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ARCHIVÉ - Agence spatiale canadienne - Tableaux supplémentaires

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3.3.4) Rapport d'étape sur les grands projets de l'État et les projets de transformation

RADARSAT-2

1-Description

RADARSAT-2 est le satellite canadien de nouvelle génération qui est doté d'un radar à synthèse d'ouverture (SAR). Lancé en décembre 2007, il assure une couverture de la planète entière, de jour comme de nuit, indépendamment des conditions météorologiques, et appuie la sécurité et la souveraineté de la pêche, la navigation maritime, l'exploration pétrolière et gazière, le forage en haute mer, la cartographie et la recherche océanographique. Équipé d'un radar en bande C, il est le premier satellite SAR entièrement commercial à offrir des fonctions de polarisation multiple, caractéristique fort utile permettant d'identifier toute une variété de cibles et d'entités de surface. Le système a également la capacité d'acquérir des images à gauche et à droite avec une résolution allant jusqu'à trois mètres, sur une fauchée de 800 km de part et d'autre du satellite. Il est ainsi possible de fournir une nouvelle gamme de produits et services qui donnent des renseignements précieux sur les ressources naturelles et l'environnement de la planète.

Le grand projet de l'État (GPÉ) RADARSAT-2, mené en partenariat avec MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA), visait la conception, le développement, l'essai, le déploiement et l'exploitation d'un satellite équipé d'un radar à synthèse d'ouverture qui assure une couverture de l'ensemble des phénomènes terrestres dans la foulée de RADARSAT-1. À l'heure actuelle, le coût total estimé dans le budget de l'ASC s'élève à 418,1 millions de dollars.

RADARSAT-2 constitue une version améliorée de RADARSAT-1 et est doté de nouvelles fonctions devant permettre au Canada de continuer d'assurer son leadership sur le marché mondial de la télédétection spatiale et, du même coup, de maintenir et d'accroître davantage le secteur commercial et industriel de la télédétection par satellites au Canada.

2- Phase de projet

Le GPÉ, RADARSAT-2, a été clôturé en mai 2010.

3- Ministère directeur et ministères participants

Ministère directeur  Agence spatiale canadienne
Autorité contractante pour
l'entente cadre entre l'ASC et MDA 
Agence spatiale canadienne
Ministères participants  Ressources naturelles Canada (Centre canadien de télédétection)
Environnement Canada
Industrie Canada
Pêches et Océans
Défense nationale
Affaires étrangères
Commerce international
Agriculture Canada

4- Entrepreneur principal et principaux sous-traitants

Entrepreneur principal MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA), Richmond, Colombie-Britannique
Principaux sous-traitants  EMS Technologies (maintenant MacDonald, Dettwiler and Associates), Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec
Alenia Aerospazio, Rome, Italie
AEC Able Engineering Co., Goletta, Californie
RADARSAT International (RSI) (maintenant MacDonald, Dettwiler and Associates), Richmond, Colombie-Britannique
STARSEM, Baïkonour, Kazakhstan

5- Principaux jalons

Les principaux jalons du grand projet de l'État, par phase, étaient les suivants :

Phase Principaux jalons Date
A et B Définition des exigences Juin 1999
C Conception des systèmes Mai 2002
D Construction des sous-systèmes
Intégration et essais
Préparation d'avant-lancement
Lancement / mise en service des systèmes
Septembre 2005
Janvier 2007
Juillet 2007
Décembre 2007
Avril 2008
E Exploitation De 2008 à 2015

6- Résultat du projet

RADARSAT-2 est géré sous l'Activité de programmes Observation de la Terre depuis l'espace et contribue à un seul résultat majeur : les retombées des activités d'observation de la Terre depuis l'espace répondent aux besoins des utilisateurs canadiens dans les domaines de l'environnement, de la gestion des ressources et de l'occupation du sol, et de la sécurité et de la souveraineté. Ce résultat est mesuré ainsi :

  1. Proportion de missions actives par rapport au nombre total de missions appuyées par le Canada dans les domaines prioritaires en OT.

  2. Nombre d'applications développées grâce à la participation de l'ASC à des missions spatiales ou de son appui à des projets ou des activités en OT considérés comme étant « opérationnels » d'après les normes de programmes.

  3. Nombre d'utilisations des données en OT grâce à la participation de l'ASC à des missions spatiales ou de son appui à des projets ou des activités en OT.

Le rendement apparaît dans le Rapport ministériel de rendement de l'ASC. Pour plus de renseignements, consulter la version électronique « Analyse des activités de programmes par résultat stratégique - Renseignements détaillés » à l'adresse suivante :
http://www.asc-csa.gc.ca/fra/publications/default.asp#Parlement

Une évaluation du GPÉ RADARSAT-2 a été complétée en 2009. Pour en savoir plus à ce sujet, consulter le site : http://www.asc-csa.gc.ca/pdf/mcp-5702-7823.pdf

7- Rapport d'étape et explications des écarts

En juin 1994, le gouvernement a demandé à l'ASC d'élaborer avec le secteur privé une entente visant le développement et l'exploitation d'un programme RADARSAT subséquent afin de maintenir la continuité des données de RADARSAT-1. En février 1998, à l'issue d'une demande de propositions officielle, l'entreprise MDA a été retenue pour construire et exploiter RADARSAT-2.

En décembre 1998, l'ASC et MDA ont signé une entente cadre concernant la mission RADARSAT-2. Il s'agissait d'une entente à prix ferme prévoyant une contribution de 225 millions de dollars du gouvernement en échange de données, et de 80 millions de dollars de MDA. Cette entente cadre entre l'ASC et MDA a été mise à jour en janvier 2000 pour tenir compte des modifications apportées au calendrier et des dernières estimations de coûts. L'entreprise MDA est responsable de l'exploitation du satellite et de la prospection de clientèle, tandis que l'ASC se charge de prendre les dispositions pour le lancement du satellite et pour l'archivage à long terme des données nationales de RADARSAT-2. L'ASC fournira une contribution supplémentaire non financière sous forme de certains actifs ainsi que les services d'intégration et d'essais du Laboratoire David Florida (LDF) et de l'Institut de recherche aérospatiale du Conseil national de recherches du Canada (CNRC).

En novembre 1998, le Conseil du Trésor (CT) a approuvé le grand projet de l'État RADARSAT-2 ainsi qu'un budget de 242,2 millions de dollars. En mars 2000, le CT a donné son approbation concernant une augmentation budgétaire de 47,1 millions de dollars destinée à couvrir les frais qu'a entraînés le changement de fournisseur de la plateforme, comme l'exigeaient à cette époque les restrictions imposées par le gouvernement américain au fournisseur américain. Il a également approuvé une augmentation de 12,3 millions de dollars afin de mettre à niveau les structures existantes des stations réceptrices au sol. En juin 2000, le CT a approuvé une augmentation budgétaire de 108 millions de dollars destinés à payer les services commerciaux de lancement après que la NASA se fut retirée de l'entente qui prévoyait le lancement de RADARSAT-2 en échange de données, comme ce fut le cas pour RADARSAT-1. En juin 2001, il a approuvé une augmentation de 6 millions de dollars pour la réalisation de diverses modifications essentielles à apporter à l'engin spatial RADARSAT-2 en vue d'une éventuelle mission en tandem avec RADARSAT-3 qui évoluera pour devenir la mission Constellation RADARSAT.

Le développement du satellite RADARSAT-2 a été réalisé à un rythme plus lent que prévu. Les retards qu'accusaient l'entrepreneur principal et les principaux sous-traitants dans la production de certains éléments du satellite ont eu des répercussions considérables sur l'assemblage, l'intégration et l'essai de l'engin spatial. La structure porteuse extensible (ESS), qui constitue l'un des principaux sous-systèmes de l'engin, a été livrée aux installations d'assemblage, d'intégration et d'essai (AIE) du LDF en octobre 2003. Les panneaux solaires et la plateforme ont été livrés au LDF en avril et en mai 2004 respectivement. L'antenne SAR a été livrée en septembre 2005. L'assemblage, l'intégration et l'essai de l'engin spatial RADARSAT-2 au LDF ainsi que les activités préparatoires à l'exploitation menées aux installations de l'ASC à Saint-Hubert se sont achevés avec succès en septembre 2007. RADARSAT-2 a été lancé le 14 décembre 2007 et les activités de mise en service connexes se sont terminées à la fin d'avril 2008. On a donc élaboré les procédures et outils nécessaires pour assurer aux clients du gouvernement du Canada les services d'un bureau de commande opérationnel chargé du traitement des commandes, de la planification de l'acquisition des données, de l'archivage des données et de la présentation de rapports sur le Web au sujet de l'utilisateur de la charge utile SAR de RADARSAT-2 par les clients.

C'est l'entrepreneur principal qui a assumé les coûts supplémentaires associés à la construction et au lancement de RADARSAT-2. Toutefois, les retards supplémentaires ont fait que le bureau du projet RADARSAT-2 à l'ASC est demeuré opérationnel pour assurer les activités jusqu'à la clôture du projet. Les fonds nécessaires pour couvrir les dépenses additionnelles encourues par l'ASC proviennent de l'enveloppe de financement des risques et des autorisations connexes. Étant donné que RADARSAT-2 est devenu pleinement opérationnel et que les ministères utilisent régulièrement les données, l'ASC s'est préparée à clôturer le grand projet de l'État RADARSAT-2 et a soumis le rapport de clôture au CT en mars 2010.

8- Retombées industrielles

Ce système de satellite de prochaine génération devrait créer d'importantes retombées industrielles pour le secteur spatial et de l'observation de la Terre. Le projet RADARSAT-2 génère, surtout grâce aux ventes à l'exportation, une croissance de l'emploi dans l'économie canadienne du savoir et stimulera la croissance de petites et moyennes entreprises au fur et à mesure que l'industrie des services et les infrastructures canadiennes prendront de l'ampleur.

L'un des principaux objectifs de ce projet consistait à tirer profit des marchés des données SAR et des produits à valeur ajoutée, établis grâce à RADARSAT-1, afin de consolider la position de l'industrie canadienne en tant que fournisseur de technologies, de systèmes, de produits à valeur ajoutée et de services SAR.

Plus particulièrement, le développement du potentiel de fabrication et la compétitivité de l'industrie canadienne sont visés dans les domaines de la conception et fabrication d'antennes réseau à commande de phase, de la conception et fabrication de récepteurs / émetteurs haute performance et de la conception de structures perfectionnées. En outre, de nouvelles possibilités s'offriront en matière d'exportation de systèmes destinés aux stations au sol. Ces nouvelles capacités donneront également naissance à de nouvelles applications qui favoriseront la création de nouveaux marchés et l'élargissement des marchés existants pour la vente de données et de produits à valeur ajoutée.

À la fin du projet en 2007, l'ASC avait financé l'exécution de travaux directement attribuables au GPÉ RADARSAT-2 d'une valeur de 236,66 millions de dollars à l'industrie canadienne. Plusieurs régions du Canada ont bénéficié des retombées industrielles découlant directement de la construction du système RADARSAT-2. La répartition régionale des retombées industrielles est indiquée dans le tableau ci-dessous.

Répartition régionale des contrats de RADARSAT-2 dans l'industrie canadienne
(à la fin du projet)
Programme Colombie-Britannique Provinces des prairies Ontario Québec Provinces atlantiques Total Canada
RADARSAT-2 59,1 % 0,3 % 10,2 % 29,9 % 0,5 % 100 %

Nota : Les chiffres étant arrondis, ils peuvent ne pas correspondre au total indiqué.

Sommaire des dépenses non renouvelables (en millions de dollars)
(à la fin du projet)
Programme Évaluation actuelle des dépenses totales Prévisions jusqu'au 31 mars 2010 Années subséquentes
RADARSAT-2 417,8 417,8 0,0


Constellation RADARSAT

1-Description

Le projet de Constellation RADARSAT fait suite aux programmes de satellites RADARSAT-1 et RADARSAT-2. RADARSAT-1 a été lancé en 1995 et est encore en service. RADARSAT-2, mis au point en partenariat avec le secteur privé, a été lancé en 2007 pour une mission de sept ans. Le Canada s'est établi comme chef de file mondial pour la fourniture de données de satellite radar en bande C. La Constellation RADARSAT renforcera ce leadership et la place de l'industrie canadienne sur les marchés des technologies et des produits à valeur ajoutée.

La Constellation RADARSAT a une configuration évolutive. Elle est constituée de trois petits satellites qui seront lancés en 2014 et 2015. Le recours à une constellation permet de réduire considérablement l'intervalle de réobservation d'une même zone de la Terre. Avec la création d'une constellation de trois satellites, on augmentera la fréquence des données disponibles de même que la fiabilité du système, et de ce fait, les exigences opérationnelles des ministères seront mieux rencontrées. Si l'un des satellites tombe en panne, les autres peuvent continuer d'offrir le service, même si le niveau en est quelque peu réduit. Les satellites sont moins onéreux, ce qui facilite leur remplacement et permet d'avoir un système évolutif.

Le GPE Constellation RADARSAT porte sur la conception, le développement, la fabrication, l'intégration, l'essai et le lancement des satellites, de même que sur la conception, le développement, la fabrication et l'installation du segment au sol connexe. Il prévoit également une année d'exploitation de la constellation de trois satellites ainsi qu'un programme de développement d'applications.

La Constellation RADARSAT fournira des données, de jour comme de nuit, indépendamment des conditions météorologiques, dans les trois principaux domaines suivants : la surveillance maritime, la surveillance de l'environnement et des ressources, et la gestion des catastrophes. La constellation de trois satellites assurera des données plus fiables que ses prédécesseurs avec une couverture quotidienne des terres et des eaux territoriales du Canada. La couverture sera particulièrement accrue dans le Nord du pays.

Pour répondre aux besoins en matière de surveillance maritime, de surveillance de l'environnement et des ressources d'Environnement Canada, du ministère de la Défense nationale, de Pêches et Océans Canada, de la Garde côtière canadienne et de Transports Canada, la Constellation RADARSAT est la principale source de données envisagée pour la surveillance de zones étendues dans les régions éloignées et les voies maritimes du Canada. Seules les données satellitaires peuvent offrir une couverture régulière rentable permettant d'affecter des bateaux et des aéronefs à l'interception de navires suspects. L'observation quotidienne des zones marines contribuera aussi au contrôle des activités de pêche, à la surveillance des glaces et des bancs de glace, au suivi de la pollution ainsi qu'à la gestion intégrée des zones côtières et océaniques.

Pour ce qui est de l'appui au suivi des écosystèmes de Ressources naturelles Canada, d'Environnement Canada, de Parcs Canada et d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, la Constellation RADARSAT représentera une source essentielle d'information sur l'agriculture, la foresterie et l'habitat faunique. Elle fournira aussi des données de résolution moyenne pour la détection des changements sur des régions étendues, la surveillance hydrométrique, la cartographie des milieux humides et le suivi des changements côtiers.

Au chapitre de la gestion des catastrophes, tant au Canada qu'ailleurs dans le monde, la Constellation RADARSAT peut fournir quotidiennement des images à haute résolution (3 m) de presque n'importe où au monde, peu importe les conditions météorologiques. Ces données essentielles sont mises à profit pour atténuer les dégâts, donner l'alerte, lancer les interventions et assurer la reprise des activités. Les domaines d'application sont notamment la surveillance des inondations et l'aide aux victimes, la surveillance des déversements d'hydrocarbures, le suivi des changements dans le pergélisol du Nord du Canada, l'alerte et la surveillance d'éruptions volcaniques, de tremblements de terre et d'ouragans.

De plus, la Constellation RADARSAT permet de développer au Canada des capacités hautement spécialisées en conception et en fabrication et d'assurer l'intégration de données satellitaires à des produits et services d'information. Les industries canadiennes de l'aérospatiale et de la géomatique bénéficieront d'un accès accru aux données et d'un positionnement privilégié sur les marchés internationaux à des données essentielles pour de nombreux utilisateurs internationaux.

La constellation assurera la continuité des données RADARSAT en bande C pour les utilisateurs actuels, notamment le Service canadien des glaces, qui compte sur les données SAR pour appuyer la navigation sécuritaire au Canada.

2- Phase de projet

Le GPÉ Constellation RADARSAT a complété sa phase de conception préliminaire en mars 2010.

3- Ministère directeur et ministères participants

Ministère directeur  Agence spatiale canadienne
Autorité contractante  Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Ministères participants  Ressources naturelles Canada
Environnement Canada
Défense nationale
Affaires étrangères et Commerce international
Industrie Canada
Pêches et Océans
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Transports Canada
Sécurité publique
Affaires indiennes et du Nord Canada
Parcs Canada

4- Entrepreneur principal et principaux sous-traitants

Entrepreneur principal  MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA), Richmond, Colombie-Britannique
Principaux sous-traitants  MacDonald, Dettwiler and Associates, Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec
Magellan Aerospace, Bristol Aerospace, Winnipeg, Manitoba
COM DEV International Ltd., Cambridge, Ontario
MacDonald, Dettwiler and Associates, Halifax, Nouvelle-Écosse

5- Principaux jalons

Les principaux jalons du grand projet de l'État, par phase, sont les suivants :

Phase Principaux jalons Date
A Définition des exigences Mars 2009
B Conception préliminaire Mars 2010
C Conception détaillée Janvier 2012
D Lancement du satellite 1
Lancement du satellite 2
Lancement du satellite 3
Août 2014
Avril 2015
Juin 2016
E1 Exploitation (fait partie du GPE) Septembre 2017
E2 Exploitation (ne fait pas partie du GPE) De 2017 à 2023

6- Résultat du projet

RADARSAT-2 est géré sous l'Activité de programmes Observation de la Terre depuis l'espace et contribue à un seul résultat majeur : les retombées des activités d'observation de la Terre depuis l'espace répondent aux besoins des utilisateurs canadiens dans les domaines de l'environnement, de la gestion des ressources et de l'occupation du sol, et de la sécurité et de la souveraineté. Ce résultat est mesuré ainsi :

  1. Proportion de missions actives par rapport au nombre total de missions appuyées par le Canada dans les domaines prioritaires en OT.

  2. Nombre d'applications développées grâce à la participation de l'ASC à des missions spatiales ou de son appui à des projets ou des activités en OT considérés comme étant « opérationnels » d'après les normes de programmes.

  3. Nombre d'utilisations des données en OT grâce à la participation de l'ASC à des missions spatiales ou de son appui à des projets ou des activités en OT.

Le rendement apparaît dans le Rapport ministériel de rendement de l'ASC. Pour plus de renseignements, consulter la version électronique « Analyse des activités de programmes par résultat stratégique – Renseignements détaillés » à l'adresse suivante :
http://www.asc-csa.gc.ca/fra/publications/default.asp#Parlement

7- Rapport d'étape et explication des écarts

Le 13 décembre 2004, le Comité du Cabinet chargé des affaires intérieures a donné son approbation de principe pour un programme d'une durée de dix ans et d'une valeur de 600 millions de dollars en vue de la mise en œuvre d'une Constellation RADARSAT visant à répondre aux besoins des utilisateurs en matière de protection de la souveraineté du Canada et de surveillance maritime, de surveillance de l'environnement et de détection des changements, et de gestion des catastrophes. La Constellation RADARSAT appartiendra au gouvernement et sera exploitée par ce dernier.

Dans le budget de 2005, l'ASC s'est vu accorder un montant supplémentaire de 110,9 millions de dollars sur cinq ans (de 2005-2006 à 2009-2010). À ce montant sont venus s'ajouter 89,1 millions de dollars tirés des niveaux de référence de l'ASC, ce qui a donné un total de 200 millions de dollars mis à la disposition de l'ASC pour travailler en collaboration avec l'industrie spatiale canadienne au développement de la prochaine génération de satellites radar de télédétection de pointe. Ce financement couvre la phase A (phase de planification initiale et de définition) jusqu'à la phase C (phase de définition détaillée) du projet de Constellation RADARSAT, mais il est insuffisant pour assurer la fabrication et l'exploitation des satellites.

Le 6 juin 2005, le Conseil du Trésor (CT) a donné son approbation préliminaire (APP) au projet de la Constellation RADARSAT ainsi que l'autorisation de dépenser pour la phase de planification initiale et de définition, en fonction d'une estimation fondée de 13 millions de dollars (sans la TPS). La phase A visait à mettre la touche finale aux études de faisabilité, à définir les besoins des utilisateurs, à déterminer les options visant la charge utile et la plateforme de la mission, de même qu'à réduire les risques technologiques associés à l'antenne, aux modules d'émission et de réception ainsi qu'aux éléments électroniques des capteurs.

Les travaux de la phase A ont débuté en juillet 2005 et se sont achevés en décembre 2006. On a ensuite prolongé la phase A pour permettre la réalisation d'autres activités associées à la réduction des risques techniques au cours de la période précédant l'attribution du contrat de la phase B. Ces activités se sont terminées en mars 2008.

Le CT a approuvé une présentation d'APP révisée portant sur la réalisation des phases B et C en mars 2007. En décembre 2006, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) a lancé une demande de propositions (DP) en vue de trouver un entrepreneur principal pour le projet de la Constellation RADARSAT (c'est-à-dire pour les phases B / C / D du segment spatial et une partie du segment au sol) et de négocier un contrat pour les phases B et C avec l'entrepreneur retenu, MDA. Le contrat de la phase D viendrait après la réalisation des phases B et C, l'attribution des fonds nécessaires et l'obtention de l'approbation définitive de projet (ADP) du CT. En septembre 2008, TPSGC a reçu l'autorisation de conclure un contrat avec MDA. Les négociations visant la phase B ont abouti en octobre 2008 et le contrat de la phase B a été attribué à MDA en novembre 2008. La phase B a été achevée avec succès en mars 2010. Le contrat de la phase B a été modifié pour y inclure les travaux de la phase C, qui se poursuivront jusqu'en janvier 2012. Dans son budget de 2010, le gouvernement a approuvé la poursuite du programme lié à la mission de la Constellation RADARSAT (MCR), y allouant 497 millions de dollars sur cinq ans, dont 100 millions de dollars tirés des niveaux de référence de l'ASC.

8- Retombées industrielles

On s'attend à ce que le programme de la Constellation RADARSAT ait d'importantes retombées industrielles dans les secteurs de l'aérospatiale et de l'observation de la Terre. Il devrait entraîner une croissance de l'emploi dans l'économie canadienne du savoir et contribuer à la prospérité des petites et moyennes entreprises dans un contexte où les infrastructures et l'industrie des services du Canada continuent de se développer. En mars 2010, l'ASC avait confié à l'industrie canadienne des travaux d'une valeur de 52 millions de dollars directement attribuables au GPÉ Constellation RADARSAT.

L'application des cibles de répartition régionales globales de l'ASC au projet se fera « dans la mesure du possible ». Le contrat de l'entrepreneur principal stipule aussi qu'il faut 70 % de contenu canadien, excepté pour ce qui est des services de lancement. Étant donné que les dépenses du Programme spatial canadien sont relativement faibles au Canada atlantique, on a fixé un minimum de 3,5 % du total du contenu canadien pour cette région. Le contrat principal stipule des obligations de rendre compte et des mesures du rendement de même que des pénalités financières au cas où les dispositions concernant le contenu canadien atlantique ne seraient pas respectées. L'ASC continuera à travailler en étroite collaboration avec Industrie Canada et l'Agence de promotion économique du Canada atlantique pour surveiller si les cibles de répartition régionale sont atteintes et aider l'entrepreneur principal à les respecter.

Répartition régionale des contrats de la Constellation RADARSAT
au sein de l'industrie canadienne
(en date du 31 mars 2010)
Programme Colombie-Britannique Provinces des prairies Ontario Québec Provinces atlantiques Total Canada
Constellation RADARSAT 30,2 % 11,8 % 19,8 % 35,0 % 3,2 %* 100 %

*Nota : Cela représente 4,3 % du 70 % de contenu canadien.

Sommaire des dépenses non renouvelables (en millions de dollars)
(en date du 31 mars 2010)
Programme Évaluation actuelle des dépenses totales Prévisions jusqu'au 31 mars 2010 Années subséquentes
Constellation RADARSAT 145,9 62,9 83,0


Télescope spatial James Webb (JWST)

1- Description

Le télescope spatial James Webb (JWST) est une mission à laquelle collaborent la NASA (National Aeronautics and Space Administration), l'ESA (European Space Agency) et l'ASC. Le cœur de cette mission est un télescope à miroirs multiples qui sera installé à une distance de 1,5 million de kilomètres de la Terre. À l'instar de Hubble, le JWST sera utilisé par les astronomes pour observer des cibles aussi diverses que des objets situés à l'intérieur du système solaire ou les galaxies les plus éloignées, dont on pourra étudier la formation au tout début de la création de l'Univers. La mission scientifique du JWST est axée sur la compréhension des origines de la vie et vise plus particulièrement :

  • L'observation des premières générations d'étoiles à illuminer le sombre Univers alors qu'il y avait moins d'un milliard d'années.
  • La compréhension des processus physiques qui ont orienté l'évolution des galaxies au fil du temps et, en particulier, l'identification des processus qui ont mené à la formation des galaxies durant les quatre milliards d'années qui ont suivi le Big Bang.
  • La compréhension des processus physiques qui gèrent la formation et l'évolution initiale des étoiles de notre galaxie et des galaxies avoisinantes.
  • L'étude de la formation et de l'évolution initiale des disques protoplanétaires et la caractérisation des atmosphères des objets de masse planétaire isolés.

Le lancement de la mission JWST est prévu en 2014. Les instruments du télescope seront conçus pour fonctionner principalement dans la zone infrarouge du spectre électromagnétique, mais ils auront aussi une certaine efficacité dans la lumière visible. Le JWST comportera un immense miroir de 6,5 mètres de diamètre et sera protégé par un pare-soleil de la taille d'un court de tennis, qui se repliera et se déploiera une fois dans l'espace.

Le Canada contribue au JWST par la fourniture de matériel : le détecteur de guidage de précision (FGS, pour Fine Guidance Sensor) et la caméra à filtre accordable (TFI, pour Tuneable Filter Imager). Le FGS fait partie intégrante du système de commande d'attitude du JWST. Il est constitué de deux caméras entièrement redondantes qui transmettront le pointage précis du télescope. L'expertise canadienne dans ce domaine a été établie par la conception des capteurs de pointage fin pour la mission FUSE (Far Ultra Violet Spectroscopic Explorer). Intégrée au FGS mais fonctionnant de manière autonome, la caméra à filtre accordable est une caméra à imagerie unique, à bande étroite. Par exemple, elle permettra aux astronomes de chercher des planètes extrasolaires grâce à une technique appelée coronographie : la lumière émanant d'une étoile sera bloquée pour permettre à l'astronome de voir les planètes aux alentours.

Le GPÉ JWST-FGS, mené en partenariat avec la firme COM DEV International Ltd., comprend la conception, le développement, l'intégration et l'essai du FGS et de la TFI, puis leur intégration à bord de l'engin spatial, leur lancement et leur mise en service.

En participant à cette mission internationale d'exploration spatiale d'avant-garde, l'Agence spatiale canadienne fait activement la promotion de l'expertise scientifique et des technologies spatiales novatrices du Canada. L'Institut Herzberg d'astrophysique du Conseil national de recherches du Canada est un partenaire gouvernemental important de l'ASC pour les activités associées au développement d'instruments scientifiques et à la distribution des données du télescope.

En échange de son investissement global dans le projet du JWST, le Canada obtiendra un minimum de 5 % du temps d'observation de ce télescope spatial sans pareil. Déjà, l'annonce de la participation du Canada à cette mission internationale est une source d'inspiration pour les jeunes, les éducateurs et les astronomes amateurs, et rallie les membres de la communauté canadienne de l'astrophysique, qui jouit d'une renommée mondiale.

2- Phase de projet

Le grand projet de l'État JWST-FGS est présentement en phase D d'assemblage et d'essais.

3- Ministère directeur et ministères participants

Ministère directeur Agence spatiale canadienne
Autorité contractante Travaux publics et Services gouvernementaux Canada pour l'Agence spatiale canadienne
Ministères participants  Institut Herzberg d'astrophysique du CNRC
Industrie Canada

4- Entrepreneur principal et principaux sous-traitants

Entrepreneur principal COM DEV International Ltd., Ottawa, Ontario
Principaux sous-traitants  Teledyne, É.-U.
Corning Netoptix, É.-U.
IMP Aerospace Avionics, Canada
ABB Bomem, Canada
MDA, Canada
INO, Canada
CDA, É.-U.
ESTL, Europe

5- Principaux jalons

Les principaux jalons, par phase, sont les suivants :

Phase Principaux jalons Date
A Définition des exigences 2003-2004
B Conception préliminaire Août 2004 à
mai 2005
C Conception détaillée Juillet 2005 à
septembre 2008
D Fabrication / assemblage; intégration / essais; préparations préalables au lancement, lancement / mise en service du système Mai 2007 à décembre 2015
E Exploitation 2014-2015 à
2018-2019

Nota : Le grand projet de l'État prend fin avec l'achèvement de la phase D.

6- Résultat de projet

Le grand projet de l'État JWST-FGS est géré sous l'Activité de programmes Sciences et exploration spatiales et contribue à un seul résultat majeur : la participation aux missions canadiennes et internationales élargit la base des connaissances scientifiques mises à la disposition de la communauté universitaire et du milieu de la recherche-développement du Canada en astronomie, en exploration spatiale et en relations Soleil-Terre ainsi qu'en sciences physiques et de la vie. Ce résultat est mesuré ainsi :

  1. Proportion de missions actives par rapport au nombre total de missions appuyées par le Canada dans les domaines prioritaires en SE.

  2. Nombre d'instruments scientifiques et d'applications technologiques développés grâce à la participation de l'ASC à des missions spatiales ou de son appui à des projets ou des activités en SE.

  3. Nombre de travaux de recherche revus par des pairs, produits par les milieux universitaires et de la R-D au Canada, reconnaissant le soutien de l'ASC dans le cadre de sa participation à des missions spatiales ou de son appui à des projets ou des activités en SE.

Le rendement apparaît dans le Rapport ministériel de rendement de l'ASC. Pour plus de renseignements, consulter la version électronique « Analyse des activités de programmes par résultat stratégique – Renseignements détaillés » à l'adresse suivante :
http://www.asc-csa.gc.ca/fra/publications/default.asp#Parlement

7- Rapport d'étape et explication des écarts

En mars 2004, le Conseil du Trésor (CT) a donné son approbation préliminaire pour les phases B, C et D du projet, à un coût estimatif de 67,2 millions de dollars. En décembre 2006, avant l'achèvement de la conception détaillée du FGS, l'ASC a demandé une augmentation de l'autorisation de dépenser pour mener le projet à terme. En février 2007, le CT a donné son approbation définitive du projet pour une estimation de coût total fondée de 98,4 millions de dollars, à condition « que, à l'achèvement des phases C et D du projet JWST, l'Agence spatiale canadienne présente au CT un rapport comprenant des renseignements à jour sur la portée, les coûts, le calendrier et les risques du projet ». Au même moment, le projet a été désigné grand projet de l'État.

La première revue de conception critique (RCC), qui a eu lieu en mars 2007 et qui portait sur la fonction de guidage du FGS, a révélé certains problèmes techniques dont la résolution nécessitait des travaux supplémentaires. Cette revue a eu lieu après l'obtention de l'approbation définitive du projet (ADP), qui a été obtenue en février 2007. Après la première RCC, alors qu'on mettait l'accent sur la préparation de la RCC au niveau des systèmes, de nouveaux problèmes nécessitant des analyses supplémentaires ont surgi. Le prototype de la caméra à filtre accordable a également présenté des problèmes techniques qu'il fallait régler.
 
Au cours de la transition entre l'achèvement de la phase de conception détaillée (phase C) et l'amorce de la phase de fabrication (phase D), l'ASC a fait face à des possibilités d'augmentation importante des coûts et a donc dû retourner devant le CT pour modifier l'approbation définitive (ADP) du grand projet de l'État JWST. Le coût estimatif total actuel pour les phases de définition et de mise en œuvre est de 134,7 millions de dollars. En décembre 2007, le CT a accordé une approbation définitive révisée du projet. La fabrication, l'intégration et les essais du FGS seront terminés au cours de l'exercice 2010-2011.

Le dernier exercice a été une période de grande activité en ce qui a trait à l'élaboration du matériel et des logiciels. COM DEV International Ltd., l'entrepreneur principal pour le détecteur de guidage de précision (FGS) du télescope JWST, travaille au développement de l'unité d'essai technologique et du prototype de vol du FGS.

En ce qui concerne l'unité d'essai technologique, on a atteint un jalon important, soit la réalisation fructueuse de l'essai d'alignement du détecteur cryogénique en août 2009 dans les installations d'essai du Laboratoire David Florida. Ce jalon a ouvert la voie à la très attendue campagne d'essais en environnement dans le cadre de laquelle l'unité d'essai technologique du FGS a été soumise à des conditions environnementales reproduisant celles qui règneront lors du lancement, de la transition au site d'opération et de l'exploitation de l'engin spatial. Ces essais ont débuté au Laboratoire David Florida à l'automne 2009 et devraient se terminer au début de l'exercice 2010-2011, par l'examen préalable à l'expédition qui est prévu pour le début du mois de mai. L'unité d'essai technologique sera ensuite livrée au Goddard Space Flight Center de la NASA.

Pour ce qui est du prototype de vol, COM DEV International Ltd. a reçu les composantes de vol et a procédé aux étapes d'intégration. La livraison du prototype de vol au Goddard Space Flight Center de la NASA est prévue pour 2011.

8- Retombées industrielles

En date du 31 mars 2010, l'ASC avait financé l'exécution par l'industrie canadienne de travaux d'une valeur de 71,97 millions de dollars directement attribuables au grand projet de l'État JWST-FGS. Les régions du centre du Canada bénéficieront des retombées industrielles qui découleront directement de la construction des systèmes FGS et TFI du JWST. Le projet n'est assorti d'aucune exigence de répartition régionale. Le tableau ci-dessous donne toutefois une répartition approximative des retombées.

Répartition régionale des contrats associés au JWST
au sein de l'industrie canadienne
(en date du 31 mars 2010)
Programme Ontario Québec Provinces atlantiques Total Canada
JWST-FGS et TFI 86,0 % 11,6 % 2,4 % 100 %

Sommaire des dépenses non renouvelables (en millions de dollars)
(en date du 31 mars 2010)
Programme Évaluation actuelle des dépenses prévues Prévisions jusqu'au 31 mars 2010 Années subséquentes
JWST-FGS et TFI 144,9 126,1 18,8