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ARCHIVÉ - RPP 2007-2008
Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec

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2 Priorités et plans de l'Agence

L'objectif de cette section est de présenter les quatre priorités et les plans afférents pour la période 2007-2010. L'ensemble des interventions de l'Agence est expliqué à la section 3 qui présente le total des dépenses prévues par activité de programme.

Au cours des trois prochaines années, l'Agence retient les priorités et les plans suivants :


Dépenses prévues1
(en milliers de dollars)

2007-2008

2008-2009

2009-2010

PRIORITÉS DE PROGRAMME

Priorité no 1 :
Intensifier la diversification économique des régions et des collectivités à faible croissance économique par le plan suivant :

  • Initiative de diversification économique des collectivités – Vitalité (IDEC-Vitalité)
  • Mesure de soutien aux équipements collectifs économiques pour les régions
  • Fonds de capital de risque pour le démarrage d'entreprises en région
  • Fonds de capitalisation pour la relève en entreprise
  • Attention particulière aux groupes cibles (minorités linguistiques, Autochtones et minorités visibles).

Type déjà établi

80 000

64 000

60 000

Résultats prévus :
Voir les résultats sous l'activité de programme Développement des collectivités, en matière de capital collectif, d'entrepreneurship et de milieux attrayants (point 3.1.1).

Priorité no 2 :
Renforcer la performance des PME innovantes et compétitives de secteurs clés par le plan suivant :

  • renforcement des capacités stratégiques des entreprises
  • partenaire de la commercialisation des entreprises sur les marchés étrangers
  • comités aviseurs pour un partenariat plus efficace avec les régions.

Type déjà établi

54 000

47 000

49 000

Résultats prévus :
Voir les résultats sous l'activité de programme Compétitivité des entreprises en matière de capacités des entreprises (point 3.2.1)

PRIORITÉS DE GESTION

Priorité no 3 :
Mettre en œuvre les nouveaux programmes de l'Agence

Priorité no 4 :
Renforcer la capacité de l'Agence en gestion axée sur les résultats et entamer la planification intégrée.


Note :
1 Dépenses prévues en contributions et en subventions.

Ces priorités sont de deux natures : deux priorités de programme et deux priorités de gestion. Les priorités de programme de l'Agence visent à intensifier la diversification économique des régions et des collectivités à faible croissance économique et à renforcer la performance des PME innovantes et compétitives de secteurs clés. L'Agence entend consacrer environ 350 millions de dollars de son budget de contribution et de subvention à ces deux priorités (soit 50 % du budget de contribution et de subvention). Les priorités de gestion visent à mettre en œuvre les nouveaux programmes de l'Agence, à renforcer sa capacité en gestion axée sur les résultats et à entamer la planification intégrée. Les priorités de gestion s'intègrent à l'esprit d'apprentissage continu qui est fortement encouragé par l'Agence et qui lui permet de toujours mieux articuler l'ensemble de ses ressources aux priorités déterminées et d'accroître son efficacité.

Les priorités de l'Agence, de même que l'ensemble de son intervention en développement régional, se veulent, d'une part, un alignement sur les grandes priorités du gouvernement fédéral et, d'autre part, une réponse au contexte de développement socio-économique du Québec et de ses régions ainsi qu'à ses défis de gestion.

2.1 Contexte de l'intervention de l'Agence

2.1.1 Contexte institutionnel : priorités gouvernementales

Pour accroître la prospérité économique, aujourd'hui et demain, le gouvernement du Canada a récemment déposé son plan économique à long terme intitulé Avantage Canada – Bâtir une économie forte pour les Canadiens1.

Ce plan économique est axé sur cinq avantages clés. Compte tenu de sa mission, les trois derniers sont particulièrement pertinents pour l'Agence :

  • un avantage fiscal, pour réduire les taxes et les impôts de tous les Canadiens et établir le taux d'imposition le plus bas sur les nouveaux investissements des entreprises au sein des pays du G7

  • un avantage financier, pour éliminer la dette nette de l'ensemble des administrations publiques du Canada en moins d'une génération

  • un avantage entrepreneurial, pour accroître la concurrence sur le marché canadien

  • un avantage du savoir, pour doter le Canada de la main-d'œuvre la plus scolarisée, la plus qualifiée et la plus souple au monde

  • un avantage infrastructurel, pour bâtir une infrastructure moderne et de calibre mondial.

De plus, ce plan contient des principes qui guideront l'examen des enjeux et la prise de décisions au sein du gouvernement, et donc de l'Agence. Ces principes sont les suivants :

  • cibler l'action du gouvernement sur ce qu'il fait le mieux afin que l'Agence soit efficace et efficiente, et qu'elle donne des résultats pour les gens, notamment des dépenses responsables

  • créer de nouvelles possibilités et des choix pour les gens, entre autres, en gardant et en attirant au pays les personnes les plus talentueuses (par exemple innovateurs, entrepreneurs, chercheurs), en intégrant à la vie économique les Canadiens sous-représentés : personnes à revenu faible ou modeste, Autochtones, travailleurs âgés, personnes handicapées ou immigrants

  • investir en vue d'une croissance durable, particulièrement dans trois domaines clés : la recherche et développement (R-D), l'environnement et l'infrastructure, pour s'assurer que les investissements reflètent les priorités nationales, qu'ils correspondent aux besoins des entreprises et qu'ils contribuent à un environnement propre et sain

  • créer un climat propice à la croissance et à la réussite des entreprises, en les encourageant à investir davantage dans la formation, dans les machines, dans le matériel et dans l'innovation.

2.1.2 Contexte socio-économique

L'Agence remplit sa mission dans un contexte où la mondialisation, en particulier la forte croissance de puissances économiques comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, a mené à une intensification de la concurrence à laquelle font face certaines des industries traditionnelles qui ont soutenu le Québec et ses régions pendant des décennies, de même que certaines des industries nouvelles dont dépend de plus en plus la réussite future de l'économie québécoise.

La croissance de l'économie du Québec est constante depuis le milieu des années 1990. Ainsi, l'emploi a progressé de façon importante et le taux de chômage a atteint son plus bas niveau (8 % en 2006) depuis 1974. Cependant, un ralentissement de la croissance économique est prévu au cours des prochaines années. Elle sera modeste au mieux et inférieure à la moyenne canadienne, modérée par le niveau élevé du dollar canadien et la restructuration du secteur manufacturier. Il faut donc s'attendre à une plus faible création d'emplois.

L'économie québécoise fait face à des défis de taille et trois d'entre eux ont retenu particulièrement l'attention de l'Agence.

Premièrement, il existe des disparités économiques importantes entre les régions du Québec. À ce constat s'ajoute le ralentissement, voire l'élimination, de certaines activités économiques traditionnelles du secteur manufacturier (lequel a perdu 68 000 emplois entre 2002 et 2006) et des ressources naturelles (le secteur forestier a perdu 19 000 emplois entre 2002 et 2006). D'ailleurs, plusieurs régions et collectivités du Québec éprouvent des difficultés d'adaptation en raison de la concurrence mondiale, de l'augmentation de la valeur du dollar canadien et de la rareté ou de l'accès de plus en plus difficile à la ressource, ce qui les rend plus vulnérables aux changements économiques. En tenant compte de cette nouvelle donne, les régions du Québec devront s'intégrer aux nouveaux marchés et concevoir ou implanter des modèles d'affaires et adopter des technologies et des processus qui leur permettront de se démarquer dans les industries prises d'assaut par la concurrence étrangère.

Toutes les régions du Québec doivent faire face au vieillissement de leur population, de leurs travailleurs et de leurs dirigeants d'entreprises, et certaines d'entre elles sont confrontées au départ d'une partie de leurs jeunes talents vers d'autres régions, voire vers d'autres provinces ou pays. Ces phénomènes représentent une menace à la capacité de créer de la richesse et à la cohésion sociale, particulièrement dans certaines collectivités éloignées ou celles connaissant des difficultés économiques. L'instauration d'un climat entrepreneurial sain et la création d'emplois durables seront des mesures curatives importantes pour atténuer ces deux phénomènes.

Deuxièmement, les régions du Québec doivent poursuivre la diversification de leurs activités et leur transformation progressive vers une économie où les capacités d'exporter et d'innover jouent un rôle de plus en plus important. Les experts s'entendent d'ailleurs pour dire que l'ouverture des marchés présente des occasions, tout comme d'énormes défis pour les PME. La compétitivité de ces dernières dépend grandement de leur capacité à s'imposer sur les marchés internationaux. Les exportations représentent une partie importante de l'activité économique du Québec. Toutefois, cette proportion est à la baisse depuis les cinq dernières années puisqu'elle est passée de 60,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2001 à 52,8 % du PIB en 2005. La compétitivité des PME dépend aussi fortement de leur capacité à innover. D'ailleurs, le défi de la commercialisation des nouveaux produits est particulièrement grand pour les PME québécoises. Il faut aussi noter que le Québec accuse un retard de productivité. Ainsi, la productivité du travail au Québec est de 9,6 % inférieure à celle de l'Ontario et de 5,9 % inférieure à celle de la moyenne canadienne. Enfin, même si le Québec est chef de file au Canada pour ce qui est des dépenses en R-D industrielle par rapport à la taille de l'économie (la province a connu une forte augmentation des dépenses en R-D, du nombre d'entreprises exécutantes et de la main-d'œuvre dédiée à la R-D depuis 1994), les revenus commerciaux des exécutants de R-D sont en-dessous de la moyenne canadienne.

Troisièmement, les régions devront réussir à mobiliser l'ensemble de leurs forces vives derrière les objectifs qu'elles se seront donnés. C'est souvent aux niveaux local et régional – plus près des problèmes et des individus – que les besoins se manifestent et que des solutions s'articulent. Pour ce faire, leurs leaders régionaux devront, en particulier, tenir compte des exigences des citoyens qui s'attendent à ce que les organismes publics prêtent une oreille attentive à leurs besoins, qu'ils fonctionnent de manière hautement transparente, qi'ils gèrent avec justesse et efficacité les sommes qui leur sont confiées et qu'ils collaborent étroitement avec l'ensemble des personnes, des sociétés et des organismes susceptibles de contribuer à relever les défis des régions.

2.1.3 Contexte organisationnel de l'Agence

Le 5 octobre 2005, la Loi constituant l'Agence est entrée en vigueur. Cette nouvelle loi met l'accent sur le développement et sur la diversification de l'économie des régions du Québec, particulièrement les régions à faible croissance économique. Elle incite à l'étroite collaboration avec les organismes du milieu et le gouvernement du Québec.

Afin d'ajuster son cadre d'intervention aux nouveaux enjeux engendrés, d'une part, par la globalisation des marchés et la nouvelle donne économique mondiale et, d'autre part, par les défis propres aux régions du Québec, l'Agence s'est dotée de nouvelles orientations stratégiques2 pour la période 2006-2011.

Ces orientations constituent la stratégie à long terme de l'Agence pour relever les défis du développement régional au Québec. Elles sont fondées sur une vision intégrée du développement régional. C'est en axant ses interventions et ses investissements sur la vitalité des collectivités, la compétitivité des PME ainsi que sur le positionnement concurrentiel des régions que l'Agence entend dynamiser les régions du Québec et ainsi contribuer à leur prospérité et à l'amélioration durable de la qualité et du niveau de vie des citoyens.

Pour bien ancrer ses orientations stratégiques dans son action, l'Agence a récemment élaboré de nouveaux programmes, basés sur son architecture des activités de programme3 (AAP), qui seront en place à partir du 1er avril 2007. Ces nouveaux programmes, distincts et interdépendants, tiennent compte des principales conclusions tirées des évaluations des programmes antérieurs. Ils ciblent la vitalité des collectivités, la compétitivité des PME et des régions et la recherche stratégique. Ces programmes sont :

  • Programme DEC-Diversification des collectivités
  • Programme DEC-Croissance des entreprises et des régions
  • Programme Recherche en développement régional.

Pour améliorer les capacités de gestion des institutions fédérales, le gouvernement du Canada a mis en place il y a trois ans le Cadre de responsabilisation de gestion4 (CRG). Ce cadre fournit un modèle global et intégré de gestion et d'amélioration des pratiques de gestion. Le CRG vise à renforcer la responsabilisation des gestionnaires à l'égard de dix grandes composantes résumant les attentes du gouvernement du Canada. L'Agence est tenue de mettre en œuvre l'ensemble des composantes du CRG. Elle y parviendra progressivement. D'ailleurs, elle a été récemment évaluée par le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) et elle développera un plan d'action pour s'attaquer à ses recommandations.

2.2 Priorités et plans

Les priorités de développement 2007-2008 s'inscrivent dans la continuité de celles indiquées dans le RPP de l'an dernier. En effet, compte tenu du contexte socio-économique, l'Agence a choisi d'intensifier son action pour soutenir la diversification et la vitalité des régions et des collectivités à faible croissance économique, et la performance des PME innovantes et compétitives de secteurs clés.

Il en est de même des priorités en matière de gestion; l'Agence poursuivra l'action entreprise l'an dernier en matière d'élaboration de politiques et de conception de programmes en mettant l'accent sur la mise en œuvre des nouveaux programmes. Elle poursuivra également ses efforts en matière de gestion axée sur les résultats.

En outre, l'Agence a récemment élaboré sa quatrième stratégie de développement durable qui s'inscrit dans l'atteinte des objectifs communs du gouvernement du Canada en développement durable. Les engagements formulés dans le plan d'action 2007-2010 font partie intégrante des activités de l'Agence. Elle entend continuer à contribuer à des activités qui donnent des résultats concrets, tant auprès des PME que des régions du Québec.

2.2.1 Priorités de programme5

Priorité no 1 : Intensifier la diversification économique des régions et des collectivités à faible croissance économique

Comme première priorité, l'Agence veut intensifier la diversification économique des régions et des collectivités à faible croissance économique. Le budget de subvention et de contribution prévu est d'environ 200 millions de dollars répartis sur trois ans. Par cette priorité, l'Agence intensifie ses efforts à l'atteinte des résultats de l'activité de programme Développement des collectivités.

L'Agence entend appuyer et favoriser la réalisation de projets susceptibles de répondre aux enjeux propres à ces collectivités afin d'atténuer les difficultés d'adaptation socio-économique, de renouveler la base entrepreneuriale et de faciliter la diversification économique en misant sur leurs atouts et leur potentiel spécifiques sur les plans industriel, touristique, culturel ou du savoir.

L'Agence compte contribuer à renforcer l'activité économique des régions à faible croissance économique, en particulier de sept régions dévitalisées (l'Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, la Mauricie, le Nord-du-Québec et le Saguenay — Lac-Saint-Jean) et de 21 municipalités régionales de comté (MRC) dont l'indice de dévitalisation est important. Certaines parties de ces régions et de ces MRC sont éloignées des grands marchés de consommation nord-américains. Elles sont peu diversifiées sur le plan économique, ce qui les rend vulnérables quand la demande pour leurs principaux produits fléchit, et elles doivent de plus en plus composer avec le resserrement des règles encadrant l'exploitation de leurs ressources naturelles (par exemple la réduction des droits de coupe).

Pour concrétiser cette priorité, l'Agence entend mettre en œuvre le plan suivant :

  • Initiative de diversification économique des collectivités – Vitalité (IDEC-Vitalité)
  • Mesure de soutien aux équipements collectifs économiques pour les régions
  • Fonds de capital de risque pour le démarrage d'entreprises en région
  • Fonds de capitalisation pour la relève en entreprise
  • Attention particulière aux groupes cibles (minorités linguistiques, Autochtones et minorités visibles).

Initiative de diversification économique des collectivités – Vitalité (IDEC-Vitalité)

Il existe des disparités économiques importantes entre les régions du Québec. La prospérité de certaines collectivités dépend encore souvent de la santé d'une seule industrie, voire d'une seule entreprise. De plus, elle est fréquemment fonction de l'exploitation et de la transformation de ressources naturelles. Ces collectivités ont un besoin immédiat d'appui à la diversification de leur tissu économique.

L'Agence a annoncé le lancement de l'Initiative de diversification économique des collectivités Vitalité (IDEC-Vitalité). Par le passé, l'Agence a appuyé la diversification des collectivités qui faisaient face à une dévitalisation dans certains secteurs particuliers (par exemple la pêche). L'IDEC-Vitalité élargit la portée de cette aide en visant la diversification économique des collectivités qui font face à une dévitalisation économique et qui affichent un faible indice de vitalité. Cette initiative contribuera donc à diversifier la base économique et à réduire la dépendance des collectivités dont l'économie repose sur une seule industrie, un secteur, ou encore, sur l'exploitation des ressources naturelles; elle vise également à créer des emplois durables et à freiner l'exode de la population.

Mesure de soutien aux équipements collectifs économiques pour les régions

La capacité d'une région à attirer des investissements et de nouvelles entreprises est influencée par la présence de certains atouts, dont des équipements collectifs économiques adéquats. Il s'agit d'un facteur important de développement des régions qui touche le maintien et le renforcement de leur activité industrielle. Or, les régions et les collectivités du Québec à faible croissance économique souffrent particulièrement du manque ou de la désuétude de certains équipements. Pour cette raison, l'Agence a décidé de créer une mesure pilote sur deux ans pour soutenir la construction et l'amélioration d'équipements collectifs économiques, tels qu'un parc industriel, un quai de transbordement, un tronçon ferroviaire ou un réseau de télécommunication.

Cette mesure permettra aux régions et aux collectivités aidées de disposer d'équipements collectifs économiques qui contribuent directement au renforcement de leur activité économique pouvant même faciliter la diversification économique. Les projets aidés devront appuyer directement le renforcement de la base économique, générer des retombées économiques directes et mesurables à court ou à moyen terme, créer un nombre important d'emplois durables, renforcer l'accès aux principaux marchés extérieurs à la région, et permettre à une région ou à une collectivité de se doter d'avantages compétitifs durables. Son succès sera mesuré notamment par la création et le développement d'entreprises, par le maintien et la création d'emplois durables et par la hausse des échanges commerciaux.

Fonds de capital de risque pour le démarrage d'entreprises en région

La création de nouvelles entreprises est un des éléments importants pour assurer la vitalité des régions et accroître leur dynamisme. Or, des études récentes démontrent que les occasions de création d'entreprises et d'emplois ne sont pas suffisantes pour inciter les jeunes à demeurer ou à retourner vivre en région. Dans plusieurs régions, le déclin démographique est en train de fragiliser la base économique. De plus, les entrepreneurs doivent profiter d'occasions d'affaires pour créer des entreprises. Pour ce faire, il faut, entre autres, qu'ils aient accès à un financement adéquat. Pour cela, l'Agence veut appuyer le développement de nouvelles entreprises et fournir des efforts spéciaux, grâce à des outils flexibles, pour garder les jeunes en région. Elle a créé le Fonds de capital de risque pour le démarrage d'entreprises en région en partenariat avec les Sociétés d'aide au développement des collectivités (SADC) et les Centres d'aide aux entreprises (CAE), la Fondation de l'entrepreneurship, et avec l'appui de Desjardins Capital de risque.

Ce fonds vise les PME qui n'ont pas de ventes récurrentes et qui en sont à leur première ronde de recherche d'investisseurs externes. Il contribuera à créer des entreprises qui n'auraient pu être lancées sans cette nouvelle source de capital. Il vise à corriger un problème important, puisque seulement 4 % du capital de risque investi au Québec l'est actuellement à l'extérieur de Montréal, de Québec et de Gatineau.

Fonds de capitalisation pour la relève en entreprise

Au Québec, 98 % des entreprises sont des PME et elles représentent 64 % des emplois (Statistique Canada, juillet 2006). À l'instar de l'ensemble du Québec, les PME font face au vieillissement : plus de 40 % des dirigeants de PME québécoises prévoient partir à la retraite d'ici cinq ans et 70 % d'entre eux d'ici dix ans (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, juin 2005). Cet enjeu est primordial, puisque la pérennité du patrimoine entrepreneurial québécois est actuellement menacée. Pour que les PME du Québec puissent continuer à créer des emplois et générer de la richesse, il importe de prévoir une relève entrepreneuriale.

Afin de remédier à cette situation, l'Agence a créé le Fonds de capitalisation pour la relève en entreprise en partenariat avec les SADC et les CAE, avec l'appui de Desjardins Capital de risque et la Fondation de l'entrepreneurship. Ce fonds vise à aider un entrepreneur à acheter une entreprise existante et à s'assurer que celle-ci poursuive ses activités dans le milieu d'où elle est issue.

Comme résultats, cette initiative devrait permettre d'accroître le nombre de transferts réussis de PME, notamment les transferts intergénérationnels (patron-employé, parent-enfant), le maintien en région des entreprises existantes, des emplois et des centres décisionnels, et contribuer à la consolidation du tissu économique régional.

Attention particulière aux groupes cibles (minorités linguistiques, Autochtones et minorités visibles)

L'Agence entend porter une attention particulière aux groupes cibles (minorités linguistiques, Autochtones et minorités visibles). D'ailleurs, le plan d'action de l'Agence concernant les communautés de langue officielle en situation minoritaire comportent des activités qui sont intégrées à l'ensemble des domaines d'intervention de l'Agence. Il en sera de même avec le prochain plan sur le multiculturalisme qui sera déposé au cours des prochains mois.

Au cours des prochaines années, l'Agence contribuera à l'épanouissement des groupes cibles en misant notamment sur l'encouragement d'une plus grande participation de ces groupes à des initiatives et à des structures de développement régional.

Priorité no 2 : Renforcer la performance des PME innovantes de secteurs clés

Comme deuxième priorité, l'Agence veut renforcer la performance des PME innovantes et compétitives de secteurs clés. Le budget de subvention et de contribution prévu est d'environ 150 millions de dollars répartis sur trois ans. Par cette priorité, elle intensifie ses efforts à l'atteinte des résultats de l'activité de programme Compétitivité des entreprises et plus spécifiquement ceux de la sous-activité Développement des capacités des entreprises.

L'Agence vise l'amélioration de la compétitivité des PME de secteurs clés à l'échelle internationale. Les secteurs qu'elle préconise sont : 1) l'aérospatiale, les sciences de la vie, la nanotechnologie, le bioalimentaire et les technologies environnementales pour le Grand Montréal; 2) l'optique-photonique, la santé et la nutrition, les équipements médicaux et les technologies informatiques pour les grands pôles urbains (Québec et Gatineau); 3) les biotechnologies, la métallurgie et l'agroalimentaire pour les territoires centraux; 4) l'aluminium, les sciences et les technologies maritimes et de la forêt pour les territoires périphériques.

Pour l'Agence, la créativité des entrepreneurs est un facteur clé du développement économique régional. En outre, pour démarrer une entreprise, s'installer dans de nouveaux segments commerciaux ou développer des marchés prometteurs, les fondateurs ou les dirigeants d'entreprise ont besoin de conditions favorables. Par exemple, ils doivent pouvoir accéder aux capitaux nécessaires, obtenir les conseils d'experts aguerris, entrer en contact avec des partenaires potentiels ou profiter de la proximité d'établissements de recherche de haut niveau.

Pour concrétiser cette priorité, l'Agence entend mettre en œuvre le plan suivant :

  • Renforcement des capacités stratégiques des entreprises
  • Partenaire de la commercialisation des entreprises sur les marchés étrangers
  • Comités aviseurs pour un partenariat plus efficace avec les régions.

Renforcement des capacités stratégiques des entreprises

Dans un environnement de mondialisation et de concurrence féroce, la compétitivité des entreprises dépend de leur capacité à innover en matière de produits et de procédés en passant par la vente et les services après-vente jusqu'à la capacité à s'intégrer dans les grands réseaux de distributeurs ou de fabricants. En fait, les entreprises doivent rehausser leurs capacités stratégiques afin d'être aptes à profiter d'occasions que représentent les marchés émergents et pour résister à la concurrence.

C'est dans cette perspective que l'Agence entend favoriser le renforcement des capacités stratégiques des entreprises : capacités de gestion, d'innovation, d'adoption de technologies de pointe, de développement des marchés et d'intégration aux chaînes de production globalisées. Pour y parvenir, l'Agence veut appuyer la diffusion de renseignements, le développement des capacités stratégiques et le développement de grappes sectorielles.

Partenaire de la commercialisation des entreprises sur les marchés étrangers

La mondialisation a libéralisé les marchés et créé de nouvelles occasions d'affaires. Mais elle a également intensifié la concurrence, ce qui pose des défis de taille pour les entreprises. Or, la compétitivité des PME face aux marchés émergents est directement liée à leur capacité à se tailler une place à l'étranger. L'Agence a décidé d'intensifier son aide à l'augmentation de la capacité d'exporter des PME. Pour ce faire, elle a mis en œuvre une nouvelle mesure appelée Partenaire de la commercialisation des entreprises. En effet, les difficultés liées aux activités commerciales des entreprises exportatrices, innovantes et internationales sont parmi les principaux obstacles à leur développement. La compétitivité des PME face aux marchés émergents dépend grandement de leur capacité à s'imposer sur les marchés internationaux et le défi de la commercialisation est particulièrement grand pour la plupart des PME québécoises. Dans ce contexte, les PME doivent avoir accès à des ressources pour recueillir et évaluer l'information dont elles ont besoin, pour formuler des stratégies à l'égard des marchés internationaux et pour mettre en marché leurs produits et leurs services.

Concrètement, cette mesure permettra aux entreprises ou à des groupes d'entreprises du Québec de financer jusqu'à 50 % du salaire de spécialistes de l'exportation. Elle permettra donc de doter les entreprises de nouvelles capacités stratégiques en matière de commercialisation à l'étranger et d'améliorer leur compétitivité sur les marchés étrangers, ce qui s'ajoute à l'appui déjà accordé par l'Agence pour stimuler la capacité d'innovation des PME, pour soutenir la commercialisation de leurs produits et de leurs services et accroître leur productivité. Les retombées se traduiront par une augmentation de la valeur des exportations et du nombre de nouveaux exportateurs.

Comités aviseurs pour un partenariat plus efficace avec les régions

L'Agence est consciente que les citoyens, les organismes et les entreprises des collectivités du Québec sont particulièrement bien placés pour cerner leurs difficultés et pour élaborer des solutions sur mesure susceptibles de favoriser leur relance. De plus, l'Agence sait bien que les gens du milieu peuvent donner à un projet l'élan nécessaire à sa réussite. Par conséquent, elle souhaite susciter une participation accrue des acteurs socioéconomiques à la conception des orientations et des priorités à privilégier dans leur région et au choix des créneaux à cibler.

L'Agence met sur pied des comités aviseurs pour la tenir informée de la situation économique de leur région et la conseiller sur les approches de développement qui devraient y être privilégiées. Ces comités seront constitués de membres nommés par le ministre et résidant sur les territoires desservis par les bureaux d'affaires de l'Agence. Il s'agit de personnes reconnues dans leur communauté pour leurs connaissances et leur engagement, notamment des gens d'affaires et des représentants des SADC, des CAE et d'autres organismes économiques régionaux. Par cette approche de concertation et de partenariat, l'Agence renforce l'écoute des régions et le dialogue avec elles et soutient l'émergence et le développement des secteurs d'excellence et des industries plus traditionnelles, en fonction des besoins et des priorités clairement déterminés par les régions.

2.2.2 Priorités de gestion

Priorité no 3 : Mettre en œuvre les nouveaux programmes de l'Agence

L'Agence a récemment élaboré de nouveaux programmes qui entreront en vigueur le 1er avril 2007. Ces programmes sont centrés sur l'atteinte de résultats concrets et mesurables et visent l'amélioration de la vitalité des collectivités, de la compétitivité des PME et des régions, et l'accroissement et la diffusion des savoirs et des savoir-faire en développement régional. La troisième priorité de l'Agence consiste à mettre en œuvre ces nouveaux programmes.

Pour concrétiser cette priorité, l'Agence entend mettre en place le plan suivant :

  • D éploiement des programmes et de leurs outils
  • Élaboration de politiques ministérielles
  • Mise en œuvre de l'approche territoriale.

Déploiement des programmes et de leurs outils

L'Agence entend privilégier le perfectionnement des capacités de ses ressources humaines en misant, entre autres, sur la formation, l'accompagnement continu ainsi que sur des outils (par exemple cadres d'intervention, cadres d'application) pour guider, de façon plus précise, la mise en œuvre de ses nouveaux programmes et s'assurer que ceux-ci débouchent sur des résultats tangibles.

De plus, conformément aux exigences de la Politique sur les paiements de transfert, l'Agence a analysé les risques associés aux nouveaux programmes et mettra en place des stratégies pour les atténuer.

Élaboration de politiques ministérielles

L'Agence entend poursuivre la consolidation de ses capacités politiques et analytiques afin de pouvoir préciser davantage ses intentions dans les domaines d'intervention et les modalités administratives à adopter.

Plus spécifiquement, différentes politiques seront élaborées au cours de la prochaine année quant à divers thèmes dont le tourisme, la commercialisation des technologies et de l'innovation ainsi que la promotion internationale.

Mise en œuvre de l'approche territoriale

L'Agence entend mettre en place son approche territoriale. La dimension territoriale renvoie à la détermination de réalités territoriales partageant les mêmes enjeux de développement et confrontées à des défis similaires. Concrètement, l'Agence veut développer des stratégies différenciées et cohérentes répondant aux défis et au potentiel des territoires suivants :

  • la région métropolitaine de Montréal
  • les grands pôles urbains
  • les territoires centraux
  • les territoires périphériques.

Ces stratégies devront comprendre la présentation des principales caractéristiques des territoires, les principaux enjeux de développement et les principales interventions ciblées selon les résultats à atteindre. Elles constituent, en quelque sorte, les plans à partir desquels l'Agence planifie son intervention en fonction des réalités distinctes des quatre types de territoire. Elles reposent sur des séquences d'actions cohérentes qui tendent vers la réalisation des objectifs et des résultats territoriaux.

Priorité no 4 : Renforcer la gestion axée sur les résultats et entamer la planification intégrée

L'Agence vise l'amélioration continue de son efficacité et de son efficience. Il est important de bien définir les résultats qu'elle compte atteindre, de canaliser ses efforts sur leur atteinte, de mesurer le rendement de ses interventions et, finalement, d'adapter ses actions pour mieux servir les citoyens et les entreprises du Québec. Dans un souci de bonne gestion et d'utilisation optimale des ressources dans une perspective d'apprentissage continu, la quatrième priorité de l'Agence portera sur le renforcement de la gestion axée sur les résultats et sur la mise en place de la planification intégrée.

Pour concrétiser cette priorité, l'Agence entend mettre en œuvre le plan suivant :

  • Mise en œuvre de la planification intégrée
  • Mise en œuvre du cadre de mesure du rendement
  • Développement de pratiques de gestion de l'information
  • Planification de la mise en œuvre de la nouvelle politique gouvernementale d'évaluation.

Mise en œuvre de la planification intégrée

L'Agence s'est dotée d'un mécanisme de planification intégrée axée sur les résultats. Ce mécanisme intègre et fait converger l'ensemble de l'action de l'Agence vers l'atteinte de résultats en arrimant la planification stratégique, la planification opérationnelle, la mesure du rendement et la gestion de l'information.

L'Agence veut ainsi s'assurer de la prise en compte des résultats dans les processus décisionnels. Elle vise l'alignement de toutes les ressources (humaines, financières, informationnelles, relationnelles et technologiques), en fonction des résultats visés.

Au cours des deux prochaines années, l'Agence intensifiera ses efforts d'intégration, particulièrement en ce qui a trait à l'arrimage des plans opérationnels aux plans stratégiques et à la prise en compte des risques et de leurs stratégies d'atténuation dans l'ensemble des plans.

Mise en œuvre du cadre de mesure du rendement

Au cours de la dernière année, l'Agence a précisé ses résultats visés. Elle a commencé à traduire en indicateurs précis les objectifs qu'elle poursuivra à l'aide de ses nouveaux programmes. Elle vise à être en mesure, à moyen terme, de fixer des cibles ou des niveaux de résultats à atteindre (quantification des résultats) afin de pouvoir mesurer le degré d'atteinte des résultats visés. Elle devra également poursuivre l'habilitation et la formation du personnel à la gestion axée sur les résultats et au nouveau cadre de mesure du rendement. Enfin, l'Agence mettra en place différents mécanismes de contrôle et de suivi afin de donner l'assurance à la haute gestion qu'elle dispose d'une information fiable et de qualité.

Développement de pratiques de gestion de l'information

Comme la mesure du rendement ministériel dépend, d'entrée de jeu, de la capacité de l'Agence à accéder à des données fiables et précises sur les résultats et les coûts de ses programmes et de ses activités, celle-ci a entrepris les travaux qui mèneront au développement de pratiques de gestion de l'information sur le rendement.

Planification de la mise en œuvre de la nouvelle politique gouvernementale d'évaluation

L'Agence continuera d'améliorer ses outils pour produire des avis et des recommandations sur la pertinence de ses programmes et de ses initiatives, sur la qualité de leur conception, sur leur efficacité, sur leur mise en œuvre et leur gestion et pour estimer les divers risques associés à leur application.

Le gouvernement du Canada s'apprête à renouveler sa politique d'évaluation et l'Agence ajustera son approche d'évaluation, en 2007-2008, pour la rendre conforme à cette nouvelle politique.