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SIGNET 2000 + est le réseau informatique grâce auquel le ministère des Affaires étrangères et du Commerce International (MAECI) et 11 autres ministères se partagent des renseignements et des applications entre les 158 bureaux du gouvernement canadien à l'étranger. La réussite de ce réseau, réalisé avant sa date d'échéance et en deçà de son budget, est attribuable à l'excellence démontrée dans la planification et la gestion du projet, outre la présence d'un partenariat efficace entre l'industrie et le gouvernement.
Objectifs et portée du projet
Vers la fin de 1998, des tests ont démontré que la plate-forme à 16 bits du SIGNET n'était pas conforme à l'an 2000. Celle-ci était cependant essentielle à la mission du Ministère puisque c'est par elle que tous les messages non classifiés transitaient (soit quelque 30 millions de messages par année) et que 8 500 utilisateurs répartis dans le monde en utilisaient les applications. En outre, le fournisseur du système existant n'en faisait plus l'entretien. Il fallait donc concevoir et mettre en œuvre rapidement une solution de remplacement efficace et économique.
Au nombre des difficultés que le projet devait surmonter, mentionnons :
Coûts et avantages
Le projet disposait d'un budget de 46 millions de dollars, y compris pour les dépenses d'ingénierie, de remplacement de 345 serveurs, de logiciels-client et de logiciels de gestion ainsi que pour les déplacements et la formation. Le projet a été terminé quatre semaines plus tôt que prévu, avec des dépenses de 1,9 million de dollars inférieures au budget.
L'adoption d'une plate-forme normalisée pour les postes de travail et l'entretien à distance des systèmes ont permis de réduire les coûts d'utilisation. Les administrateurs de systèmes à l'étranger ont pu ainsi élargir leur rôle de soutien, n'ayant plus à consacrer autant de temps à la maintenance du réseau et des serveurs.
Le réseau SIGNET 2000 + a permis d'accroître le pourcentage de disponibilité du service, qui est passé de 91,8 % à 99,5 %, ce qui aura permis des économies estimatives de temps de 2,7 millions de dollars par année pour les clients.
On estime que les fonctionnalités des nouvelles applications amèneront une hausse de la productivité équivalant à 94 millions de dollars au cours du cycle de vie de cinq ans du projet. En outre, la perte de productivité qui aurait résulté du maintien de la plate-forme existante pendant cinq années était beaucoup plus importante.
Éléments clés de la réussite
La réussite du SIGNET 2000 + a été attribuable en grande partie à l'attention portée aux facteurs suivants :
Risques potentiels et gestion des risques
Les principaux risques auxquels le projet faisait face se rapportaient à l'échéancier, soit le risque de ne pas achever le projet avant l'an 2000. Ce dernier était compliqué par les difficultés liées à l'examen des acquisitions par trois tribunaux du commerce et aux risques de délais habituels des administrations gouvernementales.
La surenchère pour les ressources (entrepreneurs et matériel) découlant de la « crise » de l'an 2000 a rehaussé le risque de dépassement des coûts, tout comme l'ont fait les demandes conflictuelles de ressources liées à la nécessité de maintenir l'environnement informatique vieillissant pour lequel le fournisseur n'offrait plus de services d'entretien.
Le projet a aussi connu des risques circonstanciels tels que la perturbation du calendrier de mise en œuvre par des événements nationaux ou internationaux (par exemple, les activités du Conseil de sécurité des Nations unies, les visites de l'Équipe Canada, la crise du Kosovo), ou encore le risque de perdre son expertise technique au moment où la demande pour ces ressources était intense.
Il existait aussi des risques techniques, par exemple le risque de ne pouvoir résoudre les problèmes de compatibilité et d'intégration logicielle, ou de ne pouvoir assurer la transition dans le nouveau système de la quantité innombrable d'applications utilisées dans toutes les missions canadiennes à l'étranger.
Pour parer à ces risques, on s'est doté d'un processus de gestion des risques qui a été rigoureusement suivi, et comportant deux évaluations indépendantes des risques du projet. Un calendrier de création des composants et des rapports d'assurance de la qualité pour l'intégration des nouveaux composants ont permis de mesurer la valeur acquise, tandis que des plans de sauvegarde étaient préparés, incluant des « portes de sortie ».
Plan de gestion du projet
On s'est inspiré de deux sources principales pour le régime de gestion du projet : le Microsoft Solutions Framework et le Cadre amélioré de gestion (CAG) du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Du produit Microsoft, l'équipe a retenu trois grandes lignes directrices :
Du CAG, l'équipe a retenu les éléments suivants :
L'adoption de ces lignes directrices a permis la constitution d'une équipe de gestion de projet formée, à titres égaux, de gestionnaires chargés des produits et des communications; de la formation des utilisateurs; de la mise en œuvre; de l'élaboration et de l'infrastructure; du bureau de projet; et du contrôle de la qualité. Toutes ces personnes relevaient d'un directeur de projet, relevant lui-même d'un comité de directeurs de la gestion de l'information et de la technologie présidé par le DPI du ministère. On a aussi nommé un champion du projet, soit le SMA des Services ministériels.
Deux fois la semaine, on tenait des exercices de « planification générale » au cours desquels tout membre de l'équipe pouvait soulever des questions cruciales à des fins de discussion et de prise de décision. La présence régulière des cadres supérieurs à ces réunions permettait aux membres de l'équipe d'obtenir rapidement des décisions de mesures sur les enjeux discutés. Ce dernier élément a grandement renforcé l'engagement et la participation des membres du projet.