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ARCHIVÉ - RPP 2006-2007
Agence de santé publique du Canada

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Section I - Aperçu

Message du ministre

Améliorer la santé et l'accès aux soins de santé demeure l'une des priorités du nouveau gouvernement du Canada. À titre de ministre de la Santé, je reconnais le rôle important que jouent l'Agence de santé publique du Canada et l'administrateur en chef de la santé publique en vue d'aider à promouvoir et à protéger la santé de tous les Canadiens.

Le gouvernement, au cours des cent premiers jours au pouvoir, a déposé à la Chambre des communes le projet de loi C-5, Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada . Le projet de loi C-5, maintenant à l'étude au Sénat, devrait prendre effet cet automne. Cette loi confirme le rôle de plaque tournante fédérale de l'Agence de santé publique du Canada en vue d'aborder les questions de santé publique, et permet également à l'Agence de continuer à appuyer un système de santé publique renforcé au Canada.

Notre gouvernement s'est donné comme priorité d'établir des garanties de délais d'attente pour les patients. L'un des meilleurs moyens pour y parvenir consiste à atténuer les pressions exercées sur le système de soins de santé et à augmenter sa viabilité en améliorant la santé publique globale. Les maladies chroniques, dont le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète, sont parmi les principales causes de décès et d'invalidité au Canada. En mettant davantage l'accent sur la prévention des maladies et la promotion d'habitudes de vie saine, l'Agence de santé publique du Canada honore sa mission et promeut sa vision consistant à aider les Canadiens à devenir les personnes les plus en santé dans le monde.

En ce qui concerne la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer, le budget a confirmé l'engagement du gouvernement de faire sa part en vue de mettre en oeuvre la Stratégie. Un investissement de 260 millions de dollars échelonné sur les cinq prochaines années permettra à l'Agence de santé publique du Canada et à Santé Canada de travailler avec des partenaires à la mise en oeuvre de la Stratégie. Ce financement aidera à améliorer les activités de dépistage du cancer, de recherches et de prévention et à coordonner les efforts entre les provinces et les groupes de promotion des soins aux personnes atteintes d'un cancer.

Depuis qu'elle a été créée à l'automne 2004, l'Agence de santé publique du Canada s'est nettement imposée comme chef de file mondial de la préparation en cas de pandémie. Ainsi, l'Organisation mondiale de la Santé a reconnu que le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza, élaboré en collaboration avec les administrations provinciales et territoriales, compte parmi les plus exhaustifs au monde.

Le gouvernement a annoncé dans le budget fédéral 2006 que 1 milliard de dollars sera attribué sur cinq ans pour améliorer l'état de préparation du Canada face à une pandémie : 600 millions de dollars sont octroyés aux ministères et organismes, et 400 millions de dollars sont mis de côté en cas d'urgence. Cet investissement tirera profit du Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza et permettra d'améliorer des initiatives en matière d'intervention en cas de grippe aviaire et de pandémie d'influenza qui sont déjà en place. L'Agence de santé publique du Canada a un rôle de premier plan dans la coordination de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et de la Sécurité publique et Protection civile Canada lorsqu'il s'agit des diverses activités de préparation en cas de pandémie, notamment l'achat d'antiviraux additionnels, l'établissement de directives en matière de santé animale et de surveillance pour les oiseaux sauvages et la volaille commerciale, l'amélioration des laboratoires et des recherches, l'augmentation de la réserve de vaccins et l'amélioration des préparatifs de gestion en cas d'urgence.

L'Agence de santé publique du Canada appuie également l'orientation du gouvernement relativement à l'obligation de rendre des comptes en effectuant un examen continu des subventions et des contributions accordées aux groupes communautaires et aux organisations non gouvernementales. On a reconnu l'Agence pour les mesures qu'elle a prises afin d'assurer la communication des résultats et l'optimisation des ressources.

J'ai confiance que les plans, les priorités et les programmes décrits dans le présent rapport permettront à l'Agence de santé publique du Canada de se rapprocher concrètement de sa mission : des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain.

Tony Clement
Ministre de la Santé


Message de l'administrateur en chef de la santé publique

Dr David Butler-JonesL'Agence de santé publique du Canada est devenue un rouage essentiel du système de santé du Canada. À titre d'organisation chargée de diriger les efforts du gouvernement fédéral en matière de promotion et d'amélioration de la santé publique au Canada, l'Agence a grandement influencé la façon dont les professionnels de la santé abordent leur travail et la vision qu'ont les Canadiens de la santé publique.

À titre d'administrateur en chef de la santé publique au Canada, et d'administrateur général de l'Agence de santé publique, je rends compte au ministre de la Santé sur les activités quotidiennes de l'Agence et le conseille au sujet des questions de santé. Je suis également chargé de communiquer directement aux Canadiens de l'information sur des questions clés portant sur la santé publique. Ce double rôle sera confirmé lorsque le projet de loi C-5, la loi habilitante de l'Agence, entrera en vigueur.

En ce qui concerne la planification 2006-2007, l'Agence de santé publique du Canada appuie les grandes priorités du Ministre de nombreuses façons.

Pour améliorer la santé globale à l'échelle du pays, nous devons nous attaquer aux causes profondes des maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète, qui sont les principales causes de décès et de maladies graves au Canada. L'Agence va de l'avant en ce qui concerne la mise en oeuvre de l'initiative sur des modes de vie sains, qui vise à aider les Canadiens à améliorer leur alimentation et à pratiquer plus d'activités physiques - la malnutrition et l'inactivité physique sont des facteurs sous-jacents de nombreuses maladies. Ces mesures permettront de respecter l'engagement du gouvernement consistant à réduire le temps d'attente pour recevoir des soins en diminuant les pressions exercées sur le système de soins de santé canadien.

Le cancer est manifestement une priorité pour le gouvernement - comme en témoignent l'engagement pris lors de la récente rencontre des premiers ministres en vue de réduire le temps d'attente pour les gens atteints de cancer ainsi que l'engagement et l'appui pour créer la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. L'Agence de santé publique du Canada a travaillé de concert avec les administrations des provinces et des territoires ainsi qu'avec d'autres partenaires pour atteindre ce but. Le cancer sera une des principales maladies chroniques abordées dans la Stratégie pancanadienne de santé publique qui sera élaborée par l'Agence en collaboration avec de nombreux autres partenaires.

Grâce à l'annonce dans le budget de l'investissement de 1 milliard de dollars pour la préparation en cas de pandémie, l'Agence de santé publique du Canada sera en mesure de travailler étroitement avec les provinces, les territoires et les autres ministères pour mettre à profit nos succès collectifs. L'Agence continue de démontrer sa volonté de collaborer avec ses partenaires provinciaux, territoriaux et internationaux en vue d'améliorer les résultats sur le plan de la santé publique, tant pour les Canadiens que pour les populations dans le besoin au-delà de nos frontières.

Au cours des trois prochaines années, l'Agence compte bâtir sur ses succès initiaux et faire avancer les priorités décrites dans le présent rapport. Pour ce faire, elle augmentera la capacité en matière de ressources humaines en santé publique et relèvera des défis importants sur le plan de l'information qui se posent dans le système de santé publique, de concert avec les provinces et les territoires.

Grâce à l'appui d'un personnel dévoué, je compte bien poursuivre l'établissement de l'Agence de santé publique du Canada comme un agent de changement positif dans la santé des Canadiens.

Dr David Butler-Jones
Administrateur en chef de la santé publique


Déclaration de la direction

Je soumets, aux fins de dépôt au Parlement, le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) de 2006-2007 de l'Agence de santé publique du Canada.

Ce document a été préparé conformément aux principes de présentation des rapports énoncés dans le Guide pour la préparation de la partie III du budget des dépenses de 2006-2007 : Rapports sur les plans et les priorités et rapports ministériels sur le rendement :

  • il est conforme aux exigences précises de présentation de rapports figurant dans les lignes directrices du SCT;
  • il repose sur l'Architecture d'activités de programmes approuvée de l'Agence, décrite dans sa Structure de gestion, des ressources et des résultats (SGRR);
  • il présente une information cohérente, complète, équilibrée et fiable;
  • il fournit une base pour la reddition de comptes à l'égard des résultats obtenus avec les ressources et les autorisations confiées;
  • il rend compte de la situation financière en fonction des dépenses prévues approuvées par le Secrétariat du Conseil du Trésor dans le RPP.

Dr David Butler-Jones
Administrateur en chef de la santé publique


Renseignements sommaires

Notre vision - Des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain.

Notre mission - Promouvoir et protéger la santé des Canadiens grâce au leadership, aux partenariats, à l'innovation et aux interventions en matière de santé publique.


Ressources financières (en millions de dollars)
2006-2007
2007-2008
2008-2009
629,7
677,1
624,5

Ressources humaines (ETP)
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2119
2118
2153

Priorités du Ministère par résultat stratégique (en millions de dollars)
Priorité Type
Dépenses prévues
2006-2007
2007-2008
2008-2009
Résultat stratégique : Une population plus en santé grâce à des mesures de promotion de la santé et de prévention des maladies et des blessures
Priorité no 1:  
Élaborer, améliorer et mettre en  
oeuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies particulières, pour la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses.
Permanente
169,6
172,9
167,0
Priorité no 2:  
Élaborer, améliorer et mettre en  
oeuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies ou des affections particulières, au sein du portefeuille de la santé, pour promouvoir la santé et pour prévenir et prendre en charge les maladies chroniques et les blessures.
Permanente
179,9
188,3
196,1
Priorité no 3:  
Renforcer l'état de préparation du  
Canada et sa capacité d'intervenir en cas d'urgence en santé publique, notamment une éventuelle pandémie de grippe.
Permanente
55,9
77,1
26,5
Priorité no 4:  
Renforcer la santé publique au  
Canada et dans le monde en facilitant la collaboration et en renforçant la capacité à cet égard.
Permanente
83,8
107,6
98,2
Priorité no 5:  
Diriger de nombreux efforts déployés par le gouvernement pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé.
Nouvelle
70,6
73,3
76,3
Priorité no 6:  
Développer et accroître la capacité interne de l'Agence d'accomplir son mandat.
Déjà établie
56,0
54,7
56,4

Cadre de fonctionnement

Contexte de santé publique

Les Canadiens continuent de mettre la santé en tête de liste de leurs préoccupations. La santé reste un dossier très en vue, à la fois parce qu'elle reflète les valeurs canadiennes et parce qu'elle contribue au sentiment d'identité nationale des Canadiens. À l'échelle individuelle, les citoyens fondent leur rapport à la santé et aux soins de santé sur leurs propres expériences et celles de leurs parents et amis. Dans ce contexte, les Canadiens sont devenus de plus en plus conscients de l'importance de la santé publique en tant que composante intégrale de notre système de santé.

La santé publique s'intéresse à la population dans son ensemble plutôt qu'aux individus. Elle englobe un large éventail d'activités réalisées par les trois paliers de gouvernement en collaboration avec les intervenants et les collectivités. La santé publique passe au premier plan en temps de crise, par exemple lors d'éclosions de cas de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), d'ESB (communément appelée « maladie de la vache folle ») et d'infection par les virus du Nil occidental ou de la grippe aviaire, mais elle comprend également des activités quotidiennes (p. ex. campagnes d'immunisation, conseils en matière de nutrition, inspections de restaurants) s'appuyant sur des données scientifiques et analytiques (p. ex. recherches et analyses de laboratoire, épidémiologie, surveillance). Le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer dans la santé publique, de concert avec les gouvernements provinciaux, territoriaux et régionaux. Ce rôle est fondé sur sa responsabilité dans les questions d'intérêt national et sur son mandat explicite dans la lutte contre les maladies infectieuses aux frontières (c.-à-d. la mise en quarantaine).

L'Agence de santé publique du Canada

L'Agence de santé publique du Canada a été créée à l'intérieur du portefeuille fédéral de la Santé dans le but de remplir l'engagement du gouvernement du Canada d'aider à protéger la santé et la sécurité de tous les Canadiens et d'accorder une plus grande importance à la santé publique. Le rôle de l'Agence est d'aider à établir un système de santé publique efficace au Canada - un système qui permettra aux Canadiens de jouir d'une meilleure santé et d'un plus grand bien-être dans leur vie quotidienne tout en assurant leur sécurité sanitaire. Le projet de loi C-5, Loi concernant l'Agence de la santé publique du Canada, a été présenté au Sénat et devrait entrer en vigueur à l'automne. Ce projet de loi poursuit la tradition bien établie de coopération et de collaboration qui inspire depuis des décennies l'approche canadienne en matière de santé publique. Il crée officiellement le poste d'administrateur en chef de la santé publique et reconnaît le double rôle particulier de ce dernier.


Le portefeuille de la Santé du gouvernement fédéral regroupe les entités suivantes :

  • Santé Canada;
  • Agence de santé publique du Canada;
  • Instituts de recherche en santé du Canada;
  • Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses;
  • Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés;
  • Agence canadienne de contrôle de la procréation assistée.

Pour de plus amples renseignements, consulter : http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/minist/health-sante/portfolio/index-fra.html.


Double rôle de l'administrateur en chef de la santé publique

À titre d'administrateur général de l'Agence, l'administrateur en chef de la santé publique (ACSP) doit rendre compte au ministre de la Santé du fonctionnement quotidien de l'Agence et lui donner des conseils en matière de santé publique. L'ACSP peut inciter d'autres ministères fédéraux à mobiliser les ressources de l'Agence pour répondre aux menaces qui pèsent sur la santé de la population canadienne. Outre son rôle d'administrateur général, la loi reconnaît également à l'ACSP le rôle de premier professionnel de la santé publique au Canada, doté d'une expertise et d'un leadership établis dans le domaine. À ce titre, l'ACSP aura le pouvoir légal de communiquer directement avec les Canadiens ainsi que de préparer et de publier des rapports sur tous les aspects de la santé publique. Il devra également remettre au ministre de la Santé, en vue de son dépôt au Parlement, un rapport annuel sur l'état de la santé publique au Canada. Les intervenants ont clairement indiqué que l'ACSP devait être crédible et digne de confiance. En lui donnant le pouvoir de s'exprimer en matière de santé publique et en veillant à ce qu'il soit qualifié dans ce domaine, on établira cette crédibilité auprès des intervenants et de la population canadienne.

Structure organisationnelle

Les divers éléments de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) sont présentés ci-après.

Structure organisationnelle

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Mandat de l'Agence

En collaboration avec nos partenaires, mener les efforts du gouvernement fédéral et mobiliser l'intervention pancanadienne visant à prévenir les maladies et les blessures ainsi qu'à protéger et à promouvoir la santé publique au Canada et dans le monde grâce aux mesures suivantes :

  • Prévoir les menaces pour la santé publique, s'y préparer, intervenir et reprendre les activités normales;
  • Surveiller, observer et étudier les maladies, les blessures, les risques évitables, les déterminants de la santé et l'état global de la santé publique au Canada et dans le monde, ainsi que réaliser des enquêtes et produire des rapports à cet égard;
  • Utiliser les meilleures données et ressources disponibles pour conseiller et appuyer les intervenants en santé publique, au Canada et dans le monde, qui travaillent à l'amélioration de la santé de leur collectivité;
  • Fournir aux Canadiens et aux intervenants une orientation, des conseils et de l'information en matière de santé publique;
  • Bâtir et maintenir un réseau de santé publique avec les intervenants

Principaux domaines d'activité

L'Agence contribue, par ses activités, à quatre résultats clés du Rendement du Canada (voir l'encadré ci-après).


Le rendement du Canada 2005 - La contribution de l'Agence de santé publique du Canada

L'Agence de santé publique du Canada contribue principalement au résultat suivant du gouvernement du Canada, tel qu'établi dans Le rendement du Canada 2005 :


Thème Résultat du gouvernement du Canada Résultat stratégique du Ministère Activité de programme
Fondations sociales du Canada Des Canadiens en santé ayant accès à des soins de santé de qualité Amélioration de la santé de la population par la promotion de la santé et la prévention des maladies et des blessures Santé de la population et santé publique
La santé est définie comme un état de bien-être physique, mental et social, et non seulement comme l'absence de maladies, et c'est pourquoi l'Agence concentre ses efforts sur la promotion de la santé et la réduction de l'étendue et de l'impact des maladies infectieuses, des maladies chroniques, des blessures et des urgences. L'Agence vise également à mieux comprendre les facteurs qui sous-tendent les inégalités en matière de santé entre les Canadiens. Il est essentiel d'avoir une population en santé et de prévenir les maladies pour s'assurer d'une main-d'oeuvre solide et productive et réduire le fardeau qui pèse sur le système de santé.  

L'Agence influe également sur d'autres résultats du gouvernement du Canada, décrits ci-dessous :  

  • Des collectivités sécuritaires et sécurisées - L'Agence joue un rôle important dans la réduction de la menace posée par les maladies infectieuses et les agents chimiques et biologiques, contribuant du même coup à la sécurité des collectivités canadiennes.  
  • Un marché équitable et sécurisé - Des événements tels qu'une éclosion de cas de SRAS peuvent affecter l'activité économique par leurs répercussions sur la production, le commerce et les voyages. Le leadership de l'Agence dans la réduction de la probabilité et des répercussions potentielles des urgences de santé publique aide à protéger et à soutenir l'économie du Canada.  
  • Un monde sécuritaire et sécurisé grâce à la coopération internationale - L'Agence s'est engagée à renforcer la sécurité sanitaire mondiale en collaboration avec ses partenaires internationaux. Dans le cadre de son appui à la participation du Canada à l'Initiative de protection de la santé mondiale, l'Agence rehausse l'état de préparation mondial face aux pandémies de grippe et aux menaces chimiques et biologiques, et elle dirige le réseau de laboratoires du Groupe de travail sur la protection de la santé mondiale.

Bien que l'Agence de santé publique du Canada n'existe que depuis septembre 2004, elle est rapidement en train de devenir un chef de file en ce qui concerne les efforts mondiaux dans le domaine de la santé publique ainsi qu'un centre d'expertise et de recherche dans ce domaine. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait l'éloge de l'Agence pour son approche faisant appel à la collaboration pour le renforcement de la santé publique au Canada et a accueilli son soutien continu dans la lutte mondiale contre les maladies infectieuses.

Pour sa part, l'Agence a réalisé des progrès considérables en ce qui concerne le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza, la Stratégie nationale d'immunisation, ainsi que des approches exhaustives pour lutter contre les maladies chroniques ainsi que des approches axées sur des maladies particulières. L'Agence a également mis sur pied le Réseau pancanadien de santé publique et fourni l'assistance financière nécessaire au lancement réussi des six Centres nationaux de collaboration en santé publique.

Les laboratoires de l'Agence consolident la réputation du Canada dans la recherche de pointe, particulièrement dans les secteurs de la microbiologie et de la lutte contre les maladies infectieuses. L'Agence a reçu des éloges pour l'excellent travail de ses chercheurs dans la mise au point d'un vaccin contre les virus d'Ebola, de Marburg et de Lassa.

Facteurs influant sur la santé des Canadiens

Bien que les Canadiens soient parmi les peuples les plus en santé de la planète, il reste encore beaucoup de travail à faire. La plus récente estimation du fardeau économique des maladies et des blessures au Canada - 217 milliards de dollars de 2004 - montre que les Canadiens ont encore d'importants problèmes de santé publique à surmonter.

Facteurs internationaux

La mondialisation croissante a des répercussions profondes et multiples sur le Canada :

  • La croissance de la vitesse et du nombre de vols internationaux fait en sorte que les Canadiens sont à moins de 24 heures de trajet de presque tous les endroits de la planète. Cet intervalle est plus court que la période d'incubation de la plupart des maladies transmissibles, dont les micro-organismes peuvent être transportés par les voyageurs mêmes ou dans des produits tels que les aliments.
  • À l'échelle mondiale, le VIH/sida et les infections transmises sexuellement continuent de se propager à une vitesse alarmante, causant de grandes souffrances et des décès prématurés. Au Canada, les taux de VIH ont considérablement augmenté au cours des cinq dernières années. Comme bon nombre des sujets infectés ne sont pas conscients de leur état, le VIH/sida demeure une épidémie « cachée ».
  • Des cas humains de grippe aviaire A (sous-type H5N1) ont été signalés dans de nombreuses parties du monde. Ces cas soulèvent la menace d'une pandémie de grippe chez l'humain.
  • De plus, au cours des dernières années, plusieurs maladies auparavant inconnues ou rares sont apparues, ou réapparues, dans le monde.

Devant tous ces facteurs, il apparaît essentiel que l'Agence prenne part aux activités visant à détecter et à cerner les sources potentielles d'éclosions de maladies infectieuses, et à prévenir et à réduire la propagation des maladies infectieuses.

D'autres facteurs tels que les changements climatiques et le terrorisme international compromettent la sécurité sanitaire des Canadiens et augmentent le risque de catastrophes nationales. Des événements récents, par exemple l'éclosion de cas de SRAS et l'ouragan Katrina, ont soulevé des questions quant à la capacité du système de santé publique du Canada de prévoir les situations d'urgence et d'intervenir efficacement, le cas échéant. Pour atténuer les répercussions de ces événements sur la santé, les stratégies de santé publique doivent être fondées sur une approche « tous risques » et faire appel à des mesures solides et coordonnées avec les provinces et les territoires et les médecins hygiénistes en chef. L'Agence continuera de réaliser des progrès en matière d'activités de surveillance et d'intervention d'urgence axées sur la collaboration.

Fardeau des maladies chroniques

À l'échelle mondiale, 35 millions des 58 millions de décès enregistrés en 2005 sont attribuables aux maladies chroniques. Celles-ci sont aujourd'hui à l'origine de la majorité des décès chez les adultes dans presque tous les pays, et on prévoit que leur bilan s'accroîtra de 17 % au cours des dix prochaines années. Simultanément, la prévalence de l'obésité, accompagnée du diabète de type 2, est à la hausse à l'échelle mondiale, entraînant une augmentation importante des taux de maladies coronariennes et d'autres maladies qui figurent parmi les principales causes de décès. L'Agence, et le Centre de collaboration sur les politiques relatives aux maladies non transmissibles de l'OMS qu'il dirige, appuient une approche intégrée de prévention et de contrôle des maladies chroniques, de leurs facteurs de risque et des déterminants de la santé associés, qui passe par des interventions et des politiques générales fondées sur des données probantes.

L'évolution de la société canadienne a entraîné des changements dans les habitudes de consommation ainsi que dans les conditions de vie et de travail. Ces changements peuvent accroître les facteurs de risque en jeu dans les principales maladies chroniques au Canada, et occasionner des coûts importants pour l'économie et la société canadiennes. L'OMS estime qu'au cours des dernières années, 1,1 million de Canadiens se sont joints à la catégorie des personnes obèses; or, l'obésité est un facteur de risque important pour plusieurs maladies chroniques.

Les maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète sont à l'origine des deux tiers de tous les décès au Canada. En 2005, on leur a attribué environ 160 000 décès. L'OMS prévoit qu'au cours des dix prochaines années, plus de 2 millions de Canadiens décéderont prématurément des suites d'une maladie chronique, ce qui représentera un coût économique de plus de 10 milliards de dollars. De plus, on estime que 3 % des Canadiens souffrent de troubles mentaux graves et chroniques qui causent d'importantes limitations fonctionnelles, sociales et économiques. Cependant, une portion considérable du fardeau de ces maladies peut être prévenue par des interventions en santé publique. Par exemple, les ministères de la Santé se sont donné pour objectifs de réduire de 20 % les taux d'obésité et d'accroître l'activité physique en surveillant les enjeux liés à la santé et en prenant des mesures efficaces.

Déterminants de la santé et facteurs de risque

Au fil des décennies, les recherches ont montré que pour réaliser des progrès relativement à l'ensemble de ces problèmes de santé publique, il faut en faire plus que simplement traiter et soigner les patients. À tous les stades de la vie, la santé est influencée par des interactions complexes entre des facteurs sociaux et économiques, l'environnement physique et les comportements individuels. Les déterminants de la santé comprennent les conditions sociales et économiques, les réseaux de soutien social, l'éducation et l'alphabétisme, l'emploi et les conditions de travail, l'environnement social, l'environnement physique, les pratiques personnelles de santé et les capacités d'adaptation, le développement sain des enfants, les caractéristiques biologiques et génétiques, les services de santé, le sexe et la culture. Il est essentiel d'agir sur ces déterminants, et la santé publique joue un rôle clé dans la mobilisation des efforts de tous les secteurs en ce sens.

Les recherches ont notamment révélé que les inégalités sociales sont étroitement liées à l'état de santé. Bien que les Canadiens soient parmi les populations les plus en santé de la planète, certains groupes ne jouissent pas d'une aussi bonne santé que d'autres au pays. Il est reconnu que les inégalités constituent un problème de santé majeur et qu'on peut réaliser des gains en santé à long terme en réduisant ces écarts par des interventions axées sur les déterminants de la santé. Les principales inégalités sur le plan de la santé, au Canada, sont liées aux conditions socioéconomiques, à l'origine autochtone, au sexe et à la région géographique. Dans le nord du Canada, les changements climatiques, la présence de contaminants et l'éloignement, de même que la capacité du système de santé et la formation et le maintien en poste des professionnels de la santé, influent aussi sur les résultats au chapitre de la santé.

Selon des rapports récents, le rendement du pays a diminué à l'égard de certains facteurs qui sont critiques par rapport aux résultats futurs en matière de santé. Des changements avérés touchent les indicateurs clés que sont la mortalité infantile, l'obésité et la pauvreté chez les enfants, la pauvreté, les accidents de la route, et l'état de santé et le niveau de vie des Autochtones et des immigrants appartenant à une minorité visible. Dans tous les accords conclus entre les premiers ministres au cours des dernières années, on a souligné le besoin de réduire les inégalités en matière de santé. C'est pourquoi les mesures prises en collaboration avec d'autres secteurs et partenaires pour corriger les inégalités et agir sur les déterminants de la santé sont fondamentales pour la santé publique.

Le rôle de l'Agence au sein du système de santé publique

Étant donné qu'elle est l'un des principaux organismes fédéraux responsables des questions de santé publique, l'Agence de santé publique du Canada a un rôle de premier plan à jouer dans l'élaboration et la coordination des efforts déployés à ce chapitre. Pour être solide, un système de santé publique doit compter sur un vaste bassin de ressources humaines pangouvernementales, sur des systèmes efficaces d'information et de diffusion des connaissances et sur un ensemble de politiques et de lois relatives à la santé publique pouvant être adaptées en fonction des besoins et des attentes de la population.

Les Canadiens s'attendent à la prise d'engagements, la tenue de discussions et la résolution rapide et efficace des problèmes. Ils s'attendent aussi à ce que les organismes publics fassent preuve de transparence et qu'ils rendent des comptes à la population, de manière que celle-ci puisse juger par elle-même de leur rendement vis-à-vis de leur mandat.

La nature des intervenants non gouvernementaux du secteur de la santé publique est en train de changer. Bien que l'Agence ait établi des liens et des partenariats plus solides, elle fait face à des attentes très élevées. La dynamique du travail avec les gouvernements provinciaux et territoriaux présente à la fois des défis et des possibilités. L'Agence a réalisé des progrès considérables dans la mise sur pied du Réseau pancanadien de santé publique, qui sera un rouage important de la collaboration entre les paliers fédéral, provincial et territorial. En 2006-2007, l'Agence devra veiller à ce que cet outil soit utilisé de façon optimale et à ce qu'il possède les capacités nécessaires pour demeurer un moyen efficace de faire avancer le programme de santé publique pancanadien.

La vérificatrice générale du Canada a récemment demandé que les dossiers horizontaux soient mieux dirigés et coordonnés. À ce chapitre, l'Agence participe à un certain nombre d'initiatives, notamment celui des changements climatiques, l'Année polaire internationale, le Cadre de la politique alimentaire nationale, la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie, la politique nationale en matière de sécurité sanitaire et le Partenariat pour la sécurité et la prospérité.

L'initiative de développement durable du gouvernement fédéral a consolidé davantage le concept d'horizontalité; l'économie, la société et l'environnement y sont traités d'une manière intégrée. Cette initiative s'appuie sur une approche variée, axée sur les déterminants de la santé, en matière d'interventions de santé publique en vue de cerner des solutions à plus long terme. Cependant, l'Agence doit mieux démontrer les liens entre la santé publique et le développement durable ainsi que son engagement d'« écologiser » ses activités.

En ce qui a trait à l'avenir, l'Agence s'est engagée à assurer l'efficacité maximale de ses programmes, à réduire au minimum les frais généraux et à veiller à ce que ses processus de gestion et de planification soient conformes aux normes et aux priorités définies par le greffier du Conseil privé.

Ajouter aux succès

L'Agence de santé publique du Canada continuera de s'acquitter de ses responsabilités en jouant un rôle de premier plan sur la scène fédérale en matière de santé publique, en établissant des partenariats intranationaux et internationaux visant à améliorer les résultats au chapitre de la santé et en s'attaquant aux nouveaux problèmes qui menacent la santé des Canadiens.

L'Agence reconnaît que le système de santé publique ressemble à un casse-tête dont toutes les pièces doivent s'ajuster. Au cours des trois prochaines années, elle se concentrera sur l'élaboration et la mise en oeuvre d'approches intégrées intersectorielles et intergouvernementales visant la promotion de la santé, la prévention et la prise en charge des maladies infectieuses, des maladies chroniques et des blessures, et la planification et la mise en oeuvre des interventions d'urgence en santé publique, ainsi que l'accroissement de la capacité en santé publique conformément à une vision partagée des déterminants de la santé et des facteurs en commun qui influent sur la santé, les maladies et les blessures.

Priorités de l'Agence

  1. Élaborer, améliorer et mettre en oeuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies particulières, pour la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses

    L'Agence élaborera des propositions visant une approche plus intégrée et mieux coordonnée de lutte contre les maladies infectieuses et d'amélioration de l'état de santé des personnes infectées. Cette démarche passera par l'évaluation des capacités nationales en matière de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses, l'intégration accrue des interventions relatives aux politiques, à la recherche, à la surveillance et aux programmes et l'utilisation plus efficace des ressources allouées à l'amélioration des résultats surleplandelasanté.

  2. Élaborer, améliorer et mettre en oeuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies ou des affections particulières, au sein du portefeuille de la santé, pour promouvoir la santé et pour prévenir et prendre en charge les maladies chroniques et les blessures

    La promotion de la santé et la réduction des facteurs de risque des maladies chroniques influeront grandement sur la santé et le bien-être des Canadiens à long terme. Les initiatives prévues visent à améliorer la santé globale des Canadiens, à réduire les délais d'attente de traitements médicaux, à réduire le nombre de Canadiens atteints de maladies chroniques et à offrir une meilleure qualité de vie, notamment par la réduction des complications, aux Canadiens atteints de maladies chroniques. Ces initiatives recourront à une combinaison appropriée de divers types d'interventions.

  3. Renforcer l'état de préparation du Canada et sa capacité d'intervenir en cas d'urgence en santé publique, notamment une éventuelle pandémie de grippe

    Les activités de l'Agence continuent de se fonder sur une approche tous risques qui englobe les interventions médicales d'urgence en cas d'éclosion de maladie infectieuse, de catastrophe naturelle, ou d'explosion ou d'incident chimique, biologique ou radiologique/nucléaire. Dans le cadre de sa participation à l'Initiative de protection de la santé mondiale, l'Agence s'est engagée à établir un système national solide et efficace de gestion des urgences et à faire avancer, tant au Canada qu'à l'étranger, l'état de préparation aux pandémies de grippe et aux éclosions de maladie infectieuse. Les initiatives mises de l'avant en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux favoriseront l'entraide et l'échange d'information durant les urgences de santé publique.

  4. Renforcer la santé publique au Canada et dans le monde en facilitant la collaboration et en renforçant la capacité à cet égard

    Tablant sur ses réalisations initiales, telles que la mise sur pied du Réseau pancanadien de santé publique, l'Agence continuera de travailler en étroite collaboration avec tous ses partenaires pour arriver à un système pancanadien de santé publique sans faille et complet. Grâce à ses partenariats et à ses initiatives d'envergure locale, régionale, nationale et internationale, et avec l'aide des Centres nationaux de collaboration en santé publique, l'Agence appuiera les professionnels et les intervenants en santé publique dans leurs efforts pour suivre l'évolution rapide des conditions, des connaissances et des pratiques. L'Agence contribuera également à renforcer la main-d'oeuvre en santé publique.

  5. Diriger de nombreux efforts déployés par le gouvernement pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé

    Tout en reconnaissant l'influence importante que peuvent exercer d'autres ministères, paliers de gouvernement et secteurs, l'Agence, dans son rôle de porte-parole crédible de la santé publique, continuera de défendre les politiques favorisant la santé. Pour ce faire, elle fera appel à sa connaissance et à sa compréhension des facteurs qui influent sur la santé des collectivités et des personnes. L'Agence continuera de renforcer ses partenariats afin de participer à la lutte contre les facteurs à l'origine des inégalités en matière de santé. De même, elle continuera de miser sur une vaste approche axée sur les déterminants de la santé pour rapprocher le pays des Objectifs de santé pour le Canada.

  6. Développer et accroître la capacité interne de l'Agence d'accomplir son mandat

    Au cours des trois prochaines années, l'Agence établira un cadre pour obtenir les résultats voulus, dans le but de donner aux Canadiens la meilleure orientation et la meilleure information possibles au sujet de ses objectifs et pour appuyer l'initiative de développement durable du gouvernement fédéral. En 2006-2007, l'Agence prévoit examiner son Architecture d'activités de programmes. De plus, elle terminera son profil de risque organisationnel, y compris ses stratégies d'atténuation et de gestion des risques, et répondra aux demandes grandissantes de transparence en amorçant un processus exhaustif de planification stratégique d'activités et de ressources humaines. Dans son premier plan d'activités, en 2006-2007, l'Agence prévoit examiner les questions liées à sa capacité d'assurer l'exécution et le soutien des activités quotidiennes, d'éclaircir ses rôles, de développer davantage son bureau central de Winnipeg et son réseau vital de bureaux régionaux et d'accroître les capacités de ses laboratoires de pointe.

En résumé, ces initiatives aideront le gouvernement du Canada à offrir à la population ce qu'elle souhaite, soit un système de santé qui est souple, qui répond aux menaces émergentes et qui est adapté à leurs besoins. L'Agence de santé publique du Canada travaillera à mettre en oeuvre un système de santé intégré qui met l'accent sur la promotion et la prévention et qui tient compte de la gamme complète des déterminants de la santé, tout en offrant des traitements et des soins. C'est pourquoi l'Agence travaillera de façon stratégique avec des partenaires clés - tels que les provinces, les territoires, les institutions internationales et les intervenants, tant du secteur de la santé que d'autres secteurs - dont la collaboration est essentielle à la réalisation de son mandat.