient proposées telles que n'avoir recours au mécanisme que pour des projets précis ou seulement pour de gros projets à hauts risques, ou encore seulement dans des ministères ou des organismes qui renonceraient à se servir des autres mécanismes;
  • Critiques – On déclarait que l'exécution du projet pilote, particulièrement dans ses premières années, ne constituait pas une base suffisante pour déterminer l'utilité du mécanisme.

2.2 Succès

Cette section de l'évaluation est fondée sur le modèle logique du Projet pilote sur les CP (figure 1.2). Un modèle logique de programme montre comment on s'attend à ce que les activités génèrent des extrants qui mènent de leur côté à des résultats à court terme, puis à moyen et à long terme. Le modèle logique du Projet pilote sur les CP montre cette progression, bien qu'on doive souligner que ces résultats à court et à moyen terme sont passablement identiques. L'obtention de certains résultats à court terme – une bonne gestion des projets, des finances et des risques – nécessite inévitablement de bonnes décisions. Néanmoins, l'amélioration des décisions de gestion découle également de ces résultats à court terme et figure donc au nombre des résultats à moyen terme du modèle logique. Cette évaluation montre que le projet pilote a mené à tous les résultats susmentionnés.

2.2.1 Dans quelle mesure le projet pilote a-t-il permis d'améliorer la gestion financière des budgets d'immobilisations?


Conclusion : On a pu constater que la gestion financière des budgets des dépenses en capital s'est améliorée. De plus, certaines des organisations ayant participé au projet pilote ont totalisé des fonds non utilisés nets inférieurs à ceux des exercices précédents.

Indicateurs de l'amélioration de la gestion financière

Un indicateur principal de l'amélioration de la gestion financière est la mesure dans laquelle on constate moins de cas d'achat de biens et de services à une valeur supérieure à celle du marché vers la fin de l'exercice. Tant les entrevues que l'examen des documents ont révélé que des améliorations ont eu lieu à cet égard au cours du projet pilote. Les informateurs clés de trois des organisations participantes ont expressément mentionné que la certitude assurée par le mécanisme des CP était la cause directe de l'amélioration de la gestion financière. Cette certitude était à l'opposé de l'incertitude de ne pas savoir si le Conseil du Trésor allait approuver les montants demandés, une situation où les ministères pourraient dépenser ces montants plutôt que de risquer de les perdre entièrement.

Un autre indicateur principal de l'amélioration de la gestion financière est la mesure dans laquelle les organisations qui ont participé au projet pilote ont eu des fonds non utilisés nets à la fin de l'exercice avec le mécanisme des CP comparativement aux années antérieures à l'adhésion au projet pilote. Les concepts de fonds non utilisés bruts et nets, de même que le changement d'attitude quant aux fonds non utilisés, sont importants pour comprendre comment ce second indicateur est utilisé pour mesurer l'amélioration de la gestion financière.

Les fonds non utilisés bruts sont les fonds non dépensés à la fin de l'exercice, sans tenir compte des dispositions de report. Il s'agit donc d'un simple calcul :  le budget moins les dépenses. Traditionnellement, on a toujours considéré comme un indicateur d'une bonne gestion financière la mesure dans laquelle un gestionnaire (ou un ministère ou organisme) arrivait à dépenser presque tout son budget sans le dépasser. Par conséquent, on encourageait les gestionnaires à réduire au minimum leurs fonds non utilisés bruts et à se servir du mécanisme de report de 5 % des fonds non utilisés comme filet de sécurité.

D'un autre côté, les fonds non utilisés nets sont les fonds non dépensés à la fin de l'exercice, compte tenu des dispositions de report. Leur calcul pour les organisations qui ont participé au Projet pilote sur les CP est le suivant :  le budget moins les dépenses, moins le montant reporté à l'aide du mécanisme de report de 5 % et moins celui reporté grâce aux CP. Selon le mécanisme des CP, les fonds non utilisés bruts ne servent plus d'indicateur. L'indicateur d'une bonne gestion financière est plutôt lié au montant des fonds non utilisés nets, puisqu'ils reflètent la mesure dans laquelle le gestionnaire, le ministère ou l'organisme ont bien planifié et géré leurs dépenses en capital globales sur une période de deux ans en se servant des mécanismes dont ils disposaient. L'évaluation a donc comparé le montant des fonds non utilisés nets avant et après que chacune des organisations participantes se soit jointe au projet pilote.

Amélioration de la gestion financière

Comme on peut le voir à la figure 2.1, les résultats étaient variables. Toutefois, les organisations participantes qui disposaient de la plus grande souplesse avec les CP ont le mieux réussi à réduire au minimum leurs fonds non utilisés nets. AAC et le MPO ont tous deux enregistré aucun fonds non utilisés nets pour chacune des années de participation au projet pilote. Le MAECI et la GRC n'ont pas eu autant de succès à cet égard. Le montant des fonds non utilisés nets du MAECI est demeuré à peu près inchangé avant et après sa participation au projet pilote. Comme la figure 1.1 l'indiquait, les ABS du MAECI avec les CP étaient plafonnées à 5 % de ses crédits de dépenses en capital et limitées à ses biens immobiliers, sauf en 2008‑2009, alors que l'ensemble de son budget de dépenses en capital est devenu admissible, exception faite des dépenses consacrées à la sécurité des missions.

La GRC était la seule organisation participant au projet pilote dont les fonds non utilisés nets ont augmenté au cours de ses années de participation. Sa situation peut être une anomalie en raison de circonstances particulières :

  • l'organisme était limité à une proportion relativement petite de son budget de dépenses en capital dans les ABS (de 6 % à 28 %);
  • son budget de dépenses en capital a nettement augmenté chaque année pendant le projet pilote (notamment, une augmentation de 32 % une année et 24 % une autre année);
  • il a eu des difficultés dans plusieurs de ses très grands projets d'immobilisations pendant le projet pilote.
Figure 2.1 : Fonds non utilisés nets pour les organisations participant au Projet pilote sur les CP avant et après leur adhésion au projet
Exercice AAC MPO MAECI GRC
2002–2003 12 078 2 217 455 80 304 3 329 118
2003–2004 20 360 371 1 223 515 20 248 919 9 655 541
2004–2005 360 001 23 066 313 4 134 365 5 525 243
* 2005–2006 0 7 356 499 0 0
* 2006–2007 0 0 0 47 162 657
* 2007–2008 0 0 29 559 227 21 778 191
* 2008–2009 0 0 2 984 151 81 636 678
* Nota : Les exercices pendant lesquels les organisations ont participé au projet pilote sont en caractères gras.

2.2.2  Dans quelle mesure le projet pilote a-t-il permis d'améliorer la gestion des projets d'immobilisations?


Conclusion : L'évaluation a révélé que le recours aux CP permettait de mieux gérer les projets.

On a constaté une amélioration de la gestion des projets à l'égard des aspects suivants, qui reflètent tous une efficacité accrue par rapport au coût :

  • meilleure gestion de la trésorerie;
  • gestion plus stratégique des ressources;
  • meilleur contrôle du maintien de la portée originale du projet;
  • renforcement de la capacité d'introduire les projets graduellement et d'établir des calendriers plus efficaces;
  • assurance que les fonds sont disponibles pour la saison de construction optimale.

Un examen des rapports annuels a révélé que le mécanisme des CP influe sur la gestion des projets de différentes façons. Les extraits suivants le prouvent :

  • « Le projet pilote a aidé la Garde côtière canadienne (GCC) à améliorer la gestion de son budget de dépenses en capital et de ses projets d'immobilisations en lui donnant une plus grande marge de manœuvre pour mieux gérer le profil de trésorerie de ses projets. Il a permis à la GCC d'être plus proactive dans la mise en œuvre de l'exécution de ses projets en prolongeant l'échéance de ses reports de fonds jusqu'à un point qui rend possible une gestion des ressources plus stratégique et mieux planifiée. » (MPO 2009)
  • « Les crédits permanents font en sorte qu'on peut maintenir la portée et les objectifs du plan d'activités du projet original sans répercussion sur les autres activités fondamentales de l'organisation. » (MPO 2009)
  • « La marge de manœuvre accrue pour la planification des projets est évidente lorsqu'il y a des retards dans les travaux de construction sur des sites isolés accessibles seulement par bateau ou par hélicoptère. La réalisation de ces projets peut désormais être graduelle, de façon à optimiser l'exécution des travaux. » (MPO 2009)
  • « Le report a permis à de projet de tenir compte de l'escalade des coûts, de la capacité de construction de l'Ouest, en établissant son calendrier de réalisation sur plusieurs exercices afin d'en réduire l'impact sur les autres projets et de maintenir les opérations essentielles. » (AAC 2008)
  • « Les achats de deux des logements ont été conclus au cours de l'exercice 2008‑2009, mais la troisième acquisition, pour une valeur totale de 2,3 millions de dollars, n'a pas pu l'être avant le début de 2009‑2010. Par conséquent, la possibilité d'avoir recours aux crédits permanents a permis de compléter cette transaction au début du nouvel exerciceen se servant de fonds tant de l'ancien que du nouvel exercice. »  (MAECI 2008‑2009)
  • « Avec les crédits permanents, la GRC peut être assurée que les fonds seront disponibles pour la saison de construction optimale, ce qui facilitera la planification des projets et réduira les coûts de construction excédentaires causés par des facteurs comme la construction en hiver. » (GRC 2008)

Les répondants ont souligné que la souplesse permettant de reporter des fonds à l'exercice suivant avec un préavis limité et un degré élevé de certitudeétait particulièrement utile pour pouvoir gérer efficacement les projets.

2.2.3  Dans quelle mesure le projet pilote a-t-il permis d'améliorer la gestion des risques dans le cadre de l'affectation des ressources du budget des dépenses en capital?


Conclusion: L'évaluation a révélé qu'une amélioration de la gestion des risques était directement liée au mécanisme des CP.

La gestion des finances, la gestion des projets et la gestion des risques sont interdépendantes. Les améliorations dans un domaine entraînent des améliorations dans les deux autres. Il existe de nombreux exemples de risques en matière de projets auxquels le mécanisme des CP a pu parer. En général, il a aidé à atténuer les risques de mauvaise gestion des finances et des projets, ainsi que les risques associés à un piètre processus décisionnel. Voici un exemple tiré d'un rapport annuel du MPO sur les risques d'un projet qui pourraient être atténués grâce au recours aux CP :

« Ce projet nécessite l'acquisition d'un grand nombre de petites embarcations dispersées dans tout le pays. Cela crée un risque de complications en matière d'approvisionnement et peut retarder certaines acquisitions planifiées. »  (MPO 2009)

De plus, certains informateurs clés des organisations participantes ont également déclaré que le mécanisme des CP tient compte d'importants risques associés aux retards des projets lorsque le financement prévu pour l'exercice est épuisé. En pareils cas, le recours aux CP permet d'atténuer les risques suivants :

  • coûts accrus de relance du projet après une interruption;
  • perte d'attention dédiée à la gestion du projet;
  • perte des ressources humaines auparavant consacrées au projet.

2.2.4 Dans quelle mesure a-t-on réalisé des progrès en vue d'atteindre des résultats à moyen terme?


Conclusion: On a noté des progrès au titre de presque tous les résultats à moyen terme escomptés du projet pilote, notamment l'amélioration de la qualité des décisions en matière de gestion des immobilisations, l'optimisation des ressources et leur affectation optimale dans le plan d'investissement.

Amélioration de la qualité des décisions

Les informateurs clés de toutes les organisations participantes ont souligné le fait que l'amélioration des décisions concernant la gestion des immobilisations était l'un des plus importants résultats escomptés du projet pilote. Même si les données administratives sont limitées, les constatations tirées des entrevues avec les informateurs clés ont révélé que les autres résultats (comme l'optimisation de ressources et leur affectation optimale), ont largement été atteints parce que les gestionnaires étaient en mesure de prendre de meilleures décisions. Ils ont déclaré que ces décisions avaient été facilitées par la substitution du cadre artificiel de financement par exercice à un mécanisme plus fluide et plus réaliste qui reconnaît les cycles des projets et la réalité de la gestion des grands projets d'immobilisations.

Les entrevues réalisées avec les informateurs clés ont révélé que le mécanisme des CP avait rendu possible une meilleure prise de décisions de deux principaux types :

  • Prise de décisions tactiques : Cela s'entend habituellement de décisions à court terme au niveau des projets, mais il peut également s'agir de décisions sur la façon de gérer le budget des dépenses en capital et le moment de déclarer un report ou un rééchelonnement de fonds. Fréquemment, les décisions tactiques portent sur la manière d'éviter de se retrouver avec des fonds non utilisés en fin d'exercice. Des informateurs clés du Secrétariat et du ministère des Finances Canada ont déclaré qu'on peut s'inspirer adéquatement des autres mécanismes pour prendre des décisions tactiques, mais ils ont reconnu que ces autres mécanismes n'offrent pas les mêmes avantages que celui des CP.
  • Prise de décisions stratégiques : Cela s'entend de décisions tenant compte de l'ensemble du portefeuille de projets dans le plan d'investissement. Ces décisions privilégient habituellement les projets pluriannuels auxquels on attribue une grande priorité et qui sont souvent de grande envergure.

Ces deux types de prise de décisions étaient importants pour obtenir les résultats escomptés du projet pilote.Toutefois, les organisations intéressées ont retenu que, dans le cadre de la prise de décisions stratégiques, le mécanisme des CP offrait l'avantage supplémentaire de coller vraiment aux projets prioritaires. Les informateurs clés de toutes les organisations participantes ont déclaré que le mécanisme des CP leur avait permis de concentrer leurs efforts et leurs dépenses sur les projets les plus prioritaires. Cet avantage a également été confirmé par les ministères qui reportent déjà 100 % de leurs fonds non utilisés.

Optimisation des ressources

Les informateurs clés de toutes les organisations participantes ont insisté sur le fait que la mise en œuvre des budgets des dépenses en capital bénéficie d'une optimisation des ressources grâce au mécanisme des CP. Par exemple, les organisations pouvaient mieux cibler certaines périodes de l'année pour réduire au minimum les coûts liés aux cycles de construction, à la disponibilité des matériaux et des entrepreneurs ainsi qu'aux besoins opérationnels. Les exemples suivants tirés de rapports annuels le montrent bien :

  • « La livraison des matériaux de construction pourrait être étalée pour être compatible avec les plans d'installation eux‑mêmes au lieu d'accepter les matériaux bien à l'avance (fréquemment avant la fin de l'exercice) » (MPO 2009). Cela permettrait d'éviter le coût additionnel d'un entreposage prolongé, d'une redistribution et du transport jusqu'aux chantiers.
  • « Avec des crédits permanents, la GRC peut être assurée que la disponibilité des fonds correspondra à la saison de construction optimale, ce qui permettra de réduire les coûts de construction excédentairescausés par des facteurs comme la construction en hiver. » (GRC 2008)
  • « Les crédits permanents permettent à la GRC de composer avec une partie des problèmes de marché et de capacité de l'industrie. Par exemple, s'il y a une pénurie de main‑d'œuvre ou de matériaux cléspendant un exercice donné, la GRC peut choisir (lorsque c'est possible) de reporter son projet à l'année suivante et donc de réaliser des économies pour l'État (p. ex., la construction dans la région de Vancouver avant les Jeux olympiques de 2010 peut s'avérer très coûteuse à cause de la demande de construction avant les Jeux). » (GRC 2009)
  • « Ce projet, pour remplacer les logements loués, a été entrepris parce que le rendement sur les achats d'immobilisations au Mexique permet de réaliser d'importantes économies au titre du loyer. Les crédits permanents ont créé une source de fonds qui a permis de réaliser chacune de ces importantes transactions dès le début du nouvel exercice. » (MAECI 2006‑2007)

Optimisation de l'affectation des ressources dans le plan d'investissement

Les informateurs clés des organisations participantes ont affirmé que le mécanisme des CP favorisait la gestion des projets au niveau du portefeuille(tel qu'indiqué dans le plan d'investissement). Sûrs de pouvoir reporter les fonds non utilisés, au besoin, et de leur marge de manœuvre quant au moment où ils doivent déclarer le montant du report, les gestionnaires peuvent cibler ces projets lorsqu'il est financièrement avantageux de le faire.

Un résultat du mécanisme des CP selon plusieurs des informateurs clés était la capacité d'adopter une perspective pluriannuelle dans le plan d'investissement. Par exemple, avant le lancement du projet pilote, les projets d'immobilisations étaient poussés de l'avant (en raison des ressources non utilisées), puisant ainsi dans le budget de l'exercice subséquent. Le mécanisme des CP a permis aux organisations participantes de reporter des fonds sans perturber leur plan d'investissement de l'exercice suivant. Or, puisque de nombreux projets d'immobilisations (surtout les plus prioritaires) sont pluriannuels, l'incidence globale des fonds reportés a consisté à introduire une plus grande certitude de la disponibilité de l'enveloppe attendue totale au cours des exercices ultérieurs.

Les rapports annuels ont donnée de nombreux exemples de l'amélioration de l'affectation des ressources dans le portefeuille de projets, notamment :

« À la fin de l'exercice de 2007‑2008, le Bureau s'efforçait de conclure l'achat d'une propriété de 3,1 millions de dollars à Londres. Le 31 mars, il ne lui restait que 1,41 millions de dollars, ce qui était insuffisant pour conclure la transaction. Par conséquent, les crédits permanents lui ont permis d'effectuer cette transaction dès le début du nouvel exercice en se servant de fonds tant de l'ancien que du nouvel exercice. » (MAECI 2007‑2008)

Un répondant d'un ministère pouvant reporter 100 % de ses fonds non utilisés a déclaré que disposer de cette marge de manœuvre permettait de se concentrer moins sur le cycle annuel du financement et davantage sur la gestion de projet. Plus précisément, on a dit que les gestionnaires pouvaient planifier les projets sur une plus longue période et de façon plus pratique, ce qui aboutissait à des décisions de dépenser plus judicieuses.

2.2.5 Comment l'atteinte de ces résultats varie-t-elle selon l'organisation participante? Dans quelle mesure peut-on expliquer les écarts en fonction des différences dans la façon utilisée par chacune des organisations participantes pour mettre en œuvre le projet pilote (c.-à-d., part des crédits pour dépenses en capital dans les ABS, temps de participation au projet pilote)?


Conclusion : Toutes les organisations participantes ont pu obtenir les résultats escomptés des CP dans une certaine mesure.

Chacune des organisations participantes a réussi à obtenir des résultats au chapitre de l'amélioration de la gestion des finances, des risques et des projets, peu importe les différences dans la manière de mettre en œuvre le projet pilote. Le résumé succinct suivant, fondé sur les tableaux financiers des annexes B et C et sur l'information figurant dans les rapports annuels, indique comment chaque organisation s'est servi du mécanisme des CP :

  • AAC s'est joint au projet pilote en 2005‑2006. À partir de ce moment, le montant des ABS (30 millions de dollars) était près de son budget total de dépenses en capital. Depuis 2006‑2007, AAC se sert de ses ABS pour reporter de gros montants (p. ex., 44,4 % du total de ses ABS de 2006‑2007, 62,6 % du total de 2007‑2008 et 80,9 % du total de 2008‑2009). Au cours des exercices 2007‑2008 et 2008‑2009, la combinaison des gros et des petits montants reportés pour les projets était relativement égale pour les 16 projets mentionnés dans ses rapports annuels. Les projets consistaient largement en rénovation, en réparation et en remplacement de biens immobiliers vieillissants. AAC précisait dans ses rapports annuels plusieurs raisons ayant causé des retards dans certains projets, telles que la capacité de construction et l'escalade des coûts, de même que des besoins changeants et de nouvelles priorités.

  • Le MAECI s'est joint au projet pilote en 2005‑2006. Le montant de ses ABS était limité à 5 % de son budget consacré aux biens immobiliers jusqu'en 2008‑2009. Il a alors été porté à 5 % de l'ensemble de son budget des dépenses en capital, à l'exception de celles consacrées à la sécurité des missions. C'est largement en raison du montant réduit des ABS, en termes absolus, que le MAECI s'est servi du mécanisme des CP pour trois grands projets en tout au cours des deux exercices, 2007‑2008 et 2008‑2009. Deux de ces trois projets étaient des achats et l'autre, un projet de nouvelle construction.

  • Le MPO s'est joint au projet pilote en novembre 2007 et a consacré ses ABS à la Garde côtière canadienne (GCC). Le montant des ABS (141,8 millions de dollars) correspond à environ 50 % du budget total de dépenses en capital de la GCC. Entre 2007‑2008 et 2008‑2009, 80 % de la valeur reportée des CP du ministère a été utilisée pour des projets pluriannuels de l'État, soit pour 8 des 22 projets déclarés dans le rapport annuel. Les autres projets étaient de moindre envergure et moins stratégiques. La GCC s'est servi des CP pour des travaux tant de nouvelle construction que de réparation de navires. Bien que le MPO soit la plus récente recrue du projet pilote, son adhésion tardive ne semble pas l'avoir empêché d'obtenir les résultats escomptés. Ceci montre que les avantages des CP peuvent se concrétiser relativement peu de temps après la mise en place du mécanisme.

  • La situation de la GRC, qui s'est jointe au projet pilote en 2005‑2006, est moins simple. En raison d'un malentendu dès le départ quant au montant maximal pouvant être inclus dans les ABS, la GRC n'a indiqué que 10 % du montant total de son budget des dépenses en capital. De plus, les importantes augmentations de ce budget au cours des années subséquentes, combinées à la capacité limitée de la GRC de réaliser plusieurs grands projets d'immobilisations ont constitué d'autres défis. Rappelons que le montant des ABS n'était au départ que de 10 % du montant total du crédit pour dépenses en capital. En 2007‑2008, le montant reporté dans les ABS a été majoré à 28 % de ce total pour un an seulement. D'après les rapports annuels, il est évident que la GRC s'est servi des ABS aussi bien pour des grands projets (de plus de 30 millions de dollars) que pour des petits. Les types de projets qui ont bénéficié du mécanisme des CP comprenaient des achats, des travaux de nouvelle construction et des travaux de remplacement de biens immobiliers.

2.2.6 Compte tenu de ce que l'on sait au sujet des progrès réalisés quant aux résultats à court terme et à moyen terme, quelle est la probabilité d'atteindre les résultats à long terme grâce à ce mécanisme?


Conclusion : Il est très probable que les résultats à long terme du projet pilote puissent être atteints, compte tenu des progrès réalisés en vue d'obtenir tous les résultats à moyen terme.

Compte tenu du degré élevé d'obtention des résultats à court et à moyen terme, il est probable que le projet pilote puisse atteindre les résultats à long terme d'amélioration globale de l'efficacité des dépenses en capital et d'approches d'investissement plus stratégiques à plus long terme.

Les entrevues et les rapports annuels révèlent qu'on a accompli des progrès en vue d'obtenir ces résultats. Les informateurs clés de la plupart des organisations participantes ont déclaré qu'on s'attend à obtenir des résultats à ce niveau ou qu'on les a déjà obtenus au sein de leurs organisations.

2.2.7 Le projet pilote a-t-il donné des résultats inattendus (négatifs ou positifs)?


Conclusion : Les informateurs clés ont relevé un certain nombre de résultats positifs inattendus.

Les informateurs clés des organisations participantes ont relevé les résultats inattendus suivants :

  • une idée plus réaliste de la gestion et des projections des mouvements de trésorerie;
  • une rigueur accrue de la gestion du budget des dépenses en capital dans son ensemble, incluant une utilisation plus efficace de tous les fonds;
  • une moins grande dépendance des divisions chargées de la gestion des biens de leurs organisations pour obtenir des fonds, d'où une souplesse et une liberté accrues dans leurs décisions opérationnelles.

2.3 Mise en œuvre et conception

2.3.1 Dans quelle mesure les rôles et les responsabilités quant au projet pilote ont‑ils été bien définis et formulés clairement?


Conclusion : La répartition des rôles et des responsabilités entre le Secrétariat et les organisations participantes était clairement formulée. Toutefois, ce n'était pas le cas au sein du Secrétariat.

Le protocole d'entente que le Secrétariat a conclu avec chacune des organisations participantes précisait les rôles et les responsabilités de chaque partie, sans toutefois spécifier à qui étaient confiés ces rôles dans ces organisations respectives durant le projet.

Dans une majorité des entrevues menées au Secrétariat, les répondants ont déclaré que les rôles et les responsabilités au sein du Secrétariat n'étaient ni bien définis ni bien communiqués. Les principaux problèmes étaient le manque de clarté et de coordination de la position du Secrétariat quant à l'approbation des montants des ABS ou des changements apportés à ces affectations. Les répondants estimaient que les organisations interprétaient donc de différentes façons le mécanisme des CP (notamment la façon de mettre en œuvre la simulation des CP sur une période deux ans). En outre, les répondants pensaient que le Secrétariat ne maximisait pas l'utilisation du mécanisme de production de rapports pour améliorer la qualité des rapports soumis et la possibilité de présenter des rapports fondés sur la comptabilité d'exercice ou de formuler des rétroactions sur la façon dont les organisations pourraient utiliser les CP à meilleur escient.

Les informateurs clés de toutes les organisations participantes étaient d'avis que les rôles et les responsabilités étaient définis clairement dans leur organisation. La plupart des problèmes signalés par les informateurs clés étaient généralement attribuables à des ambiguïtés aux étapes de l'introduction du projet. Toutefois, les organisations participantes ont réussi à relever ces premiers défis grâce aux explications supplémentaires et aux améliorations apportées par le Secrétariat.

Cette question d'évaluation n'a pas porté sur le rôle du ministère des Finances Canada, parce qu'il n'avait pas été cerné au début du projet pilote. Les représentants du ministère des Finances Canada qui ont été interrogés ont déclaré qu'ils auraient préféré avoir participé davantage au projet pilote.

2.3.2 Dans quelle mesure les procédures et les pratiques opérationnelles normalisées quant au projet pilote ont-elles été bien définies, documentées et comprises? Quels étaient les secteurs particuliers qui ont causé des préoccupations ou de la confusion?


Conclusion : Les procédures opérationnelles normalisées (PON) n'ont été clairement définies et documentées que vers la fin du projet pilote.

Un examen des documents disponibles dès les premières étapes du projet pilote (notamment, les protocoles d'entente, les lettres de décision du Conseil du Trésor et les précis) révèle qu'il n'y avait pas de description explicite de la façon dont on comptait mettre en œuvre le projet pilote ni du fonctionnement du mécanisme envisagé. Un document a été rédigé, avec la participation du groupe de travail chargé du projet pilote du Secrétariat, et distribué aux ministères et organismes en février 20097 On y trouve les PON et des tentatives de clarifier plusieurs aspects ambigus, comme :

  • le concept des CP sur une période de deux ans et l'utilisation de ce mécanisme;
  • le lien entre les montants reportables et les projets connexes;
  • les exigences en matière de rapport;
  • l'utilisation des autres mécanismes et le moment opportun de le faire.

Les informateurs clés du Secrétariat s'inquiétaient davantage de l'absence de PON que les répondants des organisations participantes. De fait, presque tous les informateurs du Secrétariat ont formulé des réserves au sujet de l'ambiguïté entourant les PON, notamment quant à :

  • la manière dont le montant des ABS était déterminé au départ;
  • l'absence de PON clairement formulées;
  • la nature du mécanisme du Secrétariat devant servir à faire respecter les protocoles d'entente.

Le lien entre le projet pilote et le cycle de planification des budgets des dépenses posait également un problème. Plus précisément, on éprouvait au sein du Secrétariat un sentiment général de déconnexion entre toutes les unités quant au lien entre le projet pilote et le cycle des dépenses.

De leur côté, les informateurs clés des organisations participantes ne se préoccupaient guère des PON. Certains ont expressément déclaré que le protocole d'entente leur donnait suffisamment de directives. Des informateurs clés d'une seule organisation ont manifesté de véritables inquiétudes, essentiellement sur la façon de déterminer le montant des ABS et sur la disponibilité d'autres mécanismes pendant leur participation au projet pilote. L'absence de PON claires et uniformes jusque vers la fin du projet pilote peut donc avoir contribué à la variété des formes de mise en œuvre dans les organisations participantes.

2.3.3 De quelle façon pourrait-on améliorer le suivi et les rapports du projet pilote? Dans quelle mesure peut-on avoir actuellement accès à des données pour évaluer le succès du projet pilote dans son ensemble? Dans quelle mesure les organisations participantes ont-elles présenté des rapports fondés sur la comptabilité d'exercice?


Conclusion : Le Projet pilote sur les CP ne disposait pas de suffisamment de données quantitatives ni de renseignements tirés de rapports pour étayer une évaluation de son degré de succès global. Néanmoins, les rapports annuels contiennent des renseignements qui peuvent faciliter la prise de décisions sur l'avenir du mécanisme. Les organisations n'ont pas présenté des rapports fondés sur la comptabilité d'exercice dans le cadre du projet pilote.

L'examen des documents a révélé que, exception faite de celles qui figuraient dans le protocole d'entente, il n'y avait guère de directives sur la production de rapports au cours des premières années du projet pilote. Les organisations participantes n'ont pas eu de modèle ni d'exemple de présentation du rapport avant le début de 2009. Sans modèle de présentation uniforme, stratégie du rendement commune ni suivi permanent au but clairement énoncé, il n'était pas possible de suivre adéquatement les progrès des organisations participantes (p. ex., d'examiner les types de projets bénéficiant des CP, les mouvements de trésorerie, etc.).

L'évaluation a permis de conclure que les organisations participantes n'avaient pas appliqué la comptabilité d'exercice. Le projet pilote était fondé sur la comptabilité de caisse, autrement dit sur l'affectation de fonds aux ministères quand ils en avaient besoin. Par conséquent, les rapports annuels étaient également fondés sur la comptabilité de caisse et soulignaient comment le report des CP influait sur les mouvements de trésorerie.

2.4 Pratiques exemplaires, leçons apprises et risques

2.4.1 Quelles pratiques exemplaires a-t-on observé dans les organisations participantes?


Conclusion : On a constaté dans les organisations participantes un certain nombre de pratiques exemplaires à l'égard de la gouvernance du projet pilote, de l'amélioration de la prise de décisions de qualité et du recours au mécanisme des CP de concert avec d'autres mécanismes.

Les informateurs clés des organisations participantes ont signalé un certain nombre de pratiques exemplaires, la plupart d'entre elles étant liées à la façon des organisations de se servir du mécanisme pour en maximiser l'utilité.

Deux des quatre organisations participantes ont signalé des pratiques exemplaires consistant à faire participer leur comité de gestion des investissementsà la gouvernance du projet pilote. Dans l'une d'entre elles, ce comité de gestion des investissements avait contribué à faire mieux comprendre l'incidence que le projet pilote aurait sur les processus de fin d'exercice. En l'occurrence, le comité de gestion des investissements avait approuvé tous les projets pour lesquels on devait avoir recours aux CP et avait aussi joué un rôle utile de gestion des risques. Le comité d'une autre organisation avait examiné les projets à mi‑exercice pour déterminer s'ils devaient être ralentis ou accélérés. L'organisation avait ensuite eu recours au mécanisme des CP pour affecter des fonds aux projets qui accusaient des retards.

Les organisations qui avaient suscité la participation de leur comité de gestion des investissements avaient également élaboré des processus plus rigoureux de production de rapports internes. L'une d'elles avait ajouté une étape aux processus d'approbation des projets afin de mieux gérer ses finances compte tenu du mécanisme des CP. La production de rapports mensuels sur le pourcentage d'achèvement à chaque étape de chaque projet facilitait la prédiction des fonds qui seraient dépensés et de ceux qui devraient plutôt être réaffectés. Une autre organisation a donné à son comité de gestion des investissements un ensemble de principes pour faire le suivi des fonds non utilisés.

L'utilisation d'une approche sélective ou une utilisation ciblée des CP semble être une pratique exemplaire généralement reconnue, comme en témoignent les exemples suivants :

  • déterminer quels projets se prêtent mieux à un financement grâce aux CP par opposition à d'autres mécanismes possibles, plutôt que de traiter les CP comme un montant forfaitaire à reporter;
  • limiter le recours aux CP au moment où l'on en a le plus besoin pour éviter de reporter trop de fonds;
  • avoir recours au mécanisme pour permettre à l'organisation d'accomplir son mandat. En d'autres termes, lorsqu'il y a un grand nombre de projets et que la base d'immobilisations est diversifiée, la continuité des fonds devrait servir à financer les projets qui aident l'organisation à atteindre ses buts d'ensemble.

2.4.2 Quelles étaient les principales leçons apprises par rapport au projet pilote? Comment peut-on, de façon générale, les appliquer à d'autres projets pilotes et à une éventuelle continuation ou expansion du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations?


Conclusion : Le fait que la capacité devrait être un critère pour déterminer l'accès d'une organisation aux CP est l'une des principales leçons apprises grâce au projet pilote.

Si les organisations n'ont pas la capacité de dépenser leur budget des dépenses en capital au cours d'un exercice donné, le mécanisme des CP peut potentiellement exacerber le problème. Les organisations qui reportent des fonds non utilisés parce qu'elles sont incapables de dépenser de gros montants rapidement courent le risque de voir leurs budgets de dépenses en capital s'accumuler chaque année, faisant pour ainsi dire « boule de neige ». Des informateurs clés ont suggéré que si le projet pilote devait être étendu, il faudrait mettre en place des mesures pour gérer le risque que des fonds non utilisés excessifs soient reportés, particulièrement s'ils devaient l'être pour plus d'un exercice.

2.4.3 Le concept des crédits permanents pose-t-il des risques déraisonnables ou impossibles à gérer relativement au cadre financier?


Conclusion : Cette évaluation conclut que les risques posés par le recours à des CP sont raisonnables et gérables.

Des informateurs clés du Secrétariat, du ministère des Finances Canada et de certaines organisations participantes ont mentionné un certain nombre de risques potentiels, dont bon nombre sont communs aux trois mécanismes existants. La figure 2.2 contient une description des risques particuliers des CP cernés grâce à l'examen des documents et aux entrevues auprès des informateurs clés, ainsi que leurs stratégies d'atténuation connexes.

Figure 2.2 : Risques potentiels associés aux CP et stratégies d'atténuation possibles
Risques potentiels Stratégies d'atténuation possibles
1) Étendre le mécanisme à plus de ministères et organismes fédéraux poserait un risque pour le cadre financier. Les montants maximaux offerts aux organisations participantes demeureraient une infime fraction des 6,6 milliards de dollars que le gouvernement fédéral consacre annuellement à ses crédits pour dépenses en capital.

Les montants reportés sous forme de CP sont plafonnés dans le protocole d'entente que le Conseil du Trésor signe avec chaque ministère et organisme.

2) Le mécanisme pourrait encourager un phénomène de « découvert », autrement dit le transfert des fonds du crédit pour dépenses de fonctionnement au crédit pour dépenses en capital la première année, leur report au crédit pour dépenses en capital de la première à la deuxième année, puis leur transfert de nouveau de ce crédit pour les ramener au crédit pour dépenses de fonctionnement la deuxième année. Cette manœuvre reviendrait à nier la raison d'être même du mécanisme des CP. Le Secrétariat peut choisir des ministères et des organismes selon des critères rigoureux fondés sur leur rendement.

Les vérifications périodiques sont disponibles pour assurer l'utilisation appropriée du mécanisme des CP.

Outre les stratégies d'atténuation des risques susmentionnées, de nombreux informateurs clés tant du Secrétariat que des organisations participantes et non participantes ont déclaré que le recours au mécanisme des CP dissuade les dépenses sous-optimales en fin d'exercice.

2.5 Solutions de rechange

2.5.1 Existe-t-il une solution de rechange (incluant les mécanismes actuels) qui permettrait aux ministères et organismes d'obtenir des résultats semblables pour la gestion de leurs budgets de dépenses en capital?


Conclusion : Sous leur forme actuelle, les mécanismes de rééchelonnement et de report de 5 % des fonds non utilisés ne produiraient pas des résultats semblables à ceux des CP puisqu'ils n'offrent pas le même choix du moment opportun, la même prédictibilité et la même souplesse.

On a examiné les mécanismes de rééchelonnement et de report de 5 % des fonds non utilisés pour déterminer dans quelle mesure ils permettraient aux ministères et aux organismes d'obtenir des résultats semblables à ceux que le mécanisme des CP a rendu possibles au titre de la gestion de leurs budgets des dépenses en capital. Des informateurs clés de toutes les organisations participantes ont clairement affirmé que les CP avaient ajouté plus de valeur que ces autres mécanismes, quoique les répondants du Secrétariat n'aient pas été aussi catégoriques que les autres à cet égard. La plupart des répondants, tous groupes confondus, s'entendaient généralement sur les principales caractéristiques de chaque mécanisme et sur leurs forces et leurs faiblesses respectives.

Opportunité. La période d'avril‑mai, décrite dans un cas comme étant celle du « rééchelonnement de facto », pour déclarer le montant des fonds non utilisés à reporter aux fins des CP était considérée par les informateurs clés des organisations participantes comme idéale pour assurer un maximum de souplesse. Ce mécanisme diffère énormément du rééchelonnement, dans lequel les fonds à reporter doivent être déclarés quatre ou six mois avant que les crédits parlementaires soient votés, ainsi que du report de 5 % des fonds non utilisés qui suppose que les fonds doivent être déclarés au plus tard le 15 décembre de l'exercice en cours.

Degré de certitude ou prédictibilité. Il est important de reconnaître que, dans le cadre du mécanisme des CP, les rapports soumis au Secrétariat le sont généralement pour fins d'information plutôt que de justification. Les organisations participantes peuvent prendre elles‑mêmes la décision de reporter des fonds, ce qui leur assure un degré de prédictibilité impossible avec les autres mécanismes et facilite par conséquent la planification à long terme. Contrairement aux CP, le rééchelonnement exige une justification rigoureuse par les organisations et son approbation n'est jamais assurée. Le report de 5 % des fonds non utilisés inclut des crédits pour dépenses de fonctionnement et pour dépenses en capital et pourrait donc faire l'objet d'un examen plus poussé que le montant préalablement approuvé des CP, d'où une plus grande incertitude.

Souplesse quant au montant. Avec les CP, les montants reportés ne sont normalement limités que par le plafond des ABS, lequel constitue dans bien des cas un pourcentage relativement important du crédit pour dépenses en capital de l'organisation (p. ex., environ 100 % dans le cas d'AAC). En outre, puisqu'il n'est pas nécessaire de déclarer le montant à reporter qu'après la fin de l'exercice, l'organisation dispose d'un maximum de souplesse quant au montant effectivement transféré. Le rééchelonnement, par contre, ne sert généralement qu'à reporter de gros montants, et le report de fonds non utilisés est limité à 5 % du budget des dépenses en capital.

Fardeau administratif. Bien que cet aspect n'ait pas été exploré explicitement, de nombreux informateurs clés ont souligné l'avantage des exigences administratives moins lourdes du mécanisme des CP, notamment en ce qui concerne la préparation des études de rentabilité et la présentation de rapports, comparativement à celles des autres mécanismes. Le fardeau administratif était jugé raisonnable même après l'introduction des modèles de production de rapports.

La figure 2.3 est un résumé des mécanismes des CP, du rééchelonnement et du report de 5 % des fonds non utilisés en fonction des facteurs dont il a été question précédemment.

Figure 2.3 : Comparaison entre les mécanismes de report de fonds
Les facteurs Projet pilote sur les CP Rééchelonnement Report de 5 %
Opportunité
(déclarer et recevoir les fonds)
Le montant à reporter est déterminé après la fin de l'exercice  (en avril‑mai). Il est approuvé à l'aide d'un aide‑mémoire au Conseil du Trésor dans le budget supplémentaire des dépenses (B) en octobre. Généralement, les ministères et organismes doivent déclarer les fonds à rééchelonner de 4 à 6 mois avant que le crédit parlementaire soit voté. Le montant à reporter doit être déclaré au Secrétariat au plus tard le 15 décembre de chaque année. Il est approuvé à l'aide d'un aide‑mémoire au Conseil du Trésor dans le budget supplémentaire des dépenses (A).
Degré de certitude
(obtenir le montant demandé)
Le plafond sous lequel les ministères et organismes sont libres de proposer des montants à reporter correspond aux ABS. La décision de reporter des fonds incombe au ministère ou à l'organisme. L'examen par le Secrétariat est limité. Les fonds sont accessibles sous réserve de l'approbation de l'aide‑mémoire par le Conseil du Trésor. Pour pouvoir procéder au rééchelonnement, il faut remplir un formulaire normalisé et justifier rigoureusement les fonds demandés pour chaque projet. Les ministères et organismes sont libres de proposer des montants jusqu'à concurrence de 5 %. Ces montants doivent être justifiés, et le ministère ou l'organisme doit expliquer comment les fonds seront dépensés.
Montant du report Le mécanisme permet de transférer de l'exercice en cours à l'exercice suivant tout montant inférieur au plafond des ABS. Le rééchelonnement permet de transférer des fonds de l'exercice en cours à l'exercice suivant ou à des exercices ultérieurs. On s'en sert généralement pour les projets d'envergure. Il n'y a pas de limite explicite des montants. Le mécanisme permet de transférer un montant limité de l'exercice en cours à l'exercice suivant.


3.0 Options

L'évaluation a permis de constater qu'un mécanisme qui simule les CP sur une période de deux ans est compatible avec les priorités du gouvernement fédéral et qu'il peut générer plusieurs avantages, tels que :

  • l'amélioration de la qualité de la prise de décisions et de la planification à long terme;
  • l'optimisation des ressources;
  • l'optimisation de l'utilisation des ressources dans le plan d'investissement.

Ce mécanisme offre aussi une valeur ajoutée comparativement aux autres mécanismes, notamment grâce à la souplesse accrue qu'il assure quant aux montants, au choix du moment du report, à la prédictibilité de l'accès et de l'utilisation.

Des options de gestion des immobilisations ont été élaborées en fonction de l'évaluation des mécanismes existants comparativement aux avantages des CP, tels que constatés dans le cadre de l'évaluation et exposés à la figure 2.3.

3.1 Options envisagées

Les quatre options suivantes ont été examinées :

Option 1

Prolonger temporairement le projet pilote – Cette option consisterait à prolonger le projet pilote pendant un ou deux ans pour les organisations participantes seulement. Dans ce contexte, le Conseil du Trésor exigerait des mesures du rendement, de meilleurs rapports et une définition claire des rôles et des responsabilités au sein du Secrétariat. Cela pourrait générer les données et les renseignements quantitatifs nécessaires pour que les décisions sur une expansion potentielle reposent sur des bases plus solides.

Option 2

Accorder des CP aux ministères et organismes admissibles – Cette option limiterait l'accès au mécanisme des CP aux ministères et organismes qui satisferaient à une gamme de critères de capacité et de maturité comme des cotes d'évaluation du Cadre de responsabilisation de gestion (CRG), des tendances de report de fonds non utilisés et des plans d'investissements approuvés. Pour s'assurer du maintien des caractéristiques de valeur ajoutée du mécanisme des CP, il devrait faire l'objet d'une période de « probation ». Les ministères et organismes admissibles pourraient avoir accès aux CP jusqu'à concurrence d'un pourcentage déterminé de leur budget des dépenses en capital (p. ex., entre 35 % et 50 %). Là encore, pour assurer une surveillance appropriée, des restrictions d'ampleur pourraient aussi être appliquées selon la capacité de l'organisation, quant à :

  • l'envergure du projet;
  • son inclusion dans le plan d'investissement;
  • l'accès limité à d'autres mécanismes de report;
  • l'application restreinte aux projets identifiés comme nécessitant des mouvements de trésorerie à risque élevé.

Cette option comporte des risques, en ce que les données de l'évaluation étaient insuffisantes pour qu'on puisse entièrement déterminer les résultats quantitatifs du projet pilote, quoique les résultats qualitatifs soient solides.

Option 3

Supprimer le mécanisme des CP, améliorer les mécanismes existants et les offrir aux ministères et organismes admissibles – Certains répondants étaient d'avis que renforcer les mécanismes existants pourrait accroître la valeur des options actuelles du report de 5 % et du rééchelonnement des fonds non utilisés. La mesure dans laquelle cette option pourrait générer les mêmes avantages que les CP n'est toutefois pas claire, car une évaluation rigoureuse des risques et des avantages des autres mécanismes débordait le cadre de l'évaluation.

Option 4

Généraliser le mécanisme des CP pour l'offrir à tous les ministères et organismes gardiens – Avec cette option, les CP seraient un mécanisme accessible à tous les ministères et organismes gardiens, au même titre que tous les autres mécanismes existants.

3.2 Analyse des options

La figure 3.1 renferme une analyse des avantages et des inconvénients de chacune des options envisagées.

Figure 3.1: Avantages et inconvénients des options proposées
Option Avantages Inconvénients
1. Prolonger le projet pilote d'un an ou deux Avec des exigences plus strictes en matière de mesure du rendement, cette option produirait des indications confirmant les constatations qualitatives et assurerait une plus grande certitude sur laquelle fonder une décision sur l'expansion potentielle du projet pilote. Cela retarderait encore la prise d'une décision.
2. Accorder des CP aux ministères et organismes admissibles Cette option améliorerait les dépenses pangouvernementales consacrées aux immobilisations.

Elle est conforme aux constatations de l'évaluation sur l'amélioration de la gestion des finances et des projets ainsi que du processus décisionnel.

Elle est conforme aux constatations de l'évaluation sur la nécessité d'un mécanisme permettant d'améliorer la prédictibilité et la souplesse (quant au choix du moment opportun et des montants à reporter) et d'alléger le fardeau administratif.
Les données administratives sont insuffisantes pour confirmer les constatations.
3. Supprimer le mécanisme des CP, améliorer les mécanismes existants et les offrir aux ministères et organismes admissibles Il pourrait être plus simple, sur le plan administratif, d'améliorer un mécanisme existant que d'appliquer les CP à grande échelle. Puisque l'évaluation n'incluait pas les résultats d'améliorations éventuelles des mécanismes existants, il est difficile de savoir dans quelle mesure on pourrait améliorer la gestion des immobilisations de cette façon.
4. Généraliser le mécanisme des CP pour l'offrir à tous les ministères et organismes gardiens Cette option améliorerait les dépenses pangouvernementales consacrées aux immobilisations.

Elle est conforme aux constatations de l'évaluation sur l'amélioration de la gestion des finances et des projets ainsi que du processus décisionnel.

Elle est conforme aux constatations de l'évaluation sur la nécessité d'un mécanisme permettant d'améliorer la prédictibilité et la souplesse (quant au choix du moment opportun et des montants à reporter) et d'alléger le fardeau administratif.
Les données administratives sont insuffisantes pour confirmer les constatations.

Cela est contraire aux constatations de l'évaluation qui soulignent la nécessité d'imposer des critères de sélection pour que seuls les ministères et organismes les plus susceptibles d'obtenir les mêmes résultats que les organisations ayant participé au projet pilote puissent bénéficier des CP.

Les options 1, 2 et 4 sont compatibles avec les constatations de l'évaluation. Toutefois, compte tenu du petit nombre d'organisations participantes et des limites des données de l'évaluation en raison du manque d'uniformité et la diffusion tardive des exigences en matière de rapport, ces options sont susceptibles de nécessiter un examen plus poussé. La question de savoir comment les mécanismes existants pourraient être développés pour générer les avantages des CP débordait du cadre de l'évaluation. Les recommandations à section 5.0 ont été formulées en tenant compte tant des constatations de l'évaluation que de ses limites.

4.0 Résumé des conclusions

4.1 Pertinence


  • Le recours aux CP est compatible avec les priorités du gouvernement fédéral en matière de gestion des immobilisations et de discipline financière.
  • Le projet pilote montre que les organisations participantes reconnaissent la nécessité d'un mécanisme comme les CP qui facilite la gestion des grands programmes d'immobilisations du gouvernement fédéral.

4.2 Succès


  • On a pu constater que la gestion financière des budgets des dépenses en capital s'est améliorée. De plus, certaines des organisations ayant participé au projet pilote ont totalisé des fonds non utilisés nets inférieurs à ceux des exercices précédents.
  • L'évaluation a révélé que le recours aux CP permettait de mieux gérer les projets.
  • L'évaluation a révélé qu'une amélioration de la gestion des risques était directement liée au mécanisme des CP.
  • On a noté des progrès au titre de presque tous les résultats à moyen terme escomptés du projet pilote, notamment l'amélioration de la qualité des décisions en matière de gestion des immobilisations, l'optimisation des ressources et leur affectation optimale dans le plan d'investissement.
  • Toutes les organisations participantes ont pu obtenir les résultats escomptés des CP dans une certaine mesure.
  • Il est très probable que les résultats à long terme du projet pilote puissent être atteints, compte tenu des progrès réalisés en vue d'obtenir tous les résultats à moyen terme.
  • Les informateurs clés ont relevé un certain nombre de résultats positifs inattendus.

4.3 Mise en œuvre et conception


  • La répartition des rôles et des responsabilités entre le Secrétariat et les organisations participantes était clairement formulée. Toutefois, ce n'était pas le cas au sein du Secrétariat.
  • Les PON n'ont été clairement définies et ont été documentées que vers la fin du projet pilote.
  • Le Projet pilote sur les CP ne disposait pas de suffisamment de données quantitatives ni de renseignements tirés de rapports pour étayer une évaluation de son degré de succès global. Néanmoins, les rapports annuels contiennent des renseignements qui peuvent faciliter la prise de décisions sur l'avenir du mécanisme. Les organisations n'ont pas présenté des rapports fondés sur la comptabilité d'exercice dans le cadre du projet pilote.

4.4 Pratiques exemplaires, leçons apprises et risques


  • On a constaté, dans les organisations participantes, un certain nombre de pratiques exemplaires à l'égard de la gouvernance du projet pilote, de l'amélioration de la prise de décisions de qualité et du recours au mécanisme des CP de concert avec d'autres mécanismes.
  • Le fait que la capacité devrait être un critère pour déterminer l'accès d'une organisation aux CP est l'une des principales leçons apprises grâce au projet pilote.
  • Cette évaluation conclut que les risques posés par le recours à des CP sont raisonnables et gérables.

4.5 Autres mécanismes possibles


  • Sous leur forme actuelle, les mécanismes de rééchelonnement et de report de 5 % des fonds non utilisés ne produiraient pas des résultats semblables à ceux des CP puisqu'ils n'offrent pas le même choix du moment opportun, la même prédictibilité et la même souplesse.


5.0 Recommandations

  1. Puisque les opinions étaient partagées au Secrétariat sur les CP, il serait avantageux que le Secrétariat établisse une position sur le projet pilote des CP compte tenu des résultats de l'évaluation et en relation avec les autres mécanismes. Ce processus faciliterait la discussion et rendrait possible une décision sur les options proposées. La discussion porterait sur les questions fondamentales suivantes :
    • Dans quelle mesure les mécanismes de report de 5 % des crédits non utilisés et de rééchelonnement des fonds peuvent‑ils être modifiés pour qu'on puisse y intégrer la souplesse, l'opportunité et la prédictibilité qui ont rendu possible l'amélioration du processus décisionnel quand on s'est servi des CP?  Quels sont les avantages et les risques de cette approche?
    • L'amélioration des mécanismes existants permettrait‑elle quand même d'améliorer le processus décisionnel, la gestion des finances et celle des projets?
    • De quels critères devrait-on se servir pour déterminer l'admissibilité d'un ministère ou d'un organisme à se prévaloir d'un nouveau mécanisme ou d'améliorations d'un mécanisme existant?

    Il est recommandé que le Secrétariat examine les mécanismes existants pour déterminer s'ils peuvent être modifiés de façon à y intégrer la souplesse, l'opportunité et la prédictibilité qui ont amélioré le processus décisionnel dans le cadre du Projet pilote sur les CP. Selon les résultats de l'évaluation et de l'examen, le Secrétariat déterminerait alors laquelle des options (2, 3 ou 4) serait mise en œuvre.

    Si le Projet pilote sur les CP se poursuit ou si l'on améliore un autre mécanisme existant (options 1 à 4), les recommandations suivantes s'appliquent :

  2. Il est recommandé qu'une stratégie de mesure du rendement soit mise en place, avec de exigences de rapport claires pour les ministères et organismes participants.

  3. Des critères clairs de sélection des ministères et organismes ainsi que de conception des projets pour les CP devraient être élaborés et communiqués. Ces critères devraient être liés au plan d'investissement du ministère ou de l'organisme intéressé.

  4. Les rôles et les responsabilités du Secrétariat, du ministère des Finances Canada et des ministères et organismes, tant entre eux qu'au sein de leur propre organisation, devraient être clairement définis, formulés et communiqués.

  5. Les PON applicables au fonctionnement du mécanisme, aux règles et aux restrictions de même qu'aux exigences de rapport devraient être élaborées, formulées et communiquées.

  6. On devrait réévaluer l'admissibilité des ministères et organismes chaque fois qu'ils soumettraient un plan d'investissement révisé. Leur capacité et rendement antérieur (p. ex., aptitude à mener à bien les projets énoncés dans leur plan d'investissement, fonds non utilisés nets et bruts, cotes du CRG, résultats de vérification et résultats en fonction des indicateurs de la stratégie de mesure du rendement) devraient en être soigneusement examinés à cette fin.

Annexe A : Guides d'entrevue

Guide d'entrevue pour le Secrétariat (incluant le Bureau du contrôleur général) et le ministère des Finances Canada

  1. Veuillez décrire votre rôle et vos responsabilités dans votre organisation ainsi que votre connaissance du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations.

    Pertinence

  2. Avant le projet pilote, comment auriez‑vous défini les plus grands défis pour les ministères d'exécution en termes de gestion des immobilisations?

  3. À votre avis, le Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations a-t-il permis de relever un de ces défis? Si oui, comment?

  4. La mise en œuvre du projet pilote a‑t‑elle posé des risques pour le cadre financier jusqu'à présent? Veuillez expliquer.
    1. Prévoyez‑vous des risques pour le cadre financier si le projet pilote devait prendre de l'expansion, voire être étendu à tous les ministères et organismes?
    2. Comment ces risques pourraient‑ils être atténués (p. ex., en limitant la portée du mécanisme à deux ans, aux biens immobiliers ou à un montant des ABS)?
    3. Certains de ces risques sont‑ils déraisonnables ou non gérables?

    Succès

  5. Au meilleur de votre connaissance, dans quelle mesure le projet pilote a‑t‑il atteint ses principaux objectifs quant :
    1. à l'amélioration de l'efficacité globale des dépenses en capital?
    2. à la progression vers approche d'investissement stratégique à long terme?
    3. au développement d'une capacité de réaction aux recommandations du Bureau du vérificateur général sur la comptabilité d'exercice?
  6. Dans quelle mesure le projet pilote a‑t‑il permis d'améliorer les pratiques de gestion des finances et des dépenses? (demandez des exemples)

  7. Le projet pilote a‑t‑il produit des résultats (positifs ou négatifs) inattendus?

    Mise en œuvre et conception (Secrétariat seulement)

  8. Dans quelle mesure avait‑on bien défini les rôles et les responsabilitésdu Secrétariat quant à la mise en œuvre du projet pilote?  Pensiez‑vous que les rôles des organisations participantes étaient clairs?
    1. Comment a‑t‑on communiqué ces rôles et ces responsabilités (p. ex., discussions avec les organisations/Secrétariat, protocole d'entente, autre documentation)?
    2. Y avait‑il des aspects particulièrement confus? (posez des questions : a‑t‑on fait un suivi sur ces aspects?) (précisez)
    3. Si oui, comment le Secrétariat a‑t‑il relevé ces défis? (posez des questions : comment a‑t‑on géré ces problèmes de confusion et comment a‑t‑on sensibilisé les intéressés?)
  9. Dans quelle mesure les procédures et les pratiquesse rapportant au projet pilote ont-elles été bien définies?
    1. Comment a‑t‑on communiqué ces procédures et ces pratiques (p. ex., discussions avec les organisations/Secrétariat, protocole d'entente autre documentation)?
    2. Y avait‑il des aspects particulièrement confus? (posez des questions : a‑t‑on fait un suivi sur ces aspects?) (précisez)
    3. Si oui, comment le Secrétariat a‑t‑il relevé ces défis? (posez des questions : comment a‑t‑on géré ces problèmes de confusion et comment a‑t‑on sensibilisé les intéressés?)
  10. Les exigences en matière de surveillance et de rapport étaient‑elles appropriées? De quelle façon pourrait-on améliorer la surveillance et les rapports?

  11. La mise en œuvre du projet pilote a-t-elle posé d'autres défis?  Comment les a‑t‑on relevés?

  12. Y avait‑il d'autres facteurs relatifs à la conception du projet pilote qui ont pu limiter sa capacité de simuler sur une période de deux ans des crédits permanents pour immobilisations?

    Solutions de rechange, pratiques exemplaires et leçons apprises

  13. Quelle valeur le mécanisme du projet pilote ajoute‑t‑elle aux mécanismes existants pour gérer les budgets de dépenses en capital comme (posez des questions pour avoir des précisions) :
    1. le report de 5 %?
    2. le rééchelonnement??
    3. tout autre mécanisme de gestion des budgets des dépenses en capital?
  14. S'il n'en tenait qu'à vous, recommanderiez‑vous la poursuite, l'expansion ou la suppression du projet pilote?  Pourquoi?

  15. Si c'était à refaire, que proposeriez‑vous de faire autrement dans la mise en œuvre du projet pilote?  Que feriez‑vous de la même façon? (pratiques exemplaires et leçons apprises)

  16. Si le mécanisme du projet pilote doit se poursuivre ou qu'on l'étend à d'autres organisations, quel serait votre message pour les nouveaux ministères et organismes participants?

  17. L'expérience que vous avez vécue avec le projet pilote vous a‑t‑elle appris de grandes leçons sur l'intérêt des notions de comptabilité d'exercice?

  18. Avez‑vous d'autres commentaires qui pourraient être être utiles à l'évaluation?

Merci de votre participation.

Guide d'entrevue pour les organisations participantes

  1. Veuillez décrire votre rôle et vos responsabilités dans votre organisation ainsi que votre connaissance du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations.

  2. Veuillez décrire comme le projet pilote a été mis en œuvre dans votre organisation (p. ex., montant des ABS et catégories de biens incluses).

    Pertinence

  3. Avant le projet pilote, comment auriez‑vous défini les plus grands défis pour votre organisation en termes de gestion des immobilisations?

  4. À votre avis, le Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations a-t-il permis de relever un de ces défis? Si oui, comment?

  5. La mise en œuvre du projet pilote a‑t‑elle changé dans votre organisation depuis l'introduction du projet pilote?  Comment? Que ferait votre organisation si ce projet n'existait pas?

    Succès

  6. (Personnel opérationnel seulement) Pourriez‑vous donner des exemples tirés de l'expérience qu'a vécue votre organisation en participant au projet pilote et qui démontrent une amélioration (posez des questions : importance des améliorations, améliorations découlant directement ou indirectement du projet pilote) :
    1. des pratiques de gestion de projet?
    2. des pratiques de gestion du risque?
    3. des pratiques de gestion des finances et des dépenses (p. ex, planification budgétaire, établissement des coûts, affectation et contrôle, analyse des écarts et prévisions, surveillance et production de rapports)?
  7. Dans quelle mesure le projet pilote a‑t‑il permis de planifier plus stratégiquement les investissements, en termes (demandez des exemples) :
    1. d'amélioration de la qualité des décisions concernant la gestion des immobilisations (p. ex. bail ou achat)?
    2. d'optimisation de l'affectation des ressources?
    3. d'optimisation des ressources (p. ex., résultats liés aux projets et portefeuilles qui ont été atteints de manière rentable)?
  8. Le projet pilote a‑t‑il produit des résultats (positifs ou négatifs) inattendus pour votre organisation?

    Mise en œuvre et conception

  9. (Personnel opérationnel seulement) Dans quelle mesure avait‑on bien défini les rôles et les responsabilités des organisations participantes quant à la mise en œuvre du projet pilote?  Pensiez‑vous que les rôles du Secrétariat étaient clairs? 
    1. Comment a‑t‑on communiqué ces rôles et ces responsabilités (p. ex., discussions avec le Secrétariat, protocole d'entente autre documentation)?
    2. Y avait‑il des aspects particulièrement confus? (posez des questions : a‑t‑on fait un suivi sur ces aspects?) (précisez)
    3. Si oui, comment votre organisation a‑t‑elle relevé ces défis? (posez des questions : comment a‑t‑on géré ces problèmes de confusion et comment a‑t‑on sensibilisé les intéressés?)
  10. (Personnel opérationnel seulement) Dans quelle mesure les procédures et les pratiques se rapportant au projet pilote ont-elles été bien définies?
    1. Comment a‑t‑on communiqué ces procédures et ces pratiques (p. ex., discussions avec le Secrétariat, protocole d'entente, autre documentation)?
    2. Y avait‑il des aspects particulièrement confus? (posez des questions : a‑t‑on fait un suivi sur ces aspects?) (précisez)
    3. Si oui, comment votre organisation a‑t‑elle relevé ces défis? (posez des questions : comment a‑t‑on géré ces problèmes de confusion et comment a‑t‑on sensibilisé les intéressés?)
  11. (Personnel opérationnel seulement) Les exigences en matière de surveillance et de rapport étaient‑elles appropriées? De quelle façon pourrait‑on améliorer le suivi et les rapports (posez des questions : lacunes, exigences supplémentaires, systèmes en place)

  12. La mise en œuvre du projet pilote a-t-elle posé d'autres défis? Comment les a‑t‑on relevés?

  13. Y avait‑il d'autres facteurs relatifs à la conception du projet pilote qui ont pu limiter sa capacité de simuler sur une période de deux ans des crédits permanents pour immobilisations? (posez des questions : contraintes sur le montant des fonds, moment d'effectuer le report, sources des fonds)

    Solutions de rechange, pratiques exemplaires et leçons apprises

  14. Quelle valeur le mécanisme du projet pilote ajoute‑t‑elle aux mécanismes existants pour gérer les budgets de dépenses en capital comme (posez des questions pour avoir des précisions) :
    1. le report de 5 %?
    2. le rééchelonnement?
    3. tout autre mécanisme de gestion des budgets des dépenses en capital?
  15. (Personnel opérationnel seulement) Si c'était à refaire, que proposeriez‑vous de faire autrement dans la mise en œuvre du projet pilote?  Que feriez‑vous de la même façon? (pratiques exemplaires et leçons apprises)

  16. Si le mécanisme du projet pilote doit se poursuivre ou qu'on l'étend à d'autres organisations, quel serait votre message pour les nouveaux ministères et organismes participants?

  17. L'expérience que vous avez vécue avec le projet pilote vous a‑t‑elle appris de grandes leçons sur l'intérêt des notions de comptabilité d'exercice?

  18. Avez‑vous d'autres commentaires qui pourraient être être utiles à l'évaluation?

Merci de votre participation.

Guide d'entrevue des organisations non participantes AYANT un mécanisme de crédits permanents

  1. Veuillez décrire votre rôle et vos responsabilités en matière de gestion des immobilisations dans votre organisation ainsi que votre connaissance de ce domaine.

  2. Veuillez décrire ce que vous connaissez du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations8 Comment avez‑vous eu connaissance du projet pilote?

  3. Veuillez décrire les processus qui régissent le portefeuille d'immobilisations et la planification (posez des questions sur le niveau des pouvoirs délégués, le nombre des projets d'immobilisations chaque année et leur envergure, l'état d'avancement du plan d'investissement à long terme ou du plan d'investissement). Quel montant votre organisation reporte‑t‑elle typiquement, en pourcentage de son budget de dépenses en capital?

  4. Veuillez décrire dans quelle mesure les mécanismes existants (report de 100 % des fonds non utilisés, rééchelonnement) vous permettent de gérer adéquatement votre portefeuille d'immobilisations. Ces mécanismes répondent‑ils à vos besoins?

  5. Globalement, quels sont les plus grands défis pour votre organisation en termes de gestion des immobilisations?

  6. La capacité de reporter 100 % des fonds non utilisés de votre budget des dépenses en capital vous permet‑elle de relever un de ces défis? Si oui, comment?

  7. Comment le mécanisme de report des fonds non utilisés influe‑t‑il autrement sur la gestion des immobilisations dans votre organisation, en termes :
    1. d'amélioration de la qualité des décisions sur la gestion des immobilisations (p. ex. bail ou achat)?
    2. d'optimisation de l'affectation des ressources?
    3. d'optimisation des ressources (résultats des projets/portefeuilles atteints de manière rentable)?
    4. des autres façons d'améliorer l'approche de planification stratégique?
    5. d'autres facteurs (rapports à produire, problèmes de processus, incertitude)
  8. En ce qui concerne la gestion des immobilisations, nommez certaines pratiques exemplaires que votre organisation a mises au point ou adoptées dans le domaine :
    1. de la gestion de projet,
    2. de la gestion du risque,
    3. de la gestion des finances et des dépenses (p. ex.. planification budgétaire, établissement de coûts, affectation et contrôle, affectation et contrôle, analyse des écarts et prévisions, surveillance et production d rapports).
  9. Avez‑vous d'autres commentaires qui pourraient être être utiles à l'évaluation?

Merci de votre participation.

Guide d'entrevue des organisations non participantes SANS mécanisme de crédits permanents

  1. Veuillez décrire votre rôle et vos responsabilités en matière de gestion des immobilisations dans votre organisation ainsi que votre connaissance de ce domaine.

  2. Veuillez décrire ce que vous connaissez du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations9. Comment avez‑vous eu connaissance du projet pilote?

  3. Veuillez décrire les processus qui régissent le portefeuille d'immobilisations et la planification (posez des questions sur le niveau des pouvoirs délégués, le nombre des projets d'immobilisations chaque année et leur envergure, l'état d'avancement du plan d'investissement à long terme ou du plan d'investissement).Quel montant votre organisation reporte‑t‑elle typiquement, en pourcentage de son budget de dépenses en capital?

  4. Veuillez décrire dans quelle mesure les mécanismes existants (report de 5% des fonds non utilisés, rééchelonnement) vous permettent de gérer adéquatement votre portefeuille d'immobilisations. Ces mécanismes répondent‑ils à vos besoins?

  5. Globalement, quels sont les plus grands défis pour votre organisation en termes de gestion des immobilisations?

  6. L'introduction d'un mécanisme de crédits permanents pour une période de deux ans vous permettrait‑elle de relever un de ces défis? Si oui, comment?

  7. Comment un mécanisme de crédits permanents pour une période de deux ans pourrait‑il influer autrement sur la gestion des immobilisations dans votre organisation, en termes :
    1. d'amélioration de la qualité des décisions concernant la gestion des immobilisations (p. ex., bail ou achat)?
    2. d'optimisation de l'affectation des ressources?
    3. d'optimisation des ressources (p. ex., résultats des projets et portefeuilles atteints de manière rentable)?
    4. d'autres façons d'améliorer l'approche de planification stratégique?
  8. En ce qui concerne la gestion des immobilisations, nommez certaines pratiques exemplaires que votre organisation a mises au point ou adoptées dans le domaine :
    1. de la gestion de projet,
    2. de la gestion du risque,
    3. de la gestion des finances et des dépenses (p. ex., planification budgétaire, établissement de coûts, affectation et contrôle, affectation et contrôle, analyse des écarts et prévisions, surveillance et production de rapports).
  9. Si la portée du projet pilote était accrue pour inclure votre organisation, en quoi cela influerait‑il sur votre façon actuelle de gérer vos immobilisations?

  10. Avez‑vous d'autres commentaires qui pourraient être être utiles à l'évaluation?

Merci de votre participation.



Annexe B : Modèles financiers pour les organisations participantes

MAECI : Modèle pour les données sur la gestion des dépenses

Montant total des dépenses en capital provenant de toutes les sources pour l'exercice en cours
Crédit 5 2005–2006 2006­–2007 2007­–2008 2008–2009 2009–2010 2010–2011

Note 1 : Conformément au protocole d'entente signé par le MAECI et Wayne Wouters (secrétaire du Conseil du Trésor) pour les exercices 2008‑2009 et 2009‑2010, tous les budgets, à l'exception de celui des ABS pour la sécurité dans les missions, doivent être inclus dans les crédits permanents pour les dépenses en capital.

Pour 2008‑2009 : budget principal de 122,7 millions de dollars moins les ABS pour la sécurité dans les missions de 3,8 millions de dollars = 118,9 millions de dollars X 5 % = 5 943,5 millions de dollars

Pour 2009‑2010 : budget principal de 140,0 millions de dollars moins les ABS pour la sécurité dans les missions de 3,3 millions de dollars = 136,7 millions de dollars X 5 % = 6 835 millions de dollars

Budget principal des dépenses (y compris le montant des affectations à but spécial) Affaires étrangères : 123 814 000

Commerce international : 17 210 000
115 719 000 114 781 000 122 670 000 140 030 132 159 060 010
Montant des affectations à but spécial (inclus dans le budget principal des dépenses) 5 % de 105 000 000 au crédit 5 du budget principal des dépenses = 5 250 000 5 % de 143 000 000 au crédit 5 du budget principal des dépenses = 7 150 000 5 % de 114 800 000 au crédit 5 du budget principal des dépenses = 5 740 000 5 % de 122 700 000 au crédit 5 du budget principal des dépenses = 5 943 500
(Note 1)
5 % de 140 030 132 au crédit 5 du budget principal des dépenses = 6 835 000
(Note 1)
5 % de 159 060 010 au crédit 5 du budget principal des dépenses = 7 953 000
Budget supplémentaire des dépenses réglementaire Affaires étrangères : 7 969 722

Commerce international : 49 500 743
23 264 001 75 407 120 48 794 029 83 386 643

L'inscription des fonds de 40 194 695 $ dans le budget supplémentaire des dépenses (C) n'est pas encore confirmée.
 
Report du montant des affectations à but spécial au budget supplémentaire des dépenses     865 000 1 409 619 4 336 538  
Rajustements, mandats et transferts Affaires étrangères : …

Commerce international : (5 000 000)
4 552 024 16 032 600 10 536 790 (20 562 080)  
Report du 5 % réglementaire de l'exercice précédent   0 1 900 000 2 000 000 0  
Rééchelonnement de fons de l'exercice précédent   0 500 000 0 0  
Autres   0 0      
Total – Dépenses en capital Affaires étrangères : 131 783 722

Commerce international : 61 710 743
143 535 025 206 220 720 182 000 619    
Montant total du report autorisé aux termes du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations   5 % du crédit pour les dépenses en capital 5 785 950 8 910 041    

Montant total à reporter à l'exercice suivant
Crédit 5 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009 2009–2010 2010–2011
Montant à reporter des affectations à but spécial (ABS)   865 000 1 409 619 4 336 538    
Montant à reporter par l'entremise du 5 % réglementaire   1 900 000 2 000 000      
Montant à reporter par l'entremise du report de crédits réglementaire (MJANR)   500 000        
Autres            
Montant total du budget des dépenses en capital à reporter à l'exercice suivant   3 265 000 1 409 619 4 336 538    
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé Affaires étrangères : 127 649 375

Commerce international : 60 882 263
136 399 103 170 921 493 172 881 668    
Montant total du budget des dépenses en capital non utilisé Affaires étrangères : 4 134 365

Commerce international : 828 480
7 135 922 35 299 227 9 119 151    

GRC : Modèle de données pour la gestion des dépenses


Montant total des dépenses en capital provenant de toutes les sources pour l'exercice en cours
Crédit (voir la note dans la rubrique) 2005–2006
(crédit 70)
2006–2007
(crédit 65)
2007–2008
(crédit 50)
2008–2009
(crédit 55)
2009–2010 2010–2011
Budget principal des dépenses (y compris le montant des affectations à but spécial) 197 988 000 261 071 000 264 729 000 328 965 000    
Montant des affectations à but spécial (inclus dans le budget principal des dépenses) 20 000 000 20 000 000 73 000 000 20 000 000 20 000 000  
Budget supplémentaire des dépenses réglementaire 33 846 030 76 222 493 78 005 718    
Report du montant des affectations à but spécial au budget supplémentaire des dépenses            
Rajustements, mandats et transferts 5 559 373 (2 361 875) (12 491 707) (16 183 560)    
Report du 5 % réglementaire de l'exercice précédent            
Report de crédits de l'exercice précédent   8 423 000 32 120 000      
Autres   53 266 000        
Total – dépenses en capital 203 547 373 292 555 155 328 459 786 390 787 158    
Montant total du report autorisé aux termes du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations   20 000 000 73 265 718 20 000 000 20 000 000  

Montant total à reporter à l'exercice suivant
Crédit (voir la note dans la rubrique) 2005–2006
(crédit 70)
2006–2007
(crédit 65)
2007–2008
(crédit 50)
2008–2009
(crédit 55)
2009–2010 2010–2011
Montant à reporter des affectations à but spécial 61 689 000 105 491 000       0
Montant à reporter par l'entremise du 5 % réglementaire            
Montant à reporter par l'entremise du report de crédits réglementaire            
Autres            
Montant total du budget des dépenses en capital à reporter à l'exercice suivant            
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé 201 220 561 225 392 497 233 681 596 289 150 480    
Montant total du budget des dépenses en capital non utilisé 2 326 812 67 162 657 94 778 191 101 636 678    
Nota : Crédit pour dépenses en capital utilisé (les crédits ne sont pas les mêmes pour toutes les années, voir la rubrique) – ils n'incluaient pas les dépenses de fonctionnement.

AAC : Modèle de données pour la gestion des dépenses


Montant total des dépenses en capital provenant de toutes les sources pour l'exercice en cours
Crédit 5 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009 2009–2010 2010–2011

*   Pas identifié comme tel dans les Rapports d'affectations initiaux du Secrétariat, sauf en 2009‑2010.

Budget principal des dépenses (y compris le montant des ABS) 30 631 000 28 631 000 28 631 000 32 022 000 33 957 000  
Montant des ABS (inscrit dans le budget principal des dépenses) * 30 000 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000  
Budget supplémentaire des dépenses réglementaire (incluant le report des ABS)   12 580 000 21 927 158 22 566 874 29 932 810  
Report du montant des ABS au budget supplémentaire des dépenses     17 077 157 20 271 874 24 283 810  
Rajustements, mandats et transferts 563 200 10 000 000 2 216 489      
Report du 5 % réglementaire de l'exercice précédent            
Rééchelonnement de fonds de l'exercice précédent (inclus dans le report des ABS susmentionné)     3 750 000 1 500 000    
Autres            
Total – dépenses en capital (A) 31 194 200 51 211 000 52 774 646 54 588 874 63 889 810  
Montant total du report autorisé aux termes du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations 30 000 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000  
Montant des ABS selon le Rapport d'affectations final de fin d'exercice 31 194 200 28 631 000 28 631 000 24 283 810    

Montant total à reporter à l'exercice suivant
Crédit 5 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009 2009–2010 2010–2011

** Les montants rééchelonnés pour les exercices 2006‑2007 et 2007‑2008 l'ont été à partir de la ligne des ABS de notre Rapport d'affectations final de fin d'exercice.

Nota : Les documents sources consultés incluaient les Comptes publics et les Rapports d'affectations finals de fin d'exercice du Secrétariat.

Montant à reporter des ABS   13 327 157 18 771 874 24 283 810    
Montant à reporter par l'entremise du 5 % réglementaire            
Montant à reporter par l'entremise du rééchelonnement de fonds réglementaire **   3 750 000 1 500 000      
Autres            
Montant total du budget des dépenses en capital à reporter à l'exercice suivant   17 077 157 20 271 874 24 283 810    
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé (B) 31 189 696 34 133 842 32 502 772 30 305 064    
Montant total du budget des dépenses en capital non utilisé (A)-(B) 4 504 17 077 158 20 271 875 24 283 810    

MPO : Modèle de données de gestion des dépenses


Montant total des dépenses en capital provenant de toutes les sources pour l'exercice en cours
Crédit 5 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009 2009–2010 2010–2011
Budget principal des dépenses (y compris le montant des ABS) S'est joint en novembre 2007 S. O. S'est joint en novembre 2007 S. O. S'est joint en novembre 2007 S. O. 294 650 000    
Montant des ABS (inclus dans le budget principal des dépenses) S. O. S. O. 142 287 000 141 787 000 141 787 000  
Budget supplémentaire des dépenses réglementaire S. O. S. O. S. O. 16 266 945    
Report du montant des ABS au budget supplémentaire des dépenses S. O. S. O. S. O.      
Rajustements, mandats et transferts S. O. S. O. S. O.      
Report du 5 % réglementaire de l'exercice précédent S. O. S. O. S. O.      
Rééchelonnement de fonds de l'exercice précédent S. O. S. O. S. O.      
Autres S. O. S. O. S. O.      
Total – dépenses en capital S. O. S. O. S. O. 310 916 945    
Montant total du report autorisé aux termes du Projet pilote sur les crédits permanents pour la gestion des immobilisations S. O. S. O. S. O.      

Montant total à reporter à l'exercice suivant
Crédit 5 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009 2009–2010 2010–2011
Montant à reporter des ABS S. O. S. O.        
Montant à reporter par l'entremise du 5 % réglementaire S. O. S. O. S. O.      
Montant à reporter par l'entremise du rééchelonnement de fonds réglementaire S. O. S. O. S. O.      
Autres S. O. S. O. S. O.      
Montant total du budget des dépenses en capital à reporter à l'exercice suivant S. O. S. O. S. O.      
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé S. O. S. O. S. O. 249 382 299    
Montant total du budget des dépenses en capital non utilisé S. O. S. O. S. O. 61 534 646    


Annexe C : Tableaux financiers sur les fonds non utilisés nets et bruts


 
AAC 2002–2003 2003–2004 2004–2005 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009*
* N'est toujours pas affiché dans les Comptes publics.
Montant total des crédits pour dépenses en capital disponibles (A) 44 371 000 59 052 518 36 861 475 31 194 200 51 211 000 52 774 646 54 588 874
Montant total des ABS (B)       30 000 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé (C) 44 358 922 38 692 147 36 501 474 31 189 696 34 133 842 32 502 772 30 305 064
Montant total des fonds non utilisés bruts (A moins C) 12 078 20 360 371 360 001 4 504 17 077 158 20 271 875 24 283 810
Montant total des fonds non utilisés nets 12 078 20 360 371 360 001 (0) (0) (0) (0)

 
MPO 2002–2003 2003–2004 2004–2005 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009*
* N'est toujours pas affiché dans les Comptes publics.
Montant total des crédits pour dépenses en capital disponibles (A) 158 268 254 197 032 704 207 454 945 175 293 000 218 174 000 263 510 229 310 916 945
Montant total des ABS (B)         142 287 000 141 787 000 141 787 000
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé (C) 156 050 799 195 809 189 184 388 632 167 936 501 195 203 713 211 207 177 249 382 299
Montant total des fonds non utilisés bruts (A moins C) 2 217 455 1 223 515 23 066 313 7 356 499 22 970 287 52 303 052 61 534 646
Montant total des fonds non utilisés nets 2 217 455 1 223 515 23 066 313 7 356 499 (0) (0) (0)

 
MAECI 2002–2003 2003–2004 2004–2005 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009*
* N'est toujours pas affiché dans les Comptes publics.
Montant total des crédits pour dépenses en capital disponibles (A) 121 633 272 159 472 099 131 783 722 Affaires étrangères : 113 926 225

Commerce international : 29 210 000
143 535 025 206 220 720 178 200 819
Montant total des ABS (B)       5 250 000 7 150 000 5 740 000 6 135 000
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé (C) 121 552 968 139 223 180 127 649 357 Affaires étrangères : 110 281 588

Commerce international : 27 935 326
136 399 103 170 921 493 172 881 668
Montant total des fonds non utilisés bruts (A moins C) 80 304 20 248 919 4 134 365 Affaires étrangères : 3 644 637

Commerce international : 1 274 674
7 135 922 35 299 227 9 119 151
Montant total des fonds non utilisés nets 80 304 20 248 919 4 134 365 (0) (0) 29 559 227 2 984 151

 
GRC 2002–2003 2003–2004 2004–2005 2005–2006 2006–2007 2007–2008 2008–2009*
* N'est toujours pas affiché dans les Comptes publics.
Montant total des crédits pour dépenses en capital disponibles (A) 195 511 000 216 547 676 210 455 510 203 547 373 292 555 155 328 459 786 390 787 158
Montant total des ABS (B)       20 000 000 20 000 000 73 000 000 20 000 000
Montant total du budget des dépenses en capital utilisé (C) 192 181 882 206 892 135 204 930 267 201 220 561 225 392 498 233 681 595 289 150 480
Montant total des fonds non utilisés bruts (A moins C) 3 329 118 9 655 541 5 525 243 2 326 812 67 162 657 94 778 191 101 636 678
Montant total des fonds non utilisés nets 3 329 118 9 655 541 5 525 243 (0) 47 162 657 21 778 191 81 636 678


1. Les crédits permanents sont des autorisations de dépenser des sommes qui ne deviennent pas échues après la fin de l'exercice, le 31 mars.

2. Le MPO s'est joint au Projet pilote en 2007.

3. Les questions relatives au succès étaient directement dérivées du modèle logique du projet pilote.

4. Il faut noter que cette évaluation a été conçue avant la publication de la nouvelle Politique sur l'évaluation du Secrétariat, qui est entrée en vigueur le 1er avril 2009. Dans la nouvelle politique, les questions de mise en oeuvre et de conception, de succès, de solutions de rechange, ainsi que de pratiques exemplaires et de leçons apprises sont toutes regroupées sous la rubrique « Rendement » de l'évaluation dans la politique révisée.

5. Nota : Comme les réponses à cette question avaient tendance à faire référence aux leçons apprises, elles sont donc incluses dans cette partie.

6. La réalisation des nombreuses entrevues auprès des informateurs clés a révélé que le mécanisme des CP est fondamentalement considéré comme un mécanisme de gestion de trésorerie faisant en sorte que des fonds qui deviendraient normalement périmés à la fin d'un exercice puissent être reportés à l'exercice suivant.

7. Mécanisme pour simuler des crédits permanents sur deux ans (11 février 2009)

8. Le projet pilote a été conçu pour simuler le report sur deux ans de crédits permanents pour les dépenses en capital. On a permis aux organisations participant au projet pilote de reporter la totalité de leurs crédits pour dépenses en capital non utilisés de l'exercice en cours à l'exercice suivant. Il avait pour objectifs : i) d'améliorer l'efficacité globale des dépenses en capital; ii) de favoriser une approche d'investissement stratégique à plus long terme; iii) d'assurer l'aptitude à donner suite aux recommandations du BVG concernant la comptabilité d'exercice.

9. Le projet pilote a été conçu pour simuler le report sur deux ans de crédits permanents pour les dépenses en capital. On a permis aux organisations participant au projet pilote de reporter la totalité de leurs crédits pour dépenses en capital non utilisés de l'exercice en cours à l'exercice suivant. Il avait pour objectifs : i) d'améliorer l'efficacité globale des dépenses en capital; ii) de favoriser une approche d'investissement stratégique à plus long terme; iii) d'assurer l'aptitude à donner suite aux recommandations du BVG concernant la comptabilité d'exercice.