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ARCHIVÉ - RPP 2007-2008
Agence de la santé publique du Canada

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Section II - Analyse des activités de programme par objectif stratégique

Promotion de la santé et prévention et contrôle des maladies chroniques

L'état de santé est déterminé par un ensemble de facteurs, dont les conditions sociales, l'hygiène de vie et les comportements. Chaque personne est influencée par des facteurs qui déterminent son risque de maladie chronique. Certains facteurs, comme le patrimoine génétique, l'âge et le sexe, ne peuvent être modifiés. Toutefois, de plus en plus de Canadiens présentent un ou plusieurs facteurs de risque, tels le tabagisme, les mauvaises habitudes alimentaires et l'absence d'activité physique, qui mènent souvent aux principales maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires.

Heureusement, les deux tiers des décès et des incapacités peuvent être évités. La majorité des Canadiens (jusqu'à 80 % d'entre eux) peuvent améliorer leur santé en modifiant au moins un comportement lié à la santé.

Pourtant, les maladies chroniques demeurent la première cause de mortalité et d'incapacité au Canada. Un Canadien sur deux est atteint d'une maladie chronique. Chaque année, les maladies chroniques et les blessures sont à l'origine de plus de 75 % des décès et de 87 % des incapacités; leur fardeau économique est évalué à 70 milliards de dollars par an, ou environ 62 % des coûts directs des soins de santé et 79 % des coûts indirects des maladies (p. ex. perte de productivité).

Malheureusement, le fardeau des décès et des maladies évitables ne cesse de s'alourdir, affectant la qualité de vie, augmentant les délais d'attente pour les soins médicaux et mettant à l'épreuve la viabilité du système de santé. La promotion de la santé et les initiatives visant à réduire les risques de maladie chronique peuvent prévenir des maladies comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète et, de ce fait, faire baisser le nombre de Canadiens qui attendent des soins et des traitements pour ces maladies.


Le fardeau économique de la maladie chronique au Canada s'élève à environ 70 milliards de dollars par an.

Comme le font observer d'importantes études nationales, telles les rapports Kirby et Naylor, pour pouvoir réduire de façon significative le fardeau imposé au système de santé, il faut des investissements équilibrés en promotion de la santé et en prévention des maladies chroniques. D'après ce que l'expérience nous enseigne, il faut investir en amont dans la promotion de la santé et la prévention des maladies pour pouvoir renverser les tendances actuelles et agir sur les mauvaises habitudes de vie.

Même lorsqu'une maladie chronique ne peut être évitée, un diagnostic et une prise en charge rapides peuvent permettre d'assurer à la personne touchée une meilleure qualité de vie et lui éviter des complications.

Activité de programme - Promotion de la santé


Ressources financières (en millions de dollars)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
186.5
187.2
187.2


Ressources humaines (ETP)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
416
425
424

La promotion de la santé est le processus de permettre aux gens d'accroître leur contrôle sur leur santé et ses déterminants et, par conséquent, d'améliorer leur santé. En même temps, l'approche axée sur la santé de la population met l'accent sur les déterminants généraux de la santé et les interventions connexes afin d'agir sur les causes fondamentales de la santé et sur les facteurs permettant de combler les inégalités sur le plan de la de santé. Les activités de promotion de la santé menées par l'Agence sont fondées sur une approche axée sur la santé de la population, en reconnaissance du fait que cette promotion doit traiter des déterminants généraux pour avoir une influence sur les résultats des Canadiens en matière de santé. Depuis 30 ans et plus, le Canada continue de jouer un rôle international dans l'élaboration d'une notion commune de la promotion de la santé.

Le renforcement des partenariats constitue une partie centrale du travail de promotion de la santé. On déploie des efforts acharnés pour élaborer des instruments qui permettront de mieux profiter des partenariats et ressources, comme les subventions et les contributions. La collaboration est également devenue une façon de travailler avec différents intervenants à divers niveaux. On fait des efforts constants pour renforcer l'infrastructure du savoir afin d'améliorer le cycle formé par le développement des connaissances dans la recherche, l'élaboration de politiques et la pratique, car les données probantes sont à la source de l'efficacité des politiques publiques et de la promotion de la santé.

En 2007-2008, l'Agence continuera d'assurer la promotion de la santé par l'intermédiaire d'approches intersectorielles et intergouvernementales à l'égard de la prise de décision fondée sur les preuves, à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

Initiatives de promotion de la santé

Priorités de l'Agence

Les initiatives de promotion de la santé contribuent aux priorités suivantes de l'Agence :

  • Priorité 2 : Élaborer, améliorer et mettre en oeuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies ou des affections particulières, au sein du portefeuille de la Santé, pour promouvoir la santé et pour prévenir et prendre en charge les maladies chroniques et les blessures;
  • Priorité 4 : Renforcer la santé publique au Canada et dans le monde en facilitant la collaboration et en renforçant la capacité à cet égard;
  • Priorité 5 : Diriger de nombreux efforts déployés par le gouvernement pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé.

Modes de vie sains et alimentation saine

L'Agence continuera à collaborer avec les autres entités du portefeuille de la Santé, d'autres ministères et organismes fédéraux et divers intervenants dans le but de promouvoir la santé des Canadiens, de réduire l'impact des maladies chroniques au Canada et d'agir sur les principaux déterminants de la santé.

La stratégie de collaboration, qui englobe certaines initiatives portant sur des maladies particulières, reposera sur trois piliers :

  1. 1) Promouvoir la santé en s'attaquant aux problèmes qui mènent à une mauvaise alimentation, à l'inactivité physique et aux poids malsains;
  2. 2) Prévenir les maladies chroniques;
  3. 3) Appuyer la détection et la prise en charge précoces des maladies chroniques.

L'initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques a pour vision de promouvoir une approche globale appliquée à diverses activités de santé publique, y compris la promotion de la santé ainsi que la prévention, la prise en charge et le contrôle des problèmes de santé chroniques, dans le but de bâtir un pays plus sain, de réduire les inégalités sur le plan de la santé et de favoriser la viabilité du système de santé au Canada.

Ce gouvernement considère l'intégration comme un résultat final qui sera atteint grâce à des stratégies axées sur des maladies particulières. L'intégration suppose la collaboration et le réseautage avec divers partenaires et intervenants dans les domaines de la promotion de la santé, de la prévention des maladies chroniques et des facteurs de risque.

Au cours de la période triennale de planification, l'Agence entreprendra également les activités suivantes en matière de modes de vie sains et d'alimentation saine :

  • Le Fonds pour la promotion des modes de vie sains encouragera l'adoption d'approches intégrées en matière de modes de vie sains en facilitant le développement et l'échange des connaissances, et il renforcera la capacité d'exercer une influence à l'échelle régionale, nationale et internationale. En 2007-2008, des fonds seront attribués dans le cadre d'accords de contribution destinés à appuyer et à faire participer le secteur bénévole, à créer des partenariats et à favoriser la collaboration entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales et d'autres organismes (p. ex. diffusion et évaluation continue des Guides d'activité physique pour une vie active saine à l'intention des enfants, des jeunes, des adultes et des aînés et les ressources connexes).
  • Le Réseau intersectoriel de promotion des modes de vie sains continuera d'encourager la collaboration et d'améliorer l'échange d'information entre les secteurs et les gouvernements.
  • Le programme de données repères et de suivi sur l'activité physique constitue un outil clé de savoir pour les décideurs, qui les aide à bien connaître l'état de santé de la population et de mesurer les progrès accomplis pour changer les résultats sur le plan de la santé.
  • Membre du Consortium conjoint pour les écoles en santé, l'Agence continuera de travailler avec les provinces et les territoires pour faciliter une approche globale et coordonnée sur cette question en accroissant les capacités d'entraide des secteurs de la santé et de l'éducation.

En résumé, l'approche en matière de promotion de la santé que poursuit l'Agence par cette stratégie appuie les priorités de celle-ci en facilitant la collaboration et le renforcement des capacités. Elle appuie également le leadership de l'Agence dans le cadre des efforts déployés par l'ensemble du gouvernement pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé. Sur un autre plan, elle favorise les progrès dans un autre domaine prioritaire du gouvernement, la réduction des délais d'attente de traitements médicaux, domaine auquel elle est étroitement liée.

Enfance et adolescence
Au cours de la période de planification, l'Agence continuera de promouvoir les pratiques fondées sur des preuves et les preuves fondées sur la pratique, grâce à la création et au soutien de programmes communautaires, notamment le Programme canadien de nutrition prénatale, le Programme d'action communautaire pour les enfants et le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques. Ces programmes aident à réduire les inégalités en matière de santé subies par les enfants et les familles vulnérables vivant dans des conditions de risque.

L'Initiative sur l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale (ETCAF) continuera d'établir des partenariats à l'échelle du portefeuille de la Santé et avec d'autres secteurs et domaines de compétences afin d'améliorer la capacité des intervenants à éviter que les enfants soient affectés par l'alcool pendant la grossesse et à atténuer l'impact sur les personnes touchées par l'ETCAF, grâce à la sensibilisation et à l'information des professionnels, à l'élaboration d'outils et de ressources et à la collaboration en matière de normes et de directives. L'Agence organisera une table ronde afin d'élaborer un modèle d'impact économique de l'ETCAF et lancera un deuxième cycle d'appel de propositions visant des projets devant être financés par le Fonds national d'aide aux projets stratégiques sur l'ETCAF.

Le Programme des Centres d'excellence pour le bien-être des enfants est constitué de quatre centres qui produisent de l'information de pointe sur le bien-être des enfants et la diffusent à un vaste réseau de publics cibles. Les Centres continueront de traduire le savoir en outils pratiques pour les parents et en conseils fondés sur des données probantes pour les fournisseurs de services et les décideurs de tous les paliers de gouvernement, pour différents ministères et pour des organismes internationaux, afin d'améliorer la santé et le bien-être des enfants.

Au nom du ministre de la Santé, l'Agence codirige, avec le ministère de la Justice, les efforts du gouvernement fédéral concernant les questions liées à la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies. Grâce à sa collaboration avec l'Institut interaméricain de l'enfance, un institut spécialisé de l'Organisation des États américains, l'Agence de la santé publique du Canada de travailler avec l'Agence canadienne de développement international pour contribuer à la mise en oeuvre de la Convention dans toutes les Amériques.

D'autres programmes administrés par l'Agence de la santé publique du Canada continueront de contribuer au développement et à l'échange de connaissances sur la santé des enfants et des adolescents, notamment l'Enquête sur les comportements liés à la santé des enfants d'âge scolaire (une enquête multinationale menée dans les écoles, réalisée en collaboration avec le bureau régional européen de l'Organisation mondiale de la Santé [OMS]). Cette enquête continuera de surveiller les tendances liées aux facteurs qui influencent la santé des jeunes ainsi que certaines tendances dans leurs comportements vis-à-vis de la santé.

En 2007-2008, l'Agence travaillera également avec l'OMS pour créer un Cadre stratégique pour la prévention des maladies chroniques dans les écoles. Les États membres utiliseraient le Cadre pour élaborer des politiques et programmes permettant de promouvoir l'alimentation saine, d'accroître l'activité physique et d'empêcher le tabagisme chez les écoliers de tout âge.

Blessures et violence
La prévention des blessures contribue à une société plus saine et réduit l'utilisation des services de santé et les délais d'attente. L'Agence continuera de collaborer avec les spécialistes en prévention des blessures et de la violence sur plusieurs activités visant à s'attaquer à ce problème important pour la santé publique.

L'Agence continuera d'effectuer la surveillance des blessures non intentionnelles (particulièrement chez les enfants) et de la violence envers les enfants. Le Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT), issu d'un partenariat avec 14 hôpitaux de toutes les régions du pays, recueille des données sur la nature et les circonstances des traumatismes qui sont vus en salle d'urgence.

  • En 2007-2008, le SCHIRPT achèvera la mise à jour de son programme et publiera un rapport annuel.

En outre, l'Agence continuera à planifier le troisième cycle de l'Étude canadienne sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ECI-2008). Cette étude publie des estimations de l'incidence nationale de cas de violence envers les enfants qui font l'objet d'enquêtes des services d'aide à l'enfance, et de l'information sur les circonstances des enfants touchés et de leur famille, en utilisant l'approche axée sur la santé de la population. Parmi les autres efforts déployés, mentionnons le maintien d'un site Web interactif qui diffuse des données actuelles sur les blessures au Canada, nommé Surveillance des blessures en direct (http://dsol-smed.hc-sc.gc.ca/dsol-smed/is-sb/index-fra.html).

Par ailleurs, l'Agence continuera de mener et de coordonner l'Initiative de lutte contre la violence familiale (ILVF), partenariat regroupant 15 ministères, organismes et sociétés d'État fédéraux, et elle administre le Centre national d'information sur la violence dans la famille au nom de l'Initiative. L'ILVF travaille sur des questions telles que la violence envers les enfants, la violence envers partenaires intimes et les abus infligés aux aînés. Au cours de la période de planification de trois ans, l'Agence continuera de jouer un rôle central dans le développement du savoir et des politiques, la recherche, l'éducation et la diffusion de l'information dans ce domaine.

Vieillissement et aînés
L'Agence agit à titre de centre de renseignements et de connaissances spécialisées du gouvernement fédéral dans le domaine de la santé des aînés. Elle continuera d'exercer un leadership en matière de vieillissement en santé par le biais de ses activités d'élaboration de politiques, de promotion de la santé, de recherche et d'éducation, d'établissement de partenariats et de diffusion d'information. L'Agence participera également de façon étroite au travail du Conseil national des aînés (qui relève du ministre des Ressources humaines et du Développement social et du ministre de la Santé). En outre, le travail de collaboration sur les quatre priorités que constituent le vieillissement en santé, la prévention des chutes, la santé mentale des aînés et les mesures d'urgences, contribuera à l'amélioration du savoir et des capacités à l'échelle nationale et internationale.

L'Agence oeuvre en vue de mieux intégrer les besoins des personnes âgées dans la gestion des situations d'urgence. Cette initiative, coordonnée avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, l'Organisation mondiale de la Santé et autres intervenants clés, renforcera les politiques et les protocoles opérationnels visant à préserver la santé et la sécurité des aînés dans toutes sortes de situations d'urgence. Cette action visera particulièrement la planification en cas d'éclosions de maladies infectieuses ainsi que de phénomènes météorologiques extrêmes associés au changement climatique.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Parvenir à un consensus sur les données probantes actuelles et l'état des aînés relativement aux activités de planification d'urgence au Canada et ailleurs.
  • Cerner les principales options de politique pour combler les lacunes et encourager le recours à de meilleures pratiques.
  • Repérer les possibilités d'amplifier la collaboration entre les secteurs de compétence.
  • Présenter un cadre de vulnérabilité/résilience afin de répondre aux besoins des autres groupes vulnérables comme les personnes ayant des incapacités, les enfants et les jeunes.

Santé mentale et maladie mentale
Environ 20 % des Canadiens souffriront d'une maladie mentale au cours de leur vie, et les 80 % qui restent seront touchés par la maladie mentale d'un membre de leur famille, d'un ami ou d'un collègue. L'Agence continuera d'examiner le rapport final et les recommandations du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie sur la santé mentale et la maladie mentale au Canada, surtout dans le cas des recommandations concernant la promotion de la santé mentale, la prévention des maladies mentales et les efforts de surveillance, ainsi que le travail à accomplir pour faire avancer les questions de santé mentale à l'échelle des gouvernements.

Réseau canadien de la santé
Le Réseau canadien de la santé constitue un outil d'information et de promotion sur la santé, dirigé par l'Agence, qui informe les Canadiens en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies chroniques et qui leur permet de faire des choix santé. Le Réseau et son « réseau de réseaux » appuient le travail de l'Agence en collaborant à la création de collectivités en santé.

Activité de programme - Prévention et contrôle des maladies


Ressources financières (en millions de dollars)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
311.8
285.2
331.6


Ressources humaines (ETP)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
1.282
1.326
1.336

En collaboration avec ses partenaires, l'Agence dirige les efforts du gouvernement fédéral et mobilise au pays des initiatives visant à protéger et à promouvoir la santé publique à l'échelle nationale et internationale. Les activités comprennent notamment les suivantes :

  • Exercer une surveillance, effectuer des recherches et présenter des rapports sur les maladies, les blessures, d'autres risques pour la santé et l'état général de la santé publique au Canada et à l'échelle internationale;
  • Appuyer l'enrichissement des connaissances et la collaboration intersectorielle et internationale; élaborer des politiques et des programmes afin de prévenir ou de contrôler les maladies et les blessures et de réduire leurs répercussions.

À long terme, l'Agence s'attend à obtenir les résultats suivants de ses activités :

  • Moindre proportion de Canadiens qui développent ou contractent la maladie;
  • Qualité de vie maintenue ou améliorée; moins de complications et de décès prématurés chez les Canadiens atteints de la maladie;
  • Moindre fardeau personnel, social et économique de la maladie pour les personnes et la société;
  • Meilleure gestion de la maladie au Canada.

Priorités de l'Agence
La plus grande partie du travail de l'Agence à l'égard des maladies infectieuses relève de la priorité 1 : Élaborer, améliorer et mettre en oeuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies particulières, pour la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses.

Le travail de l'Agence à l'égard des maladies chroniques relève des priorités 2 et 4 :

  • Priorité 2 : Élaborer, améliorer et mettre en oeuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies ou des affections particulières, au sein du portefeuille de la Santé, pour promouvoir la santé et pour prévenir et prendre en charge les maladies chroniques et les blessures;
  • Priorité 4 : Renforcer la santé publique au Canada et dans le monde en facilitant la collaboration et en renforçant la capacité à cet égard.

Il contribue également beaucoup aux priorités suivantes :

  • Priorité 5 : Diriger de nombreux efforts déployés par le gouvernement pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé;
  • Priorité 6 : Développer et accroître la capacité interne de l'Agence d'accomplir son mandat. Contexte des activités de prévention et de lutte contre les maladies chroniques

Les études font état des risques et dangers suivants :

  • 72 % des Canadiens de 12 ans ou plus présentent un ou plusieurs facteurs de risque de maladie chronique2.
  • Les maladies chroniques et les blessures représentent plus de 75 % des décès et 87 % des cas d'incapacité tous les ans3.
  • Le fardeau économique connexe pour le Canada est estimé à 70 milliards de dollars par an, soit environ 62 % des coûts directs des soins de santé4.
  • Au Canada, deux hommes sur cinq et une femme sur trois risque de recevoir un diagnostic de cancer dans sa vie5.
  • Quand on considère ensemble le surpoids et l'obésité, 65 % des hommes et 53 % des femmes ont un poids excessif, les augmentations les plus impressionnantes se produisant chez les enfants et les adolescents6. Plus l'indice de masse corporel augmente, plus on risque de souffrir à un moment donné d'hypertension, de diabète ou de maladie cardiaque.

L'une des principales fonctions de l'Agence est l'évaluation du risque, qui consiste à repérer, produire, recueillir, évaluer, synthétiser, traduire et diffuser les données probantes sur les facteurs de risque connus et émergents, les facteurs de protection et les déterminants des maladies chroniques. Ce travail comprend la recherche sur les principaux facteurs de risque et l'évaluation des risques qui y sont associés, en portant une attention particulière aux facteurs de risque comportementaux et environnementaux pouvant être prévenus et les déterminants sociaux de la santé, sur les plans de l'individu et des collectivités.

L'Agence continuera également de surveiller activement les problèmes émergents liés à la santé publique et aux maladies chroniques - obésité, maladies respiratoires, maladie mentale, modèles de gestion des maladies chroniques - et d'y réagir. Cette activité est facilitée par l'approche de surveillance rehaussée et globale de l'Agence à l'égard des maladies chroniques en général, qui comprend également des activités de surveillance spécifiques portant sur le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Dans leur ensemble, les travaux de l'Agence permettent l'élaboration de politiques, de programmes et de stratégies plus éclairés par les décideurs et les professionnels de la santé qui oeuvrent en vue prévenir les maladies chroniques et aident à gérer et à réduire le fardeau de ces maladies sur la santé des Canadiens. Pour soutenir ce travail, l'Agence se concentre sur les programmes de prévention et de contrôle des maladies chroniques mentionnés ci-après.

Programmes clés

  1. Mobilisation et gestion de réseaux pour la prévention et le contrôle des maladies chroniques
    Une mobilisation accrue sur les plans interorganisationnel, intersectoriel, intrasectoriel et intergouvernemental est nécessaire à l'atteinte des résultats escomptés. Ce programme soutient des structures de coordination internes, une coordination élargie au sein du portefeuille de la Santé et l'établissement de liens entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Il est particulièrement axé sur le Groupe d'experts en contrôle et en prévention des maladies chroniques et des blessures du Réseau pancanadien de santé publique, qui relève de la Conférence des sous-ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Santé.

    Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

    • Améliorer les mécanismes internes de coordination, de gestion et de reddition de comptes afin de mettre en oeuvre l'initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques.
    • Améliorer les réseaux au sein du portefeuille de la Santé ainsi qu'avec d'autres ministères et organismes gouvernementaux, les autres secteurs et d'autres organismes.
    • Accroître la participation des organismes intervenants du domaine des maladies chroniques comme l'Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada (APMCC) et des groupes d'experts tels que le Groupe d'experts en contrôle et en prévention des maladies chroniques et des blessures.
  2. Observatoire des pratiques exemplaires en prévention des maladies chroniques
    En collaboration avec des experts et des intervenants des collectivités de la recherche, de l'établissement de politiques et des pratiques, l'Agence continue d'élaborer son Observatoire des pratiques exemplaires afin de mieux produire et diffuser l'information sur les pratiques exemplaires dans les interventions contre les maladies chroniques. Le Système canadien des pratiques exemplaires (http://cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca/system/index_f.cfm) a aujourd'hui trois buts : faciliter l'échange des connaissances sur les pratiques exemplaires entre les décideurs des milieux de la recherche, de l'élaboration de politiques et de la pratique; dégager un consensus sur les pratiques exemplaires; et servir de point d'accès centralisé en ce qui concerne ces approches. Lancé en novembre 2006, le Portail canadien des pratiques exemplaires donne accès à une base de données en ligne de pratiques exemplaires fondées sur des preuves pour la promotion de la santé et la prévention des maladies chroniques. Le contenu du Portail est axé sur les interventions communautaires touchant les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et leurs principaux facteurs de risque, ainsi que la promotion des modes de vie sains.

    L'Agence continue de soutenir la revitalisation du Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs (http://www.ctfphc.org) et combine cet effort avec des activités plus générales pour améliorer le développement et l'échange des connaissances. La création de la nouvelle infrastructure du Groupe d'étude mènera à une capacité accrue, au niveau des professionnels de la santé et de la collectivité, en ce qui a trait à la pratique fondée sur les données probantes et aux politiques plus favorables à la santé.

    Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

    • Augmenter les capacités de recherche fondée sur la pratique et l'adoption de politiques à cet égard (concernant p. ex. le développement du savoir et l'application des pratiques exemplaires).
    • Élaborer des modèles économiques sur les coûts-avantages et le rendement économique de différentes options de politiques, par exemple explorer l'efficacité de coût de stratégies de dépistage pour la prévention du diabète de type 2 chez les personnes prédiabétiques de groupes à risque, ou des options de dépistage pour la détection et l'intervention précoces liées à l'hypertension.
  3. Projets de démonstration sur la prévention des maladies chroniques
    La capacité de produire et d'utiliser des preuves fondées sur la pratique pour soutenir la prévention des maladies chroniques et les interventions en matière de modes de vie sains au niveau de la population est nécessaire partout au pays. Une série de projets de démonstration prévus ou en cours permettra d'améliorer les capacités provinciales et territoriales à l'égard d'activités dans le domaine du développement et de l'échange de connaissances à ce chapitre. Elle permettra aussi de cerner les meilleurs moyens de mettre en oeuvre les interventions qui sont identifiées comme des pratiques exemplaires (entre autres pratiques). Pour chaque projet, on doit établir des cibles et utiliser des techniques d'évaluation scientifique standard pour faire le point. La première phase des projets de démonstration est en cours au Manitoba. À mesure que le savoir dérivé de ce premier projet pilote sera élaboré et diffusé, de nouveaux sites de projets prévus pour 2007 s'appuieront sur les succès des systèmes, l'infrastructure et les programmes déjà en place.

    Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

    • Élargir les projets de démonstration à d'autres provinces et territoires à l'aide de l'information recueillie dans le premier projet pilote (initiative de prévention des maladies chroniques du Manitoba).
  4. Surveillance accrue des maladies chroniques
    L'information recueillie par la surveillance des maladies chroniques et leurs facteurs de risque, déterminants, répercussions et résultats est essentielle pour orienter les programmes, politiques et services. En réponse à la recommandation de la vérificatrice générale du Canada d'accroître la capacité de surveillance des maladies chroniques et d'améliorer l'aptitude à travailler avec des partenaires internationaux, fédéraux, provinciaux et territoriaux (http://www.oag-bvg. gc.ca/domino/rapports.nsf/html/20020902cf.html), l'Agence élabore une approche améliorée à l'égard de la surveillance des maladies chroniques afin d'accroître l'accessibilité et l'utilisation de l'information de surveillance, élargir les sources de données et améliorer la planification, la coordination et l'évaluation des activités de surveillance.

    Cette approche soutient la prise de décision fondée sur les données probantes pour la promotion de la santé et la prévention et le contrôle des maladies chroniques; on portera une attention particulière au diabète, au cancer et aux maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque. Les lacunes de surveillance dans les domaines des maladies respiratoires chroniques, de l'arthrite, de la maladie musculosquelettique et de la maladie mentale seront également examinées.

    Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

    • Fournir des statistiques et indicateurs constamment mis à jour en actualisant les outils et ressources de diffusion de l'Agence, comme son site Web et ses rapports sur les indicateurs de maladie chronique.
    • Préparer et publier un supplément de l'Enquête sur la santé des collectivités canadiennes de Statistique Canada, portant sur les maladies chroniques.
    • Faire progresser l'élaboration de politiques sur les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, l'arthrite et la maladie mentale grâce au comité consultatif de la surveillance.
    • Élaborer de nouvelles sources de données pour la surveillance de la maladie mentale, de concert avec des organisations non gouvernementales et l'industrie.
    • Explorer de nouveaux domaines se prêtant à des initiatives de surveillance des maladies chroniques, dont l'autisme et l'arthrite.
  5. Diabète
    Environ 2 millions de Canadiens de tous les âges ont le diabète, mais le tiers d'entre eux ne le savent pas. La proportion de la population canadienne qui déclare avoir le diabète de type 2 a augmenté de 27 % entre 1994 et 2000. À mesure que la population canadienne vieillit et que les taux d'obésité augmentent, cette tendance devrait se poursuivre. Les taux de diabète de type 2 sont de trois à cinq fois plus élevés dans les collectivités autochtones que dans la population générale.

    Les donnants probantes montrent qu'une bonne proportion de cas de diabète de type 2 (type le plus courant) peuvent être évités ou retardés grâce à des changements ciblés et soutenus dans le mode de vie chez les groupes à haut risque. Le diabète est fortement lié à l'obésité, à la mauvaise alimentation et à l'inactivité physique.

    Depuis 1999, le gouvernement du Canada dirige la Stratégie canadienne du diabète (SCD), une initiative fédérale qui vise la prévention et le contrôle du diabète en partenariat avec les provinces et territoires et une vaste gamme d'organisations telles que l'Association canadienne du diabète. La SCD a permis de sensibiliser les gens à l'égard du diabète et de ses facteurs de risque et a mené à la création du Système national de surveillance du diabète (SNSD), lequel publie des données nationales sur l'incidence et la prévalence du diabète, la mortalité et la comorbidité associées à cette maladie et les données des projections. La Stratégie a aussi contribué à l'élaboration d'un cadre national de lutte contre le diabète.

    Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

    • Élargir le Système national de surveillance du diabète par les moyens suivants : accroître les connaissances sur le diabète grâce à la collecte et à l'analyse de données globales; mener l'assurance de la qualité et valider les données; et améliorer le volet autochtone de la Stratégie canadienne du diabète en partenariat avec Santé Canada, les Premières nations, les Métis et les Inuit.
    • Grâce à des partenariats avec les provinces, les territoires et les intervenants, continuer d'offrir des subventions et des contributions pour des programmes communautaires qui visent les personnes à haut risque de contracter le diabète.
    • Grâce aux partenariats avec les provinces, les territoires et les intervenants, étudier les populations à risque, surtout les personnes ayant un excès de poids, qui sont obèses ou qui sont prédiabétiques, dans le cadre d'activités de développement et d'échange de connaissances sur le diabète.
    • Commencer à planifier en vue du 20e congrès mondial du diabète de la Fédération internationale du diabète, qui aura lieu en 2009 à Montréal.
    • Encourager l'établissement de liens plus large reliant le portefeuille de la Santé et les organismes qui se consacrent à cette maladie, surtout ceux qui concernent Santé Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada (activités de recherche) et des organisations partenaires telles que l'Association canadienne du diabète, la Fondation canadienne du rein et l'Institut national canadien pour les aveugles.
    • Travailler avec les principaux intervenants afin d'entreprendre un examen du rendement économique de la Stratégie canadienne du diabète, lequel étudiera la situation actuelle, notera les leçons apprises et portera sur les orientations futures.
  6. Cancer
    On estime qu'en 2006, plus de 153 100 Canadiens ont reçu un diagnostic de cancer et 70 400 sont décédés de cette maladie. D'ici 2020, le vieillissement de la population devrait contribuer à plus que doubler le nombre de nouveaux cas de cancer au Canada. Les taux de survie au cancer améliorés grâce aux progrès du dépistage et du traitement du cancer signifient qu'une plus grande proportion de la population adulte vit avec le fardeau du cancer.

    Les activités de prévention visant les personnes à risque élevé peuvent avoir un grand impact sur le nombre de nouveaux cas, mais les facteurs de risque, et les contraintes relatives à la détection et au traitement, demeurent.

    Cancer du sein
    Une Canadienne sur 9 au Canada aura le cancer du sein à un moment donné de sa vie, et une sur 27 en mourra7. C'est le type de cancer le plus souvent diagnostiqué au Canada. En contrôlant et en évaluant les programmes organisés de dépistage du cancer du sein dans le pays, on peut promouvoir un dépistage de qualité élevée menant à des réductions de la mortalité et de la morbidité, tout en minimisant les souffrances causées par le dépistage.

    Cancer chez les enfants
    Près de 1 300 enfants et adolescents reçoivent un diagnostic de cancer tous les ans, et près de 300 d'entre eux meurent de cette maladie.

    Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

    • Travailler avec le nouveau Partenariat canadien contre le cancer (PCCC). Cet organisme, dont la création a été annoncée en novembre 2006, doit mettre en oeuvre la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (SCLC). À titre de centre d'application des connaissances, le PCCC coordonnera les communautés de praticiens afin de réduire le nombre de nouveaux cas de cancer, d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie et de diminuer le nombre de décès prématurés attribuables au cancer. Huit priorités stratégiques (prévention primaire, dépistage et détection précoce, normes, directives de pratiques cliniques, rééquilibrage des activités, ressources humaines en santé, recherche, et surveillance et analyse) permettront de disposer d'un cadre général de connaissances pour le contrôle du cancer.
    • Relier les autres programmes ou efforts de l'Agence à l'égard du cancer à ceux du PCCC et des organisations internationales telles que l'Organisation mondiale de la Santé.
    • Travailler avec le PCCC, les intervenants et les provinces et territoires pour élaborer un système national amélioré de surveillance du cancer. L'Agence et le PCCC offriront un leadership national à ce chaôtre.
    • Continuer à travailler avec l'Institut national du cancer du Canada (INCC), la Société canadienne du cancer (SCC) et Statistique Canada pour publier les Statistiques canadiennes sur le cancer, une publication annuelle distribuée partout au pays.
    • Dans le cadre du Programme canadien de surveillance et de lutte contre le cancer chez les enfants, produire (à l'hiver 2008) un rapport sur les traitements du cancer chez les enfants et leurs résultats pour la période de 1995 à 2000, et réviser le système de gestion et de saisie des données en ligne pour l'étude de surveillance nationale (hiver 2007).
    • Continuer à financer l'Initiative canadienne sur le cancer du sein (ICCS) au rythme de 7 millions de dollars par an pour les activités de recherche, de soins, de traitement, de formation professionnelle, de dépistage précoce et d'accès à l'information. En outre, au nom de l'ICCS, continuer à gérer et à maintenir la Base de données canadienne sur le dépistage du cancer du sein, qui facilite le contrôle et l'évaluation des programmes organisés de dépistage au Canada, et publier le rapport de rendement national bisannuel afférent (hiver 2008).
    • Travailler avec les intéressés du Réseau pour la prévention et le contrôle du cancer du col de l'utérus sur des questions telles que la vaccination, la prévention et le contrôle des infections transmises sexuellement et le dépistage de la population afin de réduire la morbidité et la mortalité associées à cette maladie.
  7. Maladies cardiovasculaires
    Les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de décès au Canada, responsable de 32 % des décès chez les hommes et de 34 % chez les femmes. C'est la maladie qui coûte le plus cher au pays. Elle est associée à des facteurs de risque tels que l'hypertension, le tabagisme, le stress, l'obésité et le diabète. Les symptômes peuvent être inexistants, ce qui représente un défi important pour le dépistage précoce et le contrôle à long terme.

    Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

    • Continuer à développer la Stratégie en santé cardiovasculaire pancanadienne annoncée en octobre 2006 par le ministre de la Santé (http://www.phac-aspc.gc.ca/media/nr-rp/2006/2006_09-fra.html). Les principaux partenaires (dont les Instituts de recherche en santé du Canada [IRSC], Santé Canada, la Fondation canadienne des maladies du coeur, la Société canadienne de cardiologie) sont engagés dans ce processus qui sera coordonné avec d'autres initiatives nationales liées à la santé cardiovasculaire telles que les stratégies sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et le diabète. Les activités initiales servent aux fins suivantes :
      • élaborer un cadre stratégique et un plan d'action sur les maladies cardiovasculaires, en collaboration avec les provinces, les territoires et les intervenants;
      • constituer un comité directeur, huit groupes d'étude thématiques et un secrétariat logés aux bureaux de la Fondation des maladies du coeur à Ottawa;
      • présenter au ministre un plan d'action et des recommandations (d'ici l'automne 2008).
    • Dans le cadre du développement d'une approche globale de surveillance de la santé cardiovasculaire au Canada, développer une surveillance collaborative sur l'hypertension pour établir et évaluer des stratégies spéciales et des populations cibles. En outre, le comité consultatif expert sur l'hypertension conseille l'Agence au sujet de modifications à apporter aux directives sur le diagnostic et à la gestion.
    • Publier la sixième édition du rapport sur les maladies cardiovasculaires au Canada, qui comprendra un nouveau chapitre sur l'hypertension et les AVC.

Prévention et contrôle des maladies infectieuses

Pandémie d'influenza et grippe aviaire
Le gouvernement fédéral a fait des investissements importants (décembre 2006) dans les activités visant la capacité de préparation et d'intervention en prévision d'une pandémie éventuelle d'influenza. À titre d'organisme fédéral central dans le domaine de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses ainsi que des interventions d'urgence en santé publique, l'Agence mène les activités de préparation du portefeuille de la Santé en cas d'une pandémie d'influenza. La préparation en vue d'une pandémie d'influenza ou d'éclosions de grippe aviaire est gérée sous forme d'initiative horizontale pour laquelle l'Agence établit un cadre de gouvernance approprié en collaboration avec Santé Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

L'Agence a établi à l'interne le Secrétariat des préparatifs en vue d'une pandémie qui constitue, pour l'Agence, le portefeuille de la Santé et le gouvernement du Canada, un point de convergence relativement aux aspects touchant la santé humaine de la grippe aviaire et de l'influenza pandémique, au pays comme à l'étranger.

Le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza pour le secteur de la santé (www.influenza.gc.ca) a été mis au point avec collaboration de représentants de la santé publique des paliers fédéral, provincial et territorial et en consultation avec des organisations non gouvernementales, des experts techniques externes, des administrations locales, les planificateurs des services d'urgence et des bioéthiciens. Ce plan établit les paramètres de la préparation et des interventions du secteur de la santé face à une pandémie d'influenza au Canada, en décrivant les actions à prendre pendant les différents stades d'une pandémie, et en précisant les rôles et responsabilités du secteur de la santé à tous les paliers du gouvernement. D'abord publié en 2004, le Plan a été mis à jour en décembre 2006 et continuera d'évoluer.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Continuer à se référer à la documentation scientifique la plus récente, aux tendances internationales et aux décisions en matière de politique pour mettre à jour le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza pour le secteur de la santé et ses annexes techniques.
  • Publier au besoin un Plan et des annexes modifiés en fonction de l'information scientifique la plus récente.
  • Passer en revue et publier l'annexe F du Plan, les Lignes directrices relatives au contrôle de l'infection et à la santé au travail durant une pandémie d'influenza dans les établissements de soins de santé traditionnels et non traditionnels, qui traite des éléments généraux des pratiques de lutte contre l'infection pendant une pandémie.
  • Établir un processus pour évaluer le matériel de protection respiratoire et formuler des recommandations connexes, d'après la documentation scientifique existante et nouvelle et l'information donnée par des experts.

Les principales interventions en santé publique pour atténuer l'impact d'une pandémie seraient notamment l'immunisation à l'aide d'un vaccin contre l'influenza pandémique et l'utilisation d'antiviraux pour traiter les personnes qui en auraient besoin, en plus de mesures communautaires et individuelles de lutte contre les infections.

Renforcer la recherche et augmenter la capacité de mise au point de vaccins au Canada L'Agence collabore avec un fournisseur canadien pour augmenter la capacité de production d'un vaccin contre l'influenza pandémique afin de pouvoir immuniser la population canadienne en entier dans les plus brefs délais possibles. Avant l'apparition d'une pandémie, l'élaboration d'un vaccin prototype (ou « préliminaire ») permettrait l'acquisition de connaissances scientifiques utiles et l'expérimentation sur les façons de développer, de mettre à l'essai et d'approuver rapidement de nouvelles technologies pour la production accélérée de vaccins.

La capacité canadienne en matière de vaccins sera accrue afin de réduire la dépendance du pays à l'égard de laboratoires étrangers et du secteur privé, par la mise sur pied d'un service de développement et d'essai rapides des vaccins. Pendant la période visée par le présent rapport, le Laboratoire national de microbiologie (LNM) commencera un programme consacré à l'élaboration et à la mise à l'essai de nouveaux vaccins contre l'influenza à l'aide de différentes plateformes de vaccination, y compris celle que le LNM a déjà utilisée avec succès pour développer des vaccins potentiels très prometteurs contre les virus hémorragiques d'Ebola, de Marburg et de Lassa.

L'Agence a agi comme fer de lance d'un investissement fédéral supplémentaire de 25 millions de dollars sur cinq ans dans le projet InterVac, sous forme de réaffectation de fonds de l'Agence, d'Agriculture et Agroalimentaire Canada et de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. InterVac est un projet de construction de laboratoires à niveau de bioconfinement élevé pour la recherche sur les vaccins à l'Université de la Saskatchewan. Ce projet permettra d'augmenter la capacité de mise au point de vaccins au pays. L'intérêt particulier d'InterVac réside dans le fait qu'il est axé sur les agents pathogènes qui affectent à la fois les animaux et les humains, ainsi que sa capacité unique de mise à l'essai sur des modèles animaux de grande taille. Les fonds investis dans ce projet sont également liés à une éventuelle pandémie d'influenza, étant donné que l'influenza est l'une des principales maladies infectieuses qui touchent autant les animaux que les humains.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Les essais cliniques d'un vaccin prototype contre l'influenza H5N1 commenceront en 2007-2008; il s'agira d'un vaccin contre l'influenza pandémique produit au Canada. Ce travail permettra de réunir les données nécessaires sur les vaccins contre l'influenza pandémique avant le début d'une pandémie.
  • Des études pilotes en temps réel sur l'efficacité et l'innocuité des vaccins seront menées pendant la saison annuelle de la grippe humaine afin d'améliorer la capacité à réunir des connaissances et des preuves pouvant être utilisées pendant une pandémie.
  • Les travaux de construction de laboratoires à niveau de confinement élevé pour les recherches sur les vaccins à l'Université de la Saskatchewan débuteront pendant la période visée par ce rapport; ils se poursuivront au-delà de cette période.

Antiviraux : La préparation à une pandémie d'influenza comprend, entre autres, la constitution d'une réserve suffisante de médicaments antiviraux. L'Agence ainsi que les provinces et les territoires ont contribué à la création d'une réserve nationale d'antiviraux qui a récemment été accrue à un objectif de 55 millions de doses, permettant ainsi d'offrir un traitement rapide aux Canadiens qui en auraient besoin. La réserve sera diversifiée par l'ajout d'un deuxième médicament et de formules permettant de traiter les enfants et les femmes enceintes.

L'Agence s'occupe également des dossiers d'influenza aviaire et pandémique du point de vue des mesures d'urgence. La Réserve nationale de secours sera accrue grâce à l'ajout d'antiviraux et d'autres fournitures telles que des blouses et des masques. Ces fournitures permettront de réagir en cas d'insuffisance des stocks rendant nécessaire le recours à d'autres ressources. Cette capacité d'appoint est très importante compte tenu du fait qu'une épidémie peut frapper différentes régions à différents degrés.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Terminer les consultations auprès du public et des professionnels sur l'utilisation d'antiviraux à des fins de prophylaxie (traitement préventif).
  • Achever les travaux du groupe de travail qui élabore présentement des recommandations, à l'intention du conseil du Réseau pancanadien de santé publique et des sous-ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Santé, au sujet du recours à la prophylaxie antivirale.
  • Mener des réunions avec les intervenants fédéraux, provinciaux et territoriaux pour faciliter l'élaboration d'une stratégie opérationnelle sur la distribution d'antiviraux au public en cas de pandémie d'influenza.
  • Accroître la réserve nationale d'antiviraux à 55 millions de doses.

Planification des mesures d'urgence
Le programme de quarantaine sera renforcé par le déploiement d'agents de quarantaine aux grands ports maritimes. Cela permettra de renforcer le système actuel, qui fonctionne surtout aux points d'arrivée par avion où la circulation est intense. Jumelée à une révision récente de la Loi sur la mise en quarantaine, cette mesure placera le Canada en meilleure posture pour gérer les risques associés aux groupes très mobiles qui parcourent de grandes distances.

Les autres activités prévues comprennent les suivantes : ajouter un soutien d'ingénierie pour améliorer la capacité du processus d'accréditation des laboratoires; renforcer la coordination fédérale-provinciale-territoriale (FPT) et inclure la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits de Santé Canada dans les activités, en partie par une série d'exercices de simulation théoriques et pratiques; et améliorer la capacité de vidéoconférence du Centre des opérations d'urgence. Un bureau sera également établi pour soutenir la mise sur pied d'un système national de commandement des interventions.

Recherche : Une priorité de l'Agence consiste à renforcer la recherche sur l'influenza grâce aux trois éléments suivants : établir un mécanisme national d'établissement des priorités et de coordination en matière de recherche; créer un réseau de recherche sur l'influenza qui soit rapidement accessible afin de mener des enquêtes sur les questions d'importance pour la santé publique; bâtir un programme complet de recherche en santé publique en partenariat avec les IRSC et d'autres intervenants importants.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Établir un conseil consultatif de recherche pour cerner les priorités en recherche sur l'influenza.
  • Soutenir des projets de recherche internes et externes en fonction des lacunes du savoir identifiées pendant l'atelier sur les priorités de recherche sur l'influenza tenu en septembre 2005, par l'intermédiaire de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie des Instituts de recherche en santé du Canada et du conseil consultatif sur la recherche.
  • Établir un réseau de recherche sur l'influenza pour mener de la recherche appliquée selon les directives de l'Agence.
  • Entreprendre des activités de gestion et d'application des connaissances pour s'assurer que les résultats de la recherche servent à améliorer la prise de décision relativement aux politiques, programmes et pratiques de santé publique.

Surveillance : L'Agence soutient des activités visant à mieux préparer les médecins de première ligne et les professionnels de la santé publique à détecter rapidement les cas soupçonnés d'influenza et intervenir en conséquence, et elle travaillera avec un réseau élargi de surveillance de l'influenza (incluant les collectivités des Premières nations et inuites) pour effectuer la surveillance en temps réel de l'hospitalisation et de la mortalité. En outre, l'Agence entamera des discussions avec les organismes FPT concernés et avec les organisations de réglementation et de fabrication des produits sanguins afin d'évaluer les répercussions de l'influenza humaine, aviaire et pandémique sur la sûreté de la réserve de sang.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Élaborer des documents de formation à l'intention des médecins de première ligne et des professionnels de la santé publique pour soutenir la détection et les interventions rapides.
  • Améliorer la transmission et l'analyse de données en temps réel, les évaluations des risques et la communication des résultats.
  • Évaluer et améliorer la surveillance de l'influenza saisonnière grâce à des rapports réguliers présentés en temps opportun et à la coordination FPT et internationale constante.
  • Renforcer la capacité d'intervention par le placement d'agents de surveillance à l'échelle locale.
  • Améliorer les liens entre les données épidémiologiques et les données de laboratoire.
  • Évaluer l'efficacité des actions en matière de santé publique dans la gestion de la propagation des maladies.
  • Organiser la surveillance de la transmission de l'influenza par les clients et patients des hôpitaux de soins actifs.
  • Offrir une formation aux médecins de première ligne et aux professionnels de la santé publique pour faciliter la détection et l'intervention rapides.
  • Continuer d'émettre régulièrement des rapports de surveillance (p. ex. Surveillance de l'influenza) et de l'information sur Internet pour les professionnels et le grand public.

Capacités de laboratoire
Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) accueille et soutient le secrétariat du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada (RLSPC - http://www.cphln.ca/CPHLN/src/publique_sujet.php), un regroupement national de laboratoires de santé publique qui offre une intervention fédérale, provinciale et territoriale unifiée en réponse à des infections d'origine naturelle par la promotion de procédures de laboratoire normalisées et de méthodes d'assurance de la qualité tout en facilitant la formation sur les protocoles de laboratoire, les pratiques exemplaires et les technologies émergentes.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • En 2007-2008, le RLSPC élaborera un processus afin d'identifier et de résoudre les carences relatives aux capacités des laboratoires grâce à la création du Réseau de préparation des laboratoires à la pandémie d'influenza (RPLPI). Ce réseau coordonnera et activera la préparation des laboratoires en prévision de l'influenza pandémique pour soutenir le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza pour le secteur de la santé, et il aidera les laboratoires de santé publique du Canada à offrir des diagnostics, des résultats, des données de surveillance et des renseignements à communiquer qui soient cohérents, efficaces et coordonnés pendant une pandémie d'influenza.
  • Le RLSPC utilisera également ce travail de préparation pour établir des modèles et processus communs en prévision d'autres urgences de santé publique exigeant une intervention des laboratoires à l'échelle nationale.

Le LNM mène de la recherche fondamentale et appliquée concernant le diagnostic et la pathogénie de virus respiratoires, y compris celui de l'influenza. Il effectue des activités de surveillance en plus d'élaborer et d'évaluer des méthodes pour le diagnostic, la prévention et la gestion efficace des maladies respiratoires virales. Ce centre de référence sur l'influenza désigné par l'OMS participe à la surveillance mondiale des virus de l'influenza.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • En 2007-2008, le LNM continuera à développer et à valider de nouveaux tests diagnostiques pour le typage moléculaire et sérologique rapide du virus de l'influenza A.
  • Le LNM poursuivra la surveillance antigénique et moléculaire des souches de l'influenza A et B qui circulent au Canada en plus d'effectuer des tests à l'interne pour surveiller la résistance de souches émergentes aux deux classes d'antiviraux homologuées pour le traitement de l'influenza au Canada.
  • Le LNM continuera de développer de nouveaux réactifs recombinants pour la détection rapide de nouvelles souches d'influenza, telles que les sous-types H5N1 et H7N3, ainsi que les vecteurs de vaccins candidats en plus de fournir des épreuves de compétence et des services de référence aux laboratoires de santé publique pour le typage moléculaire des virus de l'influenza A.
  • Le LNM organisera également d'autres ateliers de formation sur le diagnostic de l'influenza en laboratoire, à l'intention de clients provinciaux et territoriaux.

La capacité nationale d'identifier les nouveaux virus de l'influenza et à intervenir en conséquence sera renforcée par l'établissement d'un réseau fédéral-provincial de laboratoires pour la surveillance, la détection et le diagnostic de l'influenza. Placés sous la direction du LNM, les agents techniques de liaison avec les laboratoires de l'Agence seront postés dans les laboratoires fédéraux et provinciaux et les hôpitaux régionaux (s'il y lieu) afin d'offrir une capacité de surveillance et de diagnostic décentralisée, coordonnée et uniformisée. Cette approche permettra d'augmenter l'expertise au niveau local, soutiendra l'intégration des données de laboratoire et épidémiologiques, et de fournir un système d'opérations coordonnées et réseautées pour effectuer le diagnostic de l'influenza. Bien que cette approche soit mise au point pour le diagnostic de l'influenza, elle appuiera également d'autres activités de surveillance nationales de l'Agence et de la LNM.

Immunisation
L'Agence fournit le leadership fédéral dans la Stratégie nationale d'immunisation (SNI) qui a été approuvée par la Conférence des sous-ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Santé en 2003 pour renforcer la capacité du Canada en matière d'immunisation. La SNI représente un moyen pour les gouvernements et autres intervenants clés de travailler ensemble pour aborder les questions d'immunisation ayant une perspective nationale. Le principal objectif de la SNI est la collaboration avec les partenaires provinciaux et territoriaux pour :

  • Assurer un accès rapide et équitable aux vaccins recommandés;
  • Optimiser la sûreté et l'efficacité des programmes;
  • Améliorer la coordination et l'économie des programmes d'immunisation;
  • Assurer la sécurité des stocks de vaccins;
  • Mener des interventions nationales rapides et efficaces dans des situations d'urgence et en réponse à des demandes internationales, le cas échéant;
  • Promouvoir l'acceptation, par les professionnels et le public, des programmes recommandés.

La SNI a beaucoup progressé depuis trois ans, et le travail continue, par l'intermédiaire des comités FPT et des groupes de travail, pour évaluer et améliorer les activités.

L'Agence continuera de renforcer la capacité du Canada à gérer les maladies infectieuses et infections respiratoires émergentes et réémergentes grâce à la prévention, la réduction ou l'élimination de maladies respiratoires infectieuses évitables par la vaccination. En outre, l'Agence continuera de réduire l'impact négatif des infections respiratoires émergentes et réémergentes et maintiendra la confiance du public et des professionnels à l'endroit des programmes d'immunisation au Canada. En collaboration avec ses homologues provinciaux et territoriaux, l'Agence entreprend des initiatives clés en matière d'immunisation.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Élaborer des recommandations nationales scientifiques et de programme concernant trois nouveaux vaccins approuvés pour utilisation au Canada: virus du papillome humain (VPH), rotavirus et méningocoque (Menactra).
  • Publier le Guide canadien d'immunisation (7e édition) et le Rapport national sur l'immunisation au Canada.
  • Évaluer la Stratégie nationale d'immunisation (SNI).
  • Élaborer, en partenariat avec les provinces et les territoires, un modèle pour soutenir les nouveaux programmes d'immunisation et assurer une harmonisation continue des programmes ainsi que l'accès équitable aux vaccins pour tous les Canadiens.
  • Continuer à travailler vers l'établissement d'un réseau de registres d'immunisation par l'intermédiaire du Réseau canadien des registres d'immunisation et d'Inforoute Santé du Canada.
  • Faire progresser l'établissement de priorités nationales en matière de recherche en santé publique, en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada, l'Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation (CAIRE) et d'autres partenaires de recherche.
  • Endosser des objectifs de réduction des taux de six maladies pouvant être évitées par la vaccination à l'échelle nationale (rubéole, varicelle, coqueluche, maladie invasive à pneumocoques, maladie invasive à méningocoques, influenza) et mettre en oeuvre des stratégies pour réaliser les objectifs.
  • Par l'entremise du Groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur l'approvisionnement en vaccins (GTAV), établir une stratégie nationale d'approvisionnement en vaccins pour accroître la sécurité de l'approvisionnement au Canada. Une telle stratégie vise à éviter ou à atténuer les conséquences des problèmes d'approvisionnement, tels qu'une pénurie de vaccins ou des retards, qui pourraient toucher la production et l'acheminement de vaccins.
  • Par l'intermédiaire des groupes de travail FPT en éducation publique et en formation professionnelle, mettre l'accent sur l'amélioration de la sensibilisation à l'immunisation des professionnels et du public par les moyens suivants :
    • terminer les travaux de définition des compétences de base pour la formation des professionnels de la santé et travailler en vue de leur intégration dans les programmes d'étude de base;
    • faciliter le développement des modules d'éducation permanente offerts sur Internet à l'intention de professionnels de la santé et autres fournisseurs de services;
    • organiser la Conférence canadienne sur l'immunisation biennale (2008);
    • mener des campagnes d'éducation publique à plusieurs aspects comprenant notamment des stratégies nationales de marketing social.
  • Améliorer le Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l'immunisation par le biais du réseau de surveillance de l'innocuité des vaccins pour améliorer la vigilance et la déclaration de cas.
  • Améliorer la capacité de surveillance des maladies évitables par la vaccination, et améliorer les systèmes de surveillance, leur coordination ainsi que les mécanismes de déclaration.

VIH/sida
L'Agence est le principal organisme fédéral dans le domaine de la prévention du VIH et du sida au Canada. Le nombre de Canadiens qui vivent avec le VIH était estimé à 58 000 en 2005, une hausse de 16 % par rapport aux estimations de 2002. Environ 27 % de ces personnes n'étaient pas conscientes de leur infection en 2005. Cet aspect caché de l'épidémie signifie qu'à la fin de 2005, environ 15 800 personnes infectées n'avaient pas eu l'occasion d'obtenir des services de traitement, de soutien ou de prévention.

L'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada est un partenariat entre l'Agence, Santé Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et Service correctionnel Canada. Par l'entremise de l'Initiative fédérale, l'Agence soutient des activités qui préviendront de nouveaux cas d'infection au VIH, ralentiront la progression du VIH/sida, amélioreront la qualité de vie des personnes touchées, réduiront l'impact social et économique de la maladie et contribueront aux efforts internationaux de lutte contre l'épidémie.

Au cours de la période de planification, l'Agence compte mener à bien les actions suivantes :

  • Fait progresser les connaissances sur les facteurs qui contribuent à la propagation de l'infection au VIH grâce à :
    • o accroissement de la surveillance du VIH et des comportements à risque;
    • o études épidémiologiques ciblées et élaboration de programmes destinés aux groupes à risque;
    • o meilleurs services de référence de laboratoire en matière de VIH;
    • o amélioration des connaissances et de la caractérisation de la transmission du VIH pharmacorésistant au Canada;
    • o collaboration interministérielle pour faire progresser la recherche et développement concernant les vaccins contre le VIH.
  • Rédaction de rapports d'étape sur le VIH/sida pour offrir un aperçu des données de surveillance actuelles, de la recherche, des interventions en cours et des nouveaux problèmes et des nouvelles lacunes touchant les Autochtones, les hommes gais, les personnes qui prennent des drogues injectables, les jeunes, les femmes à risque, les personnes qui vivent avec le VIH/sida, les gens de pays où le VIH/sida est endémique et les détenus. Ces rapports guideront la recherche, l'élaboration de politiques et les interventions de première ligne.
  • Développer et mettre en oeuvre une campagne nationale de marketing social pour élargir et améliorer les connaissances sur le VIH/sida dans la population canadienne, agir sur les attitudes communautaires et sociétales et réduire la stigmatisation et la discrimination.
  • Mener une évaluation de la mise en oeuvre de l'Initiative fédérale en 2007-2008 et une évaluation de l'impact de l'Initiative fédérale en 2008-2009.

En collaboration avec les provinces et territoires, l'Agence fera ce qui suit :

  • Développer un cadre pour aider toutes les administrations à prendre des décisions concernant les politiques de dépistage du VIH. Ce cadre sera fondé sur le consentement éclairé, les services de counseling et la confidentialité. Il abordera plusieurs questions, comme celles des tests pendant la grossesse, des tests de groupes marginalisés, de l'éthique et des droits humains et des façons d'augmenter le nombre de personnes conscientes de leur état sérologique quant au VIH.

L'Agence reconnaît l'importance stratégique de la collaboration et de la participation de la société civile, des intervenants d'autres secteurs et des gouvernements, qui sont essentiels pour obtenir les résultats attendus. L'Initiative fédérale appuie les structures de coordination interne, la coordination plus large au sein du portefeuille de la Santé et les liens entre les gouvernements FPT.

L'Agence continuera de soutenir les comités existants dans les domaines suivants :

  • Comité consultatif FPT sur le sida;
  • Comité des sous-ministres adjoints du Canada sur le VIH/sida;
  • Conseil national autochtone sur le VIH/sida (CNAVS);
  • Conseil ministériel sur le VIH/sida.

Grâce à des programmes de financement nationaux et régionaux, l'Agence pourra :

  • Appuyer des programmes axés sur la prévention de VIH et l'amélioration de l'accès des personnes atteintes par le VIH/sida à des services de soins, de traitements et de soutien plus efficaces;
  • Développer un service d'échange des connaissances pour renforcer l'intervention des organisations offrant des services de première ligne et travailler avec les partenaires pour élaborer un cadre d'échange du savoir;
  • Accroître la sensibilisation publique à l'égard du VIH/sida et des facteurs qui attisent l'épidémie, comme la stigmatisation et la discrimination;
  • Inciter d'autres ministères fédéraux à confronter les facteurs qui influent sur les déterminants de la santé, comme le logement ou la pauvreté;
  • Offrir une expertise politique et technique pour accroître la participation canadienne à la lutte mondiale contre le VIH/sida;
  • Intégrer, s'il y a lieu, les programmes et services concernant le VIH/sida avec ceux qui traitent d'autres maladies connexes comme les infections transmises sexuellement.

Infections transmises sexuellement (ITS) et questions concernant le sang, les infections nosocomiales et les maladies d'origine alimentaire, hydrique et zoonotique
L'Agence mène des activités de recherche, de surveillance, d'élaboration de politiques et de coordination nationale sur les questions touchant les ITS et les maladies liées au sang et les infections acquises en milieu de santé (nosocomiales) ou transmises par les animaux (zoonotiques). Ces questions resteront importantes relativement aux maladies infectieuses pour l'Agence au cours de la période de planification.

Les taux des trois ITS à déclaration obligatoire à l'échelle nationale (gonorrhée, chlamydia génitale et syphilis infectieuse) ont diminué au début des années 1990 jusqu'à atteindre leur point le plus bas en 1997. Depuis lors, les taux de ces ITS ont grandement augmenté et continuent de le faire. Le taux de chlamydia déclaré a connu une augmentation de plus de 70 % entre 1997 et 2004. Le taux déclaré de gonorrhée avait augmenté en 2004 de 94 % par rapport au minimum observé en 1997. La syphilis infectieuse, qui était sur le point d'être éliminée en 1997, a également connu des augmentations radicales au cours de la même période, le taux national d'infection de 2004 ayant augmenté à près de neuf fois celui de 1997 (3,5 par rapport à 0,4 pour 100 000).

Publiée à l'automne, l'édition 2006 des Lignes directrices canadiennes sur les infections transmises sexuellement constitue un répertoire de pratiques exemplaires fondées sur des données probantes. Cet ouvrage est utilisé par les professionnels de la santé partout au pays pour prévenir, gérer et contrôler les ITS.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Poursuite des efforts en vue de soutenir et de faciliter l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation de stratégies, de programmes et de ressources qui aident les Canadiens à améliorer et maintenir leur santé sexuelle et reproductive. Cela comprend le travail avec les provinces, les territoires, les organisations non gouvernementales et les établissements universitaires sur plusieurs initiatives stratégiques.
  • Réécriture et republication des Lignes directrices pour l'éducation en matière de santé sexuelle de l'Agence afin qu'elles puissent continuer d'être utilisées comme ressource de référence à jour par les organismes de santé et d'enseignement pour l'élaboration de nouveaux programmes ou l'évaluation de programmes existants.
  • Élaboration d'un modèle d'évaluation qui intègre un ensemble complet d'indicateurs servant à évaluer la santé sexuelle des Canadiens pendant toute leur vie, quelles que soient leurs caractéristiques démographiques comme le sexe, l'appartenance ethnique ou la scolarité.
  • Identification de modèles exemplaires de programmes scolaires et de modèles de recherche en promotion de la santé sexuelle, et diffusion de cette information aux éducateurs et aux décideurs grâce à la participation continue à des groupes de travail et à des colloques sur l'éducation.
  • Développement d'outils pour améliorer la conscientisation du public à l'égard des ITS et des facteurs qui influencent la santé sexuelle, comme une brochure sur les ITS et des ressources et campagnes contre l'homophobie.
  • Éducation du grand public et des professionnels de la santé et de l'éducation sur le virus du papillome humain, les maladies associées et le vaccin, soutenue par l'utilisation de messages uniformes de portée nationale.
  • Élaboration et distribution de documents de politique traitant de questions de santé sexuelle et reproductive qui auront été cernées par l'étude de la Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada.
  • Poursuite du travail pour le renforcement des connaissances et des capacités des professionnels de la santé en matière de prévention, de diagnostic et de traitement des ITS. L'aide-mémoire accompagnant l'édition 2006 des Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement sera publié au début de 2007. L'Agence continuera de travailler avec d'autres groupes sur le développement et la prestation de services de formation et de diffusion des connaissances.
  • Poursuite des initiatives menées en collaboration avec le Centre national de collaboration des maladies infectieuses pour la promotion de la santé sexuelle.
  • Efforts de collaboration continus avec les partenaires gouvernementaux fédéraux, provinciaux et régionaux et les partenaires non gouvernementaux dans les domaines de la surveillance et de la prévention des ITS dans les établissements correctionnels fédéraux et des recherches sur les comportements, et poursuite des efforts pour accroître la participation du Canada dans la promotion de la santé sexuelle à l'échelle internationale. À titre d'exemple, la participation de l'Agence dans la World Association for Sexual Health, au congrès mondial sur la santé sexuelle et au symposium international sur l'éducation en santé sexuelle dans les écoles.
  • Contrôle continu des taux d'une vaste gamme d'infections transmises sexuellement ou par le sang par la surveillance régulière ou accrue, y compris l'établissement de projets de surveillance sentinelle du virus du papillome humain et de la gonorrhée résistante aux antimicrobiens.
  • Amélioration de la qualité et des délais de communication des systèmes existants de surveillance régulière par l'élaboration de normes nationales sur les données de cas d'ITS à déclaration obligatoire et d'hépatite B et C.
  • Le programme de Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada continuera d'offrir un tableau complet de la santé des jeunes de la rue au Canada, notamment par la surveillance de facteurs de risque d'ITS et d'autres déterminants de la santé dans cette population. Cela permettra d'élaborer des services plus pertinents et innovateurs ainsi que des programmes de prévention lors d'années subséquentes.

Le LNM offre des services de référence sur les infections aux virus de l'hépatite A, B, C, D et E ainsi que des services de consultation sur les questions diagnostiques. Il mène également des recherches sur des questions concernant les infections par l'hépatite au Canada et élabore des tests pour la détection d'autres agents pathogènes qui pourraient être transmis par le sang.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • En 2007-2008, le LNM offrira des services avancés de référence de laboratoire concernant les virus de l'hépatite et mettra au point des tests de laboratoire pour identifier les agents pathogènes émergents qui présentent le risque d'être transmis par le sang.
  • Le LNM fournira un soutien de laboratoire pour les enquêtes sur le terrain et l'analyse moléculaire des souches virales de l'hépatite qui sont associées à des épidémies virales au Canada.
  • Le LNM surveillera les souches actuellement en circulation des virus de l'hépatite B et de l'hépatite C afin de déterminer toute nouvelle résistance aux médicaments, et il surveillera les virus de l'hépatite B pour déterminer leur immunorésistance à la vaccination et au traitement par gammaglobuline.
  • Le LNM mènera également des recherches sur l'identification moléculaire et la caractérisation des souches de virus de l'hépatite et mènera une analyse protéomique sur des questions concernant la pathogénie et la persistance chronique des infections au virus de l'hépatite C.

En 2007-2008, l'Agence continuera d'encourager une participation significative des citoyens et de soutenir des services et des programmes qui aideront les Canadiens infectés ou touchés par le virus de l'hépatite C. Au cours des dernières années, l'épidémie ne touche plus autant les personnes infectées par les réserves de sang mais s'est propagée aux populations vulnérables. Cette tendance a obligé le Programme de prévention, de soutien et de recherche concernant l'hépatite C à consacrer moins d'efforts aux soins et aux traitements et plus à la prévention et à la sensibilisation.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Maintenir la collaboration avec la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits (Santé Canada), Service correctionnel Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada.
  • Susciter la participation des bureaux régionaux de l'Agence et soutenir ceux-ci pour renforcer et coordonner les activités de programme.
  • Offrir des activités améliorées de recherche et de surveillance parmi les populations vulnérables et à risque en partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux.
  • Promouvoir l'éducation et la sensibilisation par les pairs dans les populations vulnérables et à risque (comme les jeunes).

Système de surveillance accrue des souches de l'hépatite (SSASH) En ce qui concerne l'hépatite, des plans additionnels pour l'exercice 2007-2008 prévoient l'intensification de la surveillance par l'Agence du virus de l'hépatite B (VHB) et de l'hépatite C (VHC) grâce au Système de surveillance accrue des souches de l'hépatite (SSASH). Le SSASH permet la cueillette de renseignements détaillés sur les risques concernant les infections d'hépatite virale nouvellement contractés et fournit des renseignements fondés sur des preuves pour l'élaboration de programmes de prévention et de contrôle de l'hépatite B et C au Canada.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Des données tirées du SSASH continueront d'être utilisées à diverses fins de politiques en santé publique, telles que :
    • les lignes directrices nationales sur la vaccination contre l'hépatite B et un programme d'hémovigilance;
    • la recherche par modélisation (p. ex. projeter l'avenir de l'infection à l'hépatite B et C) et l'évaluation du risque;
    • l'éducation et l'information publique.
  • À cause de la variabilité dans les taux de prévalence et d'incidence de l'infection par le VHB au Canada dans les différentes sous-populations (p. ex. les immigrants et les Autochtones), la politique de santé publique sur le VHB doit être modifiée régulièrement.
  • En outre, en l'absence de vaccins contre l'hépatite C, des stratégies telles que le counseling en réduction des risques et les services visant à réduire ou éliminer les comportements à risque chez les toxicomanes et la population autochtone doivent être mises en oeuvre à plus grande échelle.

Réseau de surveillance canadien des piqûres d'aiguille (RSCPA)
L'Agence prévoit aussi poursuivre ses activités nationales visant à protéger les travailleurs de la santé contre les infections par agents pathogènes à diffusion hématogène acquises à la suite d'une exposition professionnelle au sang ou aux liquides organiques, par l'intermédiaire de son Réseau de surveillance canadien des piqûres d'aiguille (RSCPA). Établi en 2000, le RSCPA recueille des données sur l'exposition professionnelle au sang, aux liquides organiques et aux agents pathogènes à diffusion hématogène (y compris l'hépatite B et C et le VIH) de 14 hôpitaux sentinelles situés dans dix provinces et territoires. Le RSCPA surveille la séroconversion chez les travailleurs de la santé pour ces agents pathogènes et des données sur la morbidité et la mortalité pour aider à mieux comprendre quelles procédures techniques exposent le plus les travailleurs de la santé aux risques et quel est leur niveau de risque d'exposition (faible, modéré ou élevé; p. ex., une piqûre accidentelle d'une aiguille creuse remplie de sang présente un risque plus élevé qu'une piqûre d'une aiguille utilisée avec une ligne intraveineuse lors d'une injection). Au cours des six dernières années, plusieurs rapports ont été produits, dont le Rapport de surveillance quadriennal (2000-2004) publié en mars 2006.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • On prévoit que plusieurs articles seront publiés dans des journaux scientifiques durant la période de planification. L'information qu'ils présentent est destinée aux intervenants et aux hôpitaux, dans le cadre de leurs activités de prévention ciblées visant les travailleurs de la santé ou les législations provinciales, relativement aux dispositifs de sécurité destinés à prévenir les blessures par piqûre d'aiguille.
  • Au cours de la période de planification, l'identification des risques associés aux procédures techniques particulières :
    • permettra aux hôpitaux de lancer de nouveaux produits de sécurité et de mettre en oeuvre des politiques et des procédures techniques liées à la sécurité;
    • aidera les entreprises privées à inciter les hôpitaux à acheter leurs dispositifs sécuritaires.

Base de données du Système canadien de surveillance des greffes de cellules souches hématopoïétiques
La base de données du Système canadien de surveillance des greffes de cellules souches hématopoïétiques (SCSGCSH) est une autre base de données très utile en ce qui concerne la surveillance de la sûreté et de la qualité des soins prodigués aux patients et aux donneurs. Le SCSGCSH, implanté avec succès dans 11 programmes de greffe au Canada, vise à produire des renseignements de surveillance liés aux complications infectieuses et non infectieuses, de même qu'aux effets secondaires, chez les receveurs et les donneurs de greffe de moelle osseuse

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Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • En 2007-2008, en plus d'établir un dépôt de spécimens au Laboratoire national de microbiologie, l'Agence complètera la base de données du registre national et continuera de convertir le système actuel à une plateforme Web. Cette base de données nationale contient d'importants renseignements cliniques et épidémiologiques sur les patients subissant une greffe de cellules hématopoïétiques et les donneurs de cellules.
  • La base de données et le dépôt de spécimens seront utilisés par les centres participants dans le but principal d'améliorer les soins aux patients, ce qui sera particulièrement utile quand les patients atteints de maladies rares pourront seulement être analysés de façon appropriée en les comparant à d'autres patients ayant des maladies semblables.

Projet de surveillance des agents pathogènes transmis par le sang
Les hémophiles atteints du VIH ou de l'hépatite C à la suite d'un traitement avec des produits sanguins ont rapidement avisé le système canadien du sang de leur état et continuent d'être au premier rang en ce qui a trait aux traitements innovateurs.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

En 2007-2008, le Projet de surveillance des agents pathogènes transmis par le sang contribuera à :

  • assurer une surveillance exhaustive des patients hémophiles atteints du VIH ou de l'hépatite C afin d'obtenir rapidement de nouvelles données sur les résultats des traitements avec des produits sanguins;
  • maintenir une banque sûre d'échantillons de sang provenant de ces patients à risque élevé, qui sera disponible pour tester de nouveaux agents pathogènes.

Sûreté du sang, des cellules, des tissus et des organes (CTO)

Système de surveillance des incidents transfusionnels (SSIT) national
La surveillance des incidents transfusionnels se poursuivra dans toutes les provinces et deux territoires du Canada en 2007-2008, grâce à une forte mise en oeuvre du Système de surveillance des incidents transfusionnels (SSIT). Pour s'aider, et pour aider les établissements, les cliniques et les provinces, à saisir des données relatives aux effets secondaires modérés ou sérieux liés à la transfusion de sang, de produits sanguins et de dérivés du plasma, l'Agence a créé et développé un système d'information qui comporte plusieurs caractéristiques et fonctions clés. Le SSIT génère de l'information qui aide les gouvernements et l'Agence à détecter et prévenir les effets secondaires associés aux transfusions et à élaborer des stratégies appropriées pour gérer ces risques.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Le SSIT continuera d'être amélioré, y compris grâce à :
    • une nouvelle définition des lésions pulmonaires post-transfusionnelles (LPPT), un effet secondaire lié à la transfusion; en 2004, la Société canadienne du sang et Héma-Québec ont organisé une conférence consensuelle sur les LPPT, intitulée « Towards an Understanding of TRALI »; l'énoncé du panel de consensus de cette conférence a recommandé un changement à la définition;
    • l'élaboration de directives normalisées pour l'investigation de cas de contamination bactérienne;
    • o le rapprochement des données du système avec celles de producteurs de produits sanguins et de la Direction des produits de santé commercialisés (DPSC) de Santé Canada;
    • des plans de conversion de la base de données à une plateforme Web.

Système de surveillance des erreurs transfusionnelles
Le projet pilote sur le Système de surveillance des erreurs transfusionnelles (SSET) doit arriver à son terme en 2008. Ce système notera des erreurs liées à la transfusion du sang, de produits sanguins et de dérivés du plasma. On prévoit qu'il deviendra un système sentinelle de surveillance utilisé par les hôpitaux à des fins d'évaluation comparative.

Système de surveillance des cellules, tissus et organes (SSCTO)
Durant la période de planification, l'Agence développera un système de surveillance des effets secondaires de la transplantation de CTO.

Autres enjeux liés aux CTO
La définition des responsabilités et rôles respectifs des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux risque de devenir un enjeu dans les questions de santé publique telles que des rappels de CTO. Comme il y a un intérêt accru pour la transplantation au Canada, l'amélioration de la capacité d'échange d'information à l'échelle nationale sera un défi de taille au cours des années à venir.

Infections acquises en milieu de soins de santé
On estime qu'environ 5 à 10 % de tous les patients admis à un établissement de santé au Canada y contracteront une infection (infection nosocomiale).

La surveillance des infections nosocomiales, y compris leurs facteurs de risque, effets et résultats, est nécessaire pour orienter les programmes, les politiques et les services au niveau local, régional et national. L'Agence élabore actuellement une démarche améliorée pour étendre la surveillance des infections acquises en milieu de soins de santé au-delà des hôpitaux de soins actifs pour englober les établissements dans la collectivité plus générale, selon l'approche de collaboration réussie utilisée dans le cadre du Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN). Cette approche continuera de viser les principaux agents infectieux nosocomiaux tels que Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), l'entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) et Clostridium difficile, les interventions médicales invasives qui augmentent le risque d'infection acquise en milieu de soins de santé (p. ex. chirurgie, dialyse et accès à la circulation sanguine) et l'évaluation de pratiques courantes de contrôle d'infection servant à prévenir les infections nosocomiales.

La prise de décision axée sur les données probantes relativement aux politiques et pratiques de contrôle des infections acquises en milieu de soins de santé est essentielle pour prévenir, limiter, contenir et/ou maîtriser ces infections. L'Agence continuera de réviser et d'élargir sa série de Guides de prévention des infections afin de faciliter la prise de décision axée sur les données probantes chez les ministères, organismes et professionnels au Canada.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Afficher des rapports sur le site Web de l'Agence sur l'incidence d'importants nouveaux agents infectieux à l'origine d'infections acquises en milieu de soins de santé (p. ex. SARM acquis dans la collectivité, C. difficile, autres organismes résistants aux antibiotiques et infections respiratoires graves causées par des virus nouveaux). Continuer de présenter des lignes directrices pour la prévention des infections, à la fois pertinentes et actuelles, sur le site Web de l'Agence afin de prévenir, limiter, contenir et/ou maîtriser les infections acquises en milieu de soins de santé, y compris les Guides de prévention des infections suivants :
    • prévention de la pneumonie associée aux soins de santé;
    • guide de référence sur la maladie de Creutzfeldt-Jakob classique au Canada;
    • ressources pour programmes efficaces de prévention et de contrôle des infections;
    • endoscopie gastro-intestinale et bronchoscopie à l'aide d'instruments flexibles;
    • pratiques de base et précautions additionnelles en soins de santé.
  • Étendre la surveillance des infections acquises en milieu de soins de santé au-delà des hôpitaux de soins pour comprendre des établissements dans la collectivité plus générale, selon la démarche de collaboration réussie utilisée dans le cadre du Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN).
  • Fournir de façon continue des recommandations axées sur les données probantes pour prévenir, limiter, contenir et/ou maîtriser la propagation de l'influenza pandémique dans les milieux de soins de santé, y compris des recommandations visant à protéger les travailleurs de la santé soignant des patients atteints de l'influenza pandémique (p. ex. mettre à jour l'annexe F du Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza pour le secteur de la santé), en mettant l'accent sur les modes de transmission et l'utilisation de matériel de protection respiratoire par les travailleurs de la santé, les visiteurs et les membres de la famille.
  • Établir et appuyer de nouveaux réseaux avec les provinces et les territoires concernant les enjeux liés aux infections acquises en milieu de soins de santé.
  • Aider (sur demande) les provinces et territoires et leurs agences de soins de santé lorsqu'il survient des éclosions d'infections acquises en milieu de soins de santé.
  • Fournir des services d'appui, de conseil, d'analyse et de coordination au groupe d'experts en maladies transmissibles de l'Agence.
  • Continuer d'offrir des services de soutien et de coordination pour le fonctionnement du comité directeur du groupe de prévention des infections et du Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales.

Une souche d'Acinetobacter baumannii résistante à de multiples médicaments, associée à des infections de plaies chez des soldats revenant de l'Iraq et de l'Afghanistan, a causé des éclosions dans des hôpitaux au Royaume-Uni et aux États-Unis, selon certains rapports. Un certain nombre de soldats canadiens blessés ont été infectés par cette bactérie et ont dû être ramenés à des hôpitaux canadiens. Le Laboratoire national de microbiologie travaille en collaboration avec la Défense nationale pour en aviser les hôpitaux canadiens qui acceptent ces patients, afin de limiter la propagation de cet organisme.

Maladies d'origine alimentaire, hydrique et zoonotique
Les Canadiens sont exposés à des maladies infectieuses qui peuvent leur être transmises par les animaux, la nourriture et l'eau. Les maladies d'origine alimentaire et hydrique sont à l'origine de nombreuses éclosions dans la population canadienne; toutefois, la nature et l'étendue de telles éclosions sont en train de changer. Les facteurs suivants risquent éventuellement de causer des éclosions : les changements liés à la production et la consommation des aliments, y compris la mondialisation du marché alimentaire; l'exposition accrue durant les voyages internationaux; les agents microbiens nouveaux, réémergents ou résistants aux médicaments; la distribution des aliments à plus grande échelle; la demande pour des fruits et légumes plus frais; la production de masse; les chaînes de transformation et de distribution; les réseaux d'alimentation en eau très variables; et l'exposition quotidienne à des fruits et légumes possiblement contaminés. On estime que 11 millions d'incidents de maladies d'origine alimentaire surviennent chaque année au Canada. Chaque année se déclarent plus de 30 millions d'épisodes de gastroentérite aiguë; certains secteurs de la population courent plus de risques que d'autres d'en être affectés, notamment les très jeunes personnes, les personnes âgées et les individus immunodéprimés.

En outre, les éclosions de maladies d'origine hydrique sont fréquentes au Canada. De 1974 à 1996 (année des plus récentes données), plus de 200 éclosions de maladies infectieuses associées à la consommation de l'eau ont été signalées, entraînant plus de 8 000 cas de maladie confirmés. L'eau et la nourriture sont aussi des cibles possibles pour une contamination intentionnelle ou une attaque terroriste. Par l'entremise de ces produits consommables et grâce à la mondialisation, le Canada est lié, de plus en plus, aux activités et aux normes d'autres pays.

L'Agence de la santé publique du Canada joue un rôle clé dans la sécurité de l'approvisionnement en eau et en nourriture par l'identification et la gestion des risques, l'intégration horizontale et les capacités en santé publique. Parmi les activités clés, il y a : l'augmentation de la capacité nationale d'effectuer de la surveillance; des enquêtes et une coordination liées aux éclosions de maladies d'origine alimentaire et hydrique; la facilitation et la coordination des activités d'identification, d'analyse et de gestion des risques; et l'exécution et la coordination d'activités axées sur la surveillance en matière de résistance aux antimicrobiens, les voyageurs, les secteurs vulnérables de la population et les Premières nations.

De plus, les maladies qui sont transmises aux humains par les animaux constituent un risque important à la santé humaine. À l'échelle nationale et internationale, plusieurs maladies infectieuses humaines auparavant inconnues et transmises par des sources animales sont apparues, par exemple, l'hantavirus, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et le virus d'Ebola, ou sont apparues en Amérique du Nord, comme l'hantavirus, la maladie de Lyme et le virus du Nil occidental. Tout porte à croire que ces nouvelles infectieuses, dont bon nombre sont d'origine animale, continueront d'apparaître, à cause d'une variété de facteurs incluant, par exemple, la plus grande proximité entre les humains et les animaux, les conditions climatiques variables, les voyages à des destinations exotiques, des facteurs sociaux et comportementaux, la demande croissante pour des animaux de compagnie exotiques et une plus grande urbanisation. Les personnes âgées et les populations immunodéprimées sont, en général, les plus vulnérables à ces maladies. À ce titre, l'Agence joue un rôle clé pour assurer une approche uniforme à l'égard de ces enjeux d'intérêt national, approche qui comprend des activités liées à des programmes nationaux de surveillance, l'établissement de directives, le partage d'information à l'échelle internationale, l'intervention d'urgence, les épreuves diagnostiques et la collaboration avec les autorités de santé publique locales et d'autres administrations.

Surveillance et intervention en cas d'éclosion de maladies d'origine alimentaire et hydrique

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Continuer de faire preuve de leadership dans la coordination des activités liées aux éclosions multiprovinciales et d'offrir de l'expertise aux provinces, à l'Agence canadienne d'inspection des aliments et à Santé Canada, selon la demande.
  • Continuer d'assurer la liaison avec les partenaires internationaux dans l'investigation d'éclosions de maladies d'origine alimentaire à l'échelle internationale.
  • Lancer un nouvel outil pour recueillir des données sommaires sur les éclosions de maladies d'origine alimentaire et hydrique.
  • Accroître les activités liées aux maladies d'origine hydrique et aux risques environnementaux pour les maladies d'origine alimentaire ou zoonotique.
  • Accroître la surveillance d'éclosions de maladies entériques (gastro-intestinales) associées aux voyages.
  • Effectuer un sondage auprès de la population pour mieux comprendre les coûts économiques et les étiologies de la gastroentérite aiguë dans la collectivité.
  • Continuer de recueillir et de diffuser, hebdomadairement, des données de laboratoire sur les agents pathogènes gastro-intestinaux (bactériens, viraux et parasitaires) pour favoriser la détection rapide des éclosions, l'intervention et les préparatifs d'urgence par l'entremise du Programme national de surveillance des maladies entériques (PNSME).
  • Continuer de développer et d'appliquer des critères pour prioriser des ajouts possibles à la liste des agents pathogènes surveillés par le PNSME.
  • Continuer de coordonner les données humaines sur la résistance aux antimicrobiens dans le cadre du Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (PICRA).
  • Poursuivre la mise en oeuvre des nombreuses études ciblées qui examinent la résistance aux antimicrobiens des pathogènes entériques (Salmonella Heidelberg, S. Typhi, S. Paratyphi et Campylobacter) et de la validation des données sur l'usage d'antimicrobiens au stade de la planification ou actuellement en cours.
  • Poursuivre la coordination de C-EnterNet, un programme de surveillance sentinelle des pathogènes d'origine alimentaire ou hydrique dans la chaîne alimentaire et l'environnement, et se prononcer sur la faisabilité de lancer de nouveaux sites sentinelles.
  • Déterminer la faisabilité de lancer un 1 ou 2 nouveaux sites sentinelles.

Développement de politiques

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Assurer que les résultats épidémiologiques de la surveillance de maladies, de la recherche et des investigations d'éclosions sont utilisés dans le développement de politiques sur la sécurité alimentaire.
  • Compléter une étude sur les obstacles à la prévention d'éclosions de maladies entériques dans les milieux de garde d'enfants. Organiser une réunion de concertation sur les pratiques exemplaires et élaborer des directives visant à prévenir les éclosions de maladies entériques dans ces milieux.
  • Contribuer aux stratégies visant à réduire les risques de contamination par les fruits et légumes crus. Les fruits et légumes crus sont devenus une importante source de nombreux agents pathogènes à l'origine d'éclosions étendues.
  • Compléter des lignes directrices nationales sur :
    • la gestion des excréteurs d'agents pathogènes entériques;
    • les expositions d'animaux, pour réduire les risques d'infection humaine.
  • Continuer d'appuyer Santé Canada et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) dans leur évaluation des risques liée aux rappels de produits;
  • Continuer de contribuer aux forums fédéraux, provinciaux, territoriaux, nationaux et internationaux sur la sécurité alimentaire;
  • Développer des synthèses, des recherches et des méthodologies concernant les données probantes sur des questions de politique alimentaire ciblées ayant des conséquences sur la santé publique.

Maladie dans les collectivités autochtones

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Collaborer à des études portant sur les maladies d'origine alimentaire et hydrique dans des collectivités autochtones du Nord et l'impact du changement climatique sur ces maladies.
  • Réaliser une étude sur la toxoplasmose dans les régions arctiques et sub-arctiques.
  • Continuer d'appuyer la mise en oeuvre d'initiatives (p. ex. ArcticNet) sur l'impact des infections zoonotiques dans l'Arctique.

Santé et environnement

Au cours de la période de planification, l'Agence continuera de prodiguer aux représentants du Canada et de l'OMS de l'information exacte et actuelle sur des incidents ayant des conséquences pour la santé publique à l'échelle nationale et internationale, par l'entremise du Réseau mondial d'information en santé publique (RMISP - http://www.phac-aspc.gc.ca/media/nr-rp/2004/2004_gphin-rmispbk-fra.html). Le RMISP est un système sécurisé d'alerte rapide sur Internet, qui recueille des rapports préliminaires sur d'importants problèmes de santé publique publiés en sept langues (anglais, français, chinois [simplifié et traditionnel], russe, arabe et espagnol) en temps réel, 24 heures par jour, sept jours par semaine. Ce système recueille et diffuse des renseignements pertinents sur les éclosions de maladies et autres problèmes de santé publique en surveillant des moyens de communication mondiaux comme les fils de presse et des sites Web.

Changement climatique

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Entreprendre un processus pour cerner et prioriser les effets possibles du changement climatique sur une grande variété d'agents pathogènes, y compris ceux à transmission vectorielle, alimentaire et hydrique, pour orienter les travaux de recherche.
  • Mettre sur pied un comité interne qui examinera l'impact des changements climatiques et environnementaux sur la santé publique.
  • Se pencher sur l'identification des risques liés au climat et sur les stratégies connexes de réduction du risque dans les groupes vulnérables (p. ex. les personnes âgées et les membres des Premières nations).

Zoonoses

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Poursuivre le programme de surveillance du virus du Nil occidental.
  • Continuer la surveillance et la planification des mesures d'urgence en cas de problèmes de grippe aviaire, en partenariat avec l'ACIA et des partenaires provinciaux et territoriaux.
  • Compléter le guide diagnostic pour la maladie de Lyme et faciliter l'élaboration du guide clinique connexe avec les partenaires FPT.
  • Étendre le travail de modélisation des maladies pour une variété d'infections à transmission vectorielle, dont la maladie de Lyme.
  • Favoriser le développement d'une coordination nationale pour intervenir contre la rage au Canada.
  • Effectuer la coordination nationale d'initiatives contre les maladies zoonotiques.
  • Étendre la surveillance nationale et les activités d'intervention en matière de maladies zoonotiques au pays.

Technologies

Les différentes technologies mises au point et utilisées par l'Agence sont essentielles pour maintenir un niveau de connaissances suffisant sur la propagation des maladies tant au Canada qu'à l'étranger. Ces technologies permettent à l'Agence d'intervenir rapidement et d'assurer la coordination des activités avec les autorités de santé publique provinciales, territoriales et locales, au besoin.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • À l'aide de techniques moléculaires et cellulaires de pointe, continuer d'effectuer des recherches innovatrices sur les déterminants de la pathogénicité et les réponses des hôtes, sur l'identification rapide des agents pathogènes entériques et sur les interventions novatrices de prévention et de contrôle des maladies entériques.
  • Mettre au point des outils de modélisation performants, par exemple des systèmes d'information géographique (SIG) et des outils de prise de décision à critères multiples qui offriront des analyses et des options au sujet de questions de santé publique liées à l'agroenvironnement.
  • Prendre des mesures pour établir un programme reliant la biotechnologie, la génomique et la santé de la population et pouvant contribuer aux stratégies de prévention des maladies et d'amélioration de la santé en fonction du patrimoine génétique et biologique des individus et des populations et de l'application de nouvelles connaissances en génomique, de nouveaux produits et de nouvelles biotechnologies.

L'Agence continue de développer divers systèmes de surveillance pour faciliter la poursuite de ses activités permanentes. Certaines de ses nouvelles technologies sont utilisées par plusieurs programmes pour surveiller diverses maladies infectieuses et maladies non infectieuses.

L'Agence poursuivra sa collaboration avec les autorités sanitaires provinciales, territoriales et régionales dans tout le Canada relativement à la mise en oeuvre du Réseau canadien de renseignements sur la santé publique (RCRSP). Le RCRSP est devenu la principale plateforme de technologies et de gestion de l'information de l'Agence en matière de collaboration, de surveillance, d'alertes et d'intervention. Par exemple, le PNSME et le PICRA (précités) utilisent cette plateforme. Le RCRSP est utilisé quotidiennement par plus de 2 000 intervenants en santé publique de tout le pays pour faciliter la gestion des maladies infectieuses. À ce jour, dans le cadre du RCRSP, on a mis à l'essai avec succès une suite de ressources Web, dont un système d'alerte pancanadien, des centres de ressources de collaboration utilisés par plus de 50 groupes de travail canadiens et internationaux, des systèmes nationaux de surveillance des maladies et un système-pilote de surveillance syndromique pour la ville de Winnipeg.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • L'équipe du RCRSP mettra en oeuvre un système Web de surveillance des ventes de médicaments sans ordonnance au pays.
  • Une infrastructure de rassemblement de données confidentielles, qui est déjà développée, sera mise en oeuvre pour intégrer le RCRSP aux systèmes et bases de données sur la santé publique des paliers fédéral, provincial et régional, ainsi qu'un système d'information sur la santé publique en cours de développement par Inforoute Santé Canada.
  • Le RCRSP continuera de se développer pour fournir des ressources Web additionnelles, y compris un système de gestion dynamique d'incidents, un système de rapports sommaires sur les éclosions de maladies infectieuses, des outils de cartographie, de modélisation et de suivi des maladies infectieuses et un système de gestion de la qualité destiné aux laboratoires.
  • On travaille actuellement à rendre le RCRSP accessible à d'autres ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux intéressés par la santé publique et favoriser une plus vaste intégration intergouvernementale. Cette intégration facilitera la cueillette et le traitement de données de surveillance, la diffusion d'information stratégique et la coordination des interventions nécessaires pour s'attaquer de façon utile à des menaces éventuelles à la santé.

Activité de programme - Mesures et interventions d'urgence


Ressources financières (en millions de dollars)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
115.5
54.7
57.9


Ressources humaines (ETP)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
367
328
328

(http://www.phac-aspc.gc.ca/cepr-cmiu/index-fra.html)

En partenariat avec Santé Canada, d'autres ministères fédéraux, les provinces et les territoires, les organisations internationales et le secteur bénévole, l'Agence de la santé publique du Canada identifie, élabore et met en oeuvre des activités prioritaires de planification de mesures d'urgence et d'intervention d'urgence en matière de santé publique.

Les activités de l'Agence au chapitre des mesures et interventions d'urgence sont orientées par le Groupe d'experts en protection civile et intervention au niveau fédéral, provincial et territorial (anciennement le Réseau de protection civile et d'intervention), qui est fondé sur l'Équipe de travail spéciale en protection civile et intervention du ministre de la Santé.

Ces activités sont conformes au Cadre national pour la gestion des urgences sanitaires. Ce cadre établit une démarche interopérationnelle cohérente pour les urgences sanitaires qui tient compte des priorités et des caractéristiques particulières de chaque administration et appuie le système national de préparatifs et d'intervention d'urgence du gouvernement canadien.

Le travail de l'Agence sur la capacité en matière de mesures et d'interventions d'urgence appuie la priorité 3 du RPP : Renforcer l'état de préparation du Canada et sa capacité d'intervenir en cas d'urgence en santé publique, notamment une éventuelle pandémie de grippe.

Capacité de préparation aux situations d'urgence

(http://www.phac-aspc.gc.ca/cepr-cmiu/index-fra.html)

L'Agence fournit de la formation sur les préparatifs en cas d'urgence et aide ses partenaires à développer leur propre capacité de formation dans ce domaine. En outre, l'Agence planifie, coordonne et effectue divers exercices pour mettre à l'essai et valider les plans opérationnels existants et améliorer l'état de préparation (http://www.phac-aspc.gc.ca/cepr-cmiu/oeppt-dmupf/index-fra.html). Ces activités contribuent directement à l'état de préparation aux interventions en cas d'urgences d'origine naturelle ou humaine comportant des dangers qui menacent la santé et la sécurité des Canadiens.

L'Agence est responsable de l'activation du Plan d'aide en cas d'urgence au besoin et du respect de la Loi sur le transport des marchandises dangereuses en ce qui concerne les interventions suivant des rejets accidentels d'agents pathogènes dangereux durant le transport. Afin d'être prête à intervenir, elle équipe et coordonne 15 équipes nationales d'intervention et organise régulièrement des séances de formation à l'échelle du pays pour des participants fédéraux, provinciaux et territoriaux.

L'Agence administre un programme de gestion des déchets dangereux pour le compte du portefeuille de la Santé dans la région de la capitale nationale et surveille les progrès du portefeuille en matière de sécurité en laboratoire. Elle collabore avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la promotion de la biosécurité et du bioconfinement sur la scène internationale.

L'Agence a créé des postes de coordonnateur régional des mesures et interventions d'urgence dans toutes les régions du Canada. Ces coordonnateurs soutiennent une planification coordonnée au sein du portefeuille de la Santé et entre les ministères fédéraux pour renforcer les partenariats provinciaux et territoriaux dans le milieu des interventions d'urgence.

La nouvelle Loi sur la mise en quarantaine a obtenu la sanction royale en mai 2005 et est entrée en vigueur le 12 décembre 2006. Cette loi assurera une meilleure protection des Canadiens en accordant au gouvernement du Canada de nouveaux pouvoirs et des outils modernes pour intervenir rapidement et efficacement aux points d'entrée et de départ du Canada, dans le contexte actuel d'évolution rapide des risques et menaces à la santé publique mondiale.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Continuer d'appuyer et de consolider son service national de quarantaine (2007-2008), en postant des agents de quarantaine bien formés et informés à six aéroports internationaux représentant 94 % des arrivées internationales au Canada. Cela permettra à l'Agence de réagir rapidement pour protéger la santé des Canadiens advenant une épidémie mondiale de maladie transmissible.
  • Intervenir à la suite de signalements de cas où la présence de certains passagers à bord de moyens de transport constitue un facteur de risque.
  • Aider les autorités aux points d'entrée à élaborer leurs propres protocoles d'intervention d'urgence.
  • Accroître la capacité en matière de protection civile pour assurer que les Canadiens profitent d'une intervention plus efficace et efficiente qui réduit les effets d'urgences liées à la santé.

Capacité d'intervention d'urgence
Afin d'intégrer les activités de planification et d'intervention d'urgence du secteur de la santé au Cadre national de gestion des urgences du gouvernement du Canada, l'Agence est directement liée à Sécurité publique et Protection civile Canada.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Une importante fonction de liaison sera améliorée pour inclure des liens opérationnels au Centre des opérations d'urgence de l'Agence.
  • Créer une fonction permanente de liaison exécutive pour renforcer les liens entre les politiques, programmes et interventions d'urgence du système national de gestion des urgences de santé et ceux du Système national d'intervention en cas d'urgence du gouvernement.

De plus, l'Agence contribue directement à la participation du Canada à l'Initiative de protection de la santé mondiale, un partenariat international établi pour répondre aux menaces de terrorisme chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN), de même que le risque de pandémie d'influenza.

L'Agence délivre des permis pour l'importation d'agents pathogènes pouvant infecter les humains (anthropopathogènes) et inspecte les installations de bioconfinement à risque élevé (niveaux 3 et 4) qui importent des agents pathogènes humains, conformément au Règlement sur l'importation des agents anthropopathogènes. L'Agence maintient et publie également les Lignes directrices en matière de biosécurité en laboratoire. Les laboratoires de l'Agence et de Santé Canada respectent toutes les exigences établies dans la Loi sur le transport des marchandises dangereuses et ses règlements d'application en ce qui concerne la manutention de matières radioactives et le transport de marchandises et matières dangereuses (y compris les déchets toxiques et autres substances toxiques ou chimiques). Grâce au développement et à l'application des politiques et directives nationales sur la biosécurité, l'Agence fournit du leadership et une expertise à l'échelle nationale et internationale en matière de biosécurité.

Le Bureau de gestion des biorisques du Laboratoire national de microbiologie fait avancer le programme de santé publique en encourageant la gestion des biorisques dans les installations et les laboratoires nationaux et internationaux qui traitent de maladies infectieuses. En 2007-2008, le Bureau continuera d'organiser ses ateliers mondialement reconnus de biosécurité à niveau de confinement élevé. En outre, il assurera la présidence des ateliers du Comité européen de normalisation (CEN) visant à établir une norme internationale sur la biosécurité en laboratoire.

L'Agence, la Gendarmerie royale du Canada et le ministère de la Défense nationale sont membres de l'Équipe mixte d'intervention en cas d'urgence chimique, biologique, radiologique ou nucléaire (CBRN) de la région de la capitale nationale (http://www.phac-aspc.gc.ca/cepr-cmiu/ophs-bssp/links_index-fra.html). Cette équipe fournit des compétences, de l'équipement spécialisé, des installations et du soutien scientifique pour intervenir à la suite d'incidents menaçants, perçus ou réels, impliquant des agents ou des armes biologiques. L'Agence assure des moyens d'intervention et de détection sur place.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Continuer d'améliorer les opérations d'intervention de ses laboratoires, tant dans son laboratoire d'intervention initiale que dans ses unités d'intervention mobiles.
  • Le Laboratoire national de microbiologie dirigera un exercice de l'Initiative de recherche et de technologie CBRN (BI-EX West). Cet exercice permettra aux organismes municipaux, provinciaux et fédéraux de participer à une intervention intégrée en réponse à une attaque de terrorisme biologique simulée. Il améliorera ainsi les capacités du Canada à protéger ses citoyens contre des menaces terroristes.
  • Surveiller la fuite accidentelle de substances biologiques d'installations certifiées et non certifiées, de même que les incidents d'infection transmise en laboratoire.
  • Participer à l'administration de la Convention sur les armes biologiques et à toxines au Canada. Au besoin, l'Agence activera le Plan d'aide en cas d'urgence advenant des situations d'urgence nationales liées au transport impliquant des agents pathogènes humains du Groupe de risque 4, ou le plan de la région de la capitale nationale pour l'intervention sur place en cas de colis suspects ou autres situations de bioterrorisme.
  • Effectuer des recherches scientifiques pour appuyer la prise de décisions sur l'intervention CBRN, appuyer le programme de vérification de la Convention et offrir de l'aide et des directives sur la biosécurité à d'autres ministères gouvernementaux.

L'Agence exploite trois laboratoires mobiles qui peuvent être déployés partout dans le monde. Ces laboratoires possèdent de l'équipement perfectionné qui permet des diagnostics rapides et des opérations dans des conditions difficiles sur le terrain.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Développer de meilleures techniques utilisables sur le terrain pour identifier des agents potentiels de bioterrorisme bactérien.
  • Accroître les capacités d'essai des laboratoires de l'Agence au Canada.

Le Centre des opérations d'urgence (COU) est l'unité centrale d'intervention d'urgence de l'Agence et de Santé Canada. Muni d'un logiciel de gestion des urgences de fine pointe et d'un système d'information géospatiale perfectionné pour les télécommunications (notamment par vidéo), l'échange de données et la gestion d'incidents, le COU permet la direction centralisée, le contrôle et la coordination des activités lors des situations d'urgence.

Le COU comporte une station pivot nationale à Ottawa, un centre d'activités de laboratoire de santé publique à Winnipeg et une installation d'appoint. Ces trois unités du COU sont bien branchées à des systèmes semblables dans les provinces et les territoires et à l'étranger, par exemple le centre de commandement du département fédéral de la santé et des services humanitaires et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ainsi que l'OMS.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • L'Agence branchera les trois unités du COU davantage à des réseaux provinciaux, territoriaux et internationaux.
  • Commencer à implanter un logiciel modulaire de gestion des urgences appelé E-Team. Ce logiciel permet à l'équipe de gestion des secours d'urgence de confier des tâches aux utilisateurs et l'élaboration et la communication des plans d'action et la documentation de référence, et il aide les utilisateurs à examiner l'historique, le lieu et l'état de tout incident. Il permet aussi de partager des données entre groupes liés, de communiquer entre utilisateurs, d'alerter les utilisateurs et les agences partenaires et de consigner toutes les données d'un incident pour consultation ultérieure. Le logiciel E-Team a été utilisé à l'échelle internationale pour gérer des événements d'envergure qui présentent des risques élevés pour la sécurité comme les Jeux Olympiques d'hiver de 2002 et le Super Bowl. Il a aussi été utilisé pour gérer des événements non prévus, dont la grande panne d'électricité qui a touché le sud de l'Ontario et le nord-est des États-Unis en 2003, de même que les ouragans Katrina et Rita.

La Réserve nationale de secours (RNS) de l'Agence tient du matériel et des fournitures d'urgence dans le cadre d'un système robuste et polyvalent. Les articles en stock varient de trousses pour traumatismes tenant dans des sacs à dos à des hôpitaux d'urgence complets de 165 lits. Les articles sont gardés dans un entrepôt central à Ottawa, huit entrepôts fédéraux situés à des endroits stratégiques partout au Canada et environ 1 300 sites de stockage sous la responsabilité fédérale, provinciale et territoriale.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Accroître la capacité de stockage, de même que le stock d'articles, de la RNS. La RNS continuera de pouvoir intervenir 24 heures par jour, 7 jours par semaine, et livrer des fournitures partout au Canada dans les 24 heures suivant une demande d'aide.
  • En modernisant la RNS et en appuyant et favorisant les discussions nationales sur les mesures d'urgence dans le cadre d'une approche « tous risques », l'Agence continuera en 2007-2008 d'améliorer son état de préparation en cas de pandémie d'influenza.

Le Bureau national des équipes d'intervention sanitaire d'urgence (BNEISU) http://www.phac-aspc.gc.ca/cepr-cmiu/ophs-bssp/nohert-fra.html) a été créé en décembre 2001. Il a pour mandat de mettre sur pied des équipes d'intervention sanitaire d'urgence (EISU) pour aider les provinces et les territoires à créer une capacité d'intensification des activités en cas d'urgence. Situées à Ottawa, Vancouver, Halifax et Winnipeg, ces unités comporteront du personnel médical et infirmier et d'autres professionnels qui collaboreront avec leurs homologues provinciaux et territoriaux pour évaluer et coordonner les interventions requises. En juin 2007, l'EISU d'Ottawa sera fonctionnel. Cela exige que :

  • Tous les membres des équipes d'intervention médicale et de soutien de mission de l'unité d'Ottawa soient recrutés et engagés par contrat;
  • Les dispositions connexes pour la rémunération, l'indemnisation et les avantages sociaux soient prises;
  • Tous les équipements et toutes les fournitures pour l'EISU d'Ottawa soient achetés et validés;
  • Des contrats relatifs au transport et aux mesures de soutien logistique soient conclus et mis en oeuvre;
  • Le développement du plan de formation soit complété;
  • Un programme d'exercices soit mis en oeuvre.

D'autres EISU seront fonctionnelles à Vancouver et Halifax en 2008 et à Winnipeg en 2008- 2009.

L'Agence aide à coordonner les services sociaux et de santé d'urgence par l'entremise du Conseil des directeurs responsables de la gestion des urgences sanitaires et du Conseil des directeurs des services sociaux d'urgence (http://www.phac-aspc.gc.ca/emergency-urgence/index-fra.html).

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Continuer de coordonner les activités d'intervenants clés en planification d'urgence.
  • Promouvoir des pratiques de planification d'urgence axées sur des preuves partout au pays et élaborer des politiques et des stratégies visant à établir une approche plus exhaustive et intégrée pour gérer les urgences sanitaires (y compris une pandémie d'influenza). Ces actions renforceront les capacités fédérale, provinciale et territoriale de gérer les situations d'urgence aux étapes de la planification, de l'intervention et du rétablissement.
  • Collaborer avec le Réseau pancanadien de santé publique envers une entente fédérale, provinciale et territoriale d'aide mutuelle en santé publique. Continuer de collaborer avec le Comité de la grippe pandémique du Canada afin d'opérationnaliser le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza pour le secteur de la santé.
  • Continuer de développer le système national de gestion des incidents de santé.
  • Déterminer les éléments fédéraux, provinciaux et territoriaux du Système national de gestion des urgences sanitaires.

En 2007-2008, le Programme de médecine des voyages (PMV) de l'Agence prendra des mesures pour assurer que le vaccin contre la fièvre jaune soit administré conformément aux normes nationales au Canada.

Protection de la santé humaine mondiale

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a créé le Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie (RMAAE) en avril 2000, sous forme de partenariat technique, afin de coordonner les activités des établissements et réseaux existants visant à mobiliser et raccorder des ressources mondiales pour contrôler les éclosions de maladie. Membre fondateur du RMAAE, le Canada a délégué des experts pour se joindre à des équipes internationales participant aux interventions en réponse à diverses éclosions d'intérêt international. Les experts de l'Agence ont participé à l'évaluation des zones touchées et de leurs besoins, avant que n soient formulées des demandes d'aide à des partenaires du réseau.

Axes privilégiés durant la période visée par le RPP :

  • Le Canada continuera de contribuer des ressources (humaines) aux activités du RMAAE et de soutenir ce réseau avec énergie.
  • Le Canada enverra des experts pour faire partie d'équipes internationales en réponse aux demandes d'aide du RMAAE pour lutter contre des éclosions d'intérêt international.

Le Canada travaillera de façon active à la mise en oeuvre du Règlement sanitaire international qui permettra de prendre des mesures uniformes dans tous les pays à l'égard de questions touchant les déplacements de personnes et de marchandises. Ces normes permettraient d'améliorer la sécurité sani

taire partout dans le monde en réduisant ou en ralentissant la propagation de la maladie.

Le Canada soutient un projet de quatre ans intitulé Canada-Asia Regional Emerging Infectious Disease (CAREID). Ce projet est financé par l'Agence canadienne de développement international, dont le ministre (de la Coopération internationale) a choisi l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) en tant qu'agence d'exécution canadienne. L'Agence de la santé publique du Canada fournira de l'aide technique et des services de gestion à court terme et à long terme pour mettre en oeuvre le projet dans l'Asie du Sud-Est et en Chine. Le projet soutiendra les priorités du gouvernement canadien relatives à la sécurité de la santé publique et renforcera la collaboration régionale et la capacité de certains systèmes nationaux de santé publique de la région à détecter les urgences en matière de maladies infectieuses et à y répondre.

L'Agence participe de façon active à plusieurs initiatives internationales sur la préparation à l'influenza aviaire et pandémique, y compris en collaborant avec l'OMS en matière d'un plan d'action global pour accroître l'approvisionnement en vaccins contre l'influenza pandémique, la fourniture d'expertise technique à l'Initiative de protection de la santé mondiale (IPSM) réunissant les pays du G7 et le Mexique, et la participation au développement d'un plan nordaméricain de lutte contre l'influenza aviaire et pandémique ainsi que d'autres activités relatives à une pandémie éventuelle et liées à la santé, dans le cadre du Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité qui relie le Canada, les États-Unis et le Mexique.

Activité de programme - Renforcement des capacités en santé publique


Ressources financières (en millions de dollars)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
55.6
55.8
56.4


Ressources humaines (ETP)
2007-2008
2008-2009
2009-2010
311
336
340

Pour maintenir la santé des Canadiens, il faut un système de santé publique solide et viable. Seul un tel système pourrait réagir efficacement dans des situations d'urgence et de menace à la santé et protéger les Canadiens de la maladie. Il aurait les capacités en santé publique nécessaires pour surmonter les défis liés à l'incidence accrue de maladies existantes et de maladies émergentes dans la population.

Le travail de l'Agence, au chapitre du renforcement des capacités en santé publique, comporte la collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux pour développer et fournir des outils, des applications, des pratiques, des programmes et une vision qui appuient le système de santé publique, augmentent les capacités en santé publique et améliorent les compétences des praticiens en santé publique de première ligne partout au Canada. L'Agence facilite et maintient des réseaux avec les provinces, les territoires et autres partenaires et intervenants pour atteindre les objectifs de santé publique.

Renforcer les capacités en santé publique signifie améliorer la pratique en santé publique, accroître la capacité intercompétence des ressources humaines, avoir des systèmes efficaces de connaissances et d'information et appuyer l'élaboration de lois sur la santé publique et d'un cadre d'éthique qui évoluent au rythme des changements dans les besoins et les attentes du public.

Priorités de l'Agence
Les initiatives prises pour renforcer les capacités en santé publique contribuent à réaliser la priorité 4 du RPP : Renforcer la santé publique au Canada et dans le monde en facilitant la collaboration et en renforçant la capacité à cet égard.

Initiatives pour renforcer les capacités en santé publique

Renforcer la capacité des ressources humaines en santé publique
Une capacité accrue au niveau des ressources humaines en santé publique est essentielle pour assurer un système de santé publique plus solide au Canada. Un manque de capacité partout au Canada a été signalé dans plusieurs rapports publiés à la suite de l'éclosion du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003. Il faut une stratégie exhaustive qui miserait sur des programmes existants, tout ajoutant d'autres programmes. Afin de contribuer à cela, l'Agence collabore et établit des partenariats avec des intervenants et joue un rôle de direction dans le développement et la mise en oeuvre de stratégies. Au cours de la période de planification triennale, l'Agence exécutera une série de programmes qui renforceront la capacité des ressources humaines en santé publique.

En 2007-2008, l'Agence :

  • Participera au développement et à la mise en oeuvre du Cadre pancanadien pour la planification des ressources humaines en santé publique. Elle le fera en collaboration avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux.
  • Continuera à appuyer le groupe de travail sur les ressources humaines en santé publique du Réseau pancanadien de santé publique.
  • Continuera sa collaboration avec l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), Santé Canada et Statistique Canada relativement aux bases de données administratives afin de quantifier la main-d'oeuvre actuelle dans ce domaine pour aider à renforcer la planification des effectifs.

Au sein de l'Agence, une main-d'oeuvre compétente est essentielle à la prestation de programmes et de services efficaces. En 2007-2008, l'Agence finalisera un plan exhaustif de formation professionnelle pour son personnel, qui complétera du travail de base déjà effectué.

Partout au pays, il y a consensus sur la pénurie nationale de personnel en santé publique. En réponse à ce problème, l'Agence continuera d'établir le Programme national de service de santé publique en consultation avec les ministères de la Santé provinciaux au cours de l'exercice 2007- 2008. Ce programme permettra de recruter et de déployer du personnel compétent dans des postes permanents à l'échelle du pays. On prévoit que les agents de santé publique concernés seront chargés de tâches de surveillance et d'épidémiologie et seront prêts à aborder des enjeux de santé publique plus larges, de même qu'à contribuer à la lutte contre des éclosions de maladie ou une pandémie, au besoin.

L'Agence continuera de jouer un rôle principal dans la formation d'épidémiologistes de terrain au Canada. Le Programme canadien d'épidémiologie de terrain (PCET) admettra dix stagiaires dans sa cohorte de 2007-2008. Les stagiaires entreprendront leur formation en septembre 2007, à titre d'employés fédéraux, et seront déployés dans des organisations de santé publique partout au Canada. Ils recevront une formation pratique dans leur organisation-hôte et l'aideront à enquêter sur des éclosions et à évaluer des programmes.

Le programme Amélioration des compétences en santé publique de l'Agence continuera de contribuer à l'amélioration des compétences des praticiens de ce domaine en leur offrant des modules de formation en ligne. Le programme ajoutera trois modules à sa présente série pour porter le total à dix.

Par l'entremise de l'initiative de bourses et de renforcement des capacités en santé publique, l'Agence :

  • Améliorera la capacité d'intervention du système de santé publique en augmentant celle de son personnel, de ses systèmes et de ses outils. Ce résultat sera obtenu en augmentant le nombre et en rehaussant les compétences des professionnels de santé publique, en améliorant les rapports entre les programmes universitaires de santé publique et les organisations de santé publique, et en développant des produits et des outils de formation en santé publique.
  • Collaborera avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) afin d'offrir des octrois aux universités pour l'élaboration et la mise sur pied de programmes et de cours qui augmenteront le nombre de diplômés dans le domaine de la santé publique. Elle accordera aussi des bourses aux professionnels de la santé qui acceptent de poursuivre leur carrière dans le domaine de la santé publique.
  • Collaborera avec d'autres partenaires en santé publique, par l'entremise d'un programme de contribution, en ce qui a trait aux outils pour le perfectionnement de la main-d'oeuvre, y compris la formation axée sur les compétences.

Systèmes de connaissances et d'information
Il faut des systèmes de connaissances et d'information à la fois efficaces et efficients pour renforcer les capacités en santé publique. De tels systèmes sont conçus pour aider les intervenants en santé publique de première ligne à obtenir efficacement l'information requise pour la pratique de la santé publique. Ces systèmes contribuent à transformer les données en connaissances utiles le plus rapidement possible, grâce à une cueillette, une compilation et une présentation à la fois souple et adaptée aux utilisateurs. L'Agence collabore avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux pour développer des outils et des produits de gestion des connaissances et de l'information et les offrir aux praticiens en santé publique partout au Canada. En outre, l'Agence s'associe aux intervenants pour arriver à des consensus et à des ententes communes sur ces outils et leur utilisation en pratique.

Au cours de la période de planification triennale, l'Agence :

  • Exécutera une série de programmes qui amélioreront les systèmes de connaissances et d'information, misant sur les succès de la dernière année;
  • Continuera d'exploiter et de maintenir son programme de systèmes d'information géographique (SIG) en 2007-2008. Alors que la technologie de l'information devient courante en santé publique, un plus grand nombre de praticiens pourra avoir accès à l'infrastructure des SIG.

Le programme continuera de promouvoir l'utilisation d'un outil en ligne convivial pour les professionnels de santé publique appelé le Générateur de cartes de santé publique (GCSP). Le GCSP répondra aux besoins actuels en santé publique pour une solution SIG économique, en offrant un site Web bilingue permettant aux professionnels de santé publique de créer rapidement et facilement leurs propres cartes. Ces professionnels pourront cartographier leurs données de santé à l'aide de données spatiales provenant d'un entrepôt de données intégrées, même s'ils possèdent peu ou pas d'aptitudes ou de connaissances antérieures en matière de SIG. La remise rapide de données des produits SIG entre les mains des décideurs de première ligne permettra des interventions plus rapides.

Tous les niveaux de gouvernement ont besoin de connaître le fardeau de la maladie au Canada. En 2007-2008, l'Agence continuera ses recherches sur les moyens d'améliorer la détermination de ce fardeau et évaluera les coûts économiques directs et indirects de la vaste gamme de maladies chroniques et de maladies transmissibles qui touche les Canadiens.

Misant sur le travail de base entrepris l'année précédente, l'Agence préparera son premier rapport annuel sur l'état de santé du public au cours de l'exercice 2007-2008. Cette évaluation profitera à l'Agence et ses partenaires au niveau de l'élaboration et de l'exécution de programmes.

En 2007-2008, l'Agence tentera de consolider les six Centres nationaux de collaboration en santé publique (CNC) qui ont été établis avec la mission globale de « s'appuyer sur les atouts actuels, de susciter le maillage entre les chercheurs, le milieu de la santé publique et autres intervenants pour assurer l'efficience et l'efficacité du système de santé publique du Canada ». L'Agence offre aux CNC une orientation, des conseils et des ressources financières; toutefois, les centres comptent sur des compétences et des réseaux régionaux, nationaux et internationaux pour participer à des projets et activités avec d'autres organisations du système de santé publique.

Grâce à l'attention qu'ils portent à la pratique de la santé publique, les CNC favorisent une meilleure compréhension des preuves actuelles basées sur la recherche et les connaissances en santé publique et diffusent d'importants renseignements sous forme de produits et outils pertinents qui peuvent être facilement obtenus, utilisés et appliqués à tous les niveaux du système de santé publique canadien. Dans le cadre de ce travail, les CNC entretiendront des liens avec un auditoire diversifié de spécialistes en programmes et politiques de soins de santé, de praticiens, de groupes gouvernementaux et non gouvernementaux, d'universitaires et de chercheurs. Ils seront engagés à écouter, collaborer et répondre en ce qui a trait aux besoins et aux utilisations de méthodes et d'outils leur permettant de prendre les bonnes décisions dans leur sphère de responsabilité respective.

Le Programme d'application des connaissances vise à promouvoir la synthèse, le transfert, l'échange et l'application des connaissances au sein de l'Agence, plus particulièrement, et entre l'Agence et le système de santé publique, en général. Ce programme favorisera l'application des connaissances au sein de l'Agence grâce aux activités suivantes : une série de colloques organisés conjointement avec l'Université d'Ottawa et l'Institut canadien d'information sur la santé; les travaux d'un groupe de travail de l'Agence sur la prise de décision basée sur les preuves; le développement d'une évaluation organisationnelle des activités internes de l'Agence; des consultations internes et externes auprès d'importantes organisations nationales et internationales; et l'élaboration d'une stratégie globale d'application des connaissances.

Les réseaux de savoir contribuent aux capacités en santé publique. Ces réseaux s'étendent à travers le pays, mais ils doivent être mieux intégrés. Le bon rendement du système de santé publique canadien exige que les systèmes d'information soient bien reliés. L'Agence consolidera ces réseaux par l'entremise du Système canadien intégré de santé publique (SCISP). Ce système jettera des ponts entre les administrations au Canada et les réunira pour discuter d'occasions de coordonner la mise en oeuvre de systèmes interexploitables.

En 2007-2008, l'Agence travaillera, sous la direction du Groupe d'experts en information et surveillance (GEIS) du Réseau pancanadien de santé publique, à la ratification et à la mise en oeuvre de protocoles d'entente relativement à l'échange d'information entre et parmi les administrations durant des situations d'urgence de santé publique. Dans le cadre de ce travail, l'Agence participera à des discussions sur les politiques et les aspects juridiques de la propriété, de la communication et du partage intergouvernemental de dossiers individuels, tout en considérant le besoin d'équilibrer les intérêts personnels et le besoin sociétal de protéger la santé du public. En 2007-2008, l'Agence cherchera à améliorer les politiques, pratiques et outils associés à la cueillette, l'utilisation, la conservation et la divulgation de renseignements sur les personnes.

L'Agence s'assurera aussi que son personnel et ses filiales ont facilement accès aux ressources bibliothécaires pour soutenir efficacement leurs rôles de chercheurs, de leaders et de conseillers de calibre mondial. En 2007-2008, un projet pilote sera entrepris par le Laboratoire national de microbiologie pour offrir des bases de données électroniques, des journaux et d'autres ressources bibliothécaires au moyen d'une application Web, assurant ainsi l'accès continu à s < ces sources peu importe l'endroit.

Le droit et l'éthique de la santé publique
On s'inquiète de plus en plus de maladies nouvelles et réémergentes. Par conséquent, les autorités de santé publique ont précisé davantage les rôles et les responsabilités des diverses administrations advenant que le pays soit frappé par une maladie comme le SRAS ou une pandémie d'influenza. Ces inquiétudes, soulevées dans un certain nombre de rapports de comités consultatifs externes à la suite de l'éclosion de SRAS en 2003, ont été réitérées par les ministres de la Santé du Canada. L'Agence joue un rôle de chef de file fédéral dans la collaboration avec les provinces et les territoires pour répondre à ces inquiétudes.

Des cadres législatifs et éthiques modernes et concis sont requis pour soutenir l'amélioration de la santé de la population et une pratique de santé publique renforcée. En plus de ces mesures, il y a aussi des efforts pour examiner, analyser et évaluer les lois et règlements conçus pour protéger la santé et la sécurité du public, qui doivent refléter les connaissances scientifiques actuelles et les pratiques exemplaires pour favoriser la conformité. L'Agence effectuera et appuiera des recherches appliquées sur le droit et l'éthique de la santé publique et organisera des ateliers et des réunions pour aider les praticiens et les décideurs en santé publique à demeurer au courant des nouveautés en matière de législation et leur impact sur la pratique en santé publique.

Dans l'optique des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies, l'Agence collaborera aussi avec l'Organisation mondiale de la Santé à l'élaboration de stratégies et d'outils législatifs en matière de santé publique. Ces stratégies et outils, destinés à être présentés à l'Assemblée mondiale de la Santé en 2008, serviront à améliorer la santé publique par l'établissement de normes et d'approches uniformes et interexploitables basées sur la législation.

À la suite du succès de la toute première Conférence canadienne sur la santé du public et le droit qui a eu lieu en 2006, l'Agence a prévu une conférence de suivi en 2008 et continuera d'appuyer les activités du Réseau d'amélioration de la réglementation en santé publique pancanadien.

Appuyée par son groupe de travail sur l'éthique en santé publique, l'Agence continuera de favoriser les liens interprofessionnels et intersectoriels dans le domaine de l'éthique en santé publique. Elle collaborera avec Santé Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada, les autorités provinciales et locales de santé publique et les universitaires à la planification et à l'organisation d'une table ronde nationale sur l'éthique en santé publique en 2007. Cette réunion rassemblera des spécialistes en recherche et en santé publique pour identifier des enjeux et des occasions visant à appuyer le développement d'un cadre national d'éthique en santé publique et de méthodologies et d'outils permettant la considération rapide des questions éthiques lors d'interventions en santé publique.