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ARCHIVÉ - RPP 2006-2007
Environnement Canada

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Section 2 : Analyse des activités de programme d'Environnement Canada par résultat stratégique

1er résultat stratégique : Le capital naturel du Canada est restauré, conservé et amélioré

Natural Capital Planning and Reporting Framework

Description

Le capital naturel comprend les matières premières utilisées dans la production des produits manufacturés, les ressources en terre et en eau qui servent de base à la qualité de vie des Canadiens et appuient l’activité économique, ainsi que les écosystèmes vivants qui purifient l’air et l’eau, revigorent les sols et contribuent à un climat stable et prévisible. Environnement Canada élabore et met en œuvre des stratégies, des programmes et des partenariats novateurs en vue d’assurer la viabilité du capital naturel du Canada pour les générations présentes et futures. L’objectif global de ce travail est d’établir les fonctions écosystémiques et la biodiversité à titre de bases fondamentales du capital naturel. Les travaux du Ministère dans ce domaine sont organisés en fonction de trois activités de programme, soit :

1. La biodiversité est conservée et protégée :

  • Les espèces sauvages sont conservées et protégées;
  • Les terres et les paysages sont gérés de manière durable.

2. Une eau salubre, propre et sécuritaire :

  • o Les écosystèmes aquatiques sont conservés et protégés.

3. Les Canadiens adoptent des approches qui assurent l’utilisation et la gestion durable du capital naturel et des paysages exploités :

  • L’information et les connaissances intégrées permettent d’établir des approches intégrées pour protéger et conserver les écosystèmes prioritaires;
  • L’information sur la durabilité des écosystèmes, son évaluation et sa compréhension appuient le processus décisionnel.

Ressources humaines et financières prévues par activité de programme


Activités de programme (en millions de dollars) 2006-2007 2007-2008 2008-2009
$ ETP $ ETP $ ETP
La biodiversité est conservée et protégée 125,6 818 102,5 779 102,3 779
Une eau salubre, propre et sécuritaire 59,7 467 54,5 468 54,5 468
Les Canadiens adoptent des approches qui assurent l’utilisation et la gestion durable du capital naturel et des paysages exploités 80,9 551 77,9 551 72,4 535
Totaux 266,2 1 836 234,9 1 798 229,2 1 782

Les totaux peuvent différer d’un tableau à l’autre à cause de l’arrondissement des chiffres.

Résultats attendus et mesures clés


Activité de programme Résultats attendus Indicateurs
La biodiversité est conservée et protégée Les espèces sauvages sont conservées et protégées Amélioration de la situation des espèces menacées et en voie de disparition. Maintien des niveaux sains de populations d’oiseaux migrateurs.
Les terres et les paysages sont gérés de manière durable Pourcentage de la superficie (km2) d’habitat faunique conservé qui est sous la protection directe d’Environnement Canada ou protégé par les partenariats et l’influence du Ministère.
Une eau salubre, propre et sécuritaire Les écosystèmes aquatiques sont conservés et protégés

Accroissement des avantages économiques, sociaux et environnementaux pour les Canadiens grâce à l’utilisation productive et durable des ressources en eau.

Les Canadiens ont accès à une eau salubre et la santé humaine est protégée des menaces qui pèsent sur la qualité et la quantité des ressources en eau.

Les Canadiens adoptent des approches qui assurent l’utilisation et la gestion durable du capital naturel et des paysages exploités L’information et les connaissances intégrées permettent d’établir des approches intégrées pour protéger et conserver les écosystèmes prioritaires

Reclassement des secteurs particuliers (p. ex., secteurs préoccupants, zones de pêche restreinte).

Nombre de partenariats établis et/ou conservés.

L’évaluation et la prise de décision soutiennent la bonne santé des écosystèmes.

Nouvelles approches de gestion dans les projets. Mise en œuvre d’évaluations environnementales et d’évaluations environnementales stratégiques.

Mise en œuvre de partenariats stratégiques en vue d’améliorer la durabilité de l’écosystème et la prise de décision.

Capacité accrue des organisations de surveillance au Canada pour mettre en œuvre des programmes de surveillance écologiques efficaces et pertinents.


Plans et priorités

Au cours des trois prochaines années, Environnement Canada prévoit s’attarder sur les plans et priorités qui suivent.

  1. Élaborer et mettre en œuvre une approche axée sur l’écosystème cohérente à l’échelle nationale pour la planification et la réalisation des initiatives.
  2. D’une perspective écosystémique, prendre des mesures pour identifier et commencer à combler les lacunes de connaissances essentielles qui limitent la prise de décision intégrée ayant des répercussions sur le capital naturel.
  3. Mettre en œuvre la Loi sur les espèces en péril par l’entremise d’un cadre de politiques et de programmes transparent, conforme et harmonisé qui assure l’implication des intervenants et l’inclusion des considérations d’ordre écologique et socio-économique.
  4. Mettre en œuvre l'Initiative de conservation des oiseaux de l'Amérique du Nord et offrir une certitude réglementaire aux décideurs en vertu de la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, tout en conservant et en rétablissant les populations d’oiseaux migrateurs.
  5. Mettre en place un règlement pour la prise accidentelle en vertu de la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs en vue d’assurer une conservation efficace des populations d’oiseaux migrateurs tout en mettant de l’avant le développement économique durable.
  6. Renforcer la collaboration fédérale, provinciale, territoriale et internationale en vue de s’attaquer aux priorités relatives aux eaux partagées.
  7. Améliorer la capacité du ministère à rassembler, intégrer, utiliser et diffuser l’information en vue d’appuyer l’évaluation environnementale.
  8. Améliorer la gestion des aires protégées et chercher des façons de renforcer les réseaux des aires protégées.

Activité de programme 1A – La biodiversité est conservée et protégée

Contexte des résultats

Notre territoire, nos eaux et nos océans, et la diversité de la vie qu’ils soutiennent sont à la base de notre santé et de notre économie. Ils présentent un vaste ensemble de services à la société humaine – les processus biologiques naturels qui purifient l’air, l’eau, pollinisent les plantes, absorbent le dioxyde de carbone, recyclent les éléments nutritifs, traitent les déchets, préviennent les inondations, contrôlent les parasites et reconstituent les sols. Les services que le capital naturel offre sont souvent coûteux à remplacer ou sont simplement irremplaçables.

Toutefois, la population humaine croissante combinée à la demande accrue de produits et services entraîne des conflits quant à l’utilisation des terres et des eaux, compromettant ainsi la viabilité à long terme des écosystèmes et menaçant d’éliminer les services qu’ils offrent. Afin d’assurer notre milieu vital et notre prospérité économique au Canada, nous devons faire en sorte que l’utilisation continue de nos terres, de nos voies navigables et de nos océans s’effectue d’une manière telle que les activités humaines ne viennent pas miner la capacité globale de l’écosystème de bien fonctionner. Pour permettre une gestion du paysage et une durabilité fructueuses au Canada, nous devons élargir notre orientation de la simple protection du sol et de l’eau à une gestion de tout le continuum des écosystèmes de la nature sauvage, des parcs et des paysages aux centres urbains.

Contexte de la planification

Le travail d’Environnement Canada à l’intérieur de ce programme consiste en activités visant à protéger et à rétablir les espèces en péril, à conserver, restaurer et réhabiliter les habitats importants, et à conserver les oiseaux migrateurs. La formation de partenariats stratégiques pour la gestion intégrée du capital naturel du Canada, y compris la gestion durable des paysages, constitue le principal moyen d’atteindre les résultats sous ce programme. Les principes clés à l’appui des résultats sous ce programme sont l’utilisation des meilleures données scientifiques.

Les initiatives et les activités de ce programme émergent d’obligations légales en vertu de la Loi sur les espèces sauvages au Canada (LESC), de la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (LCOM), de la Loi sur les espèces en péril (LEP), de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, 1999 (LCPE) et de la Loi sur la protection d’espèces animales ou végétales sauvages et la réglementation de leur commerce international et interprovincial (LPEAVSRCII).

Situation actuelle et orientation future

La stratégie principale d’Environnement Canada en est une de prévention, soit de « conserver les espèces communes ». Lorsqu’une espèce ou un écosystème est en péril, il est plus compliqué, et normalement plus coûteux, de prendre des mesures afin de remédier à la situation. Le ministère peut maximiser son efficacité en centralisant ses énergies sur la prévention de ces situations, notamment le déclin de la population, la dégradation ou la fragmentation de l’habitat ou les rejets de substances toxiques dans l’environnement. Cette stratégie concentre le travail du ministère sur le rétablissement, la conservation et l’accroissement du capital naturel grâce à une approche écosystémique globale qui identifie, interprète et répond aux préoccupations relatives à la conservation environnementale. Il s’agit d’une approche de gestion intégrée des terres, de l’eau, de l’air et des ressources vivantes qui favorise la conservation et l’utilisation durable de manière équitable. De manière plus précise, Environnement Canada vise à :

  • Façonner une entente sur un cadre national qui établit des objectifs et des résultats déjà établis pour atteindre la gestion foncière durable, la conservation de la diversité biologique et le maintien des produits et services des écosystèmes essentiels.
  • Développer les connaissances, l’information, la capacité de surveillance et d’évaluation au Canada pour soutenir la gestion intégrée des paysages.
  • Créer les conditions habilitantes par des instruments et des outils nouveaux et novateurs pour engager les Canadiens, soutenir le processus décisionnel participatif et encourager l’intendance.
  • Concentrer ses efforts sur le rétablissement et la stabilisation des populations d’espèces en péril, ainsi que la conservation des populations d’oiseaux migrateurs en protégeant les habitats importants, les paysages et les écosystèmes.

Risques et défis à relever

Les impacts humains sur les écosystèmes ont une incidence sur la capacité de la nature de continuer d’offrir tous les éléments et services essentiels qui sont requis pour la présente génération et celles à venir. Un défi important vient du fait que le changement environnemental peut se produire sur une longue période et que les incidences et les conséquences de certaines décisions en ce qui a trait aux paysages peuvent n’apparaître que longtemps après. Il est possible qu’il soit difficile de corriger certains impacts après que ceux-ci se soient produits ou que nous ne puissions restaurer la perte de capital.

L’incapacité d’assurer la conservation des espèces d’oiseaux migrateurs ou de parvenir à régler les problèmes liés aux maladies de la faune et aux espèces envahissantes pourrait mener à des déclins des populations et à des impacts sur la biodiversité et la santé des écosystèmes. Du point de vue du programme, les impacts sur la biodiversité pourraient entraîner d’autres désignations en vertu de la Loi sur les espèces en péril nécessitant des processus supplémentaires, des exigences légales et l’élaboration de programmes de rétablissement. Des programmes de surveillance et de recherche approfondis sont nécessaires pour déterminer les déclins de populations d’espèces sauvages, comprendre les facteurs menant à ces déclins et prendre des mesures pour atténuer les problèmes éventuels.

Activité de programme 1B – Une eau salubre, propre et sécuritaire

Contexte des résultats

L’eau constitue un enjeu critique émergeant au 21e siècle. Le Canada est reconnu à l’échelle mondiale pour ses richesses naturelles en eau, mais ces ressources sont à risque.

Malgré des réductions considérables des sources ponctuelles de contaminants, d’autres sources importantes de pollution demeurent, notamment les nouveaux produits chimiques qui nous sont toujours méconnus. Environ un trillion de litres d’eaux usées primaires ou non traitées se déversent dans nos eaux annuellement. Les pertes de terres humides se poursuivent : 68 % des terres humides originales dans le sud de l’Ontario et 75 % de celles du sud-ouest du Manitoba ont été converties et ont perdu leur état naturel. Les menaces qui pèsent sur la qualité de l’eau comprennent notamment le rejet, la redistribution et la bioamplification des contaminants. L’adoption d’une approche de gestion axée sur l’écosystème ou sur les bassins hydrographiques est importante pour conserver des écosystèmes sains et protéger la santé humaine.

L’eau est aussi une ressource vitale pour d’importants secteurs de l’économie canadienne tels que l’agriculture, les pâtes et papiers, le pétrole et le gaz, la production d’électricité, le transport, le tourisme et d’autres utilisations récréatives. La croissance urbaine a donné lieu à des pressions sur l’infrastructure de l’eau et le développement économique crée une demande sectorielle concurrentielle pour nos ressources en eau limitées. Les impacts économiques liés aux inondations se sont élevés à plusieurs millions de dollars pour le Canada. Les entreprises canadiennes ont gagné 1,4 milliard de dollars de produits et services environnementaux associés à l’eau en 2000. Une hausse de 1,25 milliard de dollars de la valeur de l’hydroélectricité provient du système du Saint Laurent.

Contexte de la planification

Ce secteur de programme vise à assurer un leadership stratégique et scientifique en matière de qualité de l’eau, ainsi que de la quantité et de l’utilisation de celle-ci. La mise en œuvre de politiques et de stratégies de gestion, de promotion du rendement, d’éducation et de mobilisation concernant les ressources en eau visera à renforcer la collaboration internationale, fédérale, provinciale et territoriale tout en identifiant les avantages et les mesures incitatives à utiliser en vue de l’utilisation durable de l’eau et de protéger les intérêts du Canada relatifs à l’eau à l’échelle planétaire. Les activités scientifiques dans le cadre de ce programme mettront l’accent sur la surveillance et la recherche afin de comprendre les changements dans les écosystèmes aquatiques et la façon dont ils se produisent, et sur la mise au point d’outils et de renseignements scientifiques pour responsabiliser les Canadiens à agir.

Situation actuelle et orientation future

Assurer une eau propre, salubre et sécuritaire pour les Canadiens et les écosystèmes nécessite une vision partagée par les gouvernements aux échelles nationale et internationale. En règle générale, les provinces sont les premières à gérer les ressources en eau au Canada et elles sont responsables de la plupart des règlements environnementaux et de la création de politiques ayant trait aux ressources en eau. Cependant, les étendues d’eau et les bassins hydrographiques traversent fréquemment les frontières provinciales et nationales.

Environnement Canada offre un leadership en ce qui a trait à l’établissement de l’orientation générale de la gestion des ressources en eau, à l’étude des arrangements et des accords existants et à l’identification et à la gestion des secteurs de préoccupation mutuelle. Le Canada possède un nombre d’arrangements institutionnels qui sont déjà en place et qui aident à s’attaquer au problème des compétences partagées liées aux ressources en eau qui s’étendent aux frontières provinciales et nationales, y compris l’Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs, un certain nombre de conseils sur le contrôle des eaux domestiques et la Commission mixte internationale. De plus, tous les gouvernements ont des leviers réglementaires et politiques importants à déployer pour la gestion des ressources en eau. S’assurer que ces leviers sont utilisés de façon bénéfique socialement, écologiquement, économiquement et au niveau de l’harmonisation et de la collaboration est un défi essentiel à relever dans le domaine de la gestion des ressources en eau au Canada. Au sein du gouvernement fédéral, au moins 19 ministères fédéraux sont impliqués d’une manière ou d’une autre dans la gestion des ressources en eau. Cela constitue un défi important à relever en matière de gestion horizontale.

Environnement Canada est reconnu comme le chef de file en science de l’eau au Canada. Le ministère travaille en collaboration avec d’autres ministères fédéraux, les provinces et les territoires, les réseaux scientifiques liés au travail environnemental, ainsi que le public (y compris les organisations non gouvernementales, les universités et les municipalités) à l’établissement des priorités en matière de surveillance et de recherche. Cette collaboration vise à offrir des renseignements scientifiques ponctuels et intégrés, et à fournir des conseils aux décideurs sur l’état et les tendances de la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques. Ce travail vise aussi à procéder à l’évaluation et l’identification des répercussions des facteurs de stress sur les écosystèmes aquatiques et les ressources en eau, et sur les pratiques exemplaires de gestion pour une utilisation efficace et durable des eaux du Canada.

Risques et défis à relever

Il existe un risque que les décideurs et les gestionnaires des ressources ne puissent disposer de conseils scientifiques adéquats ou suffisants concernant les impacts et les risques pour la qualité de l’eau, la quantité d’eau et son utilisation durable, y compris les coûts d’infrastructure à long terme, la croissance urbaine et le développement économique au Canada. Pour atténuer ce risque, Environnement Canada travaille en collaboration avec ses partenaires de manière à partager l’information, promouvoir l’utilisation durable de l’eau et miser sur les meilleures pratiques de gestion au Canada.

Maintenir la coopération, le soutien et les partenariats stratégiques interministériels, intergouvernementaux et sectoriels représente un défi important à relever. Environnement Canada et les comités interministériels examinent des moyens d’améliorer l’intégration du travail fédéral associé à l’eau.

Activité de programme 1C – Les Canadiens adoptent des approches qui assurent l’utilisation et la gestion durable du capital naturel et des paysages exploités

Contexte des résultats

Les Initiatives axées sur les écosystèmes prioritaires ont été créés en vue de répondre à des enjeux à caractère unique en matière d’environnement et de durabilité dans les écosystèmes ciblés. Elles constituent un bon moyen de promouvoir et mettre en œuvre la gestion des écosystèmes au Canada, de prendre des mesures et d’atteindre des résultats dans les écosystèmes d’importance nationale. Les initiatives en cours sont les suivantes :

  • Écosystèmes et collectivités du Canada atlantique;
  • Écosystème du bassin de Georgia;
  • Écosystème du bassin des Grands Lacs;
  • Écosystème nordique;
  • Écosystème du fleuve Saint-Laurent;
  • Écosystème boréal de l’Ouest.

Contexte de la planification

Ce secteur de programme élaborera et mettra en œuvre une approche axée sur l’écosystème et uniforme à la grandeur du ministère en ce qui a trait à la planification et à la réalisation des initiatives. Cette approche favorisera des mesures ministérielles cohérentes en matière d’écosystèmes en harmonisant les expertises scientifiques et politiques, et en accroissant la gouvernance collaborative et les mécanismes de prise de décision. Une autre caractéristique de ce secteur de programme consistera à prendre des mesures pour identifier et commencer à combler, d’une perspective écosystémique, les lacunes de connaissances essentielles qui limitent la prise de décision intégrée ayant des répercussions sur le capital naturel.

L’objectif visé par ce travail consiste à aider les décideurs à mieux comprendre les répercussions qu'ont leurs décisions sur la durabilité de l’écosystème, en passant d’un focus sur les éléments de façon individuelle à une considération plus générale des services et des fonctions écologiques. Des outils novateurs permettront aux décideurs de mieux comprendre les changements au sein de l’écosystème et l’efficacité des activités scientifiques en partenariat d’Environnement Canada, visant à atteindre les décideurs, sera améliorée.

Situation actuelle et orientation future

Environnement Canada reconnaît qu’une approche écosystémique basée sur la détection, la prédiction, l’évaluation et la compréhension de l’état de l’environnement et des facteurs de stress sont critiques pour atteindre la durabilité environnementale. Des améliorations importantes peuvent être apportées en effectuant les évaluations des écosystèmes de manière novatrice (p. ex. évaluations des effets cumulatifs, surveillance intégrée de l’écosystème), ce qui améliorera grandement les connaissances sur lesquelles se fondent les décisions et la planification concernant les écosystèmes.

Une vision stratégique sera élaborée pour définir l’étendue et le mandat des initiatives en ce qui concerne les écosystèmes, y compris les principes pour déterminer les priorités relatives de chacun des écosystèmes prioritaires. Les plans et priorités sont les suivants :

  • Élaborer et mettre en œuvre une approche écosystémique pour le Ministère.
  • Élaborer un cadre de gestion des écosystèmes prioritaires.
  • Améliorer l’état des écosystèmes prioritaires à la grandeur du pays grâce à la réalisation efficace des initiatives relatives aux écosystèmes prioritaires.

Risques et défis à relever

Sans la mise en place d’une approche écosystémique au sein des initiatives ministérielles, Environnement Canada pourra manquer la chance d’accroître l’efficacité de ces programmes en s’attaquant aux enjeux environnementaux et aux enjeux relatifs à la durabilité des écosystèmes cibles. Le Ministère amoindrira aussi ses chances de progresser vers une meilleure intégration du travail en collaboration avec d’autres ministères et partenaires.

 

2e résultat stratégique : Les prévisions météorologiques et les services environnementaux réduisent les risques et contribuent au mieux-être des Canadiens

Weather Planning and Reporting Framework

Description

Les Canadiens sont touchés par les conditions météorologiques et environnementales extrêmes, telles que les tornades, les tempêtes hivernales, les inondations, les sécheresses, le smog, la variabilité du niveau des lacs, les conditions de la glace de mer, les conditions routières et la turbulence aérienne, ainsi que les températures et les précipitations extrêmes nous touchent. Ces conditions peuvent avoir des répercussions sur notre santé et notre sécurité, nos activités, l’économie et l’environnement.

Environnement Canada vise à offrir aux Canadiens des renseignements, des prévisions et des services météorologiques et environnementaux de calibre mondial afin d’assurer la sécurité, la durabilité de l’écosystème et d’améliorer l’activité économique. Les travaux du Ministère dans ce domaine sont organisés en fonction de deux activités de programme, soit :

  • Meilleures connaissances et renseignements sur les conditions météorologiques et environnementales afin d’exercer une influence sur la prise de décisions;
  • Les Canadiens sont informés sur les prévisions et les conditions météorologiques courantes et y réagissent bien.

Ressources humaines et financières prévues par activité de programme


Activités de programme (en millions de dollars) 2006-2007 2007-2008 2008-2009
$ ETP $ ETP $ ETP
Meilleures connaissances et renseignements sur les conditions météorologiques et environnementales afin d’exercer une influence sur la prise de décisions 121,8 1 141 121,5 1 146 117,1 1 145
Les Canadiens sont informés sur les prévisions et les conditions météorologiques courantes et y réagissent bien 151,0 1 342 143,7 1 317 141,0 1 318
Totaux 272,8 2 483 265,2 2 463 258,1 2 463

Les totaux peuvent différer d’un tableau à l’autre à cause de l’arrondissement des chiffres.

Résultats attendus et mesures clés


Activité de programme Résultats attendus Indicateurs
Meilleures connaissances et renseignements sur les conditions météorologiques et environnementales afin d’exercer une influence sur la prise de décisions. La surveillance environnementale permet à Environnement Canada de déterminer, d’analyser et de prévoir les conditions météorologiques, atmosphériques, hydriques et climatiques Intégrité des réseaux de surveillance et de leurs activités (réseaux viables et abordables).
La science appuie les prévisions et les services météorologiques et environnementaux, les décisions ministérielles et l’élaboration des politiques Améliorations axées sur la science vers la qualité et l’utilité des services météorologiques et autres services environnementaux, telles qu’elles sont exprimées par l’exactitude, la rapidité de production des prévisions et la mesure dans laquelle la science de l’environnement influence l’élaboration des politiques et le processus décisionnel.
Les Canadiens sont informés sur les prévisions et les conditions météorologiques courantes et y réagissent bien. Les prévisions et les avertissements environnementaux permettent aux Canadiens de prendre des mesures pour protéger leur sécurité et leur bien-être

Qualité et délai des avertissements.

Exactitude des prévisions.

Satisfaction du public concernant la qualité comme elle est mesurée dans les sondages.

Les Canadiens sont mieux informés grâce à des services météorologiques et environnementaux améliorés et à des possibilités de partenariat accrues

Niveau de satisfaction du public et des industries sensibles aux conditions météorologiques.

Améliorations des services clés pour les secteurs économiques sensibles aux conditions météorologiques.

Niveau d’accès et demande de renseignements au sujet des produits et des services d’Environnement Canada.

Niveau d’accès aux données de surveillance internationales au moyen d’initiatives telles que celle du Système mondial d’observation de la Terre.

Les Canadiens tirent avantage de la création et de l’utilisation des renseignements météorologiques et environnementaux diffusés par EC et ses partenaires afin d’appuyer les programmes d’intérêt commun

Niveau de satisfaction des partenaires.

Pertinence et échéance des services mesurées en fonction des standards de rendement.

L’information et les services relatifs à l’environnement permettent aux Canadiens de prendre des mesures pour respecter les priorités environnementales Degré avec lequel les Canadiens peuvent utiliser une variété de données et de renseignements environnementaux dans leur processus décisionnel et avoir la motivation et les outils pour prendre des mesures et influencer les autres à le faire.

Plans et priorités

Au cours des trois prochaines années, Environnement Canada prévoit poursuivre les plans et priorités suivants :

  1. S’assurer que les engagements mandatés d’Environnement Canada en matière de service continuent d’être respectés et améliorés. (Continue)
  2. Améliorer l’exactitude, la rapidité de diffusion et la réponse à la prévision et aux avertissements des dangers environnementaux. (Continue)
  3. Habiliter les Canadiens en développant des services, produits et outils permettant un processus décisionnel environnemental et socio-économique plus efficace.
  4. Mener, entretenir et améliorer les partenariats internationaux et nationaux (pour une optimisation des ressources et pour l’accès aux nouvelles sciences, à la technologie, à l’expertise ainsi qu’aux nouvelles sources de renseignements).
  5. S’assurer que les personnes qui élaborent les politiques et les décideurs disposent, en temps opportun, de données et de renseignements environnementaux et de conseils d’experts pour appuyer la prise de décision (grâce à une surveillance et à une compréhension intégrées de l’atmosphère, de l’hydrosphère, de la cryosphère et de leurs interactions avec les conditions de surfaces physiques et biologiques sous-jacentes).
  6. Amélioration du service et gestion de la qualité là où le service est nettement fondé sur les besoins des utilisateurs.
  7. Accroissement de la capacité dans l’ensemble du Ministère en matière de prédiction environnementale afin de traiter des questions prioritaires.

Activité de programme 2A – Meilleures connaissances et renseignements sur les conditions météorologiques et environnementales afin d’exercer une influence sur la prise de décisions

Contexte des résultats

La disponibilité en temps opportun des données de l’observation est essentielle pour produire les connaissances et l’information pour la prédiction environnementale, les prévisions de la qualité de l’air, les analyses de la qualité de l’eau et de l’approvisionnement en eau, les changements climatiques et la durabilité des écosystèmes. En particulier, la surveillance (la mesure systématique des divers éléments environnementaux, tels que les vents, les températures ou les niveaux d’eau) permet la détection et la prédiction, en temps réel, des conditions environnementales dangereuses; ces activités sont critiques pour réduire les risques et contribuer à la santé et au bien-être des Canadiens. Les données de la surveillance sont utilisées dans l’élaboration de politiques et de règlements (p. ex., politique sur les changements climatiques et codes du bâtiment) ainsi que pour habiliter les progrès de l’alphabétisation en matière d’environnement. Les informations liées à l’observation sont aussi nécessaires en vue de quantifier les répercussions relatives aux décisions stratégiques.

Les activités de surveillance visent à assurer l’acquisition, la transmission, l’archivage et l’accessibilité des observations météorologiques, climatiques (conditions météorologiques passées), hydrométriques et autres. Ces observations sont essentielles pour rendre les données uniformes fiables et l’information accessible en temps opportun aux utilisateurs, et ce, 24 heures par jour 7 jours par semaine. Les activités fondamentales pour atteindre ces résultats sont la surveillance des paramètres pertinents, l’établissement, le maintien et l’inspection de l’infrastructure de surveillance, le leadership horizontal de la surveillance de l’environnement, l’intendance des données et les rapports sur ces paramètres de base.

La science de la prédiction environnementale fournit des prévisions crédibles, pertinentes, intégrées et utilisables, ainsi que des connaissances, des conseils et des outils pour la prise de décision et de l’information sur les problèmes environnementaux existants et émergeants. La science de la prédiction environnementale d’Environnement Canada aide l’industrie, les citoyens, les collectivités et les gouvernements à comprendre les vulnérabilités pour la santé, la sécurité, la sûreté, l’économie et l’environnement et leur offre les connaissances, les prédictions, les conseils, les outils décisionnels et l’information leur permettant de prévenir ce qui est évitable, d’optimiser les possibilités et de gérer les risques.

Contexte de la planification

Cette activité de programme comprend des activités de surveillance et de science environnementale visant à détecter les phénomènes violents, à comprendre ce qui change dans l’atmosphère (température, climat, qualités de l’air et rayonnement ultraviolet), l’hydrosphère (eau) et la cryosphère (glace et neige) et les raisons de ces changements. En ce sens, nous devons entreprendre de mesurer les paramètres de base, de manière conforme et continue, et ce, à la grandeur du Canada. Un des avantages importants découlant des résultats dans le cadre de ce programme sera d’offrir des connaissances, des renseignements et des instruments améliorés en matière de conditions météorologiques et environnementales (p. ex., une meilleure compréhension des causes des phénomènes météorologiques violents, des mécanismes de transport des produits chimiques dans l’atmosphère, des répercussions de l’activité humaine sur l’atmosphère et des modèles axés sur la science atmosphérique). Ces avantages appuieront l’élaboration de politiques, ainsi que la prestation de services environnementaux.

Situation actuelle et orientation future

Le fonctionnement continu des réseaux d’observation, dont un rôle croissant pour les systèmes de surveillance éloignés et spatiaux (p. ex., les satellites d’observation de la Terre), est absolument nécessaire pour permettre à Environnement Canada de fournir les prédictions environnementales essentielles. Les utilisateurs des données de l’observation d’Environnement Canada comptent sur cette information pour soutenir les politiques et les programmes comme ceux visant à prévoir les inondations et les sécheresses, à entreprendre des évaluations environnementales bien documentées, à évaluer les impacts des changements climatiques et l’efficacité des options d’intervention adaptative, à concevoir les bâtiments et les infrastructures, à gérer et à protéger les ressources naturelles, dont l’eau, et à prévoir et gérer la qualité de l’air.

Il est essentiel que des investissements stratégiques soient faits dans les nouvelles technologies et stratégies de surveillance pour arriver à des systèmes de surveillance adéquats sur place, à distance, aériens de l’espace et au niveau des satellites afin d’accroître la couverture des données d’une manière rentable. De plus, l’ensemble actuel des processus d’acquisition, de transmission, d’archivage et de diffusion des données est optimisé pour assurer l’efficacité et l’intégrité des données. Enfin, des systèmes efficaces pour gérer l’information environnementale du Ministère – comme le cadre de gestion des données actuellement en cours d’achèvement – sont également cruciaux pour offrir des produits et des services de haute qualité de manière pratique et opportune pour les clients. Cela permettra au Ministère de répondre aux demandes croissantes de données et de prédictions plus exactes, complètes et opportuns sur l’environnement.

D’un point de vue scientifique, les priorités actuelles du secteur de programme scientifique mettront l’accent sur l’amélioration des modèles scientifiques (meilleure résolution et exactitude), de meilleures données d’exploitation et l’amélioration des systèmes d’observation, le passage à des extrants probabilistes (prédiction d’ensemble) et le transfert de l’information technologique et scientifique aux applications opérationnelles.

Risques et défis à relever

La mise en œuvre de l’approche de surveillance proposée nécessite du personnel ayant des antécédents scientifiques et technologiques très spécialisés. Il est particulièrement important de pouvoir fournir l’information scientifique requise afin de régler les problèmes environnementaux majeurs à court et à long terme (concernant les changements climatiques et le nord et dans des secteurs clés comme les secteurs économiques, sociaux, financiers et de la sécurité).

Environnement Canada aura besoin d’un plan de relève officiel à jour et d’un plan de perfectionnement professionnel dynamique pour relever le taux d’attrition élevé du personnel technique et professionnel et devra s’assurer que le personnel formé de façon appropriée possède les compétences nécessaires (3 à 5 ans de formation).

Des pannes au niveau des systèmes de surveillance automatisés pourraient entraîner la non disponibilité de données observationnelles fiables qui visent à prévoir les dangers environnementaux. Des programmes d’entretien et d’inspection efficaces, accompagnés de plans d’urgence pour tous les réseaux réduiraient au minimum ces risques. Notamment, une certification du système de management de la qualité (ISO 9001) pour surveiller les réseaux est recherchée afin d’assurer l’intégrité des opérations et les améliorations de la qualité.

Activité de programme 2B – Les Canadiens sont informés sur les prévisions et les conditions météorologiques courantes et y réagissent bien

Contexte des résultats

Les avertissements en temps opportun des conditions météorologiques et environnementales changeantes qui menacent la vie et la santé des Canadiens constituent la raison d’être de ce secteur de programme. De manière générale, environ 85 pourcent des risques constituant un danger de mort sont de nature hydrométéorologique. Des sondages visant tout le Canada* ont révélé que la vaste majorité des Canadiens consultent les prévisions météorologiques chaque jour, que ce soit dans la vie quotidienne (p. ex. planification des voyages et des loisirs) ou comme apport aux décisions stratégiques et opérationnelles, particulièrement concernant des secteurs sensibles aux températures comme le transport et l’agriculture. De plus en plus, les Canadiens, les gouvernements de tous les ordres et les industries privées recherchent d’autres formes d’information sur l’environnement, par exemple de l’information sur la qualité de l’air ou les rayons UV (indice UV).

De l’information accessible et compréhensible sur l’environnement physique et chimique est un élément essentiel pour assurer la sécurité des Canadiens. L’information sur les conditions passées, présentes et futures de l’environnement représente maintenant un facteur important des décisions opérationnelles, particulièrement dans le contexte d’une économie mondiale compétitive et opportune. De plus en plus, le fait d’être capable de prévoir quelle incidence aura l’environnement sur l’entreprise, aussi bien localement que mondialement constitue un élément clé de la compétitivité.

Environnement Canada produit des prévisions météorologiques et environnementales, des avertissements et des informations servant à la santé et à la sécurité des Canadiens tous les jours, 24 heures par jour. Le ministère produit aussi des prévisions sur la qualité de l’air et des renseignements sur les interventions en cas d’urgence, tels que les informations relatives aux concentrations de substances toxiques : cendre volcanique, agents polluants et matériel radioactif. Bien que l’information soit utile, habiliter les Canadiens à prendre des mesures pour conserver et protéger les écosystèmes ou les espèces en péril requiert un engagement actif et des approches de sensibilisation. Grâce à un financement à base communautaire, des programmes d’appui de la capacité et des initiatives d’éducation, Environnement Canada encourage les citoyens à prendre des mesures dans leurs propres collectivités afin de réduire les déchets, d’améliorer l’environnement naturel et de diminuer la pollution de l’air et de l’eau.

* Sondage national sur les produits et services météorologiques, Decima Research, mai 2002 (auprès des résidents des dix provinces); Attitudes envers l’information météorologique dans le nord, Environics Research Group, août 2005 (sondage auprès des résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et de Nunavik).

Contexte de la planification

Cette activité de programme vise à produire et à rendre disponible de l’information et des connaissances pertinentes sur les conditions physiques et chimiques passées, présentes et futures de l’atmosphère (air), l’hydrosphère (eau) et de la cryosphère (surfaces gelées). Ceci est en réponse à l’évaluation des besoins des Canadiens – qu’il s’agisse de responsables des orientations politiques ou de décideurs, d’entrepreneurs ou de particuliers ou d’autres qui ont besoin de cette information pour assumer les responsabilités et les obligations ministérielles ou fédérales (p. ex. la Défense nationale, NAV CANADA, le déglaçage de la Garde côtière). Dans le cadre de cette activité de programme, les renseignements sur l’état de l’environnement sont produits en intégrant les données environnementales (la température, la couverture de glace, les niveaux d’eau, le transport et les rejets de polluants, etc.), les données sur les émissions de polluants, et les connaissances scientifiques dans les produits et services. Ces produits et services visent à rendre les Canadiens capables de se protéger et de protéger leurs biens contre les dangers environnementaux tels que les phénomènes météorologiques violents ou la faible qualité de l’air, et de les aider à prendre de meilleures décisions, que ces dernières soient à caractère social, économique ou environnemental. En tenant compte des états environnementaux passés, présents et futurs, les Canadiens sont en mesure de prendre des décisions éclairées qui sont avantageuses tant pour l’économie que pour l’environnement. Les partenariats aux échelles nationale et internationale sont essentiels au succès de ces activités.

Situation actuelle et orientation future

La production des services de prévisions météorologiques d’Environnement Canada a été restructurée en profondeur au cours des dernières années, de sorte que ces services puissent être offerts d’une manière viable à long terme. Présentement dans sa quatrième année, cette transition, échelonnée sur une période de cinq ans, vise à accroître l’efficience de la production tout en s’assurant que l’information sur l’environnement est bien comprise et utilisée à son plein potentiel grâce à des activités comme la sensibilisation des clients et des intervenants importants.

Dans l’avenir, Environnement Canada a l’intention d’élargir ses services pour inclure d’autres formes de prédictions environnementales. Les services traditionnels de prédiction météorologique s’élargiront pour inclure de nouveaux aspects comme l’évolution des écosystèmes clés affectés par les changements climatiques. Environnement Canada examinera les impacts des changements environnementaux et l’effet qu’ils pourraient avoir sur des secteurs économiques comme le transport ou le tourisme. Parmi les autres changements attendus à l’avenir, on note l’amélioration des services aux Canadiens, y compris les activités d’éducation et de mobilisation, les systèmes modernes de diffusion (p. ex., le site Web le plus populaire du gouvernement, soit le « weatheroffice.ec.gc.ca » qui est visité par quelques huit milliards de personnes par année) et la gestion du rendement. De plus, les activités qui profiteront d’investissements futurs comprennent notamment l’initiative du Système global d’observation de la Terre qui permet la multiplication continue des activités de surveillance et scientifiques internationales, menant ainsi à des services de prévisions environnementales de plus en plus exacts et utiles.

Environnement Canada ne peut pas atteindre ses résultats sans établir de partenariats gagnants afin de permettre une utilisation maximale de son infrastructure et une prestation réussie de ses services. L’introduction du nouveau service téléphonique 511, qui est offert en partenariat avec Transport Canada, les gouvernements provinciaux et territoriaux, l’Association canadienne du transport urbain et la Société des systèmes de transports intelligents du Canada en est un exemple. L’objectif est d’offrir à tous les Canadiens un accès gratuit et bilingue à l’information météorologique actuelle, y compris les événements météorologiques importants et les renseignements pour les voyages, tels que les conditions routières.

Environnement Canada maintiendra et renforcera ses liens avec les médias, qui non seulement désirent un accès à notre information et à nos services pour leurs émissions et en ont besoin, mais représentent le moyen le plus efficace de présenter les prévisions et les avertissements au public – un aspect clé du mandat du Ministère. Un bureau national spécial concevra des améliorations aux services pour les médias et leurs sites Web spécialisés. Des agents d’extension et de préparation aux avertissements assureront la liaison avec les médias pour améliorer la qualité des services, la priorité qu’ils accordent aux avertissements météorologiques et rehausser la portée de ce service primordial, tout en obtenant des réactions du secteur des médias. Le travail avec d’autres partenaires comme les agences de sécurité publique et les organisations de mesures d’urgence est essentiel pour les aider dans leurs rôles de planification en matière d’intervention et d’atténuation des situations d’urgence. Ce partenariat est aussi essentiel pour remplir le mandat ministériel qui est d’informer et de protéger les Canadiens.

Les renseignements et les données sur la situation de l’environnement au Canada et sur la façon dont il est atteint par les activités humaines (par exemple, par les émissions des polluants déchargées dans l’air ou l’eau), sont difficiles à comprendre et à assimiler par les citoyens. Environnement Canada se propose de mettre plus d’accent au cours des prochaines années sur l’amélioration de l’établissement de rapports destinés au public et sur la mise en contexte de ce type d’information afin de permettre aux particuliers, aux entreprises et à d’autres décideurs d’adopter des mesures biens précises pour améliorer et protéger l’environnement ainsi que de prendre des décisions plus éclairées.

Risques et défis à relever

Les progrès scientifiques et technologiques rapides soulèvent un défi pour les activités de prédiction environnementale concernant l’acquisition des données et la production et la diffusion des prévisions. Par exemple, de nouvelles générations de satellites sont lancées qui offriront des données de plus en plus volumineuses et utiles que le Ministère doit utiliser, surtout pour les prédictions environnementales. Ces volumes de données nécessiteront la modernisation des stations réceptrices au sol ainsi qu’une largeur de bande de télécommunications supplémentaire, une capacité de superinformatique et un stockage de masse. Un plan stratégique en voie d’élaboration visera ces aspects et établira une stratégie à long terme pour le réaménagement et la modernisation. Les risques liés à une perte soudaine de données – due à une panne des systèmes ou à la défaillance d’un fournisseur – sont atténués en utilisant des sources de données multiples. Une planification efficace de la reprise des affaires et des systèmes atténue le risque de perdre des prévisions météorologiques et environnementales et la planification connexe.

Les prévisions sont produites de plus en plus en utilisant des modèles numériques de prévision environnementale qui fonctionnent seulement sur les ordinateurs les plus rapides disponibles sur le marché, ce qui pose un risque important en cas de panne du superordinateur du ministère. Ce risque est atténué en assurant une installation superinformatique de confiance et robuste avec des systèmes tel qu’une alimentation électrique ininterrompue et en sécurisant l’accès aux modèles par d’autres pays (États-Unis et Europe).

La dépendance de la technologie de l’information (TI) par les systèmes automatisés augmente le risque de panne des systèmes. La diligence pour définir des accords de niveau de service robustes et concevoir et tester les plans d’urgence sera d’une importance capitale pour atténuer ces risques. L’augmentation des menaces à la sécurité de la TI soulève également un risque pour les opérations critiques continues (24 heures, 7 jours). Le risque est minimisé en mettant en œuvre les lignes directrices du Conseil du Trésor sur la sécurité de la TI, en établissant des zones de sécurité accrues et en considérant la certification ISO.

 

3e résultat stratégique : Les Canadiens et leur environnement sont protégés contre les effets de la pollution et des déchets

Pollution Prevention Planning and Reporting Framework

Description

Environnement Canada protège la santé des Canadiens et leur environnement des effets de la pollution et des déchets en élaborant et en mettant en œuvre des stratégies, des programmes et des partenariats novateurs. Les travaux du Ministère dans ce domaine ont été organisés en fonction de deux activités de programme, soit :

1. Réduction des risques posés par les substances nocives et dangereuses dans l’environnement :

  • Amélioration de la qualité de l’air;
  • Évaluation des risques que courent les Canadiens et leur environnement et qui sont posés par les substances dangereuses et les polluants;
  • Gestion des risques que courent les Canadiens et des effets sur l’air, l’eau et les sols et qui sont posés par les substances dangereuses et les polluants.

2. Les Canadiens adoptent des démarches de consommation et de production durables :

  • Les Canadiens sont informés sur la pollution environnementale et prennent des mesures afin de contrer le problème ;
  • Les approches axées sur les secteurs et autres font la promotion de la consommation et de la production durables.

Ressources humaines et financières prévues par activité de programme


Activités de programme (en millions de dollars) 2006-2007 2007-2008 2008-2009
$ ETP $ ETP $ ETP
Réduction des risques posés par les substances nocives et dangereuses dans l’environnement 238,5 1 658 224,4 1 647 224,5 1 646
Les Canadiens adoptent des démarches de consommation et de production durables 26,5 184 26,5 185 24,9 185
Totaux 265,0 1 842 250,9 1 832 249,4 1 831

Les totaux peuvent différer d’un tableau à l’autre à cause de l’arrondissement des chiffres.

Résultats attendus et mesures clés


Activité de programme Résultats attendus Indicateurs
Réduction des risques posés par les substances nocives et dangereuses dans l’environnement Amélioration de la qualité de l’air Les niveaux d’air ambiant sont mesurés par le Programme national de surveillance de la pollution atmosphérique (PNSPA)
Évaluation des risques que courent les Canadiens et leur environnement et qui sont posés par les substances dangereuses et les polluants Nombre de produits chimiques commerciaux catégorisés.
Gestion des risques que courent les Canadiens et des effets sur l’air, l’eau et les sols et qui sont posés par les substances dangereuses et les polluants

Quantité de rejets ou de concentrations de substance(s) préoccupante(s) dans l’environnement ambiant.

Nombre de mesures préventives ou de mesures de contrôle (p. ex., règlements ou mesures volontaires) qui sont en place et qui concernent les substances préoccupantes.

Les Canadiens adoptent des démarches de consommation et de production durables Les Canadiens sont informés sur la pollution environnementale et prennent des mesures afin de contrer le problème Qualité de l’information signalée et contenue dans l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP) et l’Inventaire des émissions des principaux contaminants atmosphériques (PCA).
Les approches axées sur les secteurs et autres font la promotion de la consommation et de la production durables Élaboration d’une approche et d’options stratégiques pour la production et la consommation durables.

Plans et priorités

Environnement Canada prévoit poursuivre les plans et priorités suivants au cours des trois prochaines années :

1. Promouvoir des mesures prioritaires pour la qualité de l’air et les substances préoccupantes, notamment :

  • Élaborer une loi sur l'assainissement de l'air devant servir de base à une stratégie globale sur l'air pur;
  • Élaborer et mettre en œuvre un programme complet pour la gestion des produits chimiques à la suite de l’achèvement du mandat de catégorisation en vertu de la LCPE 1999;
  • Gérer de façon stratégique et assurer l’efficacité des règlements sur la protection de l’environnement existante et à venir et du programme visant les sites contaminés fédéraux;
  • Élaborer des règlements pour les effluents d’eaux usées municipales;
  • Améliorer l’information et les rapports sur la pollution;
  • Approuver une structure de gouvernance stratégique de l’intendance pour la biotechnologie; et
  • Élaborer et mettre en œuvre une stratégie pour déterminer et contrer les risques de la nanotechnologie.

2. Mettre en œuvre les changements stratégiques clés pour améliorer l’efficacité des approches relatives au programme, y compris :

  • Appliquer des approches sectorielles pour l’évaluation et la gestion des risques, si possible;
  • Utiliser des ententes d’équivalence et d’autres approches de partenariats fédéraux-provinciaux-territoriaux pour atteindre les objectifs nationaux;
  • Utiliser l’éducation et l’engagement du public de façon efficace, notamment la communication des risques.

3. Établir un régime de protection de l’environnement clair et prévisible en élaborant et en mettant en œuvre un système de gestion de la qualité pour le processus décisionnel sur les polluants.

Activité de programme 3A – Réduction des risques posés par les substances nocives et dangereuses dans l’environnement

Contexte des résultats

Les polluants et les autres substances nocives ou dangereuses posent des menaces considérables pour la santé et le bien-être des Canadiens et ont des impacts négatifs considérables sur l’air, l’eau et le sol. Par exemple, la pollution atmosphérique présente des impacts dévastateurs sur la santé humaine, l’environnement, notre société et notre économie. Une étude récente de Santé Canada estime que 5 900 personnes dans huit villes canadiennes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air. Les lacs acidifiés ne récupèrent pas, les substances toxiques se bioaccumulent et la biodiversité est réduite. La pollution de l’air donne également lieu à des pertes pour l’agriculture et la foresterie, à une réduction de la productivité, à des coûts pour le système de santé et à des dommages à l’infrastructure.

Afin de protéger la santé des Canadiens et leur environnement des risques causés par la pollution, les déchets et les substances préoccupantes, ces risques doivent être évalués, compris et gérés en tenant compte du cycle complet de gestion, y compris l’entreposage et le recyclage des produits contenant des substances toxiques. Le développement de cette compréhension exige de considérer les risques posés par l’héritage des substances non évaluées auxquelles nous et notre environnement sommes exposés chaque jour. Ce processus exige aussi d’éviter la création d’autres héritages du genre en évaluant et en gérant les nouveaux produits chimiques et biotechnologiques avant qu’ils fassent partie de notre économie et notre environnement. Cette approche vise également à développer des outils scientifiques et des technologies importants pour déterminer, mesurer, évaluer et gérer le risque; produire des rapports sur les progrès réalisés concernant les stratégies de gestion actuelles des risques et sur les outils (p. ex., les mesures en vertu de la LCPE de 1999 telles que les règlements). Il faut aussi assurer que les déchets soient gérés de manière écologique et de prévoir pour identifier les nouveaux risques dans le but de les comprendre et de les gérer avant qu’ils mettent en danger notre santé, notre environnement ou notre prospérité. Ces connaissances sont essentielles pour s’assurer que les ressources et les efforts des gouvernements, de l’industrie et de chaque Canadien soient utilisés de façon optimale à l’appui de notre compétitivité à long terme, de la santé de nos citoyens et de celle de notre environnement.

Contexte de la planification

Ce programme consiste à réduire les risques pour l’environnement et la santé humaine causés par les rejets de polluants découlant des activités humaines. Dans le cadre de ce secteur, les menaces pour l’environnement et la santé humaine qu’engendrent les substances toxiques et d’autres substances préoccupantes sont comprises quant à leur cheminement et à leurs effets, et des mesures de prévention, de réduction, d’élimination et d’autres mesures de gestion sont mises au point au besoin. Ces substances peuvent exercer des effets toxiques directs sur les animaux, les plantes et les humains ou, en raison du volume, de la nature et du mode du rejet, elles peuvent poser un risque pour l’environnement et la santé humaine.

Situation actuelle et orientation future

Air pur
Des stratégies, programmes et partenariats novateurs sont essentiels pour protéger la santé des Canadiens et leur environnement des effets néfastes de la pollution atmosphérique. Malgré les progrès de la réalisation du programme de l’air pur et de la réduction des émissions transfrontières et internationales et de celles des grands secteurs industriels, du transport et d’autres secteurs, une action continue est nécessaire. Le travail pour améliorer la qualité de l’air mettra l’accent sur la mise au point d’une approche sectorielle intégrée aux émissions, en renforçant la coopération internationale (particulièrement avec les États-Unis) et en faisant la promotion d’approches scientifiques pour permettre l’élaboration de nouvelles normes et de nouveaux règlements.

Des réductions réalistes et efficaces des émissions de GES à long terme seront le thème central d’un plan spécifiquement canadien visant à réduire les émissions et la pollution atmosphérique. Le plan :

  • tirera parti des occasions offertes afin de bâtir une économie canadienne compétitive et durable;
  • sera une partie intégrante de notre sécurité énergétique;
  • encouragera la création et l’utilisation de nouvelles technologies;
  • appuiera le développement régional;
  • mobilisera les Canadiens et les collectivités à agir à l’échelon local.

Les gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques proviennent de sources communes. Une approche intégrée pour la réglementation de la pollution atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre est importante afin de réduire les émissions et la pollution de manière à atteindre les meilleurs résultats possibles. Une approche intégrée peut aussi accroître les possibilités d’élaborer des objectifs qui prennent en ligne de compte les problèmes et les conflits potentiels, et accroître la possibilité de trouver une solution optimale pour l’atténuation de ces deux enjeux.

Des approches réglementaires qui sont conformes ou vont au-delà des normes des États-Unis (É. U.), ou des pays industrialisés clés, constituent des éléments importants du plan. Par exemple, pendant que les normes du Canada pour plusieurs classes de véhicules et de moteurs routiers et hors route sont présentement harmonisées avec celles des É. U., l’Agence des États-Unis pour la protection de l'environnement continue de mettre en place des exigences plus strictes en matière d’émission pour certaines classes de véhicules et de moteurs, et les normes du Canada concernant les émissions doivent suivre le rythme.

Substances toxiques
Depuis le début des années 90, le Canada et d’autres pays industrialisés ont des processus qui sont en place pour évaluer les risques pour la santé et l’environnement qui sont associés avec les nouvelles substances avant que ces dernières puissent entrer sur le marché. Ces processus sont appuyés par des régimes réglementaires et d’autres mesures visant à gérer ces risques, à prévenir les expositions dangereuses pour la santé et à assurer une protection efficace.

Cependant, au Canada comme dans d’autres pays industrialisés, un grand nombre de substances qui étaient déjà utilisés avant la mise en place des processus d’évaluation des nouvelles substances ont continué à être utilisées à des fins commerciales en attendant leur évaluation finale pour connaître leur répercussion sur la santé ou l’environnement. Au milieu des années 80, quelques 23 000 substances étaient sur le marché canadien avant l’adoption de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (LCPE).

La LCPE de 1999 demande que le gouvernement entreprenne un examen détaillé des substances existantes non évaluées pour déterminer si ces dernières représente un danger qui nécessiterait une évaluation plus approfondie des risques qu’elles peuvent poser pour la santé et l’environnement, ainsi que sur la meilleure manière de gérer ces risques. Le Canada est le premier pays à avoir compléter un examen détaillé de toutes les substances présentes sur le marché. Ce classement initial a permit d’identifier les substances préoccupantes pour la santé humaine et l’environnement, et qui doivent maintenant être évaluées plus en détails et certaines nécessiteront la prise de mesures pour gérer les risques qui leurs sont associés. Ce processus sera entrepris au sein d’une nouvelle approche de gestion qui sera coordonné en collaboration par Environnement Canada et Santé Canada.

Relever ces défis nécessitera une information intégrée sur notre environnement et sur les méthodologies et les technologies de plus en plus sophistiquées servant à l’évaluation des risques, en vue d’assurer que les évaluations du risque, fondements des réponses en matière de gestion du risque, sont aussi complètes et pertinentes que possible.

Risques et défis à relever

Au plan international, les émissions du Canada par habitant et selon le PIB sont parmi les plus élevées des pays de l’OCDE. Le rapport de 2005 intitulé « The Maple Leaf in the OECD: Comparing progress toward sustainability », a démontré que parmi les 30 pays de l’OCDE, le Canada arrive au 28e rang en se fondant sur les indicateurs environnementaux. Les performances du Canada au classement comprennent notamment le 26e rang en ce qui a trait aux émissions de gaz à effet de serre et le 27e rang pour la pollution provenant des oxydes de soufre. À plus long terme, ce piètre rendement pourrait avoir une incidence sur la capacité du Canada de négocier d’autres réductions internationales qui seraient bénéfiques au Canada. Il existe un risque que l’accès du Canada aux marchés internationaux soit entravé, affectant éventuellement sa position concurrentielle dans la communauté internationale.

En vue de respecter ses obligations prescrites par la LCPE, la stratégie d’atténuation d’Environnement Canada consiste à évaluer les priorités chaque année et à mettre l’accent sur les activités « impérieuses ». Un établissement rigoureux des priorités et la mobilisation de nouvelles possibilités doivent s’accompagner de nouvel investissement dans un personnel très compétent, l’infrastructure et l’immobilisation pour atténuer les risques posés par l’érosion de la capacité de recherche et scientifique d’Environnement Canada.

Activité de programme 3B – Les Canadiens adoptent des démarches de consommation et de production durables

Contexte des résultats

La production et la collecte de données sur l’environnement et la pollution sont essentielles pour éduquer les Canadiens au sujet du lien entre leurs actions et les résultats pour l’environnement, la santé et l’économie. Elles sont également essentielles pour les encourager à adopter des approches de production et de consommation durables, soutenir les activités d’évaluation et de gestion des risques, évaluer les progrès et permettre aux décideurs de prendre des mesures judicieuses à l’appui de la compétitivité à long terme du Canada et de la santé de nos citoyens et de notre environnement. Le travail dans ce domaine aidera le Ministère à s’acquitter de son mandat législatif en créant une approche plus systématique au processus décisionnel du Ministère concernant l’évaluation, la gestion et la prévention des risques de pollution en vertu de la LCPE 1999 et de la Loi sur les pêches ainsi que d’instruments non législatifs. Les approches législatives seront complétées par l’élaboration de nouvelles approches qui engagent davantage notre société et inculquent les considérations environnementales de façon plus intense dans le cycle de production et la valeur de la chaîne des produits.

Le travail pour promouvoir la consommation et la production durables améliorera les critères et les processus décisionnels d’Environnement Canada pour gérer les risques des substances nocives et assurera que le Ministère dispose d’une base législative forte mais souple pour agir. Nous rechercherons des possibilités d’élaborer des approches plus globales pour réduire les risques et améliorer la qualité de l’environnement en encourageant un comportement d’entreprise qui contribue à la protection de l’environnement, notamment par une meilleure intendance des produits et d’autres approches à la consommation et à la production durables.

Contexte de la planification

Ce secteur de programme fournit une orientation pour les efforts à plus long terme du Ministère afin de réduire le coût des régimes de consommation non durable et faire passer l’industrie à des formes de production plus durables. En grande partie, l’activité sera centrée autour de grandes approches sectorielles pour permettre un processus décisionnel coopératif et crédible sur les objectifs environnementaux, tout en initiant un effort concerté visant à travailler en collaboration avec les petites et les moyennes entreprises, ainsi que le secteur financier. Cela nécessitera de façon sous-jacente, l’établissement d’un régime de protection de l’environnement clair et prévisible, conçu pour encourager et permettre la production et la consommation durables.

Situation actuelle et orientation future

L’application uniforme des principes clés à l’évaluation des risques et au processus décisionnel sur la gestion des risques sera améliorée par la mise au point et en œuvre d’un système de gestion de la qualité (SGQ) pour les responsabilités réglementaires d’Environnement Canada liées à la protection des Canadiens et de leur environnement contre les effets de la pollution et des déchets. Ce travail mettra l’accent sur l’amélioration de la clarté des critères décisionnels, des processus et de l’engagement envers le respect des décisions relatives aux responsabilités législatives en vertu de la LCPE et de la Loi sur les pêches. L’accent initial portera sur l’évaluation et la gestion des risques, particulièrement la détermination des priorités et l’établissement de stratégies de gestion des risques. On tentera de clarifier l’application des principes clés, notamment le principe de précaution et l’utilisation de l’annexe 1 de la LCPE 1999. Après que ces questions stratégiques auront été élucidées, on documentera les processus. En outre, Environnement Canada fera preuve de leadership dans l’application des principes gouvernementaux sur le processus décisionnel réglementaire et on travaillera en étroite collaboration avec d’autres ministères, particulièrement dans le domaine de la biotechnologie.

Environnement Canada a entrepris l’élaboration d’une approche pour certains aspects de la consommation et de la production durables, par exemple des plans de prévention de la pollution, des approches relatives à la responsabilité élargie des producteurs, la gestion du cycle de vie, d’autres systèmes de gestion environnementale, des rapports sur la durabilité de l’entreprise, la reconnaissance des investisseurs quant aux avantages de la réduction des risques pour l’environnement, et le travail avec les collectivités de façon ponctuelle. Toutefois, ce travail devra être considéré d’une manière globale pour optimiser le rôle du gouvernement pour promouvoir la consommation et la production durables comme une approche intégrée. Le travail à venir permettra d’examiner les meilleures pratiques de la politique d’intendance des produits, de la conception environnementale, des rapports sur la durabilité de l’entreprise et d’autres outils de consommation et de production durables d’avant-garde pour évaluer leur application dans le contexte canadien. En accroissant les connaissances ministérielles et la participation à la valeur commerciale du rendement ministériel corporatif, les activités du Ministères pourront aider à appuyer la prise de décisions sur le marché, soit par les compagnies, le secteur financier ou les consommateurs, tout en soutenant les priorités environnementales du Canada.

Ce travail donnera lieu à des stratégies à plus long terme pour soutenir les priorités gouvernementales et ministérielles clés, dont l’innovation et la réglementation intelligente, afin de promouvoir une intervention précoce de l’industrie pour réduire les risques pour la santé et l’environnement. Bien que nos processus actuels d’évaluation et de gestion des risques soient axés sur la capacité de relever le défi mondial relié à l’accumulation de substances non évaluées au Canada, la durabilité environnementale nécessite un changement social élargi vers des pratiques de production et de consommation durables qui ne rejettent pas de substances nocives ou qui ne donnent pas lieu à un gaspillage d’énergie ou de matériaux à n’importe quel stade du cycle de production. Par exemple, 80 % des coûts environnementaux et économiques liés à la production sont prédéterminés au stade de la conception du produit; ainsi, l’encouragement de l’innovation à ce stade serait un aspect critique du soutien du gouvernement pour une production durable. En même temps, l’encouragement du marché en vue de produits plus écologiques peut avoir des résultats environnementaux immédiats et peut stimuler l’innovation à plus long terme pour la production durable.

Dans le secteur de la production et de la collection des données liées à l’environnement et à la pollution, l’attention sera portée sur l’amélioration de la qualité des données, ainsi que sur l’harmonisation et l’intégration de la production de rapports. Ces améliorations permettront d’accroître la confiance relative aux données produites et collectées en vue de guider la prise de décision et l’établissement des priorités. L’harmonisation et l’intégration de la production de rapports réduiront les efforts déployés par l’industrie pour produire des rapports sur les données et par les gouvernements pour collecter les données, ainsi que pour assurer la conformité des données utilisées et publiées par différentes compétences. Une fois rassemblés, ces efforts permettront au Ministère de devenir une source de renseignements par excellence sur la pollution.

Risques et défis à relever

Les défis à relever en ce qui a trait aux renseignements sur les agents polluants consistent à offrir des prévisions plus détaillées sur les rejets des polluants pour un plus grand nombre d’agents polluants et d’entreprendre une analyse plus approfondie sur les données relatives aux rejets des polluants, ainsi que sur les autres sources de données connexes. Par l’entremise de l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP), les renseignements sur les rejets des grandes sources industrielles sont présentement disponibles en ce qui a trait à plus de 300 agents polluants. Les renseignements sur les rejets atmosphériques provenant de toutes les sources du Canada (y compris des sources industrielles, résidentielles et du transport) sont disponibles seulement pour un certain nombre de contaminants atmosphériques (agents polluants qui contribuent à la formation du smog et aux pluies acides), de métaux lourds (mercure, cadmium et plomb) et de polluants organiques persistants (dioxines et furanes, HAP). Afin de bien comprendre et de bien gérer la pollution, il est important d’avoir une connaissance plus détaillée des sources non industrielles et des rejets provenant d’autres milieux que l’atmosphère. Une meilleure analyse des données relatives au rejet des polluants, ainsi que des autres sources d’information (par exemple, la qualité de l’air ambiant et l’économie) permettra de dresser un portrait plus détaillé de l’état de la pollution au Canada, ce qui aidera aussi à cibler les mesures à prendre et appuiera la prise de décisions.

4e résultat stratégique : Les impacts relatifs du changement climatique sur le Canada sont réduits

Climate Change Planning and Reporting Framework

Description

Près d’un tiers du produit intérieur brut (PIB) du Canada est touché par le climat et la température. D’importantes économies régionales et des secteurs économiques entiers, comme la foresterie, l’agriculture et les pêches, sont déjà touchés par les changements climatiques, et des changements climatiques supplémentaires pourraient être dévastateurs. Les feux de forêt en Colombie-Britannique (2003), la sécheresse dans les Prairies (2004) et la tempête de verglas de l’est de l’Ontario et du Québec (1998) témoignent tous de la vulnérabilité du Canada à un climat variable et aux événements météorologiques violents. Les collectivités et les écosystèmes du nord du Canada sont particulièrement vulnérables, et des effets comme la fonte du pergélisol et l'amenuisement de la couverture des glaces de mer peuvent déjà être observés.

Afin de réduire les répercussions sociales, économiques et environnementales du changement climatique sur le Canada, des mesures doivent être prises sur deux plans : premièrement, par la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), et deuxièmement, en renforçant notre compréhension des effets du changement climatique et en prenant des mesures pour nous y adapter.

Par conséquent, le travail d’Environnement Canada dans ce domaine est organisé en deux activités de programme, soit :

La réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre :

  • Le « plan spécifiquement canadien » en vue de réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre est élaboré et mis en œuvre.
  • Le régime global relatif au changement climatique à long terme rencontre les intérêts des Canadiens.
     

Les Canadiens s’adaptent aux effets du changement climatique et les comprennent :

  • Des stratégies adaptatives visant à contrer les impacts du changement climatique sont élaborées et mises en œuvre au profit des Canadiens et de l'environnement.

Ressources humaines et financières prévues par activité de programme


Activités de programme (en millions de dollars) 2006-2007 2007-2008 2008-2009
$ ETP $ ETP $ ETP
La réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre 32,6 194 10,6 184 13,0 166
Les Canadiens s’adaptent aux effets du changement climatique et les comprennent : 1,9 8 1,9 8 1.3 8
Totals 34,5 202 12,5 192 14,3 174

Résultats attendus et mesures clés


Activités de programme Résultats attendus Indicateurs
Réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre Le « plan spécifiquement canadien » en vue de réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre est élaboré et mis en œuvre.

Réduction des émissions des grandes industries.

Élaboration d’une infrastructure d’échange des émissions.

Intégration accrue avec les objectifs en matière de l’assainissement de l’air.

Éducation et sensibilisation du public accrues sur les options offertes aux consommateurs.

Un régime global relatif au changement climatique à long terme, rencontre les intérêts des Canadiens Réalisation de progrès aux réunions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) visant à ce que l’approche concernant la prise de mesures globales en matière de changements climatiques reflète la position du Canada et la situation nationale.
Les Canadiens s’adaptent aux effets du changement climatique et les comprennent Des stratégies adaptives visant à contrer les impacts du changement climatique sont élaborées et mises en œuvre au profit des Canadiens et de l’environnement Augmentation du niveau de sensibilisation et de compréhension des secteurs économiques, des autres ministères et des autres ordres de gouvernement de leur vulnérabilité au changement atmosphérique.

Réduction du déficit d’adaptation du Canada évaluée par :

  • les réductions de la vulnérabilité de l’environnement bâti, de la santé humaine et des écosystèmes;
  • les réductions de la vulnérabilité et l’augmentation des occasions de compétitivité économique.

Plans et priorités

Le fait de prendre des mesures efficaces et réalistes en vue de réduire les émissions de GES à long terme aidera à bâtir une économie canadienne compétitive et durable. En effet, des investisseurs estiment déjà la valeur de la durabilité de l’environnement. Étant donné que le monde entier prend des mesures pour s’attaquer au problème du changement climatique, les économies et les entreprises qui intègrent des facteurs environnementaux à leurs décisions auront en bout de ligne un avantage concurrentiel. Nous devons également travailler à la réalisation d’une approche internationale inclusive et à long terme en matière de changements climatiques qui correspond aux intérêts canadiens.

Les mesures qui seront mises en œuvre pour s’attaquer aux émissions de gaz à effet de serre seront étroitement harmonisées et coordonnées avec les mesures prises concernant l’air pur, tel que décrites dans la section précédente sous l’activité de programme 3A (Réduction des risques posés par les substances nocives et dangereuses dans l’environnement). Ce plan visant à réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre (GES) aura comme objectif d’obtenir des réductions efficaces et réalistes des émissions à long terme.

Activité de programme 4A – Réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre

Contexte des résultats et de la planification

Ce domaine de programme offre un point central pour les activités ministérielles visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle nationale, ainsi que pour celles visant à aider à élaborer une approche équilibrant la prospérité économique et les besoins de la société avec la réduction des émissions.

Les sources d’émissions de GES et les polluants de l’air ainsi que les mesures requises afin de les réduire sont souvent les mêmes. Il faudrait entreprendre des stratégies efficaces visant à traiter à la fois l’assainissement de l’air et les changements climatiques de manière intégrée.

Le Canada prévoit travailler en collaboration avec ses partenaires internationaux afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle planétaire. Le gouvernement est préparé à travailler au sein des efforts multinationaux qui visent à assurer une coopération internationale efficace en matière de changements climatiques. La coopération internationale qui rencontrerait les objectifs canadiens résulterait en des réductions importantes des émissions de GES dans tous les principaux pays émetteurs, le maintien de la compétitivité des entreprises canadiennes et créerait d’importants avantages partagés en matière d’environnement.

L’approche quant au traitement des changements climatiques au Canada a continué d’évoluer depuis la signature de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 1992. Cependant, un certain nombre de secteurs nécessitent une approche plus précise pour réaliser des réductions réalistes et efficaces des émissions de GES à long terme. Cette approche comprendra une réduction des polluants atmosphériques et des émissions de GES produites par le secteur industriel et celui des transports, appuiera le développement de nouvelles technologies qui sont nécessaires pour s’attaquer aux problèmes de la qualité de l’air et du changement climatique à long terme, améliorera l’efficacité énergétique, accroîtra l’utilisation des énergies renouvelables et aidera les citoyens et les communautés à prendre des mesures en ce sens; en plus de travailler de pair avec les États-Unis et d’autres pays, par l’entremise des processus des Nations Unies et d’autres approches multilatérales, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Risques et défis à relever

Les mesures qui visent à réduire les émissions de GES sont une partie intégrante de toute stratégie de production et d’utilisation durables de l’énergie. Les réductions des émissions de GES qui seront nécessaires à l’avenir ne peuvent être réalisées que si les mesures qui mènent à des réductions à court terme sont équilibrées avec un investissement dans des mesures qui rapporteront à plus long terme.

Le traitement efficace des changements climatiques nécessite une collaboration entre un grand nombre de pays qui ont des réalités nationales considérablement différentes. Le Canada continuera de participer activement au processus des Nations Unies, au dialogue du G8+5 sur les changements climatiques et considère également de participer au Partenariat de l’Asie-Pacifique sur le développement propre et le climat. Nous continuerons de participer à des partenariats en recherche et en technologie qui améliorent notre capacité de réduire les GES au pays tout en faisant progresser le développement technologique dont profitera le monde en développement.

Activité de programme 4B – Les Canadiens s’adaptent aux effets du changement climatique et les comprennent

Contexte des résultats

Les impacts des changements climatiques sont réels. Les changements se produisent déjà, tels que documentés scientifiquement et révélés par les changements à long terme découlant de la preuve paléoécologique, des observations de la terre et des communautés indigènes. Le déficit d’adaptation s’accroît de façon exponentielle, autant à l’échelle nationale qu’internationale, tel que mesuré, par exemple, par les pertes assurées et non assurées. Ces impacts climatiques et atmosphériques accroissent radicalement les demandes de tous les paliers de gouvernement pour le leadership fédéral afin de prendre des mesures dans leur domaine de compétence respectif.

Ce programme mettra l’accent sur notre capacité scientifique à soutenir la nécessité croissante d’élaborer et mettre en œuvre des solutions d’adaptation scientifiques complètes pour les décideurs. Ces solutions aideront les Canadiens à gérer les risques des impacts et des changements climatiques :

  • En répondant aux besoins croissants de collectivités plus sûres, plus saines et plus résilientes* avec une infrastructure publique solide et une meilleure planification de la gestion des catastrophes;
  • En réduisant les risques de pertes de la biodiversité et de dommages à l’environnement;
  • En minimisant les sensibilités météorologiques et climatiques des principaux secteurs économiques (foresterie, agriculture, énergie) et en optimisant de nouvelles possibilités économiques pour accroître l’efficience et la compétitivité.
  • En offrant de nouvelles connaissances, technologies, de nouveaux outils et conseils en vue d’appuyer les décisions ponctuelles devant être prises par tous les Canadiens.

Pour gérer les risques et optimiser les possibilités liées aux changements météorologiques et climatiques, le Canada doit renforcer sa capacité d’établir et de mettre en œuvre, par l’entremise de partenariats, des solutions d’adaptation scientifiques complètes au niveau communautaire, régional et national.

* La résilience est la capacité d’une communauté de prévoir, atténuer, supporter et se rétablir des dangers naturels.

Contexte de la planification

En misant sur toutes les activités d’Environnement Canada ayant pour but de réduire l’impact des dangers météorologiques et climatiques, ce programme est axé sur la compréhension, l’atténuation des effets négatifs et l’optimisation des possibilités des changements climatiques sur les Canadiens, ainsi que l’élaboration de stratégies d’adaptation et la collaboration avec des partenaires pour mettre en œuvre des solutions. Ces connaissances et cette information seront fournies aux législateurs et aux décideurs comme conseils sur l’adaptation aux changements météorologiques et climatiques. Le leadership scientifique comprend la détermination des avantages et des incitatifs pour guider l’élaboration de stratégies d’atténuation et d’adaptation efficaces pour les Canadiens. Sur la scène internationale, le Canada développera des synergies à l’aide d’accords multilatéraux en matière d’environnement, plus particulièrement lors des trois Conventions des Nations Unies sur le développement durable (climat, désertification et diversité biologique).

Situation actuelle et orientation future

Environnement Canada a un très long historique et une solide crédibilité quant aux impacts, à la science, aux méthodologies, aux outils d’adaptation et à l’interprétation des données climatiques et météorologiques. Pour cette raison, Environnement Canada est l’un des quelques ministères fédéraux à travailler avec plus que l’approche typique d’adaptation sectorielle (p. ex., enjeux, secteurs et régions) et à réellement aider les partenaires à mettre en œuvre des solutions d’adaptation au Canada. Mentionnons par exemple les conseils et l’information sur le développement des systèmes d’avis d’alerte à la chaleur, la planification de la gestion de l’eau, la réponse à la législation sur la gestion des désastres (p. ex. le projet de loi 148 en Ontario (http://www.hazards.ca/) et la Loi sur la sécurité civile au Québec), et l’élaboration de nouveaux règlements sur l’entretien en hiver (p. ex. ville d’Ottawa).

Malgré l’impact éventuel sur l’économie, la société, l’environnement et la qualité de vie du Canada, les solutions d’adaptation n’existent pas encore pour de nombreux enjeux. Ce programme propose de développer ces solutions à l’aide d’un solide fondement de données scientifiques sur les impacts et l’adaptation, accompagné de solides partenariats, y compris les décideurs et les réseaux multidisciplinaires. En partenariat avec les décideurs, l’expertise scientifique est nécessaire pour établir et mettre en œuvre les solutions d’adaptation.

Risques et défis à relever

La récente Évaluation de l’impact du changement climatique dans l’Arctique* précise que le nombre et la disponibilité des espèces d’ours polaires, de morses, de phoques et de caribous changent déjà et l’infrastructure commence à être inadéquate. Si nous n’arrivons pas à comprendre les vulnérabilités et les répercussions d’un climat changeant et que nous n’aidons pas de manière efficace à mettre en œuvre des solutions d’adaptation, l’économie canadienne, la société et les écosystèmes seront gravement touchés, en plus d’ajouter aux défis de la durabilité et d’accroître le « déficit d’adaptation ». Pour atteindre la durabilité, le déficit d’adaptation, qui s’accroît à une vitesse fulgurante, doit être réduit.

Les solutions d’adaptation n’existent pas présentement en ce qui a trait à plusieurs enjeux et elles peuvent seulement être élaborées en utilisant une connaissance solide des répercussions. De plus, la science d’adaptation va de pair avec des partenariats bien établis, notamment avec les décideurs et les réseaux multidisciplinaires.

Le Canada doit relever le défi et développer une capacité scientifique solide en matière d’adaptation et fournir les solutions scientifiques demandées par tous les paliers du gouvernement, des secteurs économiques et de la société. Une telle capacité permettrait d’abord de réduire le déficit d’adaptation au sein de quatre secteurs clés, soit : la technologie (p. ex., l’infrastructure publique essentielle du Canada), la santé humaine (p. ex., les alertes de chaleur et le système d’avertissement de la qualité de l’air), la compétitivité économique (p. ex., les normes agro-environnementales pour les exploitants agricole du Canada), la résilience dans les écosystèmes naturels et la biodiversité.

* Un projet de quatre ans piloté par le Conseil de l’Arctique et le Comité international des sciences dans l'Arctique (CISA) et impliquant des centaines de scientifiques de partout dans le monde, dont 40 du Canada. Le rapport est disponible en anglais seulement à l’adresse Internet suivante : http://www.acia.uaf.edu/.