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ARCHIVÉ - RPP 2007-2008
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

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Section I – Aperçu

Message du ministre

Maxime Bernier - Minister of Industry

Le nouveau gouvernement du Canada s’est engagé à favoriser une économie forte et concurrentielle, qui sera dans l’intérêt du pays et de l’ensemble des Canadiens. Je crois fermement que, pour atteindre cet objectif, il nous faut créer un milieu qui encourage et récompense les personnes travaillant fort, qui stimule l’innovation et qui permet d’éviter tout fardeau réglementaire inutile. Grâce à la modernisation et à l’amélioration des structures du marché canadien, nous assurerons la stabilité et l’équité voulues tout en créant de nouvelles possibilités et des choix pour les entreprises, les consommateurs et l’ensemble des Canadiens.

Au cours de l’année écoulée, notre gouvernement a pris des mesures importantes pour améliorer l’économie du Canada. Dès le début de notre mandat, nous avons déposé le budget de 2006, qui prévoyait des mesures destinées à améliorer la qualité de vie des Canadiens en bâtissant une économie forte, à même de jouer un rôle de premier plan au XXIe siècle. Ces mesures visaient notamment à rendre le régime fiscal canadien plus concurrentiel à l’échelle internationale et montraient notre engagement à réduire le fardeau administratif imposé aux entreprises et à continuer d’appuyer les sciences et la technologie au Canada.

L’automne dernier, nous avons présenté un plan économique à long terme dans La Mise à jour économique et financière, intitulé Avantage Canada – Bâtir une économie forte pour les Canadiens. Ce document met l’accent sur la création de cinq avantages propres à inciter les particuliers et les entreprises du pays à exceller et à faire du Canada un chef de file mondial.


Le portefeuille de l’Industrie se compose de :

  • Agence spatiale canadienne
  • Banque de développement du Canada [1]
  • Commission canadienne du tourisme [1]
  • Commission du droit d’auteur du Canada
  • Conseil canadien des normes [1]
  • Conseil de recherches en sciences humaines du Canada
  • Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
  • Conseil national de recherches du Canada
  • Greffe du tribunal de la concurrence
  • Industrie Canada
  • Statistique Canada

[1] Les sociétés d’État fédérales ne préparent pas de rapports sur les plans et les priorités.


L’un des avantages proposés –  l’avantage fiscal –  permettra de créer une conjoncture plus propice pour les entreprises canadiennes en établissant le taux d’imposition sur les nouveaux investissements des entreprises le plus bas au sein du G7. En outre, l’avantage entrepreneurial allégera le fardeau réglementaire et administratif des entreprises en veillant à ce que les règlements atteignent leurs objectifs au coût le plus bas possible.

Toujours dans le cadre d’Avantage Canada, notre gouvernement s’est engagé à appuyer les sciences et la technologie au pays et a présenté certains éléments d’une stratégie des sciences et de la technologie qui perpétuera l’excellence en recherche au Canada et rendra l’économie canadienne plus concurrentielle.

Le nouveau gouvernement du Canada a démontré à maintes reprises qu’il est déterminé à obtenir des résultats dont bénéficieront tous les Canadiens. Au fur et à mesure que nous progresserons, nous travaillerons plus étroitement que jamais avec divers intervenants et les gouvernements provinciaux et territoriaux, et nous continuerons de promouvoir un contexte où le marché fonctionne le plus efficacement possible et d’encourager l’investissement dans l’innovation et la recherche-développement au Canada.

Je suis très heureux de vous présenter le Rapport sur les plans et les priorités du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, qui donne un aperçu des principales initiatives du Conseil, de ses priorités et des résultats attendus au cours du prochain exercice.

Le ministre de l’Industrie,

Maxime Bernier

 


Déclaration de la Direction

Je soumets, aux fins de dépôt au Parlement, le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) de 2007-2008 du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Le présent document a été préparé conformément aux principes de présentation des rapports énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2007-2008 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement.

  • Il est conforme aux exigences précises de déclaration figurant dans les lignes directrices du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT).
  • Il repose sur les résultats stratégiques et l’architecture des activités de programmes du CRSNG qui ont été approuvés par le Conseil du Trésor.
  • Il présente une information cohérente, complète, équilibrée et fiable.
  • Il fournit une base pour la reddition de comptes à l’égard des résultats obtenus avec les ressources et les autorisations qui lui sont confiées.
  • Il rend compte de la situation financière en fonction des chiffres des dépenses prévues approuvées provenant du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

Suzanne Fortier
Présidente, CRSNG


Renseignements sommaires

Raison d’être:


Le CRSNG s’emploie à faire du Canada un pays de découvreurs et d’innovateurs au profit de tous les Canadiens. Pour ce faire, nous investissons dans les gens, la découverte et l’innovation dans les universités et les collèges canadiens.


Ressources financières et humaines
(en millions de dollars)


2007-2008
2008-2009
2009-2010
899,8 $
899,3 $
890,3 $
319 ETP1
319 ETP
319 ETP

1Équivalent temps plein.

Priorités de l’organisme :


Priorité
État

1. Former les découvreurs et les innovateurs de demain

En cours

2. Renforcer la capacité du Canada en matière de découverte

En cours

3. Saisir les nouvelles occasions de recherche

En cours

4. Tirer parti des avantages de la recherche universitaire

En cours

Activités de programme par résultat stratégique


  Résultats prévus
Dépenses prévues2
(en millions de dollars)
Priorités appuyées
2007-2008 2008-2009 2009-2010
Résultat stratégique no 1 : Les gens
Professionnels hautement qualifiés en recherche dans les sciences et le génie au Canada
1.1 Promouvoir les sciences et le génie Les étudiants sont encouragés à s’intéresser à la recherche en sciences naturelles, en mathématiques et en génie.
4,1 $
4,1 $
4,1 $
1
1.2 Appuyer les étudiants et les stagiaires postdoctoraux Un bassin de Canadiens hautement qualifiés qui possèdent des compétences de pointe en sciences et en recherche à la disposition des secteurs industriel, gouvernemental et universitaire canadiens.
136,4 $
134,6 $
130,3 $
1
1.3 Attirer et garder en poste les membres du corps enseignant

Capacité de recherche accrue en sciences et en génie.

167,8 $
167,9 $
167,9 $
1, 2
Résultat stratégique no 2 : La découverte
Recherche concurrentielle de haute qualité en sciences naturelles et en génie (SNG) au Canada
2.1 Financer la recherche fondamentale

Renforcement de la capacité de découverte, d’innovation et de formation des chercheurs universitaires dans le domaine des SNG.

403,6 $
403,2 $
398,5 $
1, 2, 3
2.2 Financer la recherche dans des domaines stratégiques

La recherche et la formation ciblées dans des domaines nouveaux d’importance nationale sont privilégiées.

57,7 $
59,7 $
59,7 $
1, 2, 3, 4
Résultat stratégique no 3 : L’innovation
Utilisation productive des nouvelles connaissances en sciences naturelles et en génie au Canada
3.1 Financer des partenariats universités-industrie-gouvernement

La collaboration mutuellement avantageuse entre le secteur privé et les chercheurs des universités et des ministères fédéraux produit des retombées industrielles ou économiques au profit du Canada.

115 $
114,4 $
114,4 $
4
3.2 Appuyer la commercialisation Le transfert des connaissances et de technologies qui résident dans les universités, les collèges et les hôpitaux du Canada est facilité.
15,2 $
15,4 $
15,4 $
4
TOTAL  
899,8 $
899,3 $
890,3 $
 

2 Les chiffres comprennent les coûts de l’administration des programmes du CRSNG qui totalisent 40,8 millions de dollars pour l’exercice 2007-2008.

Plans et priorités de l’organisme

Cadre d’exploitation

Le CRSNG compte maximiser la valeur des investissements publics et contribuer à la prospérité du Canada et à l’amélioration de la qualité de vie des Canadiens en appuyant l’acquisition et le transfert de connaissances en sciences naturelles et en génie (SNG) au Canada et en veillant à ce que des personnes soient formées pour créer, mettre au point et utiliser ces connaissances. Le CRSNG a de beaux succès à son actif, comme en témoignent les investissements judicieux renforcés par un rigoureux mécanisme d’examen par les pairs.

Le CRSNG est le principal organisme fédéral qui investit dans la recherche et la formation postsecondaires en sciences naturelles et en génie (SNG). Grâce à ses programmes de subventions et de bourses, le CRSNG :

  • accorde annuellement un appuie financier à 11 000 professeurs-chercheurs dans les universités et les collèges du Canada et dont les découvertes enrichissent les connaissances et constituent la base des progrès technologiques réalisés par des entreprises et donnent lieu à des améliorations dans la qualité de l’environnement et la sécurité publique. Malgré sa faible population, le Canada se classe huitième au monde pour la création de nouvelles connaissances scientifiques en sciences naturelles et en génie (SNG) et troisième au sein des pays du G8 pour les retombées qui découlent de la création de ces nouvelles connaissances3.
  • appuie chaque année 23 000 étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux. Ces personnes hautement qualifiées constituent le capital humain nécessaire pour assurer la compétitivité et la croissance économique du Canada. En effet, les diplômés en SNG constituent le segment de la population active canadienne qui possède le plus faible taux de chômage et le salaire le plus élevé4.
  • appuie des projets de recherche concertée entre les universités et l’industrie ainsi que la formation dans le cadre de partenariats avec 1 300 entreprises canadiennes. Ces entreprises signalent que ces collaborations leur procurent de multiples avantages qui renforcent leur capacité à adopter et à adapter les découvertes et les nouvelles technologies pour créer des produits commerciaux, tout en encourageant les chercheurs universitaires à répondre aux besoins des utilisateurs industriels de résultats de recherches.

Pratiquement tous les aspects de la vie sociale et économique moderne sont touchés par les progrès en sciences naturelles et en génie. Les avantages de la recherche, d’une main-d’œuvre qualifiée et de l’innovation jettent les bases nécessaires à l’édification de la prospérité nationale en ajoutant de la valeur aux biens et aux services et en formant des personnes qualifiées qui sont en mesure de mener de la recherche, d’enrichir les connaissances, d’avoir accès aux connaissances créées dans d’autres pays et d’adopter et d’adapter des technologies nouvelles pour les entreprises.

Pour créer de la richesse, il faut ajouter de la valeur aux biens et aux services vendus sur les marchés mondiaux. Les connaissances, créées grâce à des investissements dans la R et D, constituent le fondement de la valeur ajoutée. Il s’agit là d’un fondement reconnu à l’échelle internationale par les économies établies et les nouvelles économies. Des pays comme la Chine et l’Inde ont augmenté leurs dépenses de R et D en pourcentage du PIB respectivement de 37 p. 100 et 50 p. 100 depuis 2000 et se sont fixés comme objectif ambitieux de les hausser davantage au cours des prochaines années. Dans l’économie mondiale axée sur le savoir, le Canada doit faire face à une concurrence mondiale de plus en plus vive tant de la part de grandes puissances que de pays à économie émergente dotés d’excellents systèmes d’éducation et d’une main-d’œuvre spécialisée impressionnante. Outre nos compétiteurs traditionnels des pays du G8, des pays à l’économie de plus petite taille tels que la Finlande, le Danemark, Israël et la Suède surpassent maintenant le Canada en intensité de la recherche5. Ces économies de plus petite taille sont principalement axées sur le savoir et visent à maintenir leur leadership mondial dans des créneaux économiques prioritaires.

À l’heure actuelle, le pourcentage du PIB (1,99) du Canada au chapitre des dépenses en R et D est inférieur au pourcentage moyen (2,26) de l’OCDE. Le Canada est l’un des premiers pays membres de l’OCDE en ce qui concerne les dépenses au titre du secteur de l’enseignement supérieur en pourcentage du PIB (soit 8,3 p. 100 par rapport à 6,1 p. 100 qui représente le pourcentage moyen des pays membres de l’OCDE)6. Ces chiffres reflètent l’importance pour le pays d’avoir un milieu universitaire vigoureux, car autrement, les entreprises n’auraient pas accès à une source essentielle de savoir et à un bassin de personnes qualifiées.

Ces réalités se reflètent dans les secteurs de résultats du gouvernement du Canada de haut niveau établis dans le cadre pangouvernemental. Elles se reflètent plus précisément dans la filière des Affaires économiques qui est liée au secteur de résultat du gouvernement « une économie axée sur l’innovation et le savoir » (Liens de l’organisme avec les secteurs de résultats du gouvernement du Canada). Comme nous l’avons déjà mentionné, le CRSNG est l’un des principaux organismes fédéraux en matière de gestion des investissements du gouvernement fédéral en R et D dans les établissements d’enseignement supérieur en vue d’appuyer la productivité des entreprises et la prospérité au Canada dans une économie mondiale axée sur le savoir.

En raison des investissements importants du gouvernement fédéral depuis 1997, qui ont été faits en grande partie par l’entremise du CRSNG, le secteur des sciences et de la technologie (S et T) au Canada a été revitalisé. Des chercheurs de calibre international sont recrutés dans les universités canadiennes7, des appareils de recherche et des infrastructures de pointe sont installés et utilisés, et de nombreux projets de recherche importants sont lancés. L’impulsion donnée à la capacité de recherche, de formation et d’innovation du Canada lui a permis de se hisser au-delà des normes de référence internationales pour ce qui est de la création et de l’impact des connaissances. Les étudiants canadiens sont très recherchés à l’échelle internationale et sont largement considérés comme étant bien formés. Les chercheurs canadiens sont les bienvenus à participer aux projets de recherche internationaux, et leur apport à ces projets est important8. Au cours des six dernières années, on signale une croissance vigoureuse de la commercialisation des résultats de la recherche universitaire9, 10. Le CRSNG a observé une forte hausse du nombre d’entreprises qui ont participé à ses programmes de partenariats de recherche. L’industrie canadienne investit plus de 45 millions de dollars par année dans le Programme de subventions de recherche et développement coopérative du CRSNG; en fait, les entreprises contribuent 1,50 $ pour chaque dollar versé par le CRSNG à leurs partenaires universitaires.

L’examen des conseils subventionnaires, un engagement annoncé lors du dépôt du budget fédéral en mai 2006, a porté sur les pratiques de gouvernance, la mesure du rendement, la présentation des résultats, l’optimisation des ressources (notamment par rapport à la qualité des travaux de recherche subventionnés), les liens avec le gouvernement ainsi que la coordination et l’harmonisation des efforts des divers organismes. Le CRSNG a largement contribué à cet examen et il travaillera avec son Conseil d’administration et Industrie Canada à déterminer les mesures à prendre.

Il est attendu que la stratégie fédérale en matière de sciences et technologie, qui a également été annoncée dans le budget fédéral de 2006, portera sur les activités de recherche et de développement entreprises dans le secteur privé et dans les universités. Elle pourrait donc déboucher sur des recommandations à l’intention du CRSNG.

En 2007-2008, le CRSNG appuiera la recherche, la formation et l’innovation au service de quatre grandes priorités en matière de programmes :

  1. former les découvreurs et les innovateurs de demain;
  2. renforcer la capacité du Canada en matière de découverte;
  3. saisir les nouvelles occasions de recherche;
  4. tirer parti des avantages de la recherche universitaire.

3Observatoire des Sciences et des Technologies
4Statistique Canada et le Rapport sur le rendement de 2004-2005 du CRSNG, pages 23-24 (www.tbs-sct.gc.ca/rma/dpr1/04-05/NSERC-CRSNG/NSERC-CRSNGd45-fra.asp).
5Principaux indicateurs de la science et de la technologie de l’OCDE , novembre 2005.
6Principaux indicateurs de la science et de la technologie de l’OCDE , novembre 2005.
7Par exemple, le Programme des chaires de recherche du Canada a réussi à recruter 359 chercheurs à l’étranger (www.chairs.gc.ca/web/about/publications-fra.asp).
8Par exemple, le projet Neptune en océanographie (www.neptunecanada.ca/) dirigé conjointement par le Canada et les États-Unis et le réseau en science du laser ultrarapide dirigé par le Japon (www.jsps.go.jp/english/core_to_core/outline.html).
9Statistique Canada.
10AUTM Canadian Licensing Survey: FY 2004 ( www.autm.net/surveys/dsp.surveyDetail.cfm?pid=28 ).

Priorité no 1 : Former les découvreurs et les innovateurs de demain

Objectif

Le CRSNG continuera d’appuyer la formation et le perfectionnement de nouveaux chercheurs en sciences naturelles et en génie et, de plus en plus, la formation d’une main-d’œuvre hautement qualifiée ayant de l’expérience dans la satisfaction des besoins technologiques de l’industrie et des entreprises. Le CRSNG continuera également d’appuyer des recherches visant à améliorer l’aptitude des enseignants des niveaux primaire et secondaire à éveiller l’intérêt des jeunes pour les sciences et les mathématiques.

Contexte

Afin d’être concurrentiel dans l’économie du savoir, le Canada doit pouvoir compter sur une main-d’œuvre hautement qualifiée et compétente en sciences naturelles et en génie. Ces personnes sont formées dans les salles de classe et les laboratoires universitaires par des scientifiques et des ingénieurs canadiens grâce aux programmes de bourses et de formation et d’appui à la recherche du CRSNG. Les diplômés qualifiés en sciences et en génie représentent le plus important mode de transfert des connaissances scientifiques et techniques des universités vers le secteur des utilisateurs.

Le Canada ne fait pas bonne figure relativement au pourcentage des personnes au sein de la population canadienne dans la catégorie des 30 à 34 ans qui détiennent un doctorat en SNG11. L’écart par rapport aux États-Unis en ce qui concerne le taux de diplomation au niveau de la maîtrise et du doctorat a été signalé dans le rapport de l’Institute for Competitiveness and Prosperity comme étant un facteur qui influe négativement sur la productivité canadienne12. Étant donné la démographie relativement faible du Canada et sa dépendance accrue sur des ressources humaines compétentes pour assurer le développement économique, le Canada doit s’assurer que chaque personne a l’occasion de réaliser pleinement son potentiel.

Afin d’appuyer cette priorité dans l’avenir, il faudra tenir compte des besoins suivants :

  • Compétences professionnelles – L’un des constats clés du groupe d’experts sur la commercialisation13 porte sur l’importance du capital humain pour le rendement du Canada en innovation. On reconnaît généralement et de plus en plus que les nouveaux chercheurs talentueux doivent posséder, en plus d’une formation avancée en sciences naturelles et en génie, des compétences professionnelles appropriées – telles qu’en gestion de projet, en marketing, en gestion des droits de propriété intellectuelle et en analyse financière – et avoir l’esprit d’équipe afin de transformer les nouvelles découvertes du monde entier en avantages sociaux et économiques pour les Canadiens.
  • Expérience internationale – Par rapport à leurs homologues des autres pays industrialisés, les étudiants et les stagiaires postdoctoraux au Canada n’ont pas aussi facilement accès à un appui financier et à des programmes structurés en matière de mobilité dans l’enseignement supérieur et la recherche; ils n’ont pas non plus autant d’occasions de fréquenter un établissement d’enseignement ou de recherche à l’étranger dans le cadre de leur formation. La participation à de telles activités est particulièrement faible en sciences naturelles et en génie (SNG). Il y a trois avantages à appuyer les voyages et les échanges internationaux d’un grand nombre d’étudiants canadiens en SNG : en premier lieu, les étudiants acquièrent une expérience précieuse en recherche dans des organisations de recherche de calibre international et apprennent des techniques de recherche novatrices; en second lieu, en collaborant avec leurs homologues de l’étranger, les professeurs et les étudiants canadiens sont en mesure d’établir un réseau de collaborateurs éventuels et accèdent aux nouvelles découvertes et connaissances produites par des chercheurs d’autres pays; enfin, les étudiants qui se seront rendus à l’étranger afin de travailler et d’étudier dans des installations de calibre international pourront promouvoir efficacement des innovations canadiennes dans le monde entier.

11National Science Foundation et OCDE.
12Institute for Competitiveness and Prosperity, Rebalancing priorities for Canada ’s Prosperity , mars 2006.
13Les gens et l’excellence : au cœur du succès de la commercialisation, avril 2006 ( strategis.ic.gc.ca/epic/internet/inepc-gdc.nsf/fr/tq00068f.html).

Priorités en matière de gestion

Le CRSNG est l’un des nombreux acteurs qui contribuent à l’éducation et à la formation de ces personnes hautement qualifiées. Son rôle crucial consiste à appuyer la formation de la prochaine génération de professeurs voués à la recherche ainsi que de scientifiques et d’ingénieurs destinés au milieu industriel et au secteur public. Les priorités qui suivent en matière de gestion sont harmonisées avec la priorité de programme du CRSNG qui consiste à former la prochaine génération de professionnels du savoir en SNG au Canada.

  • Investir 129,6 millions de dollars en 2007-2008 pour octroyer des bourses aux étudiants et stagiaires postdoctoraux qui étudient à l’université ou effectuent de la recherche dans les laboratoires industriels canadiens.
  • Travailler en partenariat avec le réseau de centres d’excellence MITACS en mathématiques et avec le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT) pour accroître les occasions de stages offertes aux étudiants pour mener de la recherche en milieu industriel.
  • Élargir les programmes qui font la promotion de la collaboration entre les universités et l’industrie et de la formation à l’extérieur du milieu universitaire afin d’élargir les compétences professionnelles non techniques des étudiants.
  • Continuer à travailler de concert avec des partenaires comme le Japon, Taïwan et le Royaume-Uni et mettre en œuvre de nouvelles ententes avec l’Inde pour offrir des possibilités supplémentaires de formation internationale. Dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie internationale pour le CRSNG, d’autres options de formation internationale seront examinées.
  • Appuyer, en collaboration avec des intervenants provinciaux, cinq centres de recherche multidisciplinaires en vue d’améliorer la recherche sur l’enseignement des sciences et des mathématiques au primaire et au secondaire.
  • Appuyer des étudiants autochtones en SNG afin qu’ils puissent se rendre dans des collectivités autochtones et devenir des modèles actifs pour les jeunes et ainsi encourager un plus grand nombre de jeunes à envisager une carrière en sciences et en génie.
  • Travailler avec les principaux intervenants pour recenser les moyens d’accroître les taux d’inscription, les taux de diplomation et l’acquisition de compétences professionnelles chez les étudiants en sciences et en génie.

Priorité no 2 : Renforcer la capacité du Canada en matière de découverte

Objectif

Le CRSNG continuera d’offrir un appui pluriannuel stable aux programmes de recherche des professeurs canadiens pour faire en sorte que les universités canadiennes puissent attirer et retenir d’excellents chercheurs et maintenir des laboratoires et installations de recherche de pointe. Cette mesure permettra la création de connaissances, d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et dotera les Canadiens d’un accès aux découvertes réalisées dans les différentes régions du monde.

Contexte

De nombreux pays reconnaissent de plus en plus l’importance d’une solide base de recherche fondée sur l’excellence et d’une main-d’œuvre hautement qualifiée pour demeurer concurrentiels et favoriser le développement durable dans le monde d’aujourd’hui. On pourrait citer en exemple bon nombre de ces pays, y compris les États-Unis, selon le rapport de ses académies nationales intitulé Rising above the Gathering Storm14, et l’Allemagne15, qui a récemment procédé à l’examen de sa politique scientifique. Ces deux pays (et plusieurs autres tels que le Japon) prévoient mettre davantage l’accent sur la recherche fondamentale en accroissant leurs investissements pour favoriser l’excellence en sciences et technologie.

Depuis 1998, le nombre de scientifiques et d’ingénieurs actifs en recherche connaît une forte croissance, ce qui est de bon augure pour le Canada, car cela indique une augmentation de sa capacité de recherche. Dans le cadre du dernier concours de subventions à la découverte, le CRSNG a reçu des demandes de plus de 924 nouveaux candidats. Parmi tous les titulaires d’une subvention à la découverte, 30 p. 100 d’entre eux ont obtenu leur première subvention depuis 2002 et présenteront une demande de renouvellement au cours des prochaines années. Ces chercheurs bien formés doivent pouvoir obtenir des subventions de recherche du CRSNG pour leur permettre de créer des connaissances, de faire des découvertes et d’aider à former la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs.

Les facteurs qui sous-tendent cette priorité sont les suivants :

  • Continuer à tirer parti au maximum des investissements fédéraux en sciences et en technologie (S et T) – Le Canada a pris des mesures importantes pour accroître ses investissements dans la recherche universitaire par l’entremise des organismes subventionnaires, la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), le Programme des chaires de recherche du Canada et le Programme des bourses d’études supérieures du Canada. Ces mesures ont grandement amélioré le paysage de la recherche au pays, car le Canada peut maintenant attirer les meilleurs chercheurs dans les laboratoires universitaires bien équipés, y compris des scientifiques et des ingénieurs travaillant dans d’autres pays qui ont été séduits et ont décidé de revenir au pays.
    Dans ce contexte, le défi du CRSNG consiste à ne pas perdre le dynamisme que lui ont insufflé ces importants investissements et à assurer la compétitivité des activités de recherche du Canada en veillant à ce que les chercheurs appuyés disposent des ressources dont ils ont besoin pour soutenir la concurrence internationale et qu’ils puissent attirer les meilleurs étudiants du monde entier. Comme les plus brillants chercheurs sont hautement mobiles, ils choisiront les pays qui leur offrent les meilleures conditions propices au succès. La compétitivité des activités de recherche du Canada dépend de sa capacité d’assurer l’optimisation du milieu de la recherche. Les titulaires d’une chaire de recherche du Canada ont également besoin de subventions pour mener à bien leurs programmes de recherche. Les chercheurs doivent avoir accès à des laboratoires bien équipés et à d’autres ressources de recherche pour mener leurs travaux. La FCI et ses partenaires financiers ont mis en place de nombreuses installations de recherche de calibre international dans l’ensemble du pays, mais leur appui ne couvre qu’une très petite portion des coûts de fonctionnement des installations qu’ils ont contribué à créer et, le cas échéant, seulement pour une période limitée (de 3 à 5 ans). Or, de nombreux investissements nécessitent des engagements importants et à long terme. Parmi les investissements les plus importants, on peut citer en exemple le Centre canadien de rayonnement synchrotron à Saskatoon, l’Observatoire de neutrinos de Sudbury et le projet Neptune sur la côte Ouest16. Par ailleurs, même si la FCI appuie de façon efficace l’acquisition d’appareillage majeur et la création de nouveaux laboratoires, il incombe au CRSNG d’appuyer l’achat, le remplacement et l’entretien d’un grand nombre d’outils et d’instruments de recherche de plus petite taille qui sont utilisés jour après jour dans des milliers de laboratoires universitaires dans l’ensemble du pays.
  • La présence et la participation canadiennes aux projets internationaux de S et T – Le CRSNG encourage les chercheurs à interagir et à collaborer avec des chercheurs internationaux par le truchement de divers programmes conçus pour appuyer de tels efforts. Forts d’un appui renforcé, les chercheurs et étudiants canadiens pourraient participer davantage aux projets de recherche internationaux, avoir accès aux établissements de recherche de calibre mondial à l’étranger, attirer d’excellents chercheurs étrangers en visite au Canada et établir des réseaux et des contacts internationaux. Nombre d’occasions permettent également d’accroître les collaborations avec les scientifiques dans les pays émergents et en développement de même que d’appuyer les collaborations internationales faisant appel à des chercheurs issus des milieux universitaire, industriel et gouvernemental. Comme le Canada ne produit que 4. p. 100 des connaissances scientifiques du monde, il doit avoir accès aux 96 p. 100 des autres nouvelles connaissances scientifiques qui sont produites à l’étranger.
  • Groupes sous-représentés en sciences et en génie – Les femmes et les Autochtones continuent d’être sous-représentés dans de nombreuses disciplines des sciences naturelles et du génie. Cette sous-représentation s’explique par diverses raisons, qui vont des difficultés d’accès aux possibilités de recherche et de formation à l’absence de modèles, en passant par des facteurs d’ordre personnel. Si l’on veut atteindre les objectifs du Canada en ce qui a trait à l’augmentation du nombre de PHQ, il est capital de recruter auprès de toutes les sources de talents et d’encourager ces personnes à réaliser leur plein potentiel.

14www.nap.edu/catalog/11463.html.
15Science , vol. 313, 14 juillet 2006.
16www.sno.phy.queensu.ca/, www.lightsource.ca/ et www.neptunecanada.ca/.

Priorités en matière de gestion

Afin de renforcer la capacité du Canada en matière d’innovation, on mettra en œuvre les mesures suivantes.

  • Le CRSNG fournira un financement de 387,4 millions de dollars en 2007-2008 par l’intermédiaire de programmes qui appuient la recherche fondamentale, permettent aux chercheurs de faire l’acquisition de matériel de recherche moderne et contribuent au fonctionnement d’installations et d’instituts de recherche régionaux et nationaux ayant une vocation particulière.
  • Le CRSNG investira 164,9 millions de dollars dans des programmes d’appui au corps professoral17 permettant aux universités d’attirer et de maintenir en poste d’excellents chercheurs et de créer des postes de professeur dans des domaines pertinents pour l’industrie ou répondant à un besoin national en sciences naturelles et en génie.
  • En ce qui concerne son programme le plus important, le Programme de subventions à la découverte, le CRSNG examinera la structure des comités d’examen par les pairs et entreprendra un examen international pour examiner soigneusement les taux de réussite de ce programme et la qualité de la recherche appuyée. Un comité international sera chargé d’examiner les taux de réussite et consultera entre autres des intervenants au Canada. Les taux de réussite seront analysés dans le contexte de la structure de programmes du CRSNG et de son approche globale pour le financement de la recherche en sciences naturelles et en génie.
  • Le CRSNG achèvera l’élaboration d’une stratégie internationale qui définira les objectifs et les mécanismes pour accroître la capacité des chercheurs canadiens à participer à des activités internationales en S et T, notamment des projets de recherche multinationaux, à avoir accès à des laboratoires étrangers et à accueillir des chercheurs étrangers au Canada.
  • Le CRSNG continuera de travailler avec le milieu universitaire et d’autres intervenants pour mettre en œuvre des stratégies appropriées pour mieux s’attaquer au problème de la sous-représentation des femmes et des Autochtones en sciences naturelles et en génie.

17Y compris 133,2 millions de dollars au titre du financement du Programme des chaires de recherche du Canada parrainé par les trois organismes subventionnaires.

Priorité no3 : Saisir les nouvelles occasions de recherche

Objectif

Le CRSNG continuera de recenser les occasions de recherche prometteuses et d’accroître rapidement l’aide à la recherche, à la formation et à l’innovation dans les domaines où le Canada a la capacité d’être un chef de file mondial.

Contexte

Les domaines de la recherche en sciences et en génie sont à l’heure actuelle en plein renouveau. De plus en plus, des partenariats de recherche dynamiques, transnationaux et interdisciplinaires regroupent des personnes de talent et d’expérience selon des formules favorisant l’émergence d’idées nouvelles et de véritables percées.

En raison du rythme rapide des nouvelles percées scientifiques, de nombreux pays, notamment l’Irlande (qui a su développer une industrie du logiciel florissante), Singapour (qui a acquis une expertise de classe mondiale en sciences biomédicales) et la Grande-Bretagne, adoptent une stratégie sélective visant à concentrer les efforts sur quelques domaines dans lesquels ils peuvent être influents et devenir un chef de file. Le Canada doit également être concurrentiel à l’échelle internationale, mais il est évident que nous ne pouvons pas devenir un chef de file en recherche et en affaires dans tous les domaines. À l’issue de la Leaders’ Roundtable on Commercialization, le Conference Board a publié en avril 2006 le rapport intitulé Picking a Path to Prosperity: A Strategy for Global-Best Commerce qui préconise d’exploiter l’excellence de la base de recherche diversifiée du Canada, d’établir des priorités et d’axer une partie de nos ressources sur des domaines dans lesquels le pays pourrait maximiser les résultats et acquérir une réputation de chef de file mondial. Selon les discussions tenues lors de cette table ronde, qui a réuni plus de cinquante chef de file de l’industrie, de recteurs d’université et de sous-ministres, l’élément le plus important d’une stratégie visant à permettre de soutenir la concurrence dans l’économie mondiale consiste à choisir les créneaux prioritaires.

Le CRSNG affecte déjà des sommes importantes à des occasions stratégiques afin d’élargir rapidement la recherche, la formation et l’innovation dans de nouveaux domaines. La compétitivité mondiale du Canada repose sur sa capacité à former de solides partenariats stratégiques, à l’échelle nationale et internationale, afin d’intégrer l’expertise et les ressources de recherche pour en maximiser les avantages et l’impact. Un investissement de sommes importantes permettra aux chercheurs canadiens de saisir les occasions de recherche qui augmenteront l’impact de leurs travaux, tout en permettant au Canada de jouer un rôle majeur dans une innovation subséquente.

Le CRSNG estime qu’il alloue près de 60 p. 100 de son enveloppe budgétaire pour des activités de recherche dans les quatre grappes de force du Canada en S et T qui ont été identifiées dans le récent rapport du Conseil des académies canadiennes. En juin 2006, par l’entremise d’Industrie Canada, le gouvernement du Canada a mandaté les académies d’étudier les forces du Canada en S et T. Leur rapport, L’État de la science et de la technologie au Canada18 peut servir à résumer la situation et le contexte pour le développement de politiques en S et T au Canada. En outre, le rapport fait état de quatre grappes de forces en S et T au Canada : les ressources naturelles; les technologies de l’information et des communications; la santé et les sciences de la vie connexes; les sciences et les technologies de l’environnement.

Les initiatives suivantes appuient cette priorité en matière de programmes :

  • Accroître l’excellence – Chaque année, un groupe élite de chercheurs arrivent à un point tournant de leurs travaux où ils ont besoin d’un financement supplémentaire important pour leur permettre d’accroître substantiellement et rapidement l’impact de leurs recherches. Dans le cadre du Programme de subventions à la découverte, le CRSNG lance une nouvelle initiative afin de fournir des ressources importantes à un petit groupe de chercheurs exceptionnels. Les suppléments d’accélération à la découverte cibleront expressément des chercheurs remarquables qui ont un programme de recherche bien établi et se trouvent à un moment crucial de leur carrière où ils pourraient faire une percée importante ou en maximiser les retombées, mais qui en sont empêchés en raison de fonds insuffisants.
  • Partenariats stratégiques – Si l’on veut renforcer la capacité de recherche dans un nouveau domaine prometteur, on doit d’abord cerner ces occasions et les classer par ordre de priorité. Comme le gouvernement du Canada ne peut pas financer toutes les occasions susceptibles de se présenter, il convient de faire des choix en matière d’investissement pour assurer la mobilisation de ressources suffisantes afin que les travaux des chercheurs canadiens puissent avoir des retombées dans ces domaines émergents hautement concurrentiels, qui transcendent souvent plusieurs disciplines traditionnelles.
    La prospérité future du Canada dans un monde concurrentiel est fondée sur sa capacité de devenir un chef de file en recherche et en affaires dans des créneaux clés. Le succès du renforcement de la compétitivité du Canada dans l’économie mondiale repose sur l’intensification des partenariats et l’augmentation des investissements stratégiques effectués par l’entremise du CRSNG. Le CRSNG est bien placé pour cerner les investissements stratégiques et établir la priorité dans des plateformes émergentes telles que l’informatique quantique, la nanotechnologie ainsi que dans des secteurs d’importance stratégique pour le pays. Les ateliers, les projets et les réseaux des programmes de partenariats stratégiques (PPR) du CRSNG donnent au CRSNG des moyens concertés de concentrer ses ressources dans un nombre limité de domaines et lui permettent de s’assurer que l’on relève les défis en recherche les plus prioritaires du Canada et que l’on met en valeur les talents en recherche dont le pays a besoin pour être concurrentiel dans l’économie du savoir. Les partenariats stratégiques et les plateformes d’innovation du CRSNG permettent d’accélérer la recherche et la formation dans les domaines ciblés propres à améliorer de façon appréciable l’économie, la société ou la gestion de l’environnement du Canada au cours des dix prochaines années. Sept nouveaux domaines ciblés ont été dévoilés en janvier 2006. Ces domaines ont été choisis à l’issue d’un an et demi de vastes consultations auprès d’intervenants clés – des chercheurs universitaires chevronnés, des représentants de l’industrie, des chercheurs du gouvernement et d’organismes non gouvernementaux, des gestionnaires de la recherche et des responsables des politiques – et des analyses d’autres stratégies et de rapports nationaux et internationaux.
    La participation de partenaires est non seulement essentielle pour traduire les résultats de la recherche en applications, mais elle constitue aussi un élément central de la stratégie du CRSNG visant à mieux intégrer les ressources en recherche dans les milieux de la recherche universitaire, industrielle et gouvernementale, et créer ainsi la masse critique d’infrastructure humaine et matérielle nécessaire pour relever des défis complexes en recherche. Les bureaux régionaux du CRSNG constituent également un instrument important pour favoriser la participation à ces efforts de toutes les régions et inciter les entreprises dans l’ensemble du pays à participer à ces initiatives.
  • Collaboration et concurrence internationales – Le rythme rapide des percées scientifiques offre aux Canadiens la possibilité de devenir des pionniers dans de nouveaux domaines de recherche, et de bénéficier des retombées économiques et sociales qui vont souvent de pair avec une position concurrentielle en sciences. Mais notre pays ne pourra prendre la tête du peloton dans les domaines où il excelle s’il demeure à l’écart de ce qui se passe ailleurs. Il lui faut se mesurer aux autres pays et collaborer avec les nombreux pays qui peuvent être désireux de se doter d’une assise de recherche de calibre mondial dans des domaines d’intérêt stratégique similaires, et également offrir un potentiel de collaboration dans le cadre d’initiatives de recherche d’importance propres à optimiser les investissements du Canada.
    Grâce aux investissements fédéraux importants effectués dans la recherche et la formation universitaires depuis 1997, le Canada a pu rétablir sa réputation mondiale de joueur clé dans la recherche et l’innovation. Les Canadiens collaborent déjà à un certain nombre de projets internationaux de premier plan, et le CRSNG voit une occasion en or de profiter de ce succès pour que les chercheurs et les étudiants canadiens puissent participer pleinement aux projets de recherche internationaux, mettre à profit les connaissances avant-gardistes acquises à l’étranger et avoir accès à des installations de recherche de premier ordre à l’étranger. À l’heure actuelle, le CRSNG affecte environ 5 p. 100 de son budget à des activités internationales.
    Le CRSNG élabore actuellement une stratégie internationale qui fera du Canada un pays phare au chapitre de la collaboration internationale. De nouveau, il importe de cibler les efforts sur des domaines dominants et importants pour le Canada et sur les pays avec lesquels une collaboration plus étroite maximisera les avantages.
    En 2003, le CRSNG a mis sur pied le Programme d’occasions spéciales de recherche (OSR) qui constitue le principal mécanisme par lequel des occasions de collaboration internationale peuvent être exploitées. Grâce à ce programme, le CRSNG peut également lancer des appels de propositions ciblées, notamment en vue de participer à des travaux de recherche concertée réunissant plusieurs organismes subventionnaires canadiens ou étrangers, ou à un événement scientifique ponctuel comme l’Année polaire internationale (API). Au cours des quatre dernières années, le CRSNG a augmenté le budget du Programme d’OSR qui atteint maintenant 12 millions de dollars.
    Le Programme des réseaux de centres d’excellence, administré par le CRSNG, a récemment lancé l’Initiative de partenariats internationaux qui permet d’apporter une aide supplémentaire aux réseaux actuels afin de promouvoir et de renforcer leurs liens avec les meilleurs centres d’excellence au monde. Le programme des réseaux de centres d’excellence a affecté 7 millions de dollars à cette initiative pilote. Grâce à une contribution du Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI), l'initiative de Partenariats internationaux des RCE permettra également de forger de nouvelles relations avec les chercheurs des pays en développement. En vue d'encourager les RCE à collaborer avec des organismes de pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure (PRITI), le CRDI s'est engagé de son côté à investir 2 millions de dollars afin de couvrir les coûts de la recherche et du fonctionnement en réseau des organismes des PRITI.

Priorités en matière de gestion

Les priorités suivantes en matière de gestion pour 2007-2008 aideront le CRSNG à atteindre son objectif, à savoir recenser et financer les nouvelles occasions de recherche, dès qu’elles se présentent.
  • Le CRSNG investira 64,9 millions de dollars dans la recherche et la formation dans des secteurs d’importance stratégique pour le pays et dans des domaines où se présentent des occasions de recherche, de formation et d’innovation, notamment la Plateforme d’innovation en traitement de l’information quantique grâce à laquelle le Canada consolidera sa position de chef de file reconnu dans le domaine.
  • Le CRSNG investira 2 millions de dollars par année pendant les trois prochaines années pour les suppléments d’accélération à la découverte dans le cadre du Programme de subventions à la découverte, afin de permettre à un groupe de chercheurs exceptionnels de devenir plus rapidement des chefs de file mondiaux dans leur domaine respectif.
  • Le CRSNG continuera de mettre en œuvre sa série de programmes axés sur les partenariats stratégiques; il lancera notamment en 2007 un nouveau programme pilote de trois ans afin d’appuyer des ateliers qui seront codirigés par des personnes du milieu des affaires et du milieu universitaire, en vue d’établir de nouveaux liens entre les universités et l’industrie.
  • Par l’intermédiaire du Programme d’occasions spéciales de recherche, le CRSNG lancera des appels de propositions afin de tirer parti d’occasions de recherche uniques, notamment dans le cadre de projets où il peut financer conjointement la recherche avec des organismes à vocation similaire au Canada et à l’étranger pour optimiser les fonds qu’il affecte à la recherche.

Priorité no4 : Tirer parti des avantages de la recherche universitaire

Objectif

Le CRSNG contribuera à accentuer l’incidence de la recherche et de la formation sur la compétitivité des industries canadiennes et à accélérer la valorisation des résultats de la recherche dans des innovations propres à susciter un succès commercial.

Contexte

Nul doute que les programmes de partenariats du CRSNG ont accru la collaboration entre les secteurs universitaire, industriel et public et offrent aux étudiants du niveau du premier cycle au niveau postdoctoral toute la gamme d’appuis dont ils ont besoin pour acquérir une formation en recherche en milieu industriel. De telles collaborations permettent à l’industrie d’avoir accès aux connaissances, aux idées et aux technologies, ainsi qu’aux connaissances spécialisées qui peuvent mener au développement de nouveaux produits, procédés et services. L’industrie a également accès aux étudiants, ce qui lui permet très souvent d’embaucher des employés qui possèdent des compétences et des connaissances de pointe. Bref, ces collaborations contribuent à accroître la productivité. Pour leur part, les chercheurs universitaires se penchent sur des questions intéressant l’industrie, élaborent de nouvelles orientations de recherche et sont souvent en mesure d’utiliser cette expérience pour élaborer des programmes d’études plus pertinents dont profiteront les futurs étudiants. Les étudiants et les stagiaires participant à ces programmes acquièrent également d’importantes compétences professionnelles et, une fois le projet terminé, ils sont souvent engagés par l’entreprise partenaire. Fort d’un personnel expérimenté et crédible en tant qu’organisme faisant un usage efficace des fonds publics et rendant des comptes comme il se doit, le CRSNG est bien placé pour promouvoir activement la recherche, la formation et l’innovation en partenariat avec les entreprises et les industries canadiennes dans des domaines qui sont pertinents pour ces dernières.

L’analyse et les points énoncés ci-dessous appuient les mesures du CRSNG visant à tirer parti des avantages de la recherche universitaire.

  • Investissements de l’industrie dans la R et D – Le Canada a investi d’importantes sommes d’argent pour renforcer la capacité de recherche des universités, des collèges et des hôpitaux universitaires. Toutefois, les études du Conference Board du Canada et de Manufacturiers et Exportateurs du Canada indiquent que l’une des principales lacunes réside dans le manque d’investissement de l’industrie en R et D et dans une capacité insuffisante d’exploiter les idées pour créer des produits ou services commercialisables. Les programmes de partenariats de recherche du CRSNG jouent un rôle important en faisant la promotion d’investissements accrus du secteur industriel dans la R et D. Les bureaux régionaux du CRSNG constituent un outil fort utile dans ce processus en assurant sa présence et en faisant valoir l’intérêt de ses programmes auprès des entreprises de différentes régions du Canada.
  • Capacité réceptrice et rendement sur le plan de l’innovation – Le CRSNG a mis en évidence plusieurs lacunes qu’il faut combler pour améliorer le rendement du Canada au chapitre de l’innovation. Le CRSNG a conscience qu’il lui faudra coordonner ses efforts avec ceux d’autres intervenants pour surmonter ces difficultés. Voici quelques-uns des domaines dans lesquels le CRSNG peut apporter sa contribution :
    • Culture de l’innovation – Les chercheurs universitaires doivent reconnaître que leurs activités font partie intégrante d’un système national d’innovation. Ainsi, la possibilité que la création de richesses découle des nouvelles connaissances et des progrès scientifiques doit être plus largement reconnue et soutenue par les universités. Il faut ensuite faire davantage comprendre à l’industrie que les résultats de la recherche universitaire peuvent être utiles au rendement des entreprises.
    • Transfert des résultats de la recherche – Il convient d’améliorer l’incidence et l’efficacité du transfert des connaissances et des technologies des universités au secteur des utilisateurs afin d’exploiter complètement les découvertes faites dans les établissements d’enseignement postsecondaire canadiens.
    • Partenariats – Il faut continuer à accroître le nombre et la portée des collaborations et des échanges entre les universités et l’industrie dans le domaine de la recherche afin de tirer parti de la capacité de recherche des universités canadiennes.
    • Scène internationale – Il faut intensifier les collaborations internationales auxquelles prendront part ensemble des chercheurs issus du milieu universitaire et du milieu industriel afin de favoriser l’accès aux nouvelles technologies élaborées dans les différents pays du monde et l’adoption des ces technologies, et d’accroître l’incidence économique des innovations des entreprises canadiennes.
  • Rôle des collèges communautaires dans le système d’innovation canadien – Le Canada dispose d’un réseau national de collèges qui entretiennent des liens étroits avec les entreprises et les industries locales et constituent parfois un lien direct entre les travaux de recherche fondamentale des universités et les applications technologiques des résultats par les petites et moyennes entreprises (PME) des collectivités locales. Les collèges sont particulièrement bien placés pour appuyer l’innovation et la revitalisation économique de leurs collectivités et pour jouer un rôle crucial dans la création d’une économie novatrice et productive. Le CRSNG a commencé à combler le besoin qu’éprouvent les collèges communautaires d’exercer cette importante fonction en mettant sur pied son Programme d’innovation dans les collèges et la communauté19 qui est actuellement financé sur une base limitée en tant que programme pilote.

19Ce programme est entrepris dans le cadre d’un partenariat entre le CRSNG, l’Association des collèges communautaires du Canada et Manufacturiers et Exportateurs du Canada.

Priorités en matière de gestion

Le CRSNG continuera à appuyer un large éventail d’activités, dont notamment la recherche ciblée, les réseaux stratégiques, les projets de recherche concertée universités-industrie, le transfert de technologies, et le renforcement de la capacité de mobilisation de la propriété intellectuelle. En 2007-2008, les priorités de gestion énoncées ci après aideront le Canada à tirer parti des retombées des investissements fédéraux dans la recherche, la formation et l’innovation.

  • Le CRSNG investira 159,0 millions de dollars dans les programmes de partenariats qui appuient l’innovation et 14,4 millions de dollars dans les programmes qui appuient la commercialisation.
  • Le CRSNG continuera à promouvoir ses programmes de partenariats par l’intermédiaire d’associations industrielles et de foires commerciales ainsi qu’en mettant à profit les ressources de ses bureaux régionaux pour élaborer des réseaux de partenaires éventuels des programmes du CRSNG.
  • Le CRSNG travaillera de concert avec le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et la Banque de développement du Canada (BDC), misant sur leurs forces individuelles et sur leurs domaines de complémentarité pour accélérer la commercialisation de la recherche financée par le secteur public.
  • Les options pour accroître les collaborations internationales auxquelles participeraient des chercheurs universitaires et industriels seront examinées dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie internationale pour le CRSNG.
  • Comme l’année 2007 marque la 18année d’existence du Programme de réseaux de centres d’excellence (RCE) et coïncide avec la tenue d’une évaluation périodique du programme, le Comité de direction des RCE (formé des présidents des trois organismes subventionnaires et du sous-ministre d'Industrie Canada) a mis sur pied un comité international pour obtenir des conseils sur l’avenir du programme. Afin d’appuyer les travaux du Comité international, une séance de discussion « sans frontières » a été organisée dans le cadre de l’assemblée annuelle des RCE, le 5 décembre 2006, et les propositions issues de la séance ont été résumées dans un document de travail qui est actuellement diffusé à un auditoire plus étendu d’intervenants aux fins de commentaires.