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La Commission canadienne des droits de la personne est responsable de l’administration de la Loi canadienne sur les droits de la personne et veille au respect de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Son mandat comprend deux principaux éléments. Le premier est un système de recours efficace, qui comprend la médiation, l’examen des plaintes officielles et la représentation de l’intérêt du public dans les affaires importantes. Le deuxième est la promotion de l’égalité des chances par le déploiement d’efforts visant à sensibiliser les membres du public et à accroître leur compréhension de la question, de façon à ce que les droits de la personne soient intégrés aux pratiques quotidiennes.
Ces dernières années, la Commission a réussi à moderniser son processus de règlement des différends. Elle peut maintenant s'occuper des initiatives stratégiques et systémiques aux retombées plus importantes qui permettent de favoriser la protection et la promotion des droits de la personne.
Pour ce faire, la Commission renforce sa base de connaissances et associe des activités de rayonnement à tous les aspects de son travail. Avec des intervenants, nous avons établi des partenariats qui nous aident à élaborer des initiatives et des outils novateurs de prévention de la discrimination. Nous guidons et appuyons les employeurs prêts à favoriser, à soutenir et à intégrer la protection des droits de la personne au sein de leur organisation.
Durant la période de référence, la Commission a comparu devant le Comité sénatorial permanent des droits de la personne. Elle l’a fait une première fois pour appuyer l’étude réalisée par le Comité sur le thème de l’efficacité de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Elle a comparu à nouveau pour insister sur la nécessité d’abroger l’article 67 afin que les Premières nations puissent jouir d’une protection complète des droits de la personne. En juin 2008, nous avons entrepris un examen global de la liberté d’expression et du droit à la protection contre la haine à l’ère d’Internet, lequel a abouti à un rapport spécial déposé au Parlement.
La Commission a continué à étoffer le débat public et à favoriser la compréhension des questions d’actualité en matière de droits de la personne. Nous avons participé à un certain nombre d’affaires susceptibles d’avoir des répercussions importantes devant le Tribunal canadien des droits de la personne et la Cour fédérale. Ces affaires feront évoluer la jurisprudence en ce qui a trait aux droits de la personne sur des questions importantes comme le départ obligatoire à la retraite et les mesures d’adaptation à l’intention des personnes handicapées dans les domaines des transports et de l’emploi.
La Commission a publié des études sur un certain nombre de sujets. Pour la première fois depuis sa création, elle s’est associée à une autre organisation pour mener une étude, laquelle portait sur la relation qui existe entre la sécurité nationale et les droits de la personne. Elle a aussi publié un rapport d’analyse de la condition sociale en tant que motif de distinction selon les diverses administrations canadiennes. La Commission a également achevé sa politique sur la santé mentale en milieu de travail et l’a mise à la disposition d’autres organisations à titre de modèle.
Pendant la deuxième année de sa présidence du Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme, la Commission a dirigé la mise au point du cadre juridique et de gouvernance de cette organisation. Elle a aussi contribué à renforcer le système de protection des droits de l’homme dans les Amériques, grâce à son travail au sein de l’Organisation des États américains.
La Commission établit des normes élevées en matière de rendement et de responsabilisation. Nous améliorons sans cesse notre Cadre de responsabilisation de gestion et nous avons mis au point notre premier plan intégré des activités et des ressources humaines. La Commission a par ailleurs obtenu une note parfaite en ce qui concerne le respect des délais et la qualité des données financières à présenter aux Comptes publics du Canada à la fin de chaque exercice.
La Commission peut compter sur un effectif exceptionnel. J’ai le privilège de diriger des professionnels profondément dévoués aux principes d’équité, de respect, de dignité et de compréhension. Leur professionnalisme, leur savoir-faire et leur engagement à fournir à la population des services de qualité sont à la base de tout ce que la Commission accomplit. Ensemble, nous arrivons à améliorer la qualité de vie des Canadiennes et des Canadiens.
Jennifer Lynch, c.r.
La loi fondatrice de la Commission nous propose une vision du Canada dans le respect du « droit de tous les individus, dans la mesure compatible avec leurs devoirs et obligations au sein de la société, à l’égalité des chances d’épanouissement » à l’abri de la discrimination.
La Commission travaille avec les employeurs, les fournisseurs de service, les particuliers, les syndicats, les organismes publics et privés, et les organismes provinciaux et territoriaux des droits de la personne, afin de favoriser la compréhension et l’engagement nécessaires pour créer une société où les droits de la personne sont respectés dans les pratiques quotidiennes.
La Commission s’appuie sur un nouveau modèle de prestation de services axé sur la prévention de la discrimination, des méthodes modernes de règlement des différends et sur le progrès des connaissances, de la réglementation et des politiques. Sur la scène internationale, elle exerce un rôle de chef de file important, notamment à la présidence du Comité international de coordination des institutions nationales des droits de l’homme, sous l’égide des Nations Unies.
La Commission est responsable de l’application de deux lois : la Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP) et la Loi sur l’équité en matière d’emploi (LEE). En vertu de la LCDP, la Commission fait la promotion de l’égalité des chances et protège les individus et les groupes contre la discrimination en emploi et la prestation de services. Pour ce faire, la Commission reçoit et traite des plaintes, élabore et met en place des programmes d’information qui favorisent la compréhension, par le public, de cette loi et de sa vision, réalise des études, interagit avec ses homologues provinciaux et territoriaux, examine des textes législatifs devant le Parlement et des instruments parlementaires, et présente des rapports annuels et spéciaux au Parlement. La Commission vérifie également la conformité des employeurs sous réglementation fédérale afin de s’assurer qu’ils offrent des chances égales d’emploi aux femmes, aux Autochtones, aux personnes handicapées et aux membres des minorités visibles.
L’un des principaux éléments du mandat de la Commission consiste à participer à des activités de promotion et de prévention visant à sensibiliser les membres du public au rôle et aux activités de la Commission ainsi qu’à son principe fondamental : l’égalité des chances.
Dépenses prévues | Total des autorisations | Dépenses réelles |
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21 193 | 22 887 | 22 369 |
Prévues | Réelles | Écart |
---|---|---|
190 | 183 | 7 |
Résultat stratégique : Égalité, respect des droits de la personne et protection contre la discrimination grâce à une meilleure compréhension et à un meilleur respect de la Loi canadienne sur les droits de la personne et de la Loi sur l’équité en matière d’emploi par les employeurs et les fournisseurs de services sous réglementation fédérale ainsi que par le public qu’ils servent. | ||
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Indicateur de rendement | Objectif | Rendement en 2008-2009 |
Le pourcentage de fonctionnaires qui ont indiqué ne pas faire l’objet de discrimination au travail. | 84 p. 100 d’ici 2011 | La Commission continuera de travailler avec la fonction publique pour atteindre son objectif concernant la réduction des comportements discriminatoires en offrant aux employeurs un moyen d’évaluer l’état de leur culture des droits de la personne et d’effectuer le suivi de leurs progrès. |
Activité de programme | Dépenses réelles pour 2007-2008(en milliers de dollars) | 2008-2009 (en milliers de dollars) | ||||
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Budget principal des dépenses | Dépenses prévues1 | Total des autorisations2 | Dépenses réelles | Harmonisation par rapport aux résultats du gouvernement du Canada | ||
Programme de développement et de diffusion des connaissances sur les droits de la personne | 6 190 | 3 631 | 4 026 | 4 041 | 4 375 | Une société diversifiée qui favorise la dualité linguistique et l’inclusion sociale |
Programme de prévention de la discrimination | 5 347 | 6 234 | 6 424 | 6 918 | 6 516 | Une société diversifiée qui favorise la dualité linguistique et l’inclusion sociale |
Programme de règlement des différends en matière de droits de la personne | 10 456 | 10 743 | 10 743 | 11 928 | 11 478 | Une société diversifiée qui favorise la dualité linguistique et l’inclusion sociale |
Total | 21 993 | 20 608 | 21 193 | 22 887 | 22 369 |
1 Comme on peut le lire dans le Rapport sur les plans et les priorités 2008-2009, les dépenses prévues comprennent une somme de 585 000 $ à titre de financement des activités découlant de l’abrogation de l’article 67 de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Cependant, la Commission n’a pas reçu ces fonds en 2008-2009, mais en 2009-2010 et pour les années subséquentes.
2 Le montant total des autorisations pour 2008-2009 représente une augmentation d’environ 2,3 millions de dollars ou de 11 p. 100 par rapport au Budget principal des dépenses pour 2008-2009, qui s’élevait à 20,6 millions de dollars. Cet écart est attribuable au financement reçu par l’entremise du report sur les exercices ultérieurs de fonds de fonctionnement inscrits au Budget supplémentaire des dépenses de 2007-2008, des exigences relatives à la liste de paye qui n’étaient pas prévues et des augmentations de salaire découlant des conventions collectives signées.
Priorités opérationnelles | Type | État | Liens avec les résultats stratégiques |
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Accroître la portée des efforts de la Commission sur les questions relatives aux droits de la personne à l’échelle nationale et internationale au moyen d’activités de rayonnement renforcées | En cours |
Atteinte de l’objectif — La fonction de rayonnement a été intégrée à tous les aspects du travail de la Commission. Voici quelques points saillants
:
|
L’activité de rayonnement de 2008-2009 mettait l’accent sur la participation d’intervenants clés, dont d’importantes associations
et des parlementaires. Les efforts déployés ont contribué à l’atteinte du résultat stratégique de la Commission (comme en témoignent le nombre de visites effectuées sur le
site Web de la Commission ainsi que le nombre de demandes pour des publications. De plus amples renseignements se trouvent dans la section II du présent rapport). Par suite du récent débat public sur l’établissement d’un juste équilibre entre la liberté d’expression et la protection des Canadiens contre la propagande haineuse sur Internet, la Commission a appris qu’elle devait mieux informer le public sur son mandat et ses processus. |
Priorités en matière de gestion | Type | État | Liens avec les résultats stratégiques |
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Améliorer le Cadre de responsabilisation de gestion de la Commission afin de préserver l’excellence de sa gestion. | En cours |
Atteinte de l’objectif — En 2008-2009, la Commission a élaboré et mis en œuvre un plan d’action destiné à améliorer son Cadre. Voici
quelques points saillants :
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La Commission reconnaît qu’un cadre de pratiques de saine gestion peut l’aider à atteindre son résultat stratégique.
La Commission est déterminée à continuellement améliorer ses pratiques de gestion organisationnelles. Par conséquent, elle s’est dotée des outils et des processus appropriés pour cerner et atténuer les risques, mesurer la portée des programmes et évaluer le degré de satisfaction de ses clients.
|
La Commission est actuellement composée de deux commissaires à temps plein (la présidente et le vice-président) et de quatre commissaires à temps partiel nommés par le gouverneur en conseil. La présidente et le vice-président sont nommés pour un mandat d’au plus sept ans, et les autres commissaires, pour un mandat d’au plus trois ans. Les commissaires se réunissent régulièrement tout au long de l’année afin de discuter des travaux de la Commission, d’examiner les plaintes relatives aux droits de la personne et de rendre leurs décisions.
Responsable de la direction et du fonctionnement de la Commission, la présidente est appuyée par le secrétaire général et, au 31 mars 2009, par 183 ETP. La Commission ne finance aucun organisme externe, ne verse aucune subvention ou contribution, et n’administre pas d’autres programmes de transfert.
Après avoir rattrapé le retard récurrent dans le traitement des dossiers, la Commission a pu se pencher davantage ces dernières années sur la création et la mise en œuvre d’initiatives de soutien aux changements systémiques, comme la mise au point d’outils destinés à aider les employeurs à favoriser l’équité et le respect au sein de leur organisation.
Compte tenu des fonds qu’elle reçoit à l’heure actuelle, la Commission ne peut mener à bien qu’une partie des activités prévues par la LCDP et la LEE. Par conséquent, la Commission examine à nouveau son modèle de prestation de services au moyen d’un exercice d’harmonisation stratégique interne destiné à lui permettre d’optimiser ses ressources limitées.
Dans son Rapport sur les plans et les priorités 2008-2009, la Commission a déterminé les principaux risques et défis que présentent ses priorités en fonction de son budget limité. Les risques placés en tête de liste avaient trait à l’abrogation anticipée de l’article 67 de la LCDP. Cependant, lorsqu’il a adopté en juin 2008 la loi qui abrogeait cet article, le Parlement a prévu une période de transition de trois ans qui empêche le dépôt de plaintes contre des gouvernements des Premières nations. Par conséquent, la Commission ne sentira pas toutes les répercussions de cette modification législative avant 2011, soit à la fin de la période de transition. La Commission prévoit alors une forte augmentation du nombre de plaintes qu’elle devra traiter.
La Commission a réussi à atténuer les difficultés engendrées par son manque de capacité à combler les attentes des intervenants. Pour y arriver, elle a tiré profit des ressources externes et, pour son volet prévention de la discrimination, a adopté de nouvelles stratégies comme la « formation de formateurs ». Cette stratégie consiste à accorder à des employés d’organisations sous réglementation fédérale une accréditation leur permettant de donner de la formation à leurs collègues sur le thème des droits de la personne. En 2008-2009, la Commission a tiré profit des partenariats établis avec des employeurs et avec Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) pour accroître considérablement le nombre de personnes aptes à donner de la formation sur les droits de la personne.
Finalement, le risque que courait la Commission de ne pouvoir retenir ses employés qualifiés et spécialisés en raison de la concurrence sur le marché de l’emploi n’est pas devenu réalité. Le taux de roulement de son personnel a plutôt fortement diminué puisqu’il est passé de 26 p. 100 en 2006-2007 à 13 p. 100 en 2008-2009.
Depuis cinq ans, les dépenses réelles de la Commission ont fluctué en raison principalement du financement temporaire reçu aux fins suivantes :
Poste voté ou législatif | Poste tronqué ou libellé de la législation habilitante | Dépenses réelles 2006-2007 |
Dépenses réelles 2007-2008 |
Budget principal des dépenses 2008-2009 | Dépenses réelles 2008-2009 |
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10 | Dépenses relatives aux programmes | 18 788 | 19 706 | 18 387 | 19 963 |
(S) | Contributions aux régimes d’avantages sociaux des employés | 2 341 | 2 287 | 2 221 | 2 406 |
Total | 21 129 | 21 993 | 20 608 | 22 369 |